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Dimanche 10 décembre 2006

Nouméa, morne plage

Classé dans: ~ Tom @ 23:21

— Auberge de Jeunesse, Nouméa

Décidément, un dimanche à Nouméa n’est pas une mince affaire. Le matin - c’est-à-dire jusqu’à 11h - ça va encore : le marché est très animé, et il y a même des cybercafés ouverts. Par contre, après ça se gâte : la Place des Cocotiers toujours sous son grand rideau de fer, notre seul point de chute pour meubler l’après-midi est le cinéma. Mais voilà, ce complexe ultramoderne n’accepte pas les cartes de crédit ! Nous avions bien encore un peu de liquide, mais juste assez pour quelques sels de kava, le repas du soir et le bus pour l’aéroport. Pas question de griller nos dernières cartouches, et tant pis pour Clint Eastwood & Ken Loach. Encore un exemple qui permet de supposer que la Calédonie met tout en œuvre pour faire fuir ses visiteurs…

Heureusement, le crépuscule approchant, nous avons retrouvé Fabio - celui-là même de Valparaiso - et pour fêter nos retrouvailles transpacifiques, nous sommes allés déguster quelques sels au seul nakamal situé à une raisonnable distance de marche (20 minutes). Il nous a transmis son petit secret - un brin trop tard, hélas ! - pour avoir des bières fraîches en sortant du magasin, en ces temps de prohibition où la bière n’est plus vendue dans les frigos comme avant : la première chose est d’aller chercher un pack et de le glisser dans le congélateur des glaces (ou des poissons panés, au choix) puis de faire ses courses normalement, en prenant bien son temps. Enfin, avant de passer à la caisse, ne pas oublier de récupérer les bières bien fraîchies… que ne l’ai-je deviné quinze jours plus tôt !?! Enfin, j’ai pu régler de la meilleure manière mon volumineux problème de palmes, masque & tuba : Fabio en a plus besoin que nous désormais.

La nuit était tombée depuis longtemps quand nous avons fait nos adieux. Nous nous sommes dirigés vers un restaurant chinois (ah, les Chinois ! ils sont les seuls ici à avoir le courage de travailler un dimanche soir) pour un repas léger de soupe et de seiches. Et maintenant, nos sacs sont fin valab’ pour le saut aérien vers Perth, Western Australia. Tata la Calédonie !

Samedi 9 décembre 2006

Des baies en pirogue & des pics à pied

Classé dans: ~ Tom @ 17:06

— Betico, wharf de la Baie de Kuto, Kunié, 22°39,63′ S / 167°26,25′ E

À ce moment précis le Betico largue les amarres, fait vrombir ses turbines et quitte le petit paradis de l’Île des Pins. Un paradis où tout n’est pas rose toutefois, à en croire Jacky, le cow-boy nostalgique de la Commune, Yannick, le sympathique capitaine de notre pirogue, ou les deux artisans suisses (un de Lausanne, un de Lucerne) installés ici depuis trente ans. La vie d’une communauté sur un si petit territoire ne va pas sans friction ou jalousie, et derrière le décor idyllique se cachent parfois quelques squelettes dans les placards et sous les cocotiers. Mais ne dramatisons pas : la vie y reste bien douce, et quand un ami vous propose une partie de pêche, on laisse tomber ce qu’on fait pour y aller séance tenante.

