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Carine respire le bon air chilien
- Parque Nacional Torres del Paine, Provincia de Ultima Esperanza
Chili ~ mercredi 18 octobre 2006
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Samedi 9 février 2008

Recherche conseiller conjugal désespérément

Classé dans: ~ Tom @ 1:52

Perlin vs Pinpin : le chocPerlin vs Pinpin : le chocOui, Carine & moi recherchons d’urgence un conseiller conjugal. Il nous faut résoudre au plus vite nos problèmes de couple… enfin, pas vraiment les nôtres : ceux de nos lapins. Il y a une semaine encore, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes : ils dormaient ensemble pelotonnés l’un contre l’autre, leurs petites truffes frémissant de concert. Ils commençaient par leur toilette et terminaient par celle de leur voisin. Ils mangeaient le même brin de paille par les deux bouts, pour finir par un bisou façon La Belle & le Clochard. Bref, c’était tout-mimi-chou-comme-tout.

Puis, vendredi soir, tout a soudain basculé. L’heure fatidique où une redoutable hormone pointe son museau de discorde. Elles – car il s’agit bien de deux sœurs – se sont reniflées en se tournant autour, d’abord lentement, puis de plus en plus vite. Le cercle est devenu flou, pour dégénérer en véritable pugilat cuniculiculturiste. Car ne croyez pas que ces adorables peluches vivantes se chamaillent plus tendrement que deux chats : il s’agit de vraies bagarres de chiffonniers ! Un peu comme dans les Tex Avery, on ne voit rien d’autre qu’un nuage incertain de fourrure d’où jaillissent parfois des oreilles, des pattes et des boules de poils arrachées à grands coups de dents. Et pour avoir eu la témérité d’y plonger la main, je peux certifier que ces dents ne cisaillent pas que les carottes !

Notre premier soin fut, bien sûr, de séparer les belligérantes : une cage pour chacune, c’est le minimum. Car plus question de les voir dormir ensemble après ce clash : la rupture est consommée. Il faut donc maintenant tout séparer en deux : la salade, les graines, les câlins, les sorties… surtout les sorties : dès qu’elles se retrouvent truffe à truffe, c’est claquement de pattes courroucé puis course-poursuite endiablée qui reprend. Peut-être une amie lectrice ou un ami lecteur, expert en ce mystérieux domaine qu’est la psychologie lapine, pourra-t-il nous donner de bons conseils ? D’avance, cher conseiller cuniculiconjugal, merci.

Mardi 1er janvier 2008

In memoriam

Classé dans: ~ Tom @ 11:33

Thésée

Thésée, le grand chat roux qui hantait les Jardins de l’Hippodrome,
est parti affronter l’invincible Minotaure dans le Labyrinthe.

Mais le fil d’Ariane s’est rompu.

Sa mère Gaïa et son frère Minos ont vu les voiles noires. Il ne reviendra plus.

Adieu, beau félin.

Lundi 31 décembre 2007

Les bonnes résolutions de fin d’année

Classé dans: ~ Tom @ 23:59

— Saillon, Valais, Suisse, au cœur des Alpes enneigées

L’ombre de Google plane maintenant sur le site ! J’en veux pour preuve ce que l’on peut trouver ici.

Non, plus sérieusement, les 4 Coins du Globe sont maintenant équipés d’une barre de navigation librement inspirée du célèbre moteur de recherche. Cette barre vous permet de vous balader un peu partout sur le site en quelques clics : les billets s’affichent par pages de 10, accélérant ainsi l’affichage. Et si vous lisez un seul billet à la fois, l’accès au suivant ou au précédent se fait sans manipulations compliquées. La mise en place de ce petit outil — plus délicate qu’il n’y paraît — était ma bonne résolution de 2007 : il était temps de la tenir !

Et que les gens de Google le sachent : si jamais en représailles ils veulent m’acheter, je ne cèderai JAMAIS ! (résolution inversement proportionnelle au nombre de zéros sur le chèque :-) )

Sur ce, Carine & moi vous souhaitons une

TRÈS BELLE ANNÉE 2008 !!!

(Bon, quelle va être ma bonne résolution à tenir pour le prochain 31 décembre ?)

Lundi 10 décembre 2007

Déception

Classé dans: ~ Tom @ 23:40

Petit trainC’est le maître mot de la journée. L’échec a toujours un goût amer. Sautant dans le train en marche, j’imaginais déjà ma voie toute tracée de fer, mais les rails se sont arrêtés prématurément.
Je reste donc avec des cartes dans mon jeu. Qu’il en soit ainsi.

