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Samedi 30 décembre 2006

Comme un parfum d’eucalyptus

Classé dans: ~ Tom @ 23:32

— Warren National Park, Pemberton, 335 km au Sud de Perth

Les paysages de la pointe sud-ouest du Western Australia n’ont pas grand’chose à voir avec ceux que l’on rencontre au nord de Perth. Alors que là-haut la plaine rouge s’allonge sans fin sous un soleil impitoyable, parsemée d’une végétation âpre taillée pour survivre dans ces contrées arides, ici les vallons arrosés par un climat beaucoup plus océanique abritent des bois peuplés de géants : les karris. Ces Eucalyptus diversicolor lancent vers le ciel leur tronc parfaitement fuselé jusqu’à 60 m de haut. La forêt s’étire et devient verticale ; les frondaisons que l’on aperçoit loin là-haut dessinent la voûte d’une immense cathédrale végétale.

Notre journée s’est placée entièrement sous le signe du karri et l’ombrage velouté de son lointain feuillage. Ce matin, la Tree Top Walk nous a emmenés à 40 m au-dessus du sol, sur des passerelles métalliques qui se frayent un chemin aérien dans la canopée, à hauteur des plus hautes feuilles captant la lumière du soleil. La promenade est agréable, mais également très familiale : les cris que l’on y entendra ne seront pas ceux des oiseaux surpris au nid, mais ceux des enfants débordant d’enthousiasme ou d’inquiétude.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le Giant Red Tingle Tree, un imposant représentant de la famille des Eucalyptus jacksonii, dont le tronc s’évase à la base pour lui conférer une meilleure assise au sol. Suite aux feux de forêt, il est d’ailleurs souvent creux, et l’intérieur noirci de charbon évoque une gigantesque cheminée. Jusque dans les années 70, les Australiens prenaient pour la photo la pose avec la voiture garée à l’intérieur du tronc !

Notre dernier hommage aux géants de la forêt eut lieu à Pemberton, sur le Gloucester Tree. Ce karri de 60 m de haut était utilisé comme firetower : il fut équipé au début du XXème siècle d’une échelle rudimentaire et d’une plateforme à son sommet, un observatoire pour guetter les wildfires, les feux de forêt. Aujourd’hui c’est par avion et satellite qu’est effectuée la surveillance, mais on peut toujours monter au sommet de l’arbre, à condition d’avoir un peu de souffle et surtout de ne pas craindre le vertige : les barreaux de l’échelle ne sont que de simples fers à béton, et il n’y a rien d’autre sous les pieds pendant l’ascension. Mais une fois dans la cage en haut, on découvre une vue splendide sur le toit des arbres et la forêt à perte de vue. D’ailleurs, par un renversement assez ironique, la situation est plutôt cocasse : c’est l’humain qui est derrière le grillage, et c’est l’oiseau qui le regarde avec curiosité.

Pour conclure ce jour dans la Vallée des Géants, nous avons posé le campement ce soir dans le Warren National Park, sous la haute cime des seigneurs de la forêt. Les bois ont résonné des bruits de dés du Maïa (un jeu dont les Géos de Besançon se souviennent sans doute encore), et maintenant que Cress a gagné à trois reprises, il est temps de laisser les grands vénérables veiller sur notre sommeil.

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Marcher dans la canopée... 60 m d'échelle rudimentaire Vue depuis le sommet de la firetower du Gloucester Tree ... perchés à 40 m parmi le feuillage Le Giant Red Tingle Tree

Vendredi 29 décembre 2006

Victoire au Bluff

Classé dans: ~ Tom @ 22:35

— Peaceful Bay, Walpole, 450 km au Sud de Perth

Nous avons appris maintenant à nous méfier de l’ardeur du soleil australien. C’est pour cette raison que ce matin, le réveil a sonné peu après l’aube. Dans la fraîcheur du jour naissant, Carine & moi nous sommes élancés à l’assaut du Bluff Knoll (1.074 m), le plus haut sommet du Sud-Ouest de l’Australie. Une heure et demi plus tard et 650 m plus haut, après un sentier bien raide mais heureusement encore dans l’ombre de la montagne, une vue à 360° s’est découverte sur la Stirling Range, l’impressionnante relique de ce qui fut jadis une infranchissable barrière rocheuse, et qui à présent élève ses moignons érodés mais encore spectaculaires au milieu de la pénéplaine de la wheatbelt australienne, de jaunes champs de blé à perte d’horizon.

Eric & Cress, qui connaissaient déjà la balade, nous ont retrouvé en bas vers midi, et nous sommes repartis tous ensemble vers Albany, la principale ville sur la côte sud du Western Australia. Après un pique-nique surplombant le King George Sound, sous l’Å“il très intéressé des pies qui attendaient de se régaler autant de nos miettes que de la myriade de sauterelles écrasées sur la calandre, nous avons fait 50 km et sommes passés d’Albany à Denmark : pour une fois, l’Australie réussit l’exploit de raccourcir les distances !