Du côté visiteur, le principal point noir est que tout est horriblement cher, même par rapport aux standards déjà élevés de Nouvelle-Calédonie (4 yaourts : 4 € !). Et parfois, le service n’est pas à la hauteur des ambitions touristiques de l’île : les horaires en peau de chagrin des rares magasins ou la réservation obligatoire plusieurs heures à l’avance pour pouvoir manger dans n’importe quel restaurant. Ceci dit, les gens sont accueillants et gentils, et les paysages éblouissants : hier nous avons embarqué sur une pirogue traditionnelle de Kunié, avec une voile triangulaire et un flotteur latéral. Yannick, le capitaine, nous a fait la faveur de n’utiliser que le vent, nous épargnant le bruit du moteur, pour la traversée de la fabuleuse Baie d’Upi, un éclatant lagon turquoise parsemé de rochers de corail. Le clou du spectacle fut pour la fin : une raie manta un brin curieuse est venue jouer sous l’étrave de notre pirogue, par chance première de la flottille qui arrivait à destination. Fascinante apparition que ce grand losange noir planant entre deux eaux, laissant parfois apercevoir hors de l’onde un coin de son aile. Le chemin traversa ensuite la forêt primaire tropicale de Kunié, pour nous amener à nouveau à la piscine naturelle découverte la veille en vélo. Le temps d’une petite baignade parmi la faune aquatique, et nous sommes repartis déguster un bougna, le plat traditionnel kanak. Il s’agit de poulet, taro, igname, patate douce, citrouille et lait de coco, le tout enveloppé dans une feuille de bananier et cuit dans un four kanak, un trou en terre recouvert de pierres chauffées au feu. C’est très bon et très copieux.

Pour éliminer toutes ces calories, ce matin les chaussures de marche étaient de rigueur : nous avons gravi les 262 m du Pic N’ga, point culminant de l’île. Le dénivelé paraît bien modeste, mais sous le soleil ardent du Pacifique Sud la roche rouge devient vite une poêle surchauffée. De là-haut se dévoile un spectacle panoramique à 360° sur Kunié & ses lagons tout en nuances de bleu. La redescente se fit par la crête jusqu’aux vestiges du bagne, avant un rafraîchissant bain dans la Baie des Rouleaux. Le temps était ensuite venu de retourner au camping, ranger nos affaires et faire notre dernière marche sur l’Île des Pins en direction du wharf. Et maintenant, sur le pont du navire, les pieds peuvent enfin se reposer, ouf !

~ les photos du jour ~
Contemplation Le bagne La Baie de Kanuméra

Jeudi 7 décembre 2006

Le cycle de l’eau du lagon

Classé dans: ~ Tom @ 21:48

— Baie de Kanuméra, Kunié

Dire que les gens prennent des vacances pour se reposer. Ce n’est pas vraiment notre cas : déjà le mode “voyageur nomade” ne laisse que peu d’occasions pour se la couler douce ; de plus, même les journées que l’on pourrait passer à bronzer sur une plage de rêve, nous préférons enfourcher un vélo et aller cuire sous le soleil en faisant le tour de l’île. Et dans la foulée bien sûr, s’arrêter à toutes les plages de rêve sur notre chemin. La Baie d’Oro est sans nul doute la plus photogénique, avec ses pins colonnaires, son lagon en camaïeu et son récif grondant d’écume — d’ailleurs, l’hôtel Méridien ne s’y est pas trompé : il s’est installé là — mais il y a également la toute proche piscine naturelle, véritable aquarium où nous avons pataugé quelque temps sous les yeux (médusés ?) de ses habitants à nageoires. Nous fîmes également un passage par Vao, le village de Kunié (le nom kanak de l’Île des Pins) et sa belle église toute simple, et par la Grotte de la Reine Hortense, nichée au cœur d’une forêt de fougères arborescentes. Enfin, après 40 km sur la selle, nous étions bien contents d’asseoir nos fesses sur le sable fin de la Baie de Kuto pour admirer un bref (comme toujours à ces latitudes) mais romantique (comme toujours à ces latitudes) coucher de soleil.

PS. Ce soir au restaurant, une Allemande cherchait une clef perdue dans le sable. Je lui dégote un râteau, dix secondes plus tard la clef était retrouvée, et quinze secondes plus tard la voilà partie avec son copain. Voilà ce qui s’appelle se prendre un râteau ! ;-)

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Flamboyant gothique ? La Grotte de la Reine Hortense Jolie cycliste L'îlot Brosse L'église de Vao

