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Vendredi 27 juillet 2007

Rien que pour vos yeux — for your eyes only

Classé dans: ~ Tom @ 23:39

— Delémont, Jura

Il y a un an jour pour jour, nous nous envolions pour notre périple autour du monde. Alors, pour célébrer dignement cet anniversaire, nous allons vous faire un petit cadeau — en général, c’est plutôt l’inverse qui se produit, sympa non ? Et ce n’est pas UN, pas DEUX, pas TROIS, non Madame, mais QUATRE cadeaux que nous vous offrons ! (autant que de coins au globe, tiens)

Une des visions les plus prégnantes que nos yeux aient embrassées sont les Chutes d’Iguazú en Argentine. Il y avait déjà une vidéo sur le site, mais elle s’avérait plutôt mal commode à regarder : il fallait d’abord télécharger le fichier AVI – pas spécialement léger de surcroît – puis le lire avec un lecteur externe. Rien de bien compliqué certes, mais maintenant, d’un simple clic, on peut contempler le déferlement ahurissant des cataractes (si toutefois on n’en a pas une soi-même).

Les très impressionantes chutes
de la Garganta del Diablo

D’une manière générale, je n’ai pas pris beaucoup de vidéos pendant ce voyage : je préfère de loin l’instant saisi au vol par la photo, la fixité d’une image invitant à un regard plus approfondi, à une recherche de détails, voire à la contemplation. La photo laisse plus libre que la vidéo : si on ne l’aime pas, on la passe ; si on l’aime, on s’y attarde, on l’ausculte. Le film a ce côté captivant dont il est difficile de se détacher avant la fin… même s’il n’a aucun intérêt. (Et pour être honnête, il faut bien dire que je ne me souviens pas toujours qu’il y a une fonction vidéo sur mon appareil photo !)
Mais de temps en temps, je dois avouer que la vidéo peut avantageusement remplacer les photos. Ce fut le cas lorsqu’en Argentine, nous apercûmes ces baleines franches australes au large de la Península Valdés : je pris bien des photos, mais point de film, honte à moi. Ce fut aussi le cas en Australie quand nous nous retrouvâmes face aux toboggans démesurés du kindergarten de Katanning, un bled perdu dans le bush. Et là par contre, quand nos compagnes gravirent crânement les échelles, je n’oubliai point les vertus de l’animation !

Ces demoiselles s’amusent… sous le regard narquois de ces messieurs !

Cress en perdrait presque son chapeau !

… et Carine ne franchit pas la ligne d’arrivée !
(mais sans se départir de son sourire)

Il n’y en a pas que pour vos yeux, il en reste aussi pour vos oreilles. La dernière vidéo est celle qui m’a donné le plus de fil à retordre. Il s’agit seulement à la base d’un enregistrement sonore, la musique des mille et une bêtes s’éveillant dans la savane africaine quand le soleil disparaît à l’horizon — musique où l’on distingue néanmoins les bribes de paroles de notre ranger… désolé. Comme en parallèle j’avais quelques photos intéressantes mais peu satisfaisantes (car prises en faible lumière), c’était l’occasion de combiner tout cela en un petit diaporama sonore.

Sons & lumières de la savane vespérale
Les lionnes & le léopard ne font, eux,
aucun bruit.

Samedi 7 juillet 2007

Les Mariés du 777

Classé dans: ~ Tom @ 7:07

— de notre envoyé spécial à Orléans, avec un léger différé depuis Delémont ;-)

voir la galerie photo du mariageNon, rassurez-vous, ce titre n’augure pas un épisode de Brigade Mondaine se déroulant dans un avion de chez Boeing. Il s’agit d’un couple d’amis, Axelle & David, qui ont choisi la date hautement symbolique du 7 juillet 2007 pour sceller leur union. Ah, la fascination du 7 : qui sur Terre, ce jour-là, ne s’est pas marié, ou plus probablement, n’était pas invité à un mariage ? Bref, c’est pour cette raison que Carine & moi ne sommes pas allés célébrer le mariage de la Desperate Housewive & son basketteur au château de Vaux-le-Vicomte (en Seine-et-Marne, département n°77, tiens tiens) : nous étions conviés en bien meilleure compagnie à Orléans.

D’ailleurs, à propos du 7, je me suis laissé dire – mais je ne suis pas en mesure de le prouver – qu’en Birmanie, ils prêtent tant de vertus à ce chiffre que les billets de banque sont des multiples de 7. Ce ne doit pas toujours être des plus pratiques, mais on ne peut pas leur reprocher d’être un brin superstitieux, avec les sinistres généraux qui les gouvernent. Pour ma part, je pense que pour bien faire, ce mariage aurait dû se dérouler précisément de 7h77 (soit 8h17) à 12h57 (la 777ème minute de la journée) dans le 77 – mais pas à Vaux-le-Vicomte, déjà pris… alors pourquoi pas dans un 777 ? Mais là on a dû se contenter de 14h14 dans le 45. Quoique… le code postal d’Ormes étant 45.140, nous y retrouvons vingt fois notre ami hepta… Numérologie, quand tu nous tiens !

Le vendredi, Carine & moi avons bravement affronté la moitié aller des 1.200 km de route, pour retrouver chez eux Axelle & David, entourés d’une poignée d’amis et de parents, et partager avec eux quelques verres de vin, portions de camembert et poignées de cerises. L’atmosphère était étrangement calme, ambiance veillée d’armes avant le grand jour. “Nous sommes dans l’œil du cyclone", telle fut l’augure prononcé par David. Œil du cyclone que nous avons finalement dû quitter, pour nous retrouver dans un autre : notre hôtel prétendument proclamé Première Classe, enserré au cœur du maelström autoroutier de la banlieue nord d’Orléans. Sommeils légers, s’abstenir ! car même avec la vitre fermée, le volet baissé et le rideau tiré, l’impression d’être sur la trajectoire d’un 38 tonnes hurlant reste assez saisissante. Enfin, là au moins les draps étaient à peu près propres, ce qui n’est pas le cas partout, comme nous le verrons plus tard.

