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Sur les pentes du volcan
Voilà qui fait mentir le dessin de Reiser sur l'âge des montagnes.
- Puy de Dôme, Puy-de-Dôme
France ~ mardi 16 septembre 2008
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Jeudi 7 septembre 2006

L’El Dorado pour Sucre

Classé dans: ~ Tom @ 19:31

— sur la route La Paz - Sucre, dans le bus de la compagnie El Dorado

Nous quittons La Paz & son si particulier cañon. Ce matin, notre première priorité fut de changer notre billet pour Sucre. Il m’est apparu hier soir qu’il fallait mieux faire le trajet Sucre / Potosi / Uyuni et entrer en Argentine par la Cordillera de Los Andes et ses sublimes paysages, plutôt que de suivre le sens inverse et s’embourber dans l’impénétrable brousse du Chaco. Changer de billet ne fut pas simple encore une fois, et au début la caissière ne voulait nous rembourser que la moitié de sa valeur. Mais la chance était avec nous : un couple de Belges est arrivé à ce moment-là, et notre billet leur convenait parfaitement… donc échange de bons procédés entre francophones. :-)

[Et pouf, la lumière s’éteint…]

0h45 — Cha’llapata, Altiplano, altitude 3.765 m

Je profite de la lumière rallumée à l’occasion de cette pause nocturne pour reprendre le fil de la journée. Après avoir réglé la question du bus, nous avons bondi de combi en combi pour sortir de La Paz et atteindre la Valle de la Luna, témoin le plus spectaculaire de l’érosion du cañon. C’est un ensemble hallucinant de cheminées de fées et de demoiselles coiffées défiant les lois de la pesanteur (enfin, pas la pesanteur lunaire…), et dont certaines portent des noms de circonstance : le Chapeau de la Dame, Madre Luna, le Bon Grand-Père. Le tout dans un environnement austères de cactus et de montagnes aiguisées en pointe par la pluie et le vent. En fait, tout le cañon de La Paz ne semble être constitué que de ces dépôts détritiques, accumulations énormes de moraine lacustre et d’alluvions, qui furent ensuite taillés avec plus ou moins de caprice par le fétide Rio Choqueyapu - qui charrie aujourd’hui non plus de l’or, mais toutes les déjections de la ville…

Après un almuerzo (déjeuner en français, dîner en suisse) copieux au village de Mallasa, nous sommes revenus en ville et avons passé nos dernières heures paceños dans les quatre petits musées de la Caille Jaén, la belle & ultime rue coloniale conservée en l’état. Ces musées ont des thèmes très divers : les bijoux en or & argent des Incas et de leurs prédécesseurs, la céramique raffinée de Tiwanacu, une mainson coloniale reconstituée (celle de Murillo, un “protomartyr” de l’indépendance bolivienne, pendu en place publique) et un nostalgique Museo del Litoral, qui retrace la perte traumatisante de l’accès à la mer face au Chili pendant la Guerre du Pacifique… comme si le Chili n’avait pas déjà assez de côtes !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
La Valle de la Luna 4 Paysage hallucinant La Valle de la Luna 3 La Calle Jaén, rue coloniale de La Paz La Valle de la Luna 1

Mercredi 6 septembre 2006

Autobus, cimetières, marchés & coca

Classé dans: ~ Tom @ 22:15

— La Paz, Bolivie

Une nouvelle journée à découvrir les multiples facettes de La Paz. Nous avons commencé par préparer notre départ en achetant un billet pour Uyuni & ses salars au Terminal Terrestre, la gare routière qui ressemble à s’y méprendre à celle d’Austerlitz ! La tâche suivante consistait à essayer de se faire rembourser nos billets Copacabana / La Paz, non utilisés pour cause de blocage par ces ¡#@%¿! campesinos (la ville semble toujours bloquée à l’heure où j’écris ces lignes) mais avec nos connaissances anémiques en espagnol, c’est quasiment peine perdue…

Comme nous étions à deux pas du grand cimetière de la capitale, nous y sommes allés faire un petit tour. Ici les morts ne jouissent pas de leur dernier repos sous terre, mais dans des sortes de funèbres HLM (inHumations à Loyer Modéré ?) qui comptent parfois plusieurs étages. Une chose est sûre en tout cas : cette cité d’immeubles n’est certainement pas une banlieue chaude ! (du moins, pas jusqu’au jour du Jugement Dernier !)