Mercredi 6 décembre 2006

Dans l’éden du Pacifique Sud

Classé dans: ~ Tom @ 20:59

— Baie de Kanuméra, Île des Pins

À la réflexion, le rythme calédonien n’est pas fait pour moi : pas d’autre alternative que de se lever et se coucher comme les poules. Nous avons traversé Nouméa au petit matin (5h45) pour monter à bord du Betico (prononcez “Bétitcho"), le jet-catamaran qui nous a menés à l’Île des Pins, au Sud de la Grande Terre. Et ce soir, les neuf heures sont à peine passées qu’il faut sérieusement songer à aller dormir, faute d’autres activités. Bon, ça ne devrait pas poser de gros problème, car la journée a été longue et la dernière nuit courte - Nouméa propose quand même plus d’animation aux noctambules, et j’ai enfin réussi à dénicher un nakamal ! Le kava, voilà qui occupe agréablement une soirée. Marche sacs au dos jusqu’au port, puis du wharf au camping : tous ces efforts furent récompensés par une baignade bienvenue dans la baie de Kanuméra, une plage tout droit sortie d’une carte postale du paradis. Sable d’ivoire, eau turquoise d’une limpidité diamantine, ceinture émeraude de forêt primaire dominée par les silhouettes en brosse des pins colonnaires, et le rocher corallien de Kanuméra posé au beau milieu, tel un joyau dans son écrin. Malheureusement pour nous, un navire de croisière australien venait d’y débarquer sa cargaison de lycéens en goguette, et le paradis a pris une tournure d’enfer surpeuplé. Nous avons fui la cohue des plages pour nous réfugier près des poissons multicolores aux formes saugrenues, eux-mêmes à l’abri du raz-de-marée australien dans leur refuge de corail.

L’après-midi, ce sont les centenaires pierres du bagne de l’île qui nous ont intéressés : la prison, le château d’eau (construit en 1878 et toujours en service), le couvent. Et au coucher du soleil, je me suis recueilli sur les tombes des Communards déportés et morts ici entre 1872 et 1880. Une rose rouge, échappée du Mur des Fédérés du Père-Lachaise, ornait même le mémorial. En sortant du cimetière, nous avons croisé un autre méditatif sur la Commune, Jacky, un métro qui vit ici et organise des randonnées à cheval. Nous avons disserté jusqu’à la brune de Louise Michel, des héros malheureux de 1871 et de la vie quotidienne sur l’île, avant de regagner notre gîte pour y déguster un bon plat local : salade de papaye verte et poisson à la purée de citrouille. Je crois maintenant que je vais faire un dernier petit tour à la baie sous la pleine lune, pour écouter la profonde respiration de l’Océan et savourer la magie du lieu.

~ les photos du jour ~
Monument sur ciel rose La rose rouge des Fédérés Les ruines du couvent du bagne Le cimetière des Communards

Lundi 4 décembre 2006

La boucle est bouclée

Classé dans: ~ Tom @ 21:20

— plage d’Ouroué, Thio, Côte Est

On peut considérer que l’objectif de la journée est atteint : le réservoir de la Twingo est plein, et le nôtre aussi. Nous avons réussi à trouver in extremis le seul restaurant ouvert de Thio. Même dans ce petit village, ce n’est pas si facile que ça : le bâtiment ne se signale d’aucune manière, et il faut demander deux ou trois fois aux gens avant de le localiser avec certitude. Bref, rien que de très normal selon la mode calédonienne : il n’y a jamais d’indication, par contre les gens sur le bord de la route vous renseigneront volontiers - et parfois de manière contradictoire. C’est le charme si particulier de la côte Est : les tribus se succèdent aux villages, et il y a sans cesse des gens le long de la route. La côte Ouest paraît déserte en comparaison : un village de temps en temps, perdu dans une végétation sèche et monotone.