Le lendemain, après les préparatifs d’usage en pareille occasion (qui ont bien pris 5 minutes pour moi et, oh, une heure ? pour ma compagne ;-) ), nous sommes allés retrouver les amis Isabelle & Vincent (que désormais vous connaissez bien, chers lecteurs), ainsi que Fiddler, fraîchement débarqués de Normandie. Tous ensemble, nous prenons le chemin de l’hôtel de ville. Et une fois sur les lieux, instantanément nous voilà crépis de minuscules mouches du plus mauvais effet sur les élégantes robes et les seyants costumes des convives de la noce – sans compter, la chaleur aidant, celles qui viennent se coller sur les fronts en sueur, le mien ayant leur préférence. Des mouches de moisson, nous explique-t-on, qui pullulent dans les récoltes et pleuvent sur les alentours. Avec une telle densité, on peut raisonnablement supposer que bon nombre d’entre elles ont dû finir bues dans les coupes de champagne !

Le maire d’Ormes, après avoir accueilli la foule grandissante dans la trop petite salle de cérémonie, s’est lancé dans un argumentaire de vendeur de foire sur tous les atouts dont dispose sa commune pour les jeunes couples : des crèches, puis des écoles maternelles, puis des écoles primaires, avec aussi des commerces, des associations, des autoroutes, “Oui” et même la base aérienne nucléaire stratégique toute proche (nan j’plaisante). Bref, à la fin, on en était à se demander pourquoi tout le monde connaissait Orléans, et personne Ormes ! Enfin, il mit un frein à son boniment, et Axelle & David purent prononcer un “oui” empreint d’émotion devant un auditoire dans le même état. Les alliances furent échangées, les signatures apposées, les photos prises, puis tout le cortège s’ébranla vers le vin d’honneur.

La suite ne fut que luxe, calme et volupté : canapés, petits fours & champagne dégustés au bord de la piscine, dans l’Arche de Noé des parents de David : dans cette maison à l’orée des champs, on trouve des chiens, des chats, des chevaux malicieux & fugueurs qui me feront bien courir le lendemain, un cochon asiatique mais timide, des canards au col vert, des poules punk & leurs poussins destroy. Arrivés à l’heure du dîner, nous nous sommes dirigés vers Tournoisis, au cœur de la Beauce céréalière, où la noce installait ses quartiers dans le Relais Saint-Jacques, une cossue auberge beauceronne. La salle portait la touche évidente de la main verte d’Axelle : des plantes partout, et même Brouette & arrosoir une centaine de petites fleurs en pot pour chacun des invités – celles de Carine et la mienne sont sous mes yeux alors que j’écris ces lignes : elles ont bien perdu quelques pétales, mais jusqu’ici nous avons réussi à les faire survivre. Quant aux pièces montées, elles étaient dans le ton général : arrosoir & brouette… Je serais curieux de connaître la signification freudienne de ces symboles ! :lol:

Le coup de théâtre final eut lieu en rentrant se coucher au beau milieu de la nuit. Il faut savoir que la maison d’Axelle & David est une demeure de chats, un chat-eau pourrait-on dire : on ne compte pas moins de 5 hôtes félins (nombre fluctuant) squattant canapés, fauteuils & autres endroits chauds et confortables. C’est donc tout naturellement que Fiddler, avant de partir en Australie, y a amené en pension Gant, ze cool cat. Or l’animal, même s’il est au demeurant fort sympathique, a la désagréable habitude – héritée du temps où il possédait encore tous ses attributs virils – de baptiser les endroits n’exhalant pas son mâle parfum. Est-ce parce qu’il n’a pas trouvé le chemin de la chatière menant au soulagement extérieur, ou plus malignement a-t-il considéré toutes ces effluves étrangères comme une agression inqualifiable envers ses délicates narines ? :twisted: Toujours est-il que lorsque nous sommes enfin arrivés au lit, préparé avec soin le matin même par la toute jeune mariée, nous avons la surprise d’y découvrir, en offrande, quelques petites crottes trônant dans une jolie flaque odorante ! THE COOL CAT ! VIENS PAR ICI !!!

Axelle & David,
SANTÉ BONHEUR À VOUS DEUX !
ET JOIE DANS LES CHAUMIÈRES !!!

PS. Ici vous pourrez lire le récit heure par heure de cette belle journée, agrémenté de superbes photos et d’émotions fortes, vue par l’actrice principale.

~ quelques photos du jour (parmi les 17) ~
Les (pas encore) mariés Les Vampires viennent aux noces ... ou non, c'est selon. Thomas en costume "normal" Isabelle, Axelle & David

Mercredi 4 juillet 2007

Poème géomorphologique

Classé dans: ~ Tom @ 23:44
par Denis Le Meur
      Un jour, je traversais avec un camarade
      Sur nos cyclomoteurs à forte pétarade
      La campagne de Caen, auprès de Lorguichon.
      Repas tiré des sacs, tranches de saucisson,
      Nous étions arrêtés pour un court pique-nique,
      Dans l’herbe assis tous deux, près de nos mécaniques,
      Dégustant un repas forcément très frugal
      Mais dont je me souviens comme d’un vrai régal.

      Tout autour s’étendait, vers Norrey l’Orgueilleuse,
      Cette belle campagne opulente et heureuse
      Et le soleil brillant au ciel d’un bleu d’azur
      Donnait au paysage un aspect net et pur.
      C’est alors que me vint une idée singulière :
      Mon compagnon fermant son œil à la lumière
      Pour faire un petit somme en ce beau jour d’été,
      J’énonçais ce propos, qui le fit sursauter :

      « Holà ! Ne t’endors pas, ami, point de faiblesse !
      Fournis une réponse au sujet qui m’oppresse.
      Cette vaste étendue, favorable aux labours,
      Qui s’incline en douceur de Falaise à Cabourg,
      Par son aspect fertile et ses moissons fécondes
      Est réputée parmi les plus riches du monde.
      Les dieux se sont-ils donc penchés sur son destin ?
      Lui ont-ils accordé, en un passé lointain,
      Quelque insigne faveur dont elle bénéficie ?
      Pourrais-je sur ce point avoir une éclaircie
      De ta part, car on dit que ton savoir est grand
      Et qu’en géographie nul n’est aussi savant ? »

