Version TLM 20140312-0031 Aux 4 Coins du Globe » août 2004
le globe à 4 coins aux 4 coins du globlog !

Une photo au hasard voir une autre photo ?

Où sommes-nous maintenant ?

La montagne bicolore notre petite planète voir l'itinéraire du voyage USA Est & Ouest Boston, USA San Francisco, USA Pérou Bolivie Argentine Chili Île de Pâques Nouvelle-Zélande Australie Australie Sydney Perth & le Western Australia Nouvelle-Calédonie Afrique du Sud Sibérie 2001... un peu de patience Tasmanie 2003... un peu de patience Irlande 2004 Islande 2006 Corse 2007
La montagne bicolore
Sans compter la neige, bien sûr...

- Parque Nacional Torres del Paine, Provincia de Ultima Esperanza
Chili ~ mercredi 18 octobre 2006
jeudi 28 mars 2024, 22h09
naviguez sur la carte
et choisissez votre destination

Samedi 14 août 2004

Épilogue

Classé dans: ~ Tom @ 13:10

France ~ Beauvais... Cahors— Beauvais, Picardie

Quand hier soir nous posons le pied sur la terre de notre (enfin, ma) douce France, le programme s’annonce chargé. Nous devons rejoindre Paris pour y passer la nuit, puis le lendemain dès potron-minet prendre la route pour le Sud, vers Cahors. Car là-bas s’assemble une joyeuse bande de géologues, dont un en grande tenue d’apparat, avec à son bras une jolie Cadurcienne en belle robe blanche. Bref, un mariage, mieux, un mariage de géologue — pour ceux qui connaissent, ils sauront de quoi je parle. Cerise sur la pièce montée : la jeune épouse est fille de vigneron, et le Cahors est un de mes crus préférés. Conclusion : une mémorable noce à ne manquer sous aucun prétexte.

Mais dans ce plan méticuleusement ourdi, j’omets une donnée capitale : nous sommes un vendredi 13.

Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que nos desseins vont lamentablement se crasher sur le parking de l’aéroport. En approchant de la voiture, je me fais la réflexion qu’elle penche bizarrement côté caniveau. Et pour cause : ses deux pneus droits sont crevés. Comme tous ceux de la rue, d’ailleurs. L’hypothèse de l’accident est donc à exclure : toutes les voitures garées dans cette petite rue, à quelques centaines de mètres de l’aéroport, ont leurs pneus droits crevés. Toutes, à l’exception de celles immatriculées dans l’Oise — dommage pour moi, à une unité près, je m’en serais bien sorti avec ma 205 Lucie originaire de l’Orne.

L’aéroport de Beauvais est situé en lisière du petit village de Tillé, et je suppose que les habitants ne perçoivent guère d’avantages à la présence de ce bruyant voisin. De plus, le stationnement dans les rues n’étant pas règlementé, les voitures ont tendance à déborder du parking de l’aéroport (payant) pour occuper les bordures de trottoir (gratuites), et ce néanmoins en toute légitimité. Je soupçonne donc les petits cons du coin d’avoir, un soir de beuverie, manifesté leur amertume en poinçonnant les innocents pneumatiques de ces indésirables voyageurs qui squattent leurs chères places de parking. Pour en avoir le cœur net, je vais frapper à la porte la plus proche : le visage rougeaud et goguenard du beauf achève de me convaincre que vivre à proximité d’un aéroport est dangereux pour le cerveau. Si ce n’est pas son garnement qui a fait le coup, alors c’est lui, pas de doute.

Vous crevez une roue, vous mettez la roue de secours. Vous crevez deux roues, vous appelez le dépanneur. Pas d’autre solution, c’est mathématique. C’est donc ce que nous avons fait, via l’assurance. Et pour une fois, j’ai trouvé que leurs services avaient une certaine utilité : ils se sont occupés du camion de remorquage, puis ils ont réservé un hôtel dans les environs. Car en ce vendredi soir du mois d’août, aucun espoir de pouvoir réparer ces roues ; ce sera — au mieux — le lendemain à midi… c’est-à-dire maintenant. Il nous faut donc faire, à grand regret, une croix sur notre étape parisienne, et surtout, hélas ! trois fois hélas !!! sur la noce de Cahors.

— 15h00, sur la route de Compiègne

La cérémonie commence là-bas, dans le Sud, et nous sommes de l’autre côté de la France… snifff. :cry:

CATHY & MARTIAL, TOUS NOS VŒUX DE BONHEUR !!!