Nous avons ensuite déambulé dans les rues animées des marchés. La quantité de marchandises proposées est réellement hallucinante, et je me demande si beaucoup de marchands ont fait leur chiffre à la fin de la journée : j’ai toujours l’impression qu’ils sont là à attendre que les heures passent. Le tout bien sûr est exposé à même la rue, sur les trottoirs : le piéton n’a guère d’autre possibilité que d’affronter taxis, minis & combis se frayant le passage à coups de klaxon, avec un mépris certain affiché envers les bipèdes. J’ai même vu un bus renverser (sans gravité, heureusement) une dame qui voulait monter dedans : elle s’est relevée, a essayé à nouveau de grimper, mais ce mufle ne s’est même pas arrêté ! Dernier point olfactif : dans ces rues populaires on navigue entre des parfums d’orange et d’ananas pressés, des nuages de gaz d’échappement et des remugles d’urine… En effet, le mâle bolivien n’hésite pas une seule seconde à soulager son besoin sans pudeur aucune, quel que soit l’endroit… voire même au milieu de la plaza !

Nous avons terminé la journée par une visite de l’Iglesia San Francisco, une église trapue éclairée par de minuscules soupirails, et dont le décor intérieur est comme toujours très kitsch : dorures à la pelle, auréoles-néons, Jésus sanguinolent (ça devrait plaire à l’intégriste Mel Gibson), et surtout toutes ces poupées de saints qui évoquent plus un mauvais Musée Grévin qu’une enceinte sacrée ! Pour changer d’atmosphère nous sommes ensuite aller visiter le Museo de la Coca, un étroit mais très intéressant musée sur la petite feuille verte des Andes, don de Cocamama aux humains. D’ailleurs, l’Église espagnole l’avait interdite, la qualifiant de “diabolique", avant de lever cet interdit, constatant que les esclaves indiens qui mâchaient la feuille supportaient mieux (c’est à dire mourraient un peu plus tard) l’enfer des mines d’or et d’argent, dont la production allait grossir les coffres du Royaume et de la Très Sainte Église… le salut de l’âme des indios pesait bien moins lourd que la pourpre des prélats.

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
La sérénité de l'Illimani et ses 3 crêtes Le Marché de la Sorcellerie Coca des Incas Vision classique des rues de La Paz Les cimetières HLM de La Paz

Mardi 5 septembre 2006

La route la plus périlleuse du monde, suite & fin

Classé dans: ~ Tom @ 23:05

— La Paz, Bolivie

[Je reprends donc mon récit écourté de la veille. Je n’entrerai pas dans les détails, mais sachez que ce fut également la nuit la plus périlleuse du monde ! Et tout ça à cause, apparemment, d’un de ces desserts andins en gelée vaguement parfumée…]

Nous étions donc trois, nous deux et Giovanni, un Helvéto-Romain ;-) plus notre guide Angel et notre chauffeur Manuel. Rien à voir avec les autres groupes que nous avons croisés, qui devaient compter au moins une dizaine de VTTistes chacun.
Quittant La Paz en minibus avec les vélos sur le toit, nous avons grimpé jusqu’au col de La Cumbre, à 4.650 m d’altitude. C’est là que nous nous sommes mis en selle. La première partie de la route est large et asphaltée : elle dévale le flanc de hautes et majestueuses montagnes, offrant des vues spectaculaires sur la vallée loin en bas et les pics déchiquetés. Puis le bitume se termine et la piste se rétrécit à la largeur d’un camion : c’est là que les choses sérieuses commencent, le début de “la route la plus dangereuse du monde".

Le péril vient de l’étroitesse de la route, qui oblige lors d’un croisement au véhicule descendant de reculer vers un refuge, et l’abîme n’est jamais loin. Il y a trois semaines, un bus a ainsi basculé dans le vide avec 50 passagers à son bord. Une nouvelle route plus sûre est en construction sur l’autre flanc de la vallée, mais les travaux s’éternisent et donc tout le trafic continue à passer coûte que coûte sur la “Death Road", unique liaison avec la partie tropicale au Nord-Est du pays.