      « C’est beaucoup me flatter, répond mon camarade,
      Je sais un peu de tout, mais si on escalade
      Du savoir établi le sommet altier,
      Malgré tous mes efforts, j’arrive bon dernier ! »

      J’interviens de nouveau : « Pas tant de modestie,
      Tu es, chacun le sait, une encyclopédie
      Et peux donc me répondre avec force détails,
      Étant très au courant des secrets du sérail.
      Par ailleurs, tu prétends au rang de géographe
      Sans avoir pour autant apposé ton paraphe
      Au bas de quelque thèse au titre ambitieux ;
      Si tu veux que ton nom devienne glorieux
      Et s’inscrive à jamais, sans que cela étonne,
      Parmi ceux de Reclus, Journaux ou de Martonne ;
      Si tu veux pénétrer dans ce cénacle étroit
      Où seuls les grands esprits sont admis de plein droit,
      Il faut, par un récit d’une mâle assurance,
      Me prouver clairement l’ampleur de ta science.
      Après cet examen, mais après seulement,
      Tu seras accueilli dans notre mouvement,
      Et du premier janvier jusqu’à la Saint Sylvestre,
      Tu pourras disserter sur l’écorce terrestre. »

      « J’accepte, répond-il, j’accepte de grand cœur.
      Mais puis-je mériter, au reste, un tel honneur ?
      J’essaierai cependant. C’est une longue histoire
      Et pour te la conter, d’abord il nous faut boire ;
      J’aperçois près d’ici un bistrot avenant :
      Allons y déguster un bon café fumant.
      Vois-tu, quand j’étudie les faits géographiques,
      En moi-même s’épanche une joie séraphique
      Dit-il, bien installé devant le noir moka ;
      Mais fais bien attention, je t’expose le cas.
      Il y aura parfois, je le sais, quelques failles
      Dans mon raisonnement ; les terrestres entrailles
      Répugnent à livrer tous leurs petits secrets
      Au fougueux géographe avide de concret…
      Et, sans surestimer les modestes lumières
      Qu’une étude assidue me donne en la matière,
      Je puis te démontrer et pourquoi et comment
      Ce fertile pays ne peut être autrement ! »

      « Entrons dans le sujet, et déjà un problème
      Apparaît au chercheur soucieux du bon terme :
      Faut-il appeler “plaine” un vaste bas-plateau ?
      Les puristes, je crois, trouveront aussitôt
      Que le deuxième nom est de loin préférable :
      En effet, à travers ces terrains vénérables,
      L’Orne coule encaissée, ainsi que le Laison :
      Argument décisif, qui me donne raison !
      Dans la plaine, en effet, l’eau coule à fleur de terre,
      Alors qu’en un plateau, étendue solitaire,
      Jusqu’au niveau de base elle coule en creusant
      Un réseau de vallées aux obliques versants.

      Venons-en maintenant à la stratigraphie,
      Seule science sur Terre à laquelle je me fie,
      Puisqu’aussi bien sa cause en est la pesanteur,
      Et qu’on ne peut trouver un plus simple moteur.
      Sache donc, cher ami, qu’à l’ère secondaire
      Ici se déposa une couche calcaire,
      Épaisse de cent mètres, et parfaite en tout point :
      On lui donne le nom d’étage bathonien.

      Les dinosaures hantaient ces calmes profondeurs
      Tandis que, poursuivant sans trêve son labeur,
      La gravité posait les unes sur les autres
      Les couches du bassin qui va jusqu’à Champdôtre.
      Ces strates étaient planes et, relevées à l’ouest,
      S’enfonçaient au contraire en s’en allant vers l’est.
      C’est pour cette raison qu’on les a dénommées :
      Série sédimentaire concordante inclinée.
      Aucun effondrement, à peine un léger pli
      N’ont ensuite troublé le travail accompli. »

      Parvenu à ce point de son discours épique,
      Le narrateur se tait. « Quelle mouche te pique,
      Ô savant connaisseur ? Poursuis donc ton chemin,
      Dis-je, et conte-nous les faits jusqu’à la fin ! »
      Mais il n’écoute pas, et frappant sur la table :
      « Pourquoi donc ce café est-il si détestable ? »
      S’écrie-t-il brusquement, regardant le patron.
      Celui-ci intervient, car il n’est point poltron :
      « Vous avez, emporté par l’ardeur qui vous guide,
      Simplement négligé de sucrer le liquide.
      Ce n’est pas bien méchant, oubliez vos soucis
      Et reprenez pour nous ce passionnant récit ! »
      On sucre le café ; dès que se décompose
      Au sein du Robusta l’odorant saccharose,
      L’avisé morphologue, évoquant le passé,
      Se lance de nouveau dans son docte exposé.


… C’est ici que prend fin, pour l’instant, ce récit
Car aux yeux du profane cela aura suffi
À démontrer l’adresse et des mots et des vers
Avec laquelle s’amuse mon géographe de père !

Dimanche 17 juin 2007

Un si touchant oui

Classé dans: ~ Tom @ 22:33

— Alençon, Normandie

Isabelle & VincentEn ces temps d’élections, ce samedi a vu à l’hôtel de ville d’Alençon le plus émouvant des référendums. À la question posée par M. le maire, 100% des votants ont répondu par l’affirmative : Isabelle & Vincent sont désormais unis par les liens sacrés du mariage. J’ai beau être un dur à cuire ;-) je dois avouer que le “oui” murmuré par Isabelle a fait fondre mon cœur (mais à la réflexion, ce n’était pas le mien qui était visé). Quant au marié, c’est avec un grand bonheur que je l’ai entendu prononcer ce mot, lui qui longtemps fut l’éternel adolescent uniquement et exclusivement passionné de jeux de rôle et de wargames - oui, vous avez bien lu, des jeux de rôle et des wargames, ces activités néfastes dont chaque partie fait inexorablement reculer de 7 heures l’instant de la perte de la virginité.

