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Jeudi 6 septembre 2007

Enfin une journée (très) sportive

Classé dans: ~ Tom @ 22:47 ~ édité le vendredi 16 novembre 2007 @ 01:39

— Calacuccia, le Niolo, température 12°C, brrrr !

Après l’effort, le réconfort. Nous nous sommes autorisés ce soir un dîner 100% corse dans un petit resto de Calacuccia : terrine de figatelli, sauté de veau au miel, sanglier du chasseur, flan à la châtaigne, vin du cru, et même une coppa pour nos prochains pique-niques. C’était mérité, car ce matin, nous sommes partis à l’assaut du Monte Cinto, 2.607 m, sommet de la Corse.

Mais les dieux de la marche n’étaient pas avec nous.

Première surprise : le début de la randonnée est bien plus bas que celui annoncé par les guides : une piste défoncée empêche quiconque — hormis les sportifs en 4x4 (attention : oxymore ;-)) — de s’épargner 1h30 et 500 m de dénivelé préliminaires. Pas de problème, nous prenons notre courage à deux jambes et commençons la marche. Mais il est déjà midi passé — oui, comme prévu, nous ne nous sommes pas levés aussi tôt que prévu — quand nous arrivons au Refuge de l’Erco, véritable point de départ de la grimpée vers le sommet. Grimpée qui nécessite au bas mot 3 heures aller, nous disent deux vieux mais verts bonhommes qui venaient d’en redescendre — je n’ose pas imaginer à quelle heure ils se sont levés ces grands-pères, et surtout je n’ose pas m’imaginer faire la course avec eux : bon pied bon œil les ancêtres !

Du coup, il est presque trop tard (selon Carine) pour tenter l’ascension. Nous décidons alors de nous rabattre vers un objectif censé être plus atteignable : le Lac Cinto, relique d’un lointain glacier niché au pied du mont. Le maquis d’altitude exhale un parfum discret et délicieux, mais se venge de notre intrusion en dépêchant ses armées de genévriers nous griffer les jambes. Dans un paysage de pics dentelés qui n’a rien à envier à nos Alpes, les vaches et leurs veaux, jolis comme des peluches, nous regardent nonchalamment passer en broutant sans entrave ni barrière aucune, tandis que nous suivons les cairns qui ponctuent le très incertain sentier. Sentier qui finit par s’estomper dans un immense éboulis. Deuxième surprise. Allez maintenant débusquer des petits tas de pierres dans un énorme tas de pierres ! Tant bien que mal, nous persistons : les cairns nous mènent droit… sur une vertigineuse barre rocheuse. 8-O Enfer & damnation ! nous voulions faire de la marche, pas de l’escalade. Les pierriers étaient déjà bien délicats à franchir, alors ne pensons même pas aux murs. Nous ne sommes pas seuls dans cette mésaventure : un autre couple de randonneurs doit, comme nous, renoncer à apercevoir le lac glaciaire. Revenant en arrière et en éclaireur un peu sur le côté, je subodore que la vraie piste est par là, signalée elle aussi par des cairns : c’est bien simple, il y a des cairns partout dans cette maudite montagne ! Bref, plus le temps de chercher la voie, il faut — à mon grand dam — faire demi-tour avant la nuit et le froid, car même en Corse, au-dessus de 2.000 m il gèle à pierre fendre.

Troisième & dernière avanie de la journée : en traversant un de ces belliqueux buissons du maquis, le chapeau que Carine avait accroché à la ceinture décide d’y rester. Un chapeau tout neuf, porté à peine trois fois, snifff… :cry: (je m’en veux, c’était moi qui lui avait suggéré de l’attacher là…) Après 7 h de marche et 1.000 m de dénivelé, sans avoir atteint aucun de nos objectifs, nous avons les jambes en compote et zébrées de cuisants souvenirs — et moi en plus, les épaules ruinées pour avoir voulu porter, âne bâté que je suis, un sac trop chargé. À avoir usé notre santé sur ce fallacieux sentier, maintenant je comprends pleinement le sens de ce proverbe corse :

    “buciardu com’è a scopa”,

menteur comme la bruyère, qui fleurit mais ne donne pas de fruit.

~ les photos du jour ~
Camaïeu de cailloux Sur les pentes du Monte Cinto Voilà une bien étrange roche Montagnes corsées

Un carnet de 3 commentaires »

  1. Rose- Blanche — Vendredi 19 octobre 2007 @ 21:14

    Pourquoi, en partant de Calacuccia, n’êtes vous pas passés par Calasima, pour monter jusqu’à la Bergerie de Ballone ? Comme j’avais de grosses ampoules à un pied, je m’étais arrêtée là (et j’y avais été remarquablement soignée par la dame vietnamienne qui tenait le local) et les autres avaient continué –un peu seulement car ils n’avaient pas apprécié la marche dans les pierriers– Vous avez voulu jouer la difficulté, apparemment, vous avez été bien zervis.

  2. Geof — Jeudi 15 novembre 2007 @ 10:41

    En Corse plus encore qu’ailleurs, mieux vaut toujours interroger l’habitant avant de se lancer à l’assaut des cimes. J’ai moi aussi voulu faire le Cinto, le 28 août dernier, et j’avais appris par Jeanne de Calacuccia : 1. qu’il fallait bien compter 10 heures pour la rando 2. que la piste partant du camping de Lozzi était impraticable en voiture 3. que le refuge de l’Erco n’était pas gardé et qu’il ne fallait donc pas compter sur un repas servi par la maison ! Moyennant quoi je suis parti à 6 h. du camping, je suis monté au Cinto par la voie la plus directe, et je suis redescendu par la Pointe des Eboulis et le lac du Cinto. J’ai retrouvé ma voiture à… 18 heures, fatigué mais content… (Je dois faire partie, à 68 ans, de ces fameux ancêtres que tu évoques dans ton récit…).

  3. Tom — Vendredi 16 novembre 2007 @ 1:31

    Mes joues se sont empourprées à la lecture de ton commentaire, mais ouf ! la date ne colle pas : ce n’est donc pas toi, Geof, que j’ai qualifié d’ancêtre !
    En tout cas, bravo pour ta rando, ce circuit doit être magnifique. Et je suis rassuré, il n’y a pas d’âge limite pour devenir un excellent marcheur !

    Et pour te répondre, ma chère maman, nous ne sommes pas passés par Calasima et la Bergerie de Ballone, car situés de l’autre coté du Cinto, sur le versant Ouest. Le GR20 passe par là, si je ne m’abuse, mais ne fait qu’effleurer les pentes de la montagne.

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