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Vendredi 24 novembre 2006

Le vol du kiwi avant le saut du kangourou

Classé dans: ~ Tom @ 18:00

— au-dessus de la Mer de Tasman, orthodromie Christchurch-Sydney

Voilà, la Nouvelle-Zélande est derrière nous. Et malgré les 4.404 km que nous y avons parcourus, nous sommes loin d’avoir tout vu de l’archipel. Le temps nous a manqué ; deux semaines et demi pour une telle richesse, c’est très peu. Et souvent, c’est le sale temps qui ne nous a pas manqué : de quoi gâcher quelques superbes paysages et donner envie de revenir pour s’en remettre plein les mirettes. Ironie : c’est sous un éclatant soleil que nous avons quitté Christchurch… Mais ce que je retiens surtout du pays, ce sont ses habitants : les Kiwis sont des gens accueillants et chaleureux, et la première question qu’ils vous posent est invariablement : “What d’you think ’bout New Zealand ?” Attention à la réponse, car ils sont très fiers de leur pays, et ils le peuvent : cette petite nation de 4 millions d’habitants fait régulièrement parler d’elle, et toujours en bien : protection de l’environnement, politique progressiste - les femmes ont voté ici dès 1893 (et les Françaises 52 ans plus tard), souci de l’équité historique envers les Maoris… sans parler du cinéma bien sûr ! Et comment se fait-il que cette poignée d’hommes perdue aux antipodes réussisse à avoir la meilleure équipe de rugby du monde ?!?

    Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
    L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
    Enchantait leur sommeil d’un mirage doré;

    Où, penchés à l’avant de blanches caravelles,
    Ils regardaient monter en un ciel ignoré
    Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.

      Jose Maria de HEREDIA
~ la photo du jour ~
Le sympathique monstre de Cookie Time

Jeudi 23 novembre 2006

Et de deux coins du globe !

Classé dans: ~ Tom @ 23:59

— Methven, près de Christchurch

Après le Cap Horn, le deuxième coin du globe est nettement moins célèbre : son nom est Slope Point. Ce bout de lande perché sur une falaise battue par le Pacifique et balayée par un vent à défriser les moutons est le point le plus austral de l’Île du Sud de la Nouvelle-Zélande, ce “bottom of the world”, le derrière du monde comme disent les Kiwis eux-mêmes. L’expression semble peu flatteuse, mais ils ont néanmoins l’air d’en tirer une certaine fierté (car en effet c’est un joli derrière).

Mardi matin nous avons quitté Invercargill par la route côtière qui traverse les Catlins, la région littorale du Sud du Mainland. La légende maori veut que ces verts pâturages soient hantés par le maeroero, le yéti local. Pour notre part, nous n’y avons vu que de rares arbres qui doivent lutter sans répit contre le souffle de l’océan, des milliers de moutons, Slope Point, une forêt pétrifiée et un gouffre, le Jack’s Blowhole, où la mer - pourtant distante de 200 m - résonne avec fracas. Notre route s’est terminée à Dunedin, la grande ville du Sud. Elle doit son nom, non aux Dunedain de Tolkien, mais aux immigrants écossais qui se sont installés en masse dans la région : Dunedin est le nom celtique d’Edimbourg. La ville est animée et riche en bâtiments historiques de style édouardien (notamment la surprenante Railway Station), mais n’ayant pu trouver de pub proposant le célèbre haggis écossais, nous avons honoré la cuisine cambodgienne.

Le lendemain mercredi fut consacré à l’exploration de l’Otago Peninsula, toute proche de Dunedin. Elle fourmille de vie sauvage : albatros royaux, pingouins à tête jaune, phoques à fourrure. Mais ceux que nous avons pu approchés de près sont les lions de mer. De près, mais pas trop près : ces bestiaux ne craignent pas l’homme, et le font vite savoir. Après une bonne observation de leur impressionnante masse de graisse - et après une bonne dégustation de leur fauve puanteur - nous sommes retournés au parfum plus suave des dunes en fleur. Nous avons repris la route jusqu’à Twizel, aux portes du Mont Cook, où nous avons passé la nuit (sous tente, la température étant remontée et l’air raisonnablement sec).