Vendredi 13 août 2004

Éteignez vos ceintures et attachez vos cigarettes

Classé dans: ~ Tom @ 16:10

Irlande ~ Dublin Airport— Dublin Airport, 16h10

L’avion est retardé de 1h10… il va falloir attendre, d’autant plus que nos 4 kg de bagages supplémentaires, qui avaient été tolérés à Beauvais, ne l’ont pas été ici : il a fallu sortir la tente (sans les piquets, c’est dangereux un piquet de tente, ça fait de toi un terroriste) et un matelas du gros sac noir, pfff…
Bon, je vais tâcher de trouver de la Guinness pour TomTom.

— 17h00

Bon, ce n’est pas de la Guinness que j’ai trouvée, mais trois bières jamais vues jusque là, qui portent toutes fièrement le mot “CELTIC” sur leur étiquette. Allez, je donne leurs noms : CURIM, O’HARA’S & MOLING’S. On tâchera de les goûter ensemble.
Par contre, je regrette de ne pas avoir acheté ce petit mouton blanc je ne sais plus où : impossible de le retrouver par ici. Je l’ai certainement vu dans l’Ouest, ou du côté de Killarney ce mouton. Bêêêêêta que je suis.

Notre dernière matinée en Irlande fut pour la traversée des Wicklow Mountains. Après un bon breakfast à Rathdrum, nous sommes allés voir le Gathering of the Waters, la confluence de l’Avonmore et de l’Avonbeg, là où Thomas Moore (un illustre inconnu) a écrit son fameux poème (tout aussi illustrement inconnu). Puis nous avons suivi la sauvage Military Road, qui traverse des tourbières d’altitude et offre quelques vues superbes sur des lacs noirs. Pique-nique à Enniskerry, sur le sommet d’une falaise dominant le village, puis nous avons pris la Ring Road autour de Dublin pour retrouver l’aéroport. Bon, l’embarquement commence, je laisse ces notes ici pour l’instant. Il est 17h15, ce sont nos dernières minutes en Éire — mais celles à venir seront en air.

~ la photo du jour ~
Caution : sheep crossing

Jeudi 12 août 2004

Promenades dans la lande

Classé dans: ~ Tom @ 23:59

Irlande ~ Rathdrum— Rathdrum

Notre dernière soirée en Irlande fut certainement la meilleure du genre : nous sommes gentiment remontés à pied au village de Rathdrum, où nous sommes entrés dans le tout premier pub qui se présentait, le Jacob’s Well. Nul besoin de chercher pendant des plombes : ils nous ont servis de la good food de pub, le tout arrosé de cidre, de Kilkenny (LA Kilkenny !) et d’un irish coffee pour finir. Et après ce bon repas, nous sommes passés du lounge au bar, où se produisait le Mad Cow String Band, trois jeunes Californiens boostés à la country, armés d’un violon, d’une mandoline et d’un banjo. Et l’ambiance a monté dans la salle, devant pourtant un public blasé par ces concerts incessants. (Je crois humblement que nous avons apporté notre part de chaleur aux applaudissements, et les trois nous ont salué quand nous avons quitté la salle.)

Pourtant, cette journée avait bien mal commencé : pluie toute la nuit, qui persista tout le matin. Ranger une tente trempée n’est jamais agréable. Le pitdèj pris à Carlow fut dans la même veine : pas un bonjour, et même pas un sourire quand nous sommes entrés dans le café. Notre commande prise, nous avons vu toutes les autres tables se faire servir, mais pas nous. Nous sommes partis en ayant juste eu du café et des toasts, pas d’irish breakfast, et même pas d’excuses de la patronne.

Le ciel s’est arrangé petit à petit, et après une rapide visite du monastère de Glendalough, nous avons entrepris une longue marche de trois heures autour de l’Upper Lake. Le sentier était – pour une fois – fort bien équipé : un chemin de madriers dans la tourbière, un dallage de blocs dans la vallée, et des petits flèches blanches qui interdisent toute confusion d’orientation… l’exception qui confirme la règle ? Enfin, c’est fatigués et ravis que nous avons bouclé la boucle, pour trouver ensuite ce camping très correct au bord de la rivière Avondale. Tout ça sans même recevoir une goutte de pluie !

Bon, cette fois-ci je n’ai plus le choix : il FAUT que j’écrive ces cartes postales !