“La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber,
mais de se relever à chaque chute.”

Confucius

Jeudi 22 novembre 2007

L’invasion des longues oreilles

Classé dans: ~ Tom @ 22:05

Mes 3 demoisellesDepuis ce soir nous accueillons en notre logis Perlin & Pinpin, deux petits magiciens sans chapeau pointu mais avec oreilles poilues, dont le principal tour de magie est de faire apparaître de nulle part des petites crottes rondes un peu partout. Leur autre sortilège favori est de faire disparaître entièrement et en un clin d’œil feuilles de salade, poignées de graines et morceaux de tissu des fauteuils. Pourvu qu’ils n’apprennent jamais la formule du terrrrrible enchantement “Sectionner les fils électriques” ! En tout cas, une chose est sûre : c’est que nous, nous sommes envoûtés.

La dame chez qui nous les avons adoptés avait acheté il y a quelques mois de ça deux lapins femelles, afin de ne pas multiplier inconsidérément son acquisition. Mais voilà, les animaleries ne sont pas des vétérinaires, et ils se sont trompés sur 50% de leur pronostic… Résultat : une portée de sept petits lapereaux tout choux est arrivée. Pour éviter la même situation et faciliter la cohabitation future (sur les conseils des 3 p’tits lapins, un site très drôle et très bien fait), nous avions au préalable décidé de recueillir deux petites lapines, mais ô surprise ! Carine a jeté son dévolu sur un petit mâle, le baptisant aussitôt Perlin… je n’avais donc d’autre choix que de prendre son frère et de le nommer Pinpin ! Ne reste plus qu’à espérer qu’il s’agit réellement de deux mâles, et qu’ils s’entendront bien plus grands.

P.S. Suite à une visite chez le véto, nous avons découvert que Perlin & Pinpin n’étaient pas deux frères, mais deux sœurs ! Enfin, il faudra y retourner un peu plus tard pour en être vraiment sûr : la détermination du sexe des jeunes lapins n’est assurément pas une science exacte !

Mercredi 7 novembre 2007

Le pire ennemi du blogueur

Classé dans: ~ Tom @ 1:32

Dans mon cas, ce pire ennemi porte un nom : Heroes of Might & Magic IV. Et je n’évoque même pas ses consorts Civilization IV, Railroad Tycoon et autres Tropico. Certains jeux sur ordinateur ont toujours été pour moi de puissants attracteurs… et de redoutables chronovores ! (Par contre, je reste parfaitement de marbre devant une console, fut-elle wii. Curieux, non ?)

Dans la liste des pires ennemis du blogueur, en n°2 viennent… les autres blogs ! Outre les excellentes @dresses qui apparaissent ci-contre (oui, là, à droite) et qui méritent toutes une lecture attentive, il y en a quelques uns qui sont tout simplement bluffants. Par exemple, celui qui s’intéresse un tant soit peu au Seigneur des Anneaux de Tolkien restera pantois devant cette relecture complète de l’histoire façon jeu de rôle (attention, ça va vous coûter quelques heures de bonne rigolade). Et là se pose une troublante et ineffable question : où certains frénétiques écrivains/lecteurs trouvent-ils leurs heures de sommeil ???

La morale de cette histoire est la suivante : l’écriture des billets corses m’a pris… légèrement plus de temps que prévu. Oups, mille excuses ! Mais vous comprenez, c’est pas de ma faute, c’est rien que la faute des jeux et des blogs !!!

Jeudi 13 septembre 2007

Cavalcade dans les Agriates

Classé dans: ~ Tom @ 22:28

— Miomo, San Martino di Lota, Cap Corse, près de Bastia

Aujourd’hui fut une journée noire pour mes fesses.

Il y a dix jours, nous avions repéré Equiland, un centre d’équitation idéalement situé au beau milieu du Désert des Agriates. (Le seul village de ce “désert” est le hameau de Casta, mais n’y cherchez pas Laetita, elle vient de L’Île-Rousse, à quelques heures de galop d’ici.) À l’écurie, nous avons relevé le nom et le numéro de la cavalière dans le but de l’appeler quelques jours plus tard. Ce fut fait à Sartène, en sirotant un café. Rendez-vous fut dès lors pris.