Nous avons donc plongés dans l’épais nuage venu du bassin amazonien pour s’écraser contre les Andes. Suivant les tours, détours et contours du précipice toujours masqué par la brume, nous avons vu la végétation changer au fur et à mesure de notre descente : des herbes rases des hautes montagnes aux fougères arborescentes, bananiers et autres arbres croulant de fruits exotiques, exubérantes fleurs d’hibiscus, champs de coca ancestraux. Et après 4 heures de folle descente à tutoyer le gouffre sous nos pieds, après 3.400 m de dénivelé et 45 km parcourus, les paumes douloureuses des vibrations et des chocs de la mauvaise piste, le corps intégralement recouvert de poussière, nous sommes arrivés au fond de la vallée à Yolosa, 1.200 m d’altitude. Cette longue et excitante glissade sur le fil de l’abîme n’aurait pas déplu, j’en suis sûr, à certains Escapadeurs d’Écouves ! 8-) Là une cerveza bienvenue nous permit de se rincer le gosier, puis nous sommes remontés dans le minibus pour atteindre notre destination finale : Coroico, accrochée 500 m plus haut sur le flanc de l’Uchumachi.

Le reste de la journée fut occupé par un déjeuner au buffet de l’hôtel (aux funestes conséquences pour moi, donc), une promenade au-dessus du village et une longue & intéressante conversation avec Giovanni, personnage fort remarquable qui, l’air de rien, a un nombre impressionnant de voyages derrière lui. Cette discussion autour de quelques cafés, matés & bières se prolongea bien après que le crépuscule ait assombri la Plaza 27 de Mayo.

Contrairement à nos espérances, et malgré la relativement basse altitude de Coroico et son environnement tropical, il ne faisait guère chaud dans les Yungas, et l’impénétrable plafond nuageux faisait comme une chappe de plomb. Pas les bonnes conditions pour découvrir le pays plus avant (surtout après ma nuit agitée). Nous sommes donc repartis dans l’après-midi pour La Paz, mais avec un bus local cette fois-ci, et surtout du bon côté de la route : côté paroi, et non falaise. La circulation se fait exceptionnellement à gauche sur cette route : c’est le véhicule qui descend, avec le gouffre à main gauche, qui voit le mieux ses roues extérieures et donc prend le plus de risques. Une chose me navre : il suffirait d’installer des glissières de sécurité pour éviter tous ces drames répétitifs…

Curieux Paceños : il est bientôt 1h du mat’ et j’entends dans la rue une fanfare qui s’en donne à cœur-joie avec sifflets, cuivres, grosses caisses et même feux d’artifice ! Heureusement notre hôtel est assez calme, et la nuit promet d’être réparatrice.

~ les photos du jour ~
La vallée d'el Camino de la Muerte Mer de nuages

Lundi 4 septembre 2006

El Camino de la Muerte, la route la plus périlleuse du monde

Classé dans: ~ Tom @ 22:11

— Coroico, alt. 1.750 m, Les Yungas, Bolivie

Nous avons aujourd’hui risqué nos vies sur la route la plus dangeureuse du monde (dixit l’Inter-American Development Bank). En la dévalant en VTT qui plus est ! Ce matin, petit déjeuner dans l’agence organisatrice, qui pour une fois n’a pas fait de vaines promesses : notre groupe comptait trois personnes : nous deux et Giovanni, un prof de l’Université de Genève venus donner quelques cours à La Paz.