Pour ce grand jour, Isabelle & Vincent m’ont fait l’honneur de me confier une noble responsabilité : être le chauffeur de leur jeune couple. Pour accomplir dignement ma mission, un superbe cabriolet fut mis à ma disposition, une Cabriolet Volkswagen EOSVolkswagen EOS à l’élégante robe bleue, dont le toit surgit ou disparaît sur simple pression d’un bouton… quel luxe ! Bref, je n’avais jamais eu entre les mains un aussi joli jouet - et ce n’est rien en comparaison de mon père : dès qu’il m’a vu revenir au volant de ce bijou, il s’est empressé de me l’escamoter pour goûter à la grisante sensation de piloter une voiture rare… Et dire qu’il râle à chaque fois que je lui emprunte son vieux vélo !

Le matin de la cérémonie, je suis passé chez le fleuriste pour faire le plein… de décorations florales. Ceci fait, ne manquait plus qu’un accessoire marquant mon honorable fonction : une belle casquette de chauffeur. Toutefois, n’ayant pu en dénicher une, je me suis porté vers un chapeau haut-de-forme noir, qui eût mieux convenu à un chauffeur de calèche - mais finalement, son succès fut assuré quand, plus tard dans la soirée, il virevolta de tête en cap. Être au volant d’un cabriolet couvert de fleurs, je vous assure que ça fait sa petite impression dans les rues d’Alençon ! Pourtant, quand j’ai vu la ridiculement petite banquette arrière à peine desservie par les deux portières, je me suis demandé pourquoi les mariés avaient choisi ce modèle-là : le roi & la reine de la journée devront se faufiler pour se tasser à l’étroit dans l’ombre du toit rabattu (le vent eût été fatal à la savante coiffure de la mariée), alors que le chauffeur, lui, aura tout l’espace nécessaire pour faire sa star ! Heureusement - ou hélas ? - pour eux, ils n’ont guère eu le temps de profiter de leur vaisseau nuptial : juste le temps d’un aller simple vers le Domaine de la Touche, l’écrin de la noce.

Les mariés étaient beaux comme des jeunes dieux, Isabelle radieuse dans sa superbe robe blanche en crochet, et Vincent impérial dans son costume anthracite. Le champagne était pétillant, le Pomerol excellent et le whisky irlandais. Bref, la fête fut délectable, avec un seul petit regret toutefois : dans ces folles noces, on n’a souvent pas le temps de goûter à tout - notamment ces succulentes petites gâteries trop vite disparues au vin d’honneur - ni de faire connaissance avec tout le monde… quoique, selon Fiddler, mon voisin de table, il faut parfois mieux s’en abstenir !

Je tiens enfin à saluer ici l’exceptionnelle résistance physique du jeune marié. Il passa tout son vendredi à fignoler les derniers préparatifs, puis son ultime soirée de célibataire avec les copains : le marié, son témoin et son chauffeur rentrèrent chez eux alors que l’aube pointait. Après une nuit spartiate de 2½ heures, il attaqua le samedi de la cérémonie… et là, il ne s’arrêta plus ! Pour lui, la nuit de noces fut blanche (normal pour des noces, donc) : avec une poignée de compagnons, il vit un jour nouveau se lever sur sa vie. Ah, qu’il fut doux ce soleil matinal sur ces corps usés par la piste de danse ! Pas de repos pour les guerriers : courageusement, Arnaud, son témoin, et lui allèrent chercher les croissants pour les dormeurs, avant d’attaquer le petit-déjeuner puis le pique-nique dominical. Après le reste de la journée consacré à un intense rangement & nettoyage, je suppose qu’il fut heureux de s’endormir le dimanche soir, enlacé dans les bras de sa douce… (et sans ses lunettes, mais ceci est une autre histoire.)

Isabelle, Vincent, merci pour cette fête mémorable, merci pour ce grand moment d’émotion, et surtout

LONGUE VIE À VOTRE AMOUR !!!

~ quelques photos du jour (parmi les 20) ~
Fab qui ondule Les Chippendales attaquent Tu aimes les films de gladiateurs ? Les survivants de l'aube Ada, Thibaut & Isabelle dans une folle bourrée

Lundi 11 juin 2007

Passe ton bac d’abord !

Classé dans: ~ Tom @ 23:36

— Alençon, Normandie

Un vieil ami à moi vit à la campagne, dans un village perdu au fin fond de la forêt d’Écouves. Il possède un chien nommé Kozak, à la race indéterminée à mi-chemin entre le bouvier bernois et le berger allemand - mais en version miniature. Bref, un gentil bâtard bien dynamique et très affectueux, qui me fait la fête à chacune de mes (rares) visites. Un toutou à la campagne, forcément c’est vivant, mais a priori dans un petit village tranquille ça ne pose pas de problème. Erreur… voilà ce que l’ami a un jour retrouvé placardé sur sa porte :

Lettre pour Kozak

Rien que pour savourer la lecture de ce morceau d’anthologie digne de l’Académie Française, ça vaut bien la peine de supporter quelques aboiements ! :-P

Mercredi 30 mai 2007

Quoi de neuf, docteur ?

Classé dans: ~ Aux 4 Coins du Globe @ 23:15

Ce billet a pour unique but de vous informer des dernières actualités sur les 4 Coins du Globe. En effet, il ne vous a pas échappé que depuis notre retour en février, il y a beaucoup moins de mouvements sur le site. Mouvements visibles en tout cas, car ici on ne blogue pas à tort & à travers — d’autres s’en chargent, et avec quel talent ! :lol: Par contre, il y a eu beaucoup de changements discrets que seul un œil averti (qui en vaut deux, c’est bien connu) aura pu déceler. En voici la liste.

  • nouveau !lundi 14 mai 2012 : *** PROBLÈME AVEC LES COMMENTAIRES ***
    Il semble qu’en ce moment, le site rencontre un problème avec l’ajout de commentaires. J’ai désactivé le code antispam, mais le souci ne vient pas de là, du moins pas uniquement. Donc je recherche une solution pour que vous puissiez, chères lectrices et chers lecteurs, inonder ces pages de petits mots doux… ou pas.