Petit résumé de notre périple sur la côte Est : nous avons quitté Koumac et la Mer de Corail samedi matin pour passer le Col d’Amos et arriver de l’autre côté, face à l’Océan Pacifique. Petite déception vers Pouébo : je n’ai pas réussi à retrouver la piste menant au tombeau du chevalier Huon de Kermadec, compagnon de La Pérouse, ainsi qu’au monument (à l’abandon) commémorant la prise de possession par la France de la Nouvelle-Calédonie. En huit ans on a tout le loisir d’oublier ces pistes en friche. Le chemin fut ponctué d’arrêts aux petits étals le long de la route, où sont exposés coquillages, fruits et artisanat local : des statuettes en pierre à savon, de son vrai nom stéatite, du talc aggloméré, une roche très douce que l’on raye avec l’ongle. Ayant enfin trouvé mon bonheur (et, j’espère, celui de Guillaume et de ses doigts miraculés), nous avons pris une rafraîchissante baignade dans la cascade We Ina, puis passé le bac de la Ouaïème, une authentique plateforme tractée par un câble, où l’on gare sa voiture pour franchir la rivière, étonnamment trop profonde pour envisager la construction d’un pont. Enfin s’est découvert Hienghène et son fabuleux panorama de calcaires noirs ruiniformes qui surgissent de la baie : le Sphinx, la Poule, les murs verticaux de Lindéralique se dressant face à l’océan tels les ultimes remparts d’une citadelle conquise.

Le lendemain dimanche, nous poursuivîmes notre route vers le Sud, sur une côte jalonnée de tribus - les villages kanak, les villages proprement dit étant les centres administratifs où se regroupent poste, gendarmerie, dispensaire, école et quelques rares magasins. Nous goûtâmes pour la première fois à la chaleur des eaux du Pacifique Sud à Houaïlou, avant d’attaquer la traversée des mines écarlates de Poro. Le rouge de la roche nickelifère, le vert de la brousse et le bleu de l’océan forment un tableau aux couleurs primaires éclatantes. Enfin, avant d’arriver à Canala, nous fîmes un petit détour par feu l’établissement thermal de La Crouen. Dans les bassins où s’écoule une onde claire mais aux relents d’œuf pourri, nous bravâmes quelques instants l’insupportable chaleur des eaux thermales (environ 45°C). Pas étonnant que les bains aient fait faillite : par une température pareille, qui a en plus envie de s’ébouillanter vivant ?

C’est non sans une certaine angoisse que nous avons lu sur les trois pompes de la station de Canala les mots “vide", “hors service” et “en panne". Gloups. Avec un réservoir presque vide, tomber en panne sèche au fin fond de la brousse allait nous laisser un impérissable souvenir de vacances. Nous avons quand même réussi à atteindre le camping de la tribu du Haut Gélima, un endroit toujours aussi dépourvu d’installations luxueuses (douches, toilettes, lavabo) mais situé dans un paradisiaque vallon sur la rive d’un cours d’eau bondissant de cascade en cascade. Après installation de la tente et recherche - infructueuse - d’un nakamal, voire d’un restaurant, nous sommes retournés à nos sempiternels sandwichs au pâté. Un brin lassant, ce menu…

Ce matin, point de voiture : nous avons mis les chaussures pour monter jusqu’aux cascades de Ciu, où nous avons piqué quelques rafraîchissantes têtes dans les piscines naturelles au pied des chutes : exotisme & solitude garantis (heureusement, car je n’avais pas de maillot). Puis, l’œil rivé sur la jauge d’essence, nous avons patienté devant la route à horaire, avant de nous y engager prudemment. Et nous voici maintenant à Thio, où il y a huit ans de ça mes parents & moi assistions à une messe de Noël kanak (ma dernière messe depuis, il me semble, païen que je suis). Ce soir-là, c’était exotisme & multitude garantis !

~ les photos du jour ~
Sortie du sens unique Baignade aux Cascades de Ciu La Baie de Canala En attendant la route à horaire

En attendant la route à horaire

Classé dans: ~ Tom @ 13:31

— “Horaire de Petchécara” entre Canala & Thio

Nous voici à attendre la prochaine heure ronde paire pour passer la fameuse route à horaire calédonienne, un sens unique alterné toutes les heures de 24 km de long. C’est le Camino de la Muerte calédonien, mais avec beaucoup moins de trafic : seules deux voitures sont passées pendant notre attente. Attente d’ailleurs mise à profit pour manger notre ultime pique-nique : trouver un magasin ou une station-service ouverte un dimanche sur la côte Est tient de la gageure. Conséquence : nous vivons sur nos réserves, et la voiture roule sur la sienne. Ce ne serait pas l’idéal de tomber en panne d’essence sur une route aussi peu fréquentée ! Mais je suis sûr qu’à Thio nous parviendrons à refaire nos stocks, et même avec un peu de chance à trouver un café, un restaurant et un camping digne de ce nom.