Ce matin, notre chemin a longé le bleu irréel du lac Pukaki, un turquoise intense à faire pâlir le ciel. Cette couleur est due à la “farine de roche” grattée par les glaciers et apportée par l’eau de fonte. La conséquence majeure est que le lac est merveilleusement photogénique. Plus nous avancions dans la vallée du Mont Cook (3.754 m, le plus haut sommet de l’Australasie), plus le ciel s’assombrissait, et c’est sous un véritable déluge que nous avons atteint l’Hermitage, le célèbre hôtel au pied d’Aoraki, le Perceur de Nuages en maori. Une fois au sec dans le salon de l’hôtel — où trône une rutilante De Dion-Bouton, la première voiture à atteindre l’hôtel le 6 février 1906 — nous nous sommes installés devant les grandes fenêtres en sirotant un drôle de café au goût de cacahouète (certainement un truc pour plaire à la clientèle japonaise), mais malheureusement le Mont Cook est resté invisible, nimbé dans les nuées, tout comme la fabuleuse cité de Minas Tirith, qui se dressait autrefois non loin de là.

Le déjeuner fut savouré sur la berge du lac Tekapo, tout aussi bleu que son voisin, sous un ciel radieux et dans le souffle chaud du föhn - pas de doute, les Southern Alps font une barrière climatique très efficace. Nous sommes ensuite allés nous promener autour du Big Tree de la Peel Forest, un totara géant âgé de 1.000 ans. Enfin, notre voyage en Terre du Milieu kiwi n’aurait pas été complet sans un aperçu du Mont Sunday, alias Edoras, la capitale des fiers Rohirrim et du Roi Théoden. Ceux qui ont lu Samuel Butler reconnaîtront en la vallée de la Rangitata River Erewhon (l’anagramme anglais de “nulle part") et en effet, la piste poussiéreuse qui y mène serpente un long moment loin de tout avant d’arriver dans cette large vallée encadrée de grondantes montagnes, où la rivière s’étale en multiples rubans d’argent. Et si les nuages n’avaient pas joué les trouble-fêtes, j’aurai peut-être pu entrevoir le Gouffre de Helm, lieu de l’épique bataille entre les Hommes de Rohan et les Orcs de Saroumane.

Notre dernière nuit en NZ sera sous les étoiles de Methven, une tranquille bourgade qui s’anime l’hiver venu. Et j’ai profité de notre dernier dîner dans un pub kiwi pour enfin goûter la star du pays : l’agneau. Il était temps !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Le bucolique lac Tekapo Azur sur la terre comme au ciel Rayons sur Erewhon Edoras Rainbow sur Erewhon

Lundi 20 novembre 2006

Des Alpes au Pacifique

Classé dans: ~ Tom @ 23:58

— Invercargill, Southland, côte Pacifique

Les Alpes australes sont maintenant derrière nous : nous avons quitté ce matin le Fiordland, l’endroit où elles s’ornent de profondes échancrures, les sounds, avant de plonger dans les eaux glacées des mers du grand Sud. Dans les environs de Te Anau, nous avons vainement recherché les séculaires ombrages de la méditerrienne Forêt de Fangorn et de ses habitants, les arbres-qui-marchent - les Ents - mais il faut croire qu’ils sont partis, jugeant même cette terrestre Terre du Milieu top moderne à leur goût. Par contre, nous avons retrouvé un peu plus loin - et pour la troisième fois - le majestueux fleuve Anduin (la rivière Waiau), taillant son élégante courbe dans le calcaire jaune de la falaise.

Les vagues ondoyantes du lac Manapouri ont accueilli notre déjeuner, puis la Southern Scenic Route nous a ouvert ses paysages de redoutables montagnes couronnées de neige, dominant les lacs cristallins, les immensités sauvages et les pâturages saupoudrés de moutons. On se rend compte, en traversant ces vastes et désertes étendues, que la Nouvelle-Zélande, grande comme la moitié de la France, ne compte que 4 millions d’habitants (dont un quart vit à Auckland) : la nature est quasiment vierge d’empreinte humaine, et c’est certainement la raison pour laquelle beaucoup de films - et pas seulement Le Seigneur des Anneaux, mais aussi Le Dernier Samouraï ou Les Chroniques de Narnia - viennent chercher leur souffle épique et leurs mondes disparus ici.

Le puissant vent du Pacifique impose ici sa loi éolienne aux arbres bizarrement contournés : ils semblent avoir poussé dans un perpétuel et gigantesque courant d’air. Il l’impose également à nous, pauvres créatures ne disposant d’aucune racine ni d’aucune écorce : voilà encore un excellent prétexte pour dormir au chaud dans une cabine ce soir.