    Et la solution, la voilà : dans le menu de droite, tout en bas, cliquez sur “connexion”. Un formulaire de connexion s’ouvre, mais cliquez sur “Back to blog”. Et là, ça devrait fonctionner : vos commentaires seront enregistrés.

    Je l’admets, c’est un peu du bricolage — je vous présente toutes mes excuses pour ce bug vraiment mystérieux. Je creuse pour trouver rapidement une solution plus pérenne, comptez sur moi.

  • samedi 18 avril 2009 : dans la galerie photo, un simple clic sur «toutes les images» (dans la rubrique Panorama) vous permet maintenant d’afficher toutes les photos de la galerie. En combinant avec les critères d’affichage et de classement, cela s’avère commode pour visualiser d’un coup les images qui vous intéressent et parcourir en quelques clics l’ensemble de l’album.
  • mercredi 14 janvier 2009 : le Poème géomorphologique se voit enrichi par son auteur de quatre vers… que seul un lecteur attentif (ou particulièrement doué au Memory) saura retrouver !
  • dimanche 23 novembre 2008 : les 4 Coins s’enrichissent d’une petite fonctionnalité pratique. Pour visualiser simplement les derniers billets édités ou modifiés, il suffit de cliquer dans la rubrique chronologie sur par date d’édition. Les billets apparaîtront alors classés, non pas selon leur date “officielle", mais selon la date à laquelle ils ont été édités ou modifiés.
  • dimanche 9 novembre 2008 : BON ANNIVERSAIRE CARINE !!! :-D
    Sinon, dans la galerie photo, la rubrique Affichage / Classement rend maintenant possible d’afficher et de classer les images selon différents critères. Je vous laisse jeter un coup d’œil ici !
  • dimanche 2 novembre 2008 : tout plein de nouvelles photos en Suisse, en France et en Lapinie ! (Ma foi, je vous aurais bien proposé la Laponie, mais je n’ai pas de Lapons à la maison.)
  • vendredi 27 juin 2008 : tout comme on peut aller voir les photos du jour depuis les billets, il est maintenant possible d’aller lire le billet du jour en regardant la photo ! 8-O
  • jeudi 26 juin 2008 : le code anti-spam — déjà bien connu des commentateurs de billets — apparaît maintenant aussi si vous rédigez un commentaire sur une photo. Les spams incessants ont rendu ce contrôle indispensable, hélas… :-|
  • vendredi 30 mai 2008 : que n’y ai-je pensé avant ?!? À la fin d’un billet viennent maintenant s’afficher les photos du jour, à savoir les photos qui ont été prises ce jour-là. Ça illustre joliment. Pour vous en convaincre, allez faire un tour sur une page au hasard en cliquant ici.
  • dimanche 25 mai 2008 : le petitnouveau !qui tourne en haut à droite près des actualités apparaîtra maintenant quand il y aura du nouveau, et seulement dans ce cas-là ; les changements seront ainsi plus visibles. Par ailleurs, la petite bulle qui s’affiche quand on passe la souris dessus indique quand a eu lieu la dernière modification.
  • mardi 20 mai 2008 : comme personnellement je trouve très rigolo le fait de grapiller au hasard un aperçu de la galerie photo (voir la note ci-dessous), j’ai élargi le principe à la galerie elle-même : la petite palettevagabonder au hasard vous livrera les secrets insoupçonnés de notre album ! 8-O
  • dimanche 18 mai 2008 : dépoussiérage de printemps dans les 4 Coins ! Outre un bandeau d’accueil un peu plus fun — oui je sais, le texte défilant c’est pas conforme aux standards du World Wild Web Consortium, mais si on ne peut plus s’amuser !?!… — il n’y a maintenant plus de photo du moment. Celle-ci est avantageusement remplacée (du moins, je l’espère) par une photo au hasard, qui vous permettra de profiter d’un petit échantillon gratuit (et surtout aléatoire) de notre immmmmense galerie photo. N’hésitez pas à en découvrir plus en cliquant sur la petite palettevoir une autre photo ? !
  • mardi 1er avril 2008 : non, ce n’est pas un poisson d’avril ! un peu moins de 4 ans plus tard, toutes les photos d’Irlande sont en ligne ! Et très prochainement, les billets de la verte Éire suivront ! (si si, je suis super-motivé ! :-P)
  • jeudi 17 janvier 2008 : enfin ! ça y est, toutes les photos d’Afrique du Sud sont en ligne & commentées ! Évidemment, il y en a un peu moins de 200, donc ça nécessite une petite dose d’abnégation. Prochaine étape : rétablir un peu l’équilibre et rajouter quelques photos dans les autres pays, notamment les États-Unis. À l’époque, nous ne disposions que de très peu de temps dans les public libraries pour mettre en ligne des photos : il doit donc bien en rester une ou deux d’intéressantes !
  • dimanche 6 janvier 2008 : le planisphère a été mis à jour, avec quelques destinations supplémentaires sur lesquelles on peut cliquer : la Corse, l’Islande, l’Irlande, la Tasmanie, la Sibérie. Bon ok, pour les trois dernières il n’y a pas encore grand’chose, mais ça va venir. (Cherche secrétaire à 200%, bénévole dans la mesure du possible. :-) )
    Et puis dans la foulée, j’en ai profité pour rajouter une rubrique à droite, les derniers graffitis que certains lecteurs indélicats ont laissé sur les billets. :-D
  • vendredi 14 décembre 2007 : ça y est, tous les billets de Corse sont enfin en ligne ! Oui, je sais, je suis navré car ça a été très long — trois mois… ouf ! :? Mais voyez-vous, les journées ont la fâcheuse habitude de ne compter que 24 heures.
    En attendant, vous pouviez toujours aller voir les dernières photos d’Afrique du Sud, récemment rajoutées à la galerie. Et là, le délai est complètement explosé : pas loin d’un an de retard !!! 8-O
  • mardi 2 octobre 2007 : toutes les photos de Corse sont en ligne & commentées ! Ne reste plus maintenant qu’à s’attaquer à la retranscription des billets ; encore un peu de patience…
  • dimanche 29 juillet 2007 : une nouvelle catégorie & un nouveau lien dans le menu de navigation (à droite), le Livre de bord, vous permettent de voir directement les dernières actualités du site.
  • vendredi 27 juillet 2007 : la vidéo arrive sur les 4 Coins du Globe !
  • mercredi 30 mai 2007 : Les Dents de l’Amer méritaient bien une illustration ! Petit détournement de mineur d’image ici.
  • jeudi 24 mai 2007 : mise en ligne des photos d’Australie de Tom (mais pas toutes encore commentées…).
  • dimanche 20 mai 2007 : les 4 Coins du Globe ont maintenant pour icône un petit globe à 4 coins qui tourne ! :-)
  • jeudi 17 mai 2007 : petites précisions sur le logement (hôtels, campings, amis… et le coût de tout cela) dans les comptes.
  • mercredi 9 mai 2007 : dans la galerie photo
    • vous avez maintenant la possibilité de choisir l’ordre de classement des photos dans la galerie : chronologique, anti-chronologique, par date de publication, par ordre alphabétique, par nombre de visites (les plus vues), et même au hasard — mais alors complètement au hasard !
    • la catégorie des “plus visitées” ne montre plus seulement les 10 photos les plus vues, mais aussi les 150 suivantes.
  • lundi 23 avril 2007 : mise en ligne des photos d’Afrique du Sud de Carine (mais pas toutes encore commentées non plus…).
  • samedi 31 mars 2007 : il est maintenant possible de lire les billets dans leur ordre chronologique — c’est-à-dire du plus ancien au plus récent — un peu comme un livre, donc. Il suffit de choisir le mode de visualisation ad hoc sur la zone Chronologie, dans la marge à droite. Fonctionnalité spécialement étudiée pour les masochistes qui veulent relire confortablement toutes nos péripéties, et pour mon père, grand amateur de claviers (mais pas ceux d’ordinateur) qui “ne comprend pas pourquoi il faut lire les billets à l’envers” ! :-P
  • jeudi 29 mars 2007 : le planisphère permet maintenant d’accéder directement aux billets des différents pays, juste en cliquant sur la zone désirée.
  • vendredi 16 mars 2007 : afin d’éviter une grandissante, agaçante & vulgaire pollution dans les commentaires de nos vénérés visiteurs, un code anti-spam a été rajouté pour mettre en ligne son humeur. Ce billet décrypte son bon usage.