[Ce billet a malheureusement été interrompu par un ventre d’humeur chagrine…]

~ quelques photos du jour (parmi les 23) ~
Perdus dans la brume Lieu hanté Notre guide Angel & nous trois L'Amazonie n'est plus très loin ! Carine & Thomas

Dimanche 3 septembre 2006

Apacible domingo en La Paz (Dimanche paisible dans la paix)

Classé dans: ~ Tom @ 22:00

— La Paz, alt. 3.660 m, Bolivie

Le site de La Ciudad de Nuestra Señora de La Paz est assez exceptionnel : la capitale la plus haute du monde est nichée dans un cañon d’un demi-kilomètre de profondeur. Elle s’étire le long d’une rivière qui fut censée charrier des paillettes d’or (cause première de sa fondation en ce lieu par l’Espagnol Mendoza en 1548), et a peu à peu rogné les pentes du ravins jusqu’à atteindre le plateau 400 mètres plus haut. C’est là, dans le froid de l’Altiplano, que s’étend le faubourg misérable d’El Alto, qui se nourrit chaque jour de l’exode des campesinos. Mais en bas, on trouve les gratte-ciels les plus hauts du monde (en altitude, hahaha). Et de nuit, le spectacle est étrange : les parois du cañon se constellent de milliers d’étoiles électriques, faisant pâlir le ciel où seule la lune (gibbeuse maintenant ;-)) ose briller.

Nous nous sommes promenés toute la journée dans la ville, passant des rues encombrées de badauds, d’étals et de voitures (le tout dans le plus complet désordre) aux marchés locaux qui feraient passer une fourmilière pour assoupie. Un marché se distingue des autres : el Mercado de Hechiceria, le Marché de la Sorcellerie qui propose quantité de plantes & de remèdes traditionnels aymará, ainsi que les peu ragoûtants fœtus de lama : en enterrer un dans les fondations de sa maison, en offrande à Pachamama, est censé favoriser la chance. C’est à ce genre de petites coutumes qu’on voit que les missionnaires jésuites n’ont pas tout à fait fini leur boulot…

Le dimanche, les familles et les enfants envahissent les rues qui sont pour un (court) instant interdites à la circulation. Mais curieusement, le jardin botanique est lui aussi fermé, et quant au parc qui offre une belle vue sur la ville, son entrée est payante ! Détail encore plus étrange : la cathédrale reste portes closes, même un dimanche… :-?

Ce soir, nous nous sommes accordés un digne repas dominical : un bon resto libanais, avec couscous et toutes ces succulentes spécialités aux noms imprononçables. Pas à dire, ça change radicalement du petit bouiboui avec son éternel tryptique soupe + poulet au riz + maté, le tout pour 7 bolivianos (0.70 €) pour deux !

~ les photos du jour ~
Allégorie gloria alleluia Les plus hauts gratte-ciels du monde

Samedi 2 septembre 2006

Enfin à La Paz!

Classé dans: ~ Carine @ 19:29

— La Paz, Bolivie

Hé oui, nous y sommes enfin arrivés! Non sans mal, il faut l’avouer, et grâce à l’aide inestimable de Fatima, tenancière fort sympathique d’un café à Copacabana, et parlant parfaitement le français! Et dire que l’on est allés dans son restaurant complètement par hasard (enfin, pas vraiment, la pancarte indiquant “Full English Breakfast” n’a pas été étrangère au choix de Thomas pour le petit déjeuner…)!

Enfin bref, c’est Fatima qui nous a proposé de partir avec elle et son mari pour La Paz. Nous avions déjà acheté notre billet de bus, mais les barrages bloquaient les sorties de la ville, autant vers le Pérou que vers la Bolivie. Et comme nous avions déjà passé un jour de plus que prévu à Copacabana, nous avons sauté sur l’occasion de quitter la ville.
Le seul chemin restant était donc de passer par le lac. Ce matin, nous avons donc pris un bateau “affrété” pour l’occasion, avec quelques autres touristes et quelques Boliviens fâchés eux-aussi de ne pas pouvoir sortir de leur ville. Nous sommes retournés à la frontière péruvienne par le lac, avons fait tamponner nos passeports pour la sortie de Bolivie (après 2 jours sur le territoire), nous avons ensuite fait tamponner nos passeports pour l’entrée au Pérou (je ne pensais vraiment pas y retourner si rapidement!), puis avons pris un bus pour rejoindre une autre frontière bolivienne, qui est en fait le deuxième chemin possible pour aller à La Paz.
Et là, re-tamponnages de passeports pour sortir du Pérou et ré-entrer en Bolivie! Bien compliqué comme cheminement…

Mais enfin, on n’avait pas trop le choix car apparemment les blocages de ce style peuvent durer pas mal de temps, et en tout cas, rien ne devrait s’arranger avant lundi ou mardi. Et l’on n’avait pas du tout envie de rester si longtemps encore à Copacabana…

On voudrait encore essayer de se faire rembourser les billets Copacabana-La Paz que nous avions achetés à Puno, et qui donc ne nous ont pas servis. Espérons que ça sera possible car il a fallut aussi payer en plus le voyage bateau-bus d’aujourd’hui.

