Haïku maternels
Il y a bien longtemps de cela, en contemplant les baleines d’Argentine, je vous avais livré un petit poème tout droit sorti de la fertile imagination de ma maman — elle les composait pendant les longs trajets en voiture, histoire de canaliser autant que faire se peut l’énergie débordante des trois monstres à l’arrière. Comme les vacances d’été pointent le bout de leur nez (et que vous avez peut-être des monstres à l’arrière), revoici cet haïku ainsi que ses deux frères.
Que les cétacés
Dirent : “On en a assez
De se tasser
Dans des tasses à thé !”
on tenta
un important
attentat
contre un
potentat
hottentot
Un poteau
en pétant
ferait du potentat
un impotent
c’était patent
Mais au moment
opportun
un importun
emporta
le poteau
L’attentat capota
Pour le potentat
C’est épatant
Dans le train de Courmayeur
Il y avait une crémière
Qui vendait ses crèmes hier
Elle se disait d’ailleurs
Que sa vie serait meilleure
Qu’elle ferait fortune ailleurs
Que dans ce train à crémaillère
Si elle vendait ses crèmes à Hyères