Mardi 8 mai 2007

Les Dents de l’Amer

Classé dans: ~ Tom @ 23:04

Gang de Requins

Swimming with sharks… Laure Manaudou ne s’y est pas trompée : dès le lendemain de la prise de l’Élysée, notre sirène nationale a filé se réfugier sur les bancs et sous les oliviers d’Italie. Car la piscine hexagonale a vu dimanche ses eaux devenir un peu trop bleues, et surtout très troubles. Et Laure a beau nager très vite, elle ne pourra pas plus que les autres distancer les requins qui ont envahi le bassin et y feront bientôt banquet de petits poissons décidément trop naïfs. Ces petits poissons ont longtemps cru que le Gentil Dauphin de Pasqua allait les aider, mais sous son masque c’est bel et bien un requin qui se cache. Pas un Grand Blanc, juste un tout petit Blanc, mais comme c’est lui qui a les dents les plus longues, c’est lui le nouveau chef. Après un amuse-gueule de fruits de mer au Fouquet’s, le redoutable prédateur - qui, pour le moment, hante luxueusement les parages de Malte - est en train de réunir son gang de requins pour le festin tant attendu. Car n’en doutons pas, sous sa houlette ses amis requins, maquereaux & autres morues, dissimulés par des nappes de grosses huiles, vont s’en donner à cœur joie pour déchirer tous ces filets de protection superflus qui mettaient tant bien que mal le menu fretin à l’abri de leurs voraces appétits. Et pour eux, fi des bouées de sauvetage : vive les parachutes en or ! Branle-bas de combat, la curée peut commencer, l’hallali est là ; même l’abruti de requin-marteau qui évoluait pas très loin d’ici, dans les hauts-fonds fiscaux helvètes (Gstaad est à 1.050 m d’altitude, quand même), retourne au port pour s’y caler un petit creux, comme s’il ne s’était pas déjà assez baffré.

Aaaah, en comparaison qu’ils sont tranquilles les lacs de Suisse !

Jeudi 19 avril 2007

Réglons nos comptes !

Classé dans: ~ Tom @ 23:02

— Delémont, Jura

Ouf, les voilà enfin ces comptes ! Il nous a fallu bien du temps pour déchiffrer notre fidèle petit carnet bleu tout écorné et en retranscrire ses 1.500 lignes… sans faire d’erreur, s’il vous plaît ! Tâche délicate donc, et surtout très longue. C’est dingue le nombre de trucs à faire quand on n’a pas ouvert son courrier depuis six mois…

Donc voili-voilou le décompte du voyage, en francs suisses (ben oui, nous sommes toujours au franc ici) et en euros. Tous les chiffres suivants sont pour nous deux ; pour une personne seule il faut prendre sa calculette, diviser par 2 et ajouter un nombre aléatoire entre 1 et 1.000.000 : il s’avère en effet beaucoup plus économique de voyager à 2.