Arrivés à La Paz, nous avons trouvé une chambre à l’auberge de jeunesse, et commencé la visite de la ville…avant de tomber sur ce café internet pas trop cher, donc on en profite pour donner quelques nouvelles! Suite du programme pour ce soir: trouver un petit resto, puis repos bien mérité: le réveil a eu lieu ce matin à 5h30 (pour finalement ne partir qu’à 9h00, mais c’est ça l’organisation bolivienne…toujours pleine d’imprévus!)

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Escape from Copacabana Le "ciel" électrique de La Paz La Plaza Murillo La Paz by night Michael, un évadé de Copabacana

Escape from Copacabana II

Classé dans: ~ Tom @ 9:01

— Bateau Tiburon, Lac Titicaca

Nous voilà en train de regagner comme des voleurs dans la nuit le Pérou en bateau, pour prendre un bus direction La Paz qui passera par Desaguadero, une route non coupée par les campesinos. C’est une manière pour le moins originale, avec un petit parfum d’aventure, de quitter puis de revenir en Bolivie. Sur le bateau, d’autres transfuges comme nous : des voyageurs pour la plupart, mais aussi des Boliviens, sans compter Roberto & Fatima qui, en ancienne guide expérimentée, a monté cette évasion. Parmi les voyageurs, il y en a un particulièrment haut en couleurs : Michael, un Australien qui partage sa vie entre sa maison à Melbourne, son bateau à Sydney, et ses amis aux 4 coins du globe. ;-) Notre conversation fut particulièrement entertaining, et je me promets de passer voir le Pantomime, son navire dans le port de Sydney : il nous fera la visite de la ville côté Botany Bay !

Le port de Kasani, ville-frontière où nous allons accomplir les fastidieuses formalités, apparaît à la proue. Je crois que nous pourrons quitter le Titicaca l’âme en paix : nous l’avons vraiment sillonné en tout sens !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
La Paz by night Retour en Bolivie La Plaza Murillo Le "ciel" électrique de La Paz Escape from Copacabana

Vendredi 1er septembre 2006

Évasion de Copacabana

Classé dans: ~ Tom @ 21:21

— Copacabana, Bolivie

La Bolivie semble être un pays socialement agité : notre arrivée dans le pays a déjà été retardée d’un jour pour cause de grève générale, et maintenant que nous y sommes, nous voilà bloqués à Copacabana depuis 24 heures. Les campesinos interdisent toujours les deux routes, celle de La Paz comme celle de la frontière péruvienne. Il semblerait que le problème vienne de l’expulsion du leader campesino local hors d’un logement ecclésiastique, qu’il occupait illégalement avec sa famille depuis un an. Du coup, ce caïd local a rameuté ses troupes et mis des pierres sur les routes. Personne n’ose trop broncher par peur des représailles, et il semblerait que les autorités n’ont pas trop envie non plus de se frotter à ces gaillards amateurs d’alcool et de coca (la feuille, pas la boisson). Et visiblement, ces types sont têtus et ne veulent pas lâcher le morceau, au point de refuser l’entrée demain à 180 enfants venus passer le ouikène au bord du Titicaca, amenés par une ONG allemande. Ça en fait des bouches à nourrir et des lits à préparer, mais apparemment le commerce local va devoir faire une croix dessus.