PS. Un dernier truc en passant : en Irlande, il n’y a pas de moustiques, mais il y a des MIDGES ! saletés !!! (Les midges sont des petites mouches noires qui piquent. Et à côté d’eux, les moustiques font figure de sympathiques animaux de compagnie.)

~ les photos du jour ~
La Guinness coule à flots ! Le Mad Cow String Band Glendalough Artiste peintre

I’m thinking in the rain

Classé dans: ~ Tom @ 19:10

Irlande ~ Rathdrum— Rathdrum

Installation de la tente terminée au camping de Rathdrum, dans le comté de Wicklow – et séchage en cours. Le site au bord de l’Avondale est sympa, et maintenant je ne vais pas tarder à aller constater l’état des douches après notre longue balade d’aujourd’hui autour de Glendalough.

Amie lectrice, ami lecteur, sache deux choses à propos de l’Irlande et des Irlandais :
1. ils comptent les distances en miles, mais les vitesses en km/h ! cherchez la logique !
2. la bière Kilkenny, faite à Kilkenny, dans le comté de Kilkenny, ne s’appelle pas Kilkenny mais SMITHSWICK’S !

~ les photos du jour ~
Le Mad Cow String Band Artiste peintre La Guinness coule à flots ! Glendalough

Mercredi 11 août 2004

I’m sinking in the rain

Classé dans: ~ Tom @ 23:35

Irlande ~ Kilkenny— Kilkenny

MAUDIT TEMPS ! on ne peut vraiment pas dire que la météo soit à la hauteur de nos (modestes) espérances, ni même à celle d’un mois d’août raisonnablement correct. La pluie nous accompagne pas à pas ces derniers jours : on s’en accommodait au début en faisant des kilomètres, mais voir des paysages noyés de gris est à la longue lassant. Et cette pluie finit par écourter nos promenades, dans Kilkenny ce soir par exemple. La ville a l’air joli avec ses petites rues médiévales, et l’animation est assurée par le Festival of Art : chaque pub a sa troupe de musiciens. Mais comme le ciel menace sans cesse, nous avons préféré rentrer au camping.

Ce camping est assez différent des précédents : il ne fait pas du tout familial. Ce sont essentiellement des djeunz, français, italiens, espagnols, ce qui donne à l’ensemble un air d’auberge de jeunesse. L’accueil du patron fut des plus chaleureux, mais on s’est aperçu que le prix était supérieur (de 2 €, c’est pas la mort) à celui annoncé par le guide 2004 ; le touriste, quel bon pigeon… Bien que le tarif soit des plus raisonnables (13,50 €), le principe ne me plaît pas du tout.

Ce matin, départ de Skibbereen pour un ptidèj à Clonakilty, la capitale du black pudding : je ne pouvais pas passer à côté ! Et pourtant, j’ai pris le breakfast végétarien – avec bien sûr du black pudding en extra.
Nous sommes rapidement passés à Cork, pour voir la ville du haut du chemin de ronde de l’Elizabeth Fort – fermé pour rénovation, et en plus c’est un poste de la Garde – et voir la cathédrale St Fin Barre – dont l’accès est payant ! pardon, soumis à contribution… Bref, la visite fut rapide.
Pique-nique à Fermoy, sur les bords de la Blackwater. J’y ai trouvé un, voire même deux exemplaires d’un atlas irlando-britannique qui fera certainement très plaisir à des profs d’histoire-géo chers à mon cœur. Vers la fin d’après-midi nous sommes arrivés à Cashel, pour visiter son fameux Rock, une cathédrale-forteresse du Moyen Âge. Ces vieilles pierres étaient intéressantes à voir, mais j’ai quand même trouvé l’ensemble un peu maigre pour le prix d’entrée (5 €) : on en avait vite fait le tour en une grosse heure…

Si j’étais sérieux, je me mettrais maintenant à écrire des cartes postales, mais j’avoue que j’ai la flemme. On verra ça demain.

~ les photos du jour ~
Un ciel menaçant Rock of Cashel Michael Collins

Mardi 10 août 2004

Dans le coin en bas à gauche

Classé dans: ~ Tom @ 23:00

Irlande ~ Skibbereen— Skibbereen

Le camping où nous sommes ce soir est – bien que très familial, avec une aire de jeux McDo dès l’entrée, vous voyez le genre – plutôt pas mal : toilettes correctes, douches payantes mais plutôt agréables (car des fois elles sont payantes et pas agréables), calme relatif. Dans l’ensemble, bien au-dessus de la moyenne donc, mais la palme reste au camping de Beaufort.