Dépenses préliminaires billets d’avion
11 248, 70 CHF
7 026, 28 €
préparatifs
868, 75 CHF
542, 55 €
Voyage 2 personnes pendant 6 mois
20 714, 30 CHF
13 059, 69 €
dépenses personnelles Carine & Tom
878,89 CHF
556, 95 €
Coût total du voyage
33 710, 53 CHF
21 185, 47 €

Première constatation : ce n’est pas si cher que ça de voyager pendant 6 mois : en gros 2.000 € par personne et par mois. Certes, il faut choisir entre ça et ce rutilant 4x4 BMW qui vous fait saliver d’envie à chaque passage de la pub à la télé.
Deuxième constatation : le billet d’avion représente à lui seul très exactement le tiers du coût total. Pour le rentabiliser, solution : partir le plus longtemps possible, c’est-à-dire une année. Et sur ce plan-là, nous avons été assez dispendieux, ne profitant que de la moitié du temps qui nous était imparti.
Troisième constatation : Carine a fait preuve d’une remarquable acuité quand elle a ébauché notre budget pour le voyage. Son calcul a donné 20.085 CHF (12.632 €), à comparer aux 20.714, 30 CHF (13.059,69 €) dépensés réellement pendant notre périple. La cerise sur le gâteau, c’est que ses estimations pays par pays sont très proches de la réalité, et les quelques surestimations (Bolivie, Chili) compensent les pays plus chers que prévus (Nouvelle-Calédonie) et même notre petit extra de la pointe sud-américaine, la croisière en Terre de Feu sur le Mare Australis, qui coûta (pour nous deux) la bagatelle de 1.560 $, soit 1.978 CHF, soit 1.243 €.

À ce propos, une petite note préliminaire : dans les diagrammes suivants ne figurent ni le billet d’avion, ni la croisière australe. Ces deux lignes ont tendance à déséquilibrer tout le reste, et à fausser le coût réel du voyage dans chaque contrée.

Pays par pays, voilà ce que nous avons dépensé.

Répartition par pays

Donc l’Amérique du Sud, où nous avons passé pas loin de 3 mois - la moitié de notre périple - ne nous aura coûté qu’un petit tiers de notre budget total. Le continent idéal pour les voyageurs désargentés, par conséquent. Mention spéciale à la Bolivie, où l’on peut (sur)vivre et voyager pendant longtemps pour presque rien… à condition de bien supporter altitude et gelées roses !

Penchons-nous maintenant sur les dépenses catégorie par catégorie. Arrivés à ce point, une petite explication de texte s’avère nécessaire : voici la signification des catégories.

  • logement : hôtel en Amérique du Sud et dans les grandes villes, camping partout ailleurs quand c’est possible.
  • transport : le transport collectif concerne principalement les bus sud-américains, ainsi que taxis, combis, minis, tricycles, bateaux et autres transports urbains plus conventionnels (métro, tramway). Le transport individuel indique quant à lui nos locations de voitures et les frais connexes (essence, péages, parking, ainsi que les nombreuses prunes… naaannn je rigole !).
  • nourriture : forcément, qui veut aller loin ménage sa monture, et comme la monture c’est nous, nous nous sommes ménagés. ;-) Les courses sont les achats que nous avons fait pour nous préparer notre propre petite popotte (mmmh les bons pique-niques !). Et quand nous en avions un peu marre, nous allions au restaurant. Enfin, les boissons sont les innombrables cafés, pots, bières, cidres, vins (mais aussi les glaces à la dulce de leche d’Argentine et le kava de Calédonie), bref, tous ces petits instants bénis où on se pose et on regarde le monde danser sa folle ronde.
  • autres dépenses : ici on trouve en vrac les achats divers (cartes postales & timbres, téléphones, médicaments pour Carine, tabac pour moi, cadeaux, ciné…), les soussous consacrés à internet (rien que pour vous, petits veinards), et surtout les visites, qui sont les dépenses réellement “touristiques” (entrées dans les musées ou les parcs nationaux, excursions, transports sur les sites - en avion, en bateau, en vélo, à cheval, en pirogue…).

Répartition par catégorie

Pas de doute, louer une voiture revient très cher - d’autant plus que le prix à payer est le même que l’on soit une ou deux personnes. Les dépenses “de luxe” (transport individuel, restaurant, boissons) représentent 42%, pas loin de la moitié de notre budget : une économie aurait sans doute été possible ici, mais de toute manière il aurait bien fallu se déplacer, manger et boire, toutes choses jamais gratuites. Alors pourquoi ne pas se faire plaisir ?

Celles & ceux qui projettent un voyage au long cours dans un ou plusieurs des pays que nous avons visité seront certainement heureux de trouver les quelques diagrammes qui suivent - probablement parce que nous, nous aurions bien aimé trouver quelque chose de ce genre pendant la préparation du budget. Il a fallu faire un peu au pifomètre, mais comme je le soulignais plus haut, Carine s’en est sortie avec brio !

Catégorie logement

Le logement est bien évidemment une part non négligeable des dépenses, que nous avons essayé de comprimer au maximum en recourant au camping autant que possible (pourquoi traîner une tente avec soi, sinon ?) et - quand nous avions cette chance - en allant rendre visite aux copains disséminés aux 4 coins du globe ! J’ai ici une grosse pensée pour eux, et je leur adresse un GRAND merci : le matelas gonflable d’un ami vaut toutes les chambres d’hôtel du monde ! :-)

Les Andes & leurs nuits glaciales ne permettent guère de faire du camping : ce fut hôtel tous les soirs en Amérique du Sud - à l’exception notable de Buenos Aires chez Anna & Jaume, de la Bicyclette de Gilles à Valaparaiso au Chili, et de l’Île de Paques à la chaleur salvatrice (mais tempérée par ses cafards). Malgré cette orgie d’hospedajes, l’Amérique du Sud se place question budget logement en tête de peloton… ce qui n’est pas le cas de celle du Nord, où nous avons pourtant usé la pelouse des campsites que nous avons trouvé (avec peine, tant ils sont bien dissimulés, ou complets jusqu’à la gueule). La Nouvelle-Zélande, avec beaucoup de campings - mais pas toujours sous tente pour cause de pluie - est à un niveau voisin, alors qu’en comparaison l’Australie paraît très économique : la raison en est que nous avons passé beaucoup de temps à Perth, gracieusement logés chez Eric & Cress. En Afrique du Sud, nous avons alterné guesthouses et campings, et le prix par nuit, un peu moins de 12 €, reste très raisonnable. Quand à la Nouvelle-Calédonie, elle remporte de loin la palme de la cherté… et pourtant, nous ne nous sommes guère permis de luxe ! [pour plus d’informations sur le logement, voir le commentaire ci-dessous]

Catégorie transport

Les transports en commun, ça a du bon… surtout pour le porte-monnaie ! Les bus sud-américains n’ont plus de secret pour nous, ils nous ont mené de haut en bas du continent, et ne nous ont pas coûté tant que ça. Mais avouons que pour visiter un pays à son rythme, rien ne vaut une voiture. Et dans bien des cas, il est difficile - voire impossible - de s’en passer : hors des sentiers battus, comment faire sans en Afrique du Sud ou en Nouvelle-Calédonie ? Ceux qui aiment exclusivement les villes seront heureux de s’affranchir d’une voiture chère et encombrante… malheureusement Carine & moi adorons gambader dans la campagne !