Quatorze heures approchent : l’unique feu rouge de la brousse va passer au vert. Direction Thio, dernière étape de la côte Est.

~ les photos du jour ~
En attendant la route à horaire La Baie de Canala Baignade aux Cascades de Ciu Sortie du sens unique

Dimanche 3 décembre 2006

Perdus en pleine brousse

Classé dans: ~ Tom @ 21:27

— tribu du Haut Gélima, Canala, Côte Est

La côte Est calédonienne a une toute autre saveur que la côte Ouest. Ici ce n’est plus la sèche savane à niaoulis ou les arides fourrés de gaïacs : la végétation est luxuriante, et quand les cocotiers, les bananiers, les manguiers, les flamboyants, les arbres à litchis, les ananassiers, les bambous, les fougères arborescentes s’éclaircissent un peu, c’est pour laisser entrevoir une mer d’un bleu intense, ponctuée de quelques îlots coralliens coiffés de pins colonnaires.

Bon, je suis vraiment pas inspiré pour écrire ce soir. Les soirées sont longues sur la côte Est : la nuit tombe à 18h, rien ne reste ouvert longtemps après, surtout que Carine ne veut plus entendre parler des nakamals. Très difficile de trouver des restaurants (marre des pique-niques !) ou des campings : hier nous avons dû dormir à l’hôtel à Poindimié. J’espérais pouvoir y retrouver la piste d’Étienne, mais rien à faire : ni mel, ni téléphone, ni adresse, rien. Non, vraiment pas inspiré ce soir. Demain peut-être. Le bon point c’est que maintenant il est 22h passées : je peux raisonnablement songer à aller me coucher.

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Sources chaudes Pont sur la Côte Ouest Rafraichissement a une cascade Petit dej' Arrivée au therme de notre voyage

Vendredi 1er décembre 2006

Expédition dans le Grand Nord

Classé dans: ~ Tom @ 22:04

— plage de Pandop, Koumac, Côte Ouest

Le Grand Nord en question, c’est celui de la Grande Terre calédonienne. Bien sûr, à 20° de latitude Sud, le terme “Grand Nord” est somme toute très relatif, mais après tout c’est la région la plus éloignée de Nouméa, donc la moins “civilisée". Ici les routes cèdent le pas aux pistes de latérite, et les villages comme Poum ne sont guère plus qu’un assemblement épars de maisons et de cases, complété du magasin d’alimentation, de la gendarmerie et bien sûr de l’église. Nous avons commencé notre promenade septentrionale par une marche qui nous emmena 200 m plus haut, sur la cime du Sommet Arama. De là-haut, après un vertigineux sentier de crête au milieu de schistes et de talc (de la stéatite en fait), se découvre une splendide vue à 360° : à l’Ouest, la Mer de Corail ; au Sud, la chaîne calédonienne ; à l’Est, l’Océan Pacifique et au Nord, la fin du Caillou et l’archipel qui le prolonge.

C’est ce point précisément qui nous intéressait. Arrivés à Boat Pass, la pointe nord, nous avons enfilé palmes, masque & tuba pour découvrir ce qui se trame sous les flots. Mes souvenirs m’ont trahi : je pensais retrouver un beau fond corallien, mais ce ne fut que sable, étoiles de mer, holothuries, coquillages exotiques et surtout un mignon petit poisson jaune rayé de noir qui est tombé amoureux de Carine : il ne l’a pas quitté d’une nageoire pendant notre plongée !