Camping où nous avons passé une deuxième nuit plutôt éprouvante, ma foi. Un orage s’est décidé à éclater au milieu de la nuit, nous déversant des trombes d’eau sur notre mince abri de toile. Les éclairs et le tonnerre ont contraint Carine à se réfugier dans la voiture, tandis que je restais vaillamment sur le pont ! ;-) Bon, en fait je me suis rendormi, pour découvrir au petit matin un navire qui n’avait pas fait eau de toute part, mais qui avait quand même pris quelques baquets dans la carlingue. Rien de grave, de toute manière cette tente ne sèchera jamais : à peine plantée tout à l’heure, une de ces averses irlandaises lui est à nouveau tombée dessus.

Petit dèj’ à Kenmare : dans le café notre voisin de table est un stoppeur, venu en Irlande en voilier. Edouard – c’est son nom – va récupérer le navire après cinq jours à naviguer dans l’Ouest de l’Irlande. Nous le déposons à Glengarriff avant de continuer sur la péninsule la plus au Sud-Ouest d’Éire : Mizen Head. Pique-nique au bout de la pointe, dans le Visitor Centre du phare, avec une bande-son italienne. Le musée du phare ressemble surtout à un vide-grenier où l’on entasse toutes les vieilleries du “bon vieux temps où il y avait des gardiens dans les phares". Par contre le site est superbe : un pont spectaculaire, une côte déchiquetée, des couches calcaires plissées dans un étau infernal…

Ayant dans nos mains une carte au 1/50.000 du coin, nous décidons de gravir le sommet le plus occidental de la pointe : Knocknamaddree, à la vertigineuse altitude de 313 m. Une petite marche bien tranquille d’une heure et demie (pour nous reposer de nos 45 kils d’hier) nous dévoile de là-haut – bien que nous soyons dans le chemin des nuages – une fort jolie vue sur les deux côtés de la péninsule, ainsi que le phare du Fastnet, célèbre avant-poste de l’Irlande dans l’Atlantique. (Avec un nom comme ça, je me demande si ce rocher perdu dispose de l’ADSL…)

Un peu de route pour avancer dans notre circumnavigation, et nous voilà arrivés à Skibbereen. Le repas au pub fut particulièrement copieux (je n’ai pas réussi à finir mon plat, c’est tout dire) mais à défaut de la quantité, il n’a pas eu la qualité que nous souhaitions : Carine a eu une baked potato avec… des frites ! si ça ne nourrit pas, ça… Pour compenser, admettons que ce ne fut pas très cher : 16 € à deux, voilà un plat roborato-économique !

~ les photos du jour ~
Les roches tourmentées de Mizen Head À la pointe sud-ouest de l'Irlande Le célèbre rocher du Fastnet Lanternes celto-japonaises Vous êtes perdus ?

Lundi 9 août 2004

À vélo dans le Gap of Dunloe

Classé dans: ~ Tom @ 22:00

Irlande ~ Beaufort— Beaufort, once aguène

MOULUS, nous sommes moulus. Ce fut – et de loin – la journée la plus sportive de notre séjour : une boucle de 45 km en vélo, rien de moins ! (eh oui, 45, comme je le disais : encore un pari de gagné ! ;-) )
Nous avons plié les gaules ce matin de ce chouette petit camping de Riverside pour gagner Killarney, au cœur du premier National Park d’Irlande. Ville très touristique, elle est truffée de magasins et de badauds : nous avons donc décidé de ne pas y rester plus longtemps que nécessaire, le nécessaire étant le petit dèj et la location de vélos. À partir de là nous nous sommes lancés sur les sentiers (et parfois les routes) du Parc, direction : le Gap of Dunloe, une spectaculaire trouée entre deux montagnes, un paysage idéal de lacs, torrents, rochers, cottages et moutons bêlant.

Le chemin ne fut pas de tout repos : il fallut d’abord affronter la route et ses grondantes occupantes, puis les sentiers empierrés & impraticables, puis le Gap lui-même (242 m d’altitude, et nous partions de zéro) et pour finir, à nouveau la route. Mais nos sacrifices n’ont pas été vains : nous avons pu pique-niquer dans un cottage au cadre idyllique, et surtout voir la Brèche de Dunloe presque vierge de visiteurs : en effet, peu de gens l’abordent par le Sud, le versant le plus abrupt. Et c’est avec un grand plaisir que nous pûmes dévaler toute la longueur du Gap du haut de nos 242 m d’élan.