Nous aussi avons traçé une croix sur notre espoir d’attraper un bus régulier : le type de la compagnie est d’ailleurs devenu invisible (par crainte de devoir nous rembourser notre billet ?), et les nouvelles sont contradictoires : certains parlent d’un bus à 4h du mat’, d’autres disent que rien ne passera… bref, c’est le flou total. Finalement, notre source d’informations la plus fiable est Fatima, une Copacabañosa qui tient le Café Bistrot et parle parfaitement le français. Elle & son mari Roberto doivent aller à La Paz, et ils nous ont proposé de suivre leur chemin d’évasion : lever à 5h30 pour aller sur le port attraper un bateau qui ose forcer le blocus ; ce bateau nous déposera à la frontière péruvienne où nous repasserons les formalités, puis nous prendrons un bus qui fera le tour du lac par le Sud, via Desaguadero (le Rio Desaguadero, frontière naturelle entre Pérou & Bolivie, est l’unique exutoire du Titicaca). Là à nouveau formalités d’entrée/sortie, puis enfin la route de La Paz nous sera ouverte ! Ne reste plus à espérer que ce plan se déroulera comme prévu…

~ les photos du jour ~
Coucher de soleil sur le Titicaca Copacabana - la "Horca del Inca" Copacabana Vive la sieste! Méditation contemplative

Méditation

Classé dans: ~ Tom @ 12:37

— Intihuatana, alt. 3.975 m, Copacabana

Nous sommes assis sur un lieu dénommé à tort Horca del Inca, ce qui signifie en espagnol Potence de l’Inca. Mais il s’agit en fait d’un observatoire astronomique pré-inca. Ici point de lunettes et de téléscopes, juste des pierres posées aux bons endroits et des trous judicieusement taillés dans les rochers, laissant passer les rayons d’Inti - le Soleil - aux solstices & aux équinoxes. Selon la position de ce rayon, on pourra alors présager une bonne ou une mauvaise saison agricole. La colline sur laquelle se dressent ces pierres ouvragées fait pendant à la Colline du Calvaire que nous avons gravie hier. C’est un bon résumé du mysticisme bolivien : d’un côté le christianisme, de l’autre les croyances ancestrales quechua et aymará. De plus, nous sommes ici à la conjonction des 4 éléments : Pachamama la Terre-Mère, Intitata le Soleil-Père, le Titicaca & son eau de vie (sans alcool), et le vent qui adoucit l’ardeur d’Inti. Une méditation en ce lieu semble donc de bon augure, surtout qu’il nous faut réfléchir à la manière de gagner La Paz : Copacabana est toujours bloquée par les campesinos en colère…

~ les photos du jour ~
Copacabana - la "Horca del Inca" Méditation contemplative Vive la sieste! Copacabana Coucher de soleil sur le Titicaca

Jeudi 31 août 2006

Premières impressions boliviennes

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 21:00

— Copacabana, Lac Titicaca, Bolivie

Il nous a fallu attendre 24 heures de plus, mais nous avons fini par attraper un bus et sortir de Puno. Le passage de la frontière s’est effectué sans difficulté (malgré la tête de repris de justice sur le passeport de Thomas), et nous sommes arrivés à Copacabana - pas la plage de Rio, désolé Fabio ;-) - en milieu de journée.

L’unique station balnéaire bolivienne est un lieu de pélerinage important pour la statue noire de la Virgen de Candelaria. Et la première chose que l’on a pu constater, c’est que les Boliviens sont très pieux, pour ne pas dire superstitieux. Devant l’imposante cathédrale (où se décèlent quelques influences mauresques), les camions & les voitures sont bariolées de guirlandes et de fleurs et bombardées de pétards, avant d’être aspergées d’alcool et enfumées d’encens. Ainsi la Vierge - qui s’y connaît en voitures - est censée apporter sa protection au véhicule.

Nous immergeant dans cette pieuse atmosphère, nous avons suivi les XIV stations du Christ qui menaient à une église perchée au-dessus de la ville : une vue superbe s’est révélée sur le Titicaca, la splendide baie de Copacabana et les mystiques Isla del Sol et Isla de la Luna.

On pensait ne rester qu’un seul jour ici, mais mauvaise nouvelle : les campesinos (paysans) boliviens semblent à nouveau décidés à bloquer les routes et mettre notre voyage à La Paz en sursis… Décidément, les problèmes de transport en Bolivie n’étaient pas pure invention !

~ les photos du jour ~
Copacabana - bénediction d'un camion Devant le Lac Titicaca
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