~ les photos du jour ~
Et revoilà le fleuve Anduin Une église-café Paysages du Southland Carine en suspension Arbres torturés

Dimanche 19 novembre 2006

Coucher de soleil sur le Fiordland

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 20:34

— Te Anau, Fiordland

C’est devant deux verres de vin néo-zélandais que nous contemplons le soleil disparaître derrière la montagne. Le lac s’étale majestueusement devant nous, alors qu’une fraîche petite bise se lève. Heureusement que nous dormons [encore] ce soir dans une cabine chauffée [car je voyage avec Tigrou et une grande frileuse]. Tout le monde sait bien que les tigres vivent dans des milieux chauds et supportent très mal le froid [entendez : les températures inférieures à 18°C] et cette nuit il va bien faire -5 [meuuuh non, un rafraîchissant petit 9°C tout au plus].

Tous les prétextes sont bons pour dormir en cabine, car après les pluies torrentielles de ces derniers jours, le soleil enfin revenu a illuminé cette journée, mais le ciel bien dégagé promet une nuit glaciale. C’est donc sous des rayons bienvenus que nous avons tenté une balade, hélas vite raccourcie à cause des sols détrempés. [Nous nous sommes donc contentés du grandiose spectacle de la Dent River, alias la Vallée du Magicien, où se dresse la noire Tour d'Orthanc, repaire de Saroumane.] Nous avons ensuite savouré notre pique-nique en plein air, ce qui nous change agréablement de ceux avalés dans la voiture. Après une petite marche au bord du lac Wakatipu [dans la Forêt d'Ithilien, marche du Gondor], nous avons fait d’une traite les 180 km qui nous séparaient du village de Te Anau. Pour ce soir, c’est le grand luxe : nous dormirons au chaud, mais pour compenser nos goûts dispendieux, nous nous contenterons d’une soupe chinoise dans son gobelet en sagex [polystyrène en bon français] préparée dans la cuisine du camping, avec un verre d’eau du robinet et le reste d’un paquet de biscuits en dessert… [miam ! mon menu préféré !]

~ les photos du jour ~
Les Oliphants de l'Ithilien La Vallée du Magicien Le lac Wakatipu La Dent River

Samedi 18 novembre 2006

Où nous nous perdons dans un labyrinthe & où nous retrouvons le fleuve Anduin

Classé dans: ~ Tom @ 23:49

— Glenorchy, lac Wokatipu

Défiant le mauvais temps qui ne cesse de se déverser sur nos têtes, nous sommes allés visiter avant de quitter Wanaka ce matin le Stuart Landsborough’s Puzzling World. Ce lieu est l’œuvre d’un excentrique fasciné par les illusions, les effets d’optique et les labyrinthes - il en a crée une vingtaine au Japon. Impossible de rater le bâtiment : il est signalé par une tour inclinée à 45°, dont l’horloge tourne à l’envers, remontant le temps du XXème siècle. Après une belle collection d’hologrammes 3D (qui auraient bien plu à un astronome suisse de ma connaissance), nous avons découvert une salle où 125 visages de Churchill, Mère Teresa, Mandela, Lincoln, Beethoven et Van Gogh suivent exactement vos moindres mouvements. C’est ce qui s’appelle être sous le regard des grands de ce monde ! Suivent quelques salles aux effets de perspective très perturbants, comme celle qui paraît être un parallélépipède normal mais se révèle être biaisée, ou encore celle où tout est incliné de 20°, sauf bien sûr la gravité et l’écoulement de l’eau. Mais le clou du spectacle reste le labyrinthe en plein air, dont nous sommes sortis avec succès en un temps raisonnable : 45 minutes. Et ceci sans même utiliser une pelote de laine mérinos 100% kiwi en fil d’Ariane !