Retour just in time pour rendre ces éprouvées bicyclettes, puis pot réparateur dans le premier pub à nous offrir sa terrasse. Du coup, il était un peu tard pour reprendre la route : nous retournâmes donc à Beaufort pour y dîner & y dormir… Ma foi, puisque l’on a trouvé un bon camping, il s’agit d’en profiter !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
Cycliste motivé Lough Leane Et cycliste motivée ! Irish setter contemplatif Cycliste toujours motivée

Dimanche 8 août 2004

Sous les trombes d’Hurricane Alex

Classé dans: ~ Tom @ 23:30

Irlande ~ Beaufort— Beaufort, près de Killarney

Aaaaah, que ça fait plaisir de se retrouver dans un camping à taille humaine, et pas une industrie à touristes ! Nous avons planté la tente ce soir sur une jolie pelouse de Beaufort : accueil chaleureux, site joli, toilettes impeccables. Je ne sais si c’est parce que les gens se sentent un peu comme chez eux qu’ils font preuve de respect pour le suivant. (Par contre, les papillons de nuit sont légions par ici, et c’est particulièrement agaçant quand trois vous tournent quand vous tentez d’écrire quelques lignes !) Non content d’avoir un chouette camping, le patron nous a donné une bonne adresse pour manger à Beaufort : un pub où nous avons pu nous rassasier après cette éprouvante journée…

Éprouvante ? oui, car Hurricane Alex rôde dans l’Atlantique. C’est à lui que l’on doit le vent d’hier et d’aujourd’hui – vent souvent accompagné de pluie. La nuit dernière dans la forêt fut bien bruyante, et un poil crispante aussi, à se demander si notre mince abri de toile allait tenir le coup. Ce soir, Alex semble être fatigué : ni pluie ni vent. Si seulement il était parti !

Le mauvais temps nous a donc tenu compagnie toute la journée, sauf peut-être le matin. Petit dèj à Foynes, au bord de la Shannon, puis visite du port. L’estuaire de la Shannon ne compte pas de grande ville (mise à part Limerick bien sûr), mais semble regorger d’industries lourdes et de centrales électriques. Nous avons ensuite pris le chemin de la Dingle Peninsula : pique-nique bucolique – mais humide et venteux – sur le lac du Beenoskee, puis passage du Connor Pass, col à 456 m d’altitude. L’horizon était bouché de nuages, mais le vent qui soufflait là-haut était d’une force phénoménale ! Ce fut le seul moment où nous appréciâmes le tempétueux Alex ! La suite fut un grand classique du tourisme en Irlande : visite de Dingle — sans son dauphin Fungi… encore un coup de pub du syndicat d’initiative ! comme les ornithorynques/platypus en Australie et Nessie le Monstre du Loch en Écosse ! — tour de la péninsule (derrière un car espagnol), non-visite des Beehive Huts (2 €, ils se moquent du monde !), visite du Gallarus Oratory (gratuit), contemplation des spectaculaires paysages de montagnes plongeant dans la mer, mais malheureusement aussi plongées dans les nuages.

Nous allons finalement adopter la stratégie écossaise : on évite les grandes villes, en l’occurrence Dublin. Trop compliqué avec une voiture, et surtout pas assez de temps pour une visite digne de ce nom. Ça nous permet de nous concentrer sur l’Irlande profonde, celle qu’on est venu voir. Après tout, Dublin n’est – comme Edinbourg ou Glasgow – qu’à un saut d’avion, et un gros ouikène peut être mis à contribution pour ça.

Bon, ne changeons pas de main, mais seulement de support : corvée de cartes postales !

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
En attendant le dauphin Fungi L'Oratoire de Gallarus Dans la soufflerie de la Connor Pass Les petites maisons colorées de Dingle Peut-être pas mon plus beau sourire...

Samedi 7 août 2004

Menhir land

Classé dans: ~ Tom @ 22:40

Irlande ~ Kilcornan, Curraghchase— Kilcornan, Curraghchase Forest Park

Ce soir, c’est au cœur d’une forêt que nous campons, une forêt démontée par le vent, qui fait un bruit très semblable à la mer d’hier soir. Cadre agréable, ranger-gardien très sympa, toilettes pratiques et gratuites : voilà pas mal de conditions remplies pour classer ce lieu dans le tiercé gagnant des campings. MAIS il y a un bémol : le gars nous a indiqué un pub-resto pour ce soir, un truc authentique avec musique traditionnelle : nous y sommes allés confiants, pour nous rendre compte que ce pub n’avait pas grand’chose d’authentique, et que ça ressemblait à l’usine. On s’en est contentés, car trouver un truc pas trop cher à Adare le samedi soir relevait de la gageüre.