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Chemin de crête Du haut du Pic d'Arama Arbre a litchis Embrasser Côte Est & Côte Ouest d'un regard Arbre a mangues

Jeudi 30 novembre 2006

Adieu mon prrrééécieux

Classé dans: ~ Tom @ 22:13

— plage de Pandop, Koumac, Côte Ouest

Nous sommes ce soir à Koumac, là où les moustiques ne piquent pas : ils t’empalent ! (selon les dires de Patrick Timsit) En fait, des moustiques il y en a très peu, ce qui est une première bonne surprise. La deuxième, c’est d’avoir trouvé un camping équipé un peu décemment, avec de l’eau chaude dans les douches (mais pas de lumière par contre, on ne peut pas tout avoir), des toilettes hommes/femmes séparées, et surtout pas de bestioles qui grouillent partout. Ce genre de détail pour Carine transforme du tout au tout le plaisir du voyage.

Avant d’en arriver là, nous avons passé la matinée à Koné : un café, un peu d’internet pour lire les courriers et signaler la difficulté de mettre à jour le site (de rares cybercafés, qui de surcroît sont très chers), quelques courses et une Number One avec l’ami Philippe Galy, l’happyculteur de Pouembout, qui arbore maintenant en lieu & place de ses favoris très rock n’ roll une belle barbe de patriarche. Et en effet, il l’est depuis un an, papa de deux jumelles métro-kanak… longue & heureuse vie à elles !

Les retrouvailles furent de courte durée, car la route nous appelait vers le Nord. Un petit tour au collège de Koné, le lieu où j’ai sévi autrefois, mais je n’ai pas osé rentrer… Pour le déjeuner nous nous installâmes sur la plage de Gatope, non loin du village de Voh, celui-là même où se dessine le célèbre cœur dans la mangrove, le Cœur de VohLe Cœur de Voh porté aux yeux du monde entier par la photo vue du ciel de Yann Arthus Bertrand. C’est là, sur cette belle plage donnant sur les montagnes lacérées de mines de nickel, que le drame se produisit : mon Anneau Unique à moi, un bel anneau doré gravé des runes elfiques, quitta mon doigt et disparut. Je ne sais pas si cela se passa avant, pendant ou après la baignade - dans ces cas-là, on n’arrive jamais à se souvenir exactement de ce que l’on a fait 5 minutes plus tôt. Toujours est-il que nous avons fouillé l’herbe pendant une heure, en vain. Tel Isildur, l’Anneau me trahit en sombrant dans l’onde amère. Et tel Gollum, je regrette vraiment la perte de mon prrrééécieux. Heureusement pour moi, cet Anneau-là n’est pas unique, et la Monnaie de Paris doit bien en avoir encore quelques centaines d’exemplaires.

Nous sommes donc repartis vers Koumac, où nous avons planté notre tente dans un camping qui est aussi une pâture pour les vaches - aurons-nous des pancakes de bouse demain au ptidèj ? Un petit tour au nakamal tenu par le sympathique Pascal, une salade de troca dégustée devant la marina, et nous voilà de retour pour une nuit de repos. Nuit qui sera apparemment bercée par les rythmes du kaneka : les fêtards de la plage font profiter de ces entraînantes chansons kanak à toutes & tous, vagues, vaches et voyageurs.

~ les photos du jour ~
Nuage, ou fumée des mines de nickel ? Plante carnivore Pic d'Arama

Armez-vous de patience…

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 1:37

— Koné, Province Nord

La Calédonie, c’est quand même toujours un peu la brousse : Internet n’y a pas encore conquis le territoire. Pour pouvoir lire nos prochains billets - et je sais que le retard s’accumule depuis la Nouvelle-Zélande - il faudra s’armer de patience et attendre deux semaines, date à laquelle nous arriverons à Perth, Western Australia. Là, nous aurons à nouveau des tonnes de cybercafés à des prix raisonnables (ici c’est 9 € l’heure…), et surtout plein de temps à disposition pour relater toutes nos aventures - et même les illustrer avec des photos !

Tata ! comme on dit en Calédonie ! :-)

~ les photos du jour ~
Nuage, ou fumée des mines de nickel ? Plante carnivore Pic d'Arama
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