Notre chemin nous a ensuite conduits près de Tarras, sur la Grande Route de l’Est en Terre du Milieu, et a continué jusqu’à ce que nous retrouvions l’Anduin, ce même fleuve au-dessus duquel j’ai sauté il y a quelques jours dans l’Île du Nord. En réalité il s’agit maintenant de la rivière Kawarau, mais pour constituer les décors naturels de ses trois films, Peter Jackson a pris des petits bouts de paysage éparpillés dans toute la Nouvelle-Zélande pour en faire un seul et unique lieu sur la pellicule. Ici donc, le fleuve Anduin franchit l’Argonath, la Porte des Rois, avec ses deux titanesques statues virtuelles qui le flanquent de chaque côté. Et une fois encore, il y avait un site de saut à l’élastique à proximité, le premier de tous d’ailleurs, fondé par le fondu A.J. Hackett en 1988. C’est de là qu’a essaimé dans le monde entier la folle idée de se jeter dans le vide attaché à un bout d’élastique. Et la région de Queenstown ne compte pas moins de 4 sites de saut, plus des variations tout aussi cardiaquement éprouvantes. Mais pas de chance pour moi, celui-ci était fermé quand nous sommes arrivés. ;-)

Un dernier détour par Arrowtown - une ville de pionniers, prospecteurs et orpailleurs au XIXème siècle, où la main street dans le plus pur style Far West sent encore la poudre de l’or et celle des revolvers - m’a permis de découvrir le Gué de Bruinen, là où Arwen a défié les Nazgûl. Puis nous avons traversé la fourmillante Queenstown, “capitale kiwi de l’aventure” : c’est vrai qu’il n’y a pas une activité qui ne soit proposée ici, du paisible kayak à la vertigineuse chute libre en parachute. Sous un ciel qui commençait enfin à s’éclaircir, notre route toute en montagnes russes a longé le majestueux lac Waketipu avec en toile de fond de splendides montagnes couronnées de neige, jusqu’au tranquille village de Glenorchy, terminus de la route. Là encore, la Terre du Milieu est une mosaïque de Nouvelle-Zélande : les montagnes en face de moi représentent les frontières du Mordor, alors que son cœur, l’Orodruin, est un volcan situé à 1.000 km de là. La magie du cinéma.

~ quelques photos du jour (parmi les 14) ~
Carine s'élève contre la pesanteur La Salle des Géants & des Nains Une rue de Far West Oui, prête pour Pise ! De la gravité dans la pose

Vendredi 17 novembre 2006

Au cœur des Monts Brumeux

Classé dans: ~ Tom @ 22:49

— Wanaka, Central Otago, Mainland

Les habitants de l’Île du Sud la baptisent Mainland : en effet, elle est plus massive que celle du Nord, et selon la tradition maori, c’est le canoë qui a permis à Maui, le héros mythique (et d’une laideur légendaire) de pêcher la raie géante qui allait devenir l’Île du Nord. Non contents d’être des navigateurs hors pair, les Maoris étaient donc aussi de remarquables cartographes pour connaître ainsi la géographie de leur territoire. Pour ma part, je nommerais ce pays non Mainland, mais Rainland : la pluie ne nous laisse aucun répit depuis deux jours. C’est déjà un problème quand on est voyageur, ça l’est encore plus quand on est campeur. Du coup, ne pouvant planter notre tente dans le sol détrempé, nous passons nos nuits bien au sec dans des bungalows chauffés - et c’est à peine plus cher. Je comprend maintenant pourquoi il y a si peu de campeurs et autant de camping-cars en NZ : avec cette météo, disposer en permanence d’un toit bien étanche au-dessus de soi est un luxe non superflu.

Revenons à la journée d’hier, bien brièvement (d)écrite : quittant Westport sous un ciel relativement clément, nous avons tracé vers le Sud sur la West Coast Road, la seule et unique route de la région. Elle se fraye un chemin à travers la végétation luxuriante et serpente entre la Mer de Tasman et les contreforts des Southern Alps, les Alpes Australes. Les vents dominants viennent de l’Ouest, poussant les nuages chargés d’humidité qui, en franchissant les montagnes, déchargent leurs pluies et font souffler un föhn sec et chaud sur le côté est. Le contraste entre les deux moitiés de l’île est donc important, et la partie orientale est censée être moins froide et humide - en tout cas, c’est ce que nous espérons !