Le gros de la journée fut consacrée aux Cliffs of Moher. Arrivés sur un parking (payant, bien sûr) déjà bien chargé, nous nous sommes joints au flot de touristes vers la tour O’Brien. Sur le chemin, une harpiste chanteuse, dont le visage m’est familier… étrange ?!? Et je réalise : j’ai déjà vu sa photo, elle illustre le Guide Vert ! Bien évidemment, je lui ai demandé un autographe ;-) en lui laissant l’adresse de Michelin pour qu’elle touche ses droits spoliés par le bibendum.

Vite agacés par la densité humaine dans le coin, nous sommes partis vers l’autre bout des falaises, Hag’s Head, à 4 km de là. Un belle marche au bord de ce précipice de 180 m de haut, qui nous emmena jusqu’à 14h… le pique-nique en fut un peu décalé. Mais avant de manger — pour changer, abrités de la pluie dans la voiture — nous avons pris un verre dans un vrai pub authentique, celui-ci, où des Irlandais barbus regardaient un match de football gaëlique en sirotant une Guinness. Bref, du vrai cru !

L’après-midi, ou ce qu’il en restait, fut très pluvieux et peu engageant : après avoir cherché en vain trois grandes croix celtiques de Kilfenora (parties en restauration… sur leurs trois pattes ?) et vu le dolmen – pas bien impressionnant – de Poulnabrone, nous avons tracé jusqu’à Limerick et au-delà, jusqu’à arriver à portée de la Dingle Peninsula, notre objectif de demain.

~ les photos du jour ~
Le dolmen de Poulnabrone Le Mur de l'Atlantique Les vertigineuses Cliffs of Moher La harpiste du Michelin Tour burinée des Burren

Vendredi 6 août 2004

Burinés par la brume des Burren

Classé dans: ~ Tom @ 23:00

Irlande ~ Doolin— Doolin

L’Irlande est certainement un beau pays en été, mais il doit vraiment être magnifique hors saison. Nous sommes ce soir dans le village de Doolin, proches des célèbres Cliffs of Moher, et l’agitation touristique est à son comble. Pour preuve : nous n’avons pas pu trouver de place assise dans un pub, donc nous nous sommes tournés vers un restaurant – beaucoup plus cher – qui était masqué sous le nom de café. C’était bien bon, nous avons dû manger au moins 10 kg de bonne viande, mais là encore le syndrome “touriste” a frappé : l’addition avait enflé de 2,50 €. Erreur ou tentative de plumage ? seule la jolie serveuse le sait, mais nous ne sommes pas rats : elle a eu un pourboire de 2,50 €.

Question kilomètres, la journée a été assez calme : partis de Galway ce matin, nous avons pris le ptidèj et fait les courses à Oranmore — et acheté de l’Elastoplast contre les ampoules : pour aider les pieds à marcher, ça a l’air de marcher ! Courte visite d’une abbaye en ruine, Corcomroe Abbey, puis arrêt à Ballyvaughan pour prendre un café à l’eXposure. Pour échapper au paysage “cul de car de touristes sur la route", nous avons pique-niqué au bord de la mer, sur les fameux lapiez des Burren.

Passé Black Head, nous avions bien envie de nous dégourdir les gambettes, ce qui fut fait en gravissant la montagne de calcaire. Les paysages somptueux se sont révélés peu à peu au long de la green road, avec l’océan battant un étrange plateau carrelé de marbre, strié de murets de pierres, et couronné à sa pointe d’un fort circulaire datant de l’âge de fer. Et pour une fois, pas un touriste, rien que nous deux pour profiter de ce spectacle. C’est comme ça que j’apprécie la visite d’un pays.

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Le carrelage est d'origine Petit âne timide des Burren Étranges gradins calcaires des Burren Nous sommes sur écoute Une conversion livre sterling/euro précise
retour en haut de page

54 requêtes, 0.408 secondes.
Aux 4 Coins du Globe est réalisé par Carine & Thomas avec WordPress. Tous droits réservés.