Ce matin, revenus dans les Agriates, nous prîmes le temps de nous offrir un café sur une terrasse — qui ressemblait plutôt à une piste d’envol pour parasols — avant de retrouver Claire Du Fay, notre guide ès chevaux, ainsi que Julie & Julien de Marseille, nos camarades de chevauchée pour l’occasion. Wendy, une grande et tranquille jument, accepta de m’accueillir sur son dos, tandis que Carine enfourcha le cheval Eros (mais ironiquement, d’eros il ne connaîtra point : il était coupé). C’était parti pour six heures de randonnée à cheval sur les pistes desséchées des Agriates, pistes sur lesquelles nous avons pu croiser voitures, quads et — quand même — vaillants marcheurs, qui allaient finalement à la même vitesse que nous. Après deux heures de pas–trop–galop dans un décor de western, est apparue une vision de rêve : la plage de Saleccia, au fin sable blanc et aux eaux turquoises d’une limpidité extraordinaire. L’arrivée de cinq cavaliers a déjà fait son petit effet sur les plagistes, mais quand nous avons pris un I'm a poor lonesome cowboybain de mer avec l’étalon, un petit attroupement de curieux s’est créé. La collation promise par Claire fut plus que reconstituante : pain frais, lonzu, fromage corse et vin… mais pas le temps d’une sieste (sacrilège !) : nous avons enfourché nos montures pour le voyage retour, cette fois-ci par l’Est du Monte Genova (421 m), notre point de repère et centre de rotation pour cette journée de balade équestre. Nous nous sommes donc enfoncés dans les petits sentiers d’un maquis autrement impénétrable (où j’ai failli perdre mon appareil photo, malheur !). Ambiance très conviviale dans la colonne de cavaliers ; Claire sait mener son convoi dans la bonne humeur et les accélérations galopantes. D’ailleurs, en souvenir d’une cuisante chevauchée en Terre de Feu, je ne voulais pas revivre le syndrome “cul brûlé” dû à mon caleçon en synthétique ; j’avais donc pris ce matin la précaution de choisir un 100% coton. Mais apparemment, cela ne suffit pas à mon confort postérieur : cette randonnée m’a à nouveau littéralement coûté la peau des fesses. Il faut croire que mon derrière, sous son aspect bourru, est un grand sensible.

Le soleil nimbait d’or ce far west quand nous avons pris le chemin du retour vers la Suisse : Bastia, via l’escarpé col de Teghime (535 m) qui tronçonne le Cap Corse, la proue, du reste du navire. Et en ce dernier soir corse, installés dans le camping en face de notre premier camping, pour faire bonne mesure nous sommes allés manger une pizza dans le resto en face de notre premier resto !

A presto Corsica !
~ quelques photos du jour (parmi les 17) ~
Soyons amis Hooouuulaaa !!! C'est encore loin Nice ? Arrivée en vue de la plage de Saleccia Le maquis des Agriates

Mercredi 12 septembre 2007

Pénultième journée

Classé dans: ~ Tom @ 22:36

— Francardo, au bord du Golo, La Campita

Le camping que nous avons quitté ce matin, à San Gavino di Carbini, était assez peu conventionnel : lorsque nous y sommes arrivés, nous étions les seuls occupants. Personne, pas même un accueil. Peu après, une, puis deux, trois, quatre voitures sont venues s’installer. Bon, ça restait correctement non surpeuplé : les pins vertigineux embrassaient un espace assez vaste pour tous, les sanitaires étaient délicieusement vieillots (mais néanmoins propres), offrant même le luxe d’une eau chaude chauffée au solaire — par contre, curieusement, pas de lumière la nuit venue. Mais de gardien dans ce camping communal, point. Ce matin, toutes les voitures sont reparties avant nous, qui n’étions pourtant pas les derniers levés, et toujours personne pour percevoir la taxe de séjour. Ce n’est qu’à une poignée de secondes de notre départ qu’une dame apparaît enfin pour réclamer son dû. Bref, de tous les campeurs présents, nous avons été les seuls à payer ! :-? (Nous en avions tout de même l’intention, quitte pour cela à aller toquer à l’huis de la mairie. Oui, nous sommes d’honnêtes campeurs !)

Midi sonnant, nous avons fait un arrêt pour un café-cartes postales à Zonza, petit village animé de l’Alta Rocca. Principe : on boit un café en écrivant le plus de cartes possibles — car la fin des vacances approche, et il faut bien sacrifier au rituel. Le pique-nique eut lieu à côté de l’hippodrome de Viseo — le plus haut d’Europe, perché à 960 m : ce sont des pégases qui courent ici — suivi d’une sieste pas vraiment méritée (mais bon, écrire des cartes postales ça fatigue). La route du Col de Bavella, encombrée de masochistes cyclistes, nous emmena jusqu’à 1.218 m d’altitude. Mais là-haut, déception : les fameuses Aiguilles de Bavela, si impressionnantes par beau temps, tricotaient aujourd’hui une dense pelote de nuages. Nous n’avons pu que deviner les formes étranges et fantastiques de ces pics en admirant les parois plus basses mais tout aussi vertigineuses (et en goûtant aux eaux cristallines des Cascades de Polischellu).