Notre premier arrêt fut pour observer les Pancake Rocks & Blowholes de Punakaiki, d’étranges formations calcaires qui ressemblent à des galettes empilées les unes sur les autres, d’où leur nom. Les vagues ont sans répit miné les falaises de grottes et de galeries, et quand la mer s’engouffre dans les cavernes, l’air qui s’y retrouve piégé sort dans un grondement de tonnerre et une explosion d’écume. Pas de chance, le phénomène est plus impressionnant à marée haute, et elle était déjà passée depuis plusieurs heures. Le pique-nique fut avalé sous la pluie à Hokitika, bourg réputé pour l’artisanat du jade. La Wild West Coast devenait de plus en plus la Wild Wet Coast, et après un long bout de route et un nombre incalculable de “one lane bridges” (des ponts à une seule voie, prudence avant de s’engager !) dans ce désert humain, nous avons atteint le Franz Josef Glacier. Bon, je ne veux pas jouer les blasés, mais des glaciers on en a vu quelques uns ces derniers temps, et ce n’était pas les derniers de la glace classe. Celui-ci est néanmoins l’un des plus actifs de la planète : il avance de 1,5 m par jour, on a pu le déterminer précisément grâce à l’épave d’un avion crashé en haut en 1943 et ressorti en bas en 1950. Morbide mais scientifique. Ses avancées et reculées, observées depuis 1750, laissent également songeur. On peut seulement regretter que les Européens l’aient baptisé d’après l’empereur d’Autriche-Hongrie : le nom maori est Ka Roimata o Hine Hukatere, “les larmes de la Fille Avalanche". Elle emmena son amant en haut des pics, mais lui, nettement moins agile qu’elle, chuta et disparut. Alors les dieux, entendant son chagrin, figèrent en glace ses larmes intarissables.

La pluie a aujourd’hui encore quelque peu contrecarré nos plans : nous n’avons deviné les Alps que derrière les nuages. Dans un sens ça tombe bien, puisqu’elles incarnent les Monts Brumeux dans Le Seigneur des Anneaux. Notre unique tentative de marche s’est faite autour du Diamond Lake, un des décors naturels utilisés dans le premier film, mais le sentier bourbeux a eu vite raison de notre folle audace. Nous nous sommes contentés des cafés de Wanaka, et pour faire honneur à la météo, d’un dîner irlandais - notre séjour en Irlande en août 2004 ne fut pas lui non plus des plus secs. Le “kiwirish stew”, le ragoût irlandais de mouton néo-zélandais, n’est pas mauvais du tout !

~ la photo du jour ~
Brumes matinales

Jeudi 16 novembre 2006

Une nuit à l’abri

Classé dans: ~ Tom @ 22:56

— Haast, Wild West Coast

Petite entorse a nos principes : ce n’est pas sous la tente mais dans une cabine que nous dormons ce soir. Une cabine qui fait un peu penser a un champignon, a une “maison de Schtroumpf” comme dirait Carine, mais l’essentiel est qu’elle nous protege bien de la pluie qui ne cesse de tomber depuis sept heures.

[Et la, confortablement allonge sur un (trop) moelleux matelas, baigne dans la douce chaleur du champignon, mes paupieres se sont irresistiblement fermees…]

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Le Franz Josef Glacier Tigrou Pancake Rocks & Blowholes Traversée de manchots Pourvu qu'il n'y ait pas de train !

Mercredi 15 novembre 2006

Gorges, gouffres & forêts

Classé dans: ~ Tom @ 23:50

— Westport, Buller District, West Coast, South Island

Depart tot ce matin de notre petit camping de Maitai Road a Nelson, sympathique et surtout tres economique (12 NZ$ pour deux) meme s’il faut payer les douches et chasser les sandflies, les midges locaux, des petites mouches pires que les moustiques. Nous avons pris la route de l’Abel Tasman National Park au Nord. Un peu avant le col de Takaka Hill, nous avons pris a droite sur la piste de Canaan Road (voila un nom qui sonne bien biblique) qui nous a conduit apres 10 km de lacets hors du nuage jusqu’a un parking retire. De la, une marche de 2h30 nous a menes - a travers un sombre bois qui fut Chetwood Forest au Nord-Est de Bree, traversee par Aragorn & les Hobbits - jusqu’a Harwood’s Hole, un aven profond de 176 m, creuse par les eaux dans les marbres karstiques de la region. C’est le plus profond gouffre de l’Hemisphere Sud, et le 12eme du monde (comment calcule-t-on ces choses-là ???). Le point de vue situe un peu plus haut offrait un superbe panorama, et surtout exposait de magnifiques lapiaz de marbre, aiguises comme des rasoirs. Mieux vaut ne pas glisser sur ces lames verticales quand on saute de caillou en caillou !