Catégorie nourriture

La nourriture… voilà un bon indicateur du prix de la vie dans chaque pays. Curieusement, la fast-food nation n’est pas des plus économiques : elle se classe pénultième, derrière - tiens tiens - la Nouvelle-Calédonie, décidément toujours très haute dans ce palmarès. Par contre, le Sud de l’Amérique se démarque nettement par rapport au Sud du Pacifique ou de l’Afrique. Certes, il est vrai que les gargotes boliviennes n’ont pas grand’chose à voir avec les bons petits repas dégustés en Afrique du Sud ou en Nouvelle-Zélande (toujours accompagnés de jus de raisin local). Par contre, notez que les immenses et succulents lomo de bife servis en Argentine - arrosés d’un petit Malbec du cru - sont très abordables : prenez un billet pour Buenos Aires et réservez une table à Palermo dans la foulée !

Catégorie autres dépenses

Ici, pas de doute, certains pays monnayent cher leurs beautés : Pérou, Chili & Afrique du Sud ne lésinent pas sur le tarif d’entrée de leurs sites et leurs parcs naturels. Mais qui n’aurait pas envie de contempler le Macchu Pichu, les moaïs de l’Île de Pâques ou les guépards du Kalahari ?
Question internet, c’est le monde à l’envers : c’est dans le prétendu “tiers-monde” qu’il est le plus facile - et le plus économique - de se connecter. En Australie ou en Nouvelle-Zélande, c’est un peu délicat de trouver un café internet. Quant aux États-Unis, les seuls points d’accès sont dans les bibliothèques publiques - donc gratuites, mais pleines de contraintes. Et je n’évoque même pas ici la Nouvelle-Calédonie, où quelques minutes sur le web vous coûteront votre chemise !

Et voici le classement final de nos 9 pays !

Total des catégories

Sans surprise, les 4 pays sud-américains sont à conseiller pour celui qui veut voyager à moindre frais - avec mention spéciale pour la Bolivie, deux fois moins chère que le plus bas de tous les autres (le Pérou). Les USA, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Afrique du Sud se situent dans une fourchette “moyenne” de 60 à 80 € par jour - pour 2 personnes, toujours. Quant à la Nouvelle-Calédonie, elle crève les plafonds à plus de 100 € par jour ! Le Caillou est un endroit magnifique, certes, mais réservez-le pour votre voyage de noces - de diamant, de préférence : voilà un Caillou qui vaut cher.

La petite touche finale, c’est qu’avec ces 20.000 et quelques francs suisses dépensés durant le voyage, Carine & moi avons bien réparti chacun notre contribution financière. Au final, j’accuse un retard par rapport à elle de seulement 336 CHF sur la facture globale, soit moins de 2% du total. Et en plus, Carine m’a murmuré que je pourrai la rembourser en nature ! :lol:

Vendredi 16 mars 2007

Commentaires des visiteurs, ou comment taire les visiteurs ?

Classé dans: ~ Tom @ 22:55

— Delémont, Jura, Suisse

Quel succès ! Depuis la mise en place du code de sécurité, exit les agaçants spams polluant les commentaires (quoique assez rarement : nous veillions au grain) en vantant les vertus de tel ou tel stimulateur d’érection ou les ridicules intérêts (à peine 150%) de tel ou tel prêt dans une banque foireuse de Molvanie. Le Livre d’Or, particulièrement, était pourri de spams : j’adresse ici toutes mes excuses aux visiteurs dont le message, malgré ma vigilance, serait passé à la trappe avec quelques centaines de spams. Ces gêneurs étaient d’autant plus idiots que les liens proposés s’avéraient complètement bidon - j’en profite néanmoins pour rappeler à l’internaute téméraire qu’il ne faut jamais cliquer sur ce genre de lien. Bref, ils spammaient pour le plaisir de spammer, sans même vouloir vous vendre quelque chose. Pathétique. :-?

Or doncques le site ne reçoit plus aucun commentaire de robots spammeurs… mais plus aucun commentaire de qui que ce soit, d’ailleurs. Seriez-vous intimidés par le petit code à rentrer avant de saisir votre prose ? Il est vrai que parfois, ce code apparaît bizarrement, mais il suffit de rafraîchir ou réactualiser la page pour qu’il revienne à la normale. Bon, j’admets que le flot des billets de voyage s’est tari, et donc qu’il n’y a plus autant matière à s’exprimer. Mais je signale que vos commentaires sont toujours les bienvenus, notamment sur les photos de la galerie, dont les toutes fraîches de Nouvelle-Zélande ou de Nouvelle-Calédonie. Et bientôt, je le promets, figurerons sur le site les dernières photos d’Australie et d’Afrique du Sud, ainsi que les comptes de notre voyage… aaaah, des chiffres, plein de chiffres ! et des diagrammes aussi ! 8-O

Samedi 10 mars 2007

C’est la guerre !

Classé dans: ~ Tom @ 1:58

— chez Axelle & David, Orléans

Terrible nouvelle dans le journal : les hostilités sont déclarées !
La Suisse envahit le Liechtenstein

Mais il semblerait que tout ne se passe pas comme prévu : la résistance est farouche…
Char contre tracteur

Un tracteur d’assaut du Liechtenstein, sans aucun doute, voire peut-être la cinquième colonne… Et Dieu merci, le monde entier n’est pas encore au bord du gouffre : la Molvanie voisine n’a pas encore basculé dans le conflit !

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