Ce n’est qu’en redescendant vers Solenzara, sur la côte tyrrhénienne (orientale, donc) de l’île, que nous avons enfin trouvé une route droite — mais pas rapide pour autant. Nous n’en aurons pas profité bien longtemps, en obliquant à nouveau vers le centre montagneux pour notre pénultième nuit corse. Un premier camping à Ponte Leccia nous paraissant bien cher et un peu minable, nous avons continué jusqu’à Francardo, village où nous sommes déjà passés il y a quelques jours, après notre arrêt prolongé à Calacuccia. Le camping où nous sommes ce soir s’allonge sur la rive du Golo, chatoyante rivière qui émerge de la Scala di Santa Regina. Il est tenu par un monsieur atteint de cécité, ce qui est un peu surprenant au départ (il faut accomplir les formalités soi-même). Mais ce n’est pas sa seule particularité : une voie ferrée, la ligne Bastia–Corte–Ajaccio, se love paresseusement autour de lui. Le train siffle une fois d’un côté, puis en écho une fois de l’autre, peut-être pour saluer son vieil ami aveugle. Châtaigne sur le brocciu : c’est très calme, les douches sont correctes, et il y a même de la lumière toute la nuit — ce qui n’était pas le cas à Bonifacio : on se demande des fois pourquoi on leur laisse 15 € à ces gens, juste pour s’allonger sur 2 m² de cailloux où planter une sardine est un défi, consommer quelques litres d’eau tiède, et ne même pas avoir de la lumière à minuit dans les toilettes. Je devrais leur dire plus souvent ma pensée à ces gens-là, comme pour ce verre d’eau facturé 0,90 € à Galéria, les rats !

Le Restaurant de la Gare est le seul et unique de Francardo : nous y sommes donc naturellement allés dîner. Il annonce fièrement “spécialités corses", mais il faut bien les chercher ces spécialités : ce fut poulet basquaise, charcuterie française et tarte de supermarché. Par contre, l’ambiance était vraiment du cru : les habitués, tous âgés, commentaient en corse le match de foot France–Écosse. Heureusement pour nous que ce n’était pas France–Corse !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
... mais elle est froide ! Sans commentaire. Je fais des bulles dans l'eau ! Bon après, elle est bonne Je ne suis pas une poule mouillée...

Mardi 11 septembre 2007

Antépénultième journée

Classé dans: ~ Tom @ 22:44

— San Gavino di Carbini, Alta Rocca, altitude 666 m, température 11°C, brrrrr !

Nous n’avons pas réussi ce matin à nous lever plus tôt que les autres matins : ni les bruits de la route, ni le soleil sur la toile (certes voilà par les nuages), ni le vent furieux ne nous ont décidé à quitter la tente avant 9h. Décidément, tous les soirs je dis à Carine que demain, c’est sûr, c’est décidé, on décolle à 8h, ptidèj pris & tente pliée. Et tous les matins, c’est la pénible ouverture oculaire. Bon, tant pis, après tout c’est les vacances, non ?

Donc à midi à peine, nous lancions notre seconde offensive sur Bonifacio. Je ne vous cacherai pas que l’heure était mal choisie : il faut savoir qu’il n’y a qu’une seule route qui mène à la ville, et forcément elle est vite engorgée. Sans compter que les parkings — payants — sont vite bondés ; nous avons donc opté pour un stationnement limite sauvage en périphérie. Il faut marcher ? tant pis ! ce n’est pas ça qui nous décourage. Nous avons donc atteint la marine toujours aussi pittoresque et animée, avant d’attaquer à nouveau la montée des rampes jusqu’à la haute ville. Ouf. Le quartier historique, ceint d’impressionnantes fortifications, est perché sur un éperon de grès blanc (et non de calcaire, comme l’indiquent les guides) dominant la baie. L’avenir à plus ou moins long terme de la cité n’est pas vraiment assuré : la mer attaque sans relâche la falaise, sapant impitoyablement la base. Bon, de là à dire que demain Bonifacio disparaîtra dans les flots, c’est un pas un peu trop vite franchi.