Apres un dejeuner sur l’herbe et sous le soleil, observes de tres pres par quelques oiseaux peu farouches, et ecoutant les cris exotiques de leurs comparses plus discrets, nous sommes alles jusqu’a Takaka Hill pour apercevoir au loin la Golden Bay, l’endroit ou eu lieu le premier (et desastreux) contact entre Europeens - en l’occurence le Hollandais Abel Tasman - et Maoris. Mais pas le temps de descendre : nous sommes revenus sur nos pas pour nous diriger vers la West Coast. Les distances n’etant pas negligeables, il faut qu’on fasse au bas mot 200 km par jour si on veut terminer notre tour de l’ile. La SH6 suit la splendide vallee de la Buller River, avec l’apotheose en arrivant pres de Westport : la riviere a taille de sculpturales gorges dans le calcaire, son dernier obstacle avant la mer.

~ les photos du jour ~
Attention à ne pas se couper la langue... ...sur les lapiaz... ...aiguisés comme des rasoirs ! L'Anneau Unique...

Mardi 14 novembre 2006

Welcome Tigrou !

Classé dans: ~ Tom @ 23:06

— Nelson, Tasman District, Nord-Ouest de l’Ile du Sud

Aujourd’hui, repos au camping de Nelson (tiens tiens, voila un nom qui m’est etrangement familier…), a quelques minutes du centre geographique de Nouvelle-Zelande, situe - o miracle - pile poil au sommet d’une colline. J’aimerais bien qu’un beau jour on m’explique, tout cartographe que je suis, comment on calcule ces points-la… et heureusement pour les Kiwis que leur centre a eux ne tombe pas dans la mer, en plein Detroit de Cook !

La journee fut mise a profit pour faire une grosse lessive, qui a bien du mal a secher avec ce temps gris & pluvieux. Nous avons neanmoins fait un petit tour en ville cet apres-midi pour aller voir le Visitor’s Centre, tres moderne et (trop ?) plein d’informations sur les trois parcs nationaux environnants. Apres un petit noir au Cafe L’Affare, ce fut une promenade jusqu’a la curieuse cathedrale, South Street - la plus vieille rue preservee de NZ - et le bijoutier Jans Hansen, l’artisan createur de l’Anneau Unique. Loin d’etre unique finalement, puisqu’il a du en faire une quarantaine d’exemplaires de toutes tailles ! Enfin, apres des courses pour Carine et de l’internet pour moi (j’ai beaucoup de retard), nous sommes aller diner a Stingray, un bar-resto ou la cuisine est tres bonne mais la musique trop forte et la lumiere pas assez. Et a priori les moules vertes, celebrites de la region, ne sont pas tres differentes de leurs congeneres noires. De retour au camping, nous constatons que la tente fuit en un point, juste au-dessus du sac de couchage de Carine. Entre ca et le sac-a-dos dont les fermetures eclair deraillent une fois sur deux, elle n’est vraiment pas satisfaite des articles McKinley distribues par Intersport.Tigrou ! Mais elle peut maintenant se consoler avec l’arrivee dans notre petit groupe d’un troisieme compagnon venu lui souhaiter bon anniversaire : un tigre jaune et orange avec des grosses pattes, un petit bidon et du poil dans les oreilles… craquant, non ? Comme quoi les femmes ont parfois des gouts bizarres ! :-P (devrais-je me sentir concerne ?… :-) )

Lundi 13 novembre 2006

Le fossé entre Nord & Sud

Classé dans: ~ Tom @ 9:45

— Challenger “Kaitiki", au beau milieu du Detroit de Cook

“Le plus beau parking du monde” dit la brochure de InterIslander Ferries. En effet, c’est un parking assez inhabituel que ce Kaitiki (ex-"Pride of Cherbourg", toujours lisible sur la coque) : nous franchissons en ce moment le Detroit de Cook, le fosse liquide entre Ile du Nord et Ile du Sud. D’ailleurs, le logo de la compagnie indique “between NZ”, between North and Zouth I presume ?…

Finalement, nous n’aurons vu Wellington que depuis le port. Dommage que nos jours soient autant comptes, car la capitale kiwi semblait prometteuse : un emplacement ideal dans une large baie parsemee d’iles, un musee national repute, une vie nocturne animee… sans meme parler de Wellywood, le Hollywood local, quartier general de Peter Jackson et de l’equipe du Seigneur des Anneaux. Les sites de tournage sont tres nombreux dans la region, mais je n’ai pas eu le temps d’en infliger une visite a ma tres rationnelle compagne !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Le Queen Charlotte Sound Notre ferry néo-zélandais Euh... enfin, presque ! M. & Mme Canard Vestige de l'arbre abattu par les Uruk-hai
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