Bravant sans émoi ce danger lointain mais irrémédiable, nous avons parcouru les petites ruelles tortueuses et étroites comme des défilés entre les immeubles hauts de cinq étages (la place étant comptée, il faut construire en hauteur). Ces gratte-ciels médiévaux sont reliés entre eux par un réseau d’arcs-boutants, en fait des gouttières récupérant les eaux pluviales pour les canaliser dans des réservoirs souterrains. De quoi boire en cas de siège. Justement, des sièges de Bonifacio, quelques uns s’y sont risqués, et le plus célèbre est le Roi d’Aragon. La légende raconte qu’en 1420 Alphonse V, impuissant devant les remparts, n’hésita pas à envoyer ses troupes tailler dans la muraille naturelle — en une nuit ! — un escalier de 187 marches (qui, suite à des mises aux normes, en dénombre maintenant 2 de plus : mon compte était donc juste). Malheureusement pour lui, une vigilante Bonifacienne s’aperçut du machiavélique subterfuge et alerta la garde : l’escalier monumental des Aragoniens, qui devait les mener au pinacle de la victoire, se transforma en descente aux enfers dans les Bouches — les Mâchoires, pour l’occasion — de Bonifacio. (Plus prosaïquement, l’ouvrage mène au pied de la falaise, d’où part un sentier creusé dans son flanc. Au bout de ce sentier, une source d’eau douce, véritable but de la construction de l’escalier, qui donc ne fut réalisé ni en une nuit, ni par des soldats envahisseurs, mais par des moines. J’aime la manière dont un banal aménagement urbain devient un lieu de hauts faits !)

~ quelques photos du jour (parmi les 12) ~
Galerie sur la Sardaigne L'Ermitage de la Trinité 189 marches : on les a comptés ! L'extraordinaire site de Bonifacio Une falaise, ça s'effrite

Lundi 10 septembre 2007

Voyages dans le temps

Classé dans: ~ Tom @ 23:44

— Bonifacio, en face de la Sardaigne

Statues-menhirs de FilitosaLe premier café de la journée (un vrai café hein, pas un Nescafé bouilli au camping-gaz) tinta sur la terrasse du Bar de la Préhistoire, servi par une demoiselle qui avait fort bien évolué depuis la femme des cavernes. C’était le prélude à la visite du site mégalithique de Filitosa, un vaste espace hérissé de statues-menhirs, de murailles cyclopéennes et de roches aux formes fantastiques, le tout nimbé d’une musique très Mystienne (pour ceux qui connaissent cet excellent jeu). D’entre ces vénérables pierres sourd une atmosphère irréelle, et la promenade dans le temps devient une balade hors du temps…

Trivialement ramenés à l’époque actuelle par nos ventres grondants, nous nous sommes installés pour notre pique-nique à Calvese, village-balcon surplombant la paisible vallée du Taravo, avant de se rendre à Propriano faire des grosses courses avec plein d’achats inutiles dedans (j’adore les achats inutiles du style Chamallow). Ne croyez pas qu’il soit si simple de prendre les sentiers buissonniers en Corse : les panneaux routiers sont systématiquement en corse et en français, mais un petit malin a cru bon de tout aussi systématiquement barbouiller ces derniers de peinture. Ça ne simplifie pas la navigation, mais fort heureusement le français n’est là que pour rendre une transcription phonétique intelligible des noms corses, langue toute en subtilités de lecture et de prononciation. Ça ne pouvait de toute manière pas être pire qu’au Connemara, où les inscriptions en anglais disparaissent soudain pour ne laisser que d’hermétiques runes gaëliques…

Nous atteignîmes donc non sans mal Sartène, fort jolie cité accrochée à sa montagne comme une moule à son rocher. Le labyrinthe tordu de ses venelles en pente se démêla pourtant bien vite devant Carine, aux sens aiguisés par la promesse d’y faire un peu de shopping : d’ailleurs, elle y trouva enfin son nouveau chapeau — offert par son chevalier servant, se libérant ainsi de la culpabilité causée par la perte du précédent couvre-chef.

Enfin, le point le plus méridional de France métropolitaine se révéla sous le soleil couchant : Bonifacio, magnifique port fortifié d’abord par la Nature, puis par l’homme. Le site doit son surnom de “gouvernail de la Corse” à sa forme de safran positionné tout à la poupe du navire Corsica (et seuls les esprits chagrins feront remarquer que ce gouvernail est braqué à fond… ce qui revient à tourner en rond). Comme on pouvait le redouter, la ville est extrêmement touristique, et se garer sans bourse délier tient de la gageure. Mais qu’à cela ne tienne, nous y reviendrons demain ! Bonne nuit !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Bonifacio by night La carrière de granite Chapeau, le couvre-chef ! Sentinelles sans âge Un visage du Mégalithique
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