Le camping de ce soir se niche dans la Peaceful Bay, mais n’a à vrai dire rien d’autre de paisible que son nom : les campeurs y sont un peu entassés les uns sur les autres, il faut se battre pour conquérir sa douche ou son évier, et forcément on profite largement de l’allégresse des voisins qui font la fête, ceci bien après l’heure légale du couvre-feu. C’est sûr, les vacances d’été sont là, et les Aussies aussi : tous se sont donnés rendez-vous dans les campings en bord de mer pour pêcher, boire de la bière et manger des barbecues. Demain soir, nous viserons un campement reculé dans les terres, sans eau ni électricité : nous pourrons peut-être y dormir sans gêne dans le vierge silence de l’Outback.

~ les photos du jour ~
Repos après l'ascension Le repas des pies est servi En haut du Bluff Knoll Horizons lointains Carine domine la plaine

Jeudi 28 décembre 2006

Recherche marsupial désespérément

Classé dans: ~ Tom @ 22:22

— Stirling Range Retreat, 350 km au Sud-Est de Perth

Les animaux sauvages sont certes fascinants à observer, mais encore faut-il avoir la chance de pouvoir les observer. Monkey Mia n’avait pas été très convaincant avec ses dauphins, Barna Mia l’a été un peu plus avec ses marsupiaux, mais par contre nos deux recherches dans la forêt de Dryandra en quête d’un numbat, un joli petit marsupial très élégant dans sa robe rayée, se sont soldées par un échec. {Et là, pouf, la lumière de la cuisine s’éteint.}

En comparaison, les objets géologiques présentent l’avantage de ne pas trop bouger (du moins à notre échelle de temps) et on peut donc être sûr de les trouver sagement à leur place. Ce devait être le cas de Wave Rock, une barre de granite sculptée en forme de vague de 15 m de haut, mais comme toujours en Australie, le détour que ça impliquait rajoutait pas loin d’un millier de kilomètres au compteur. Et dans l’Outback en été, ces longues distances ne s’avèrent pas spécialement rafraîchissantes. Nous avons donc écarté l’option Wave Rock pour mettre le cap au Sud, en direction du littoral, en ponctuant la route d’arrêts dans des bourgs qui ont gardé leur atmosphère de villages pionniers. Ce fut d’abord à Wagin & son le bélier géant de Waginbélier géant de 15 m de haut, une statue un tantinet kitsch mais fierté de la ville hôte du Woolorama, puis à Katanning et son kindergarten, une aire de jeux pas spécialement conçus pour les petits enfants : les toboggans n’y font pas moins de 10 m de haut ! Une alternative plus tranquille (et bien plus économique) au saut à l’élastique !

Ces demoiselles s’amusent… sous le regard narquois de ces messieurs !

Cress en perdrait presque son chapeau !

… et Carine ne franchit pas la ligne d’arrivée !
(mais sans se départir de son sourire)

~ les photos du jour ~
Un toboggan pas pour les gamines Lézard qui lézarde Le bélier géant (et un brin kitsch) du Woolorama ... et Carine ne franchit pas la ligne d'arrivée ! Cress en perdrait presque son chapeau !

Mercredi 27 décembre 2006

On the road again

Classé dans: ~ Tom @ 23:08

— Dryandra Woodlands, 150 km au Sud-Est de Perth

Nous voilà repartis sur les routes du Western Australia, mais cette fois avec Eric & Cress. Après le Christmas Day et le Boxing Day (le lendemain de Noël, férié ici) passés dans le confort de Subiaco, le changement est rude : nous campons ce soir dans un camping qui n’a (à mon sens) aucun des éléments basiques du terrain de camping : pas d’eau, pas d’électricité, juste une table en bois et un trou noir de mouches en guise de toilettes. C’est comme du camping sauvage, sauf que c’est payant. Le pire, c’est que ce lieu perdu loin de tout dans les bois de Dryandra ne nous garantit même pas la plus parfaite tranquillité : il y a non installés loin de nous une bande de types pas vraiment dans le trip écolo de l’endroit. Ils s’amusent sur des motos et des quads pétaradants, font du feu au beau milieu de ce tas de brindilles sèches chauffé par le soleil estival, et maintenant ils écoutent AC/DC à fond les ballons… j’arrive même à distinguer les titres malgré la distance.

Notre emplacement reculé nous a néanmoins permis de nous rendre à la nuit tombée au Barna Mia Sanctuary pour aller observer les petits marsupiaux qui s’éveillent le soir : bettongs (une sorte de rat-kangourou) et bilbies (une sorte de lapin-kangourou) s’approchent doucement dans la lumière rouge de la torche quand nous déposons quelque nourriture à leur intention. Très intéressant de voir ces discrets animaux nocturnes qui ont été sérieusement menacés d’extinction : chats et renards introduits en Australie ont failli sonner leur glas. Maintenant, de retour à notre campement, ce sont d’autres marsupiaux noctambules, les opossums, que nous observons… et de très près : l’un d’eux a profité tout à l’heure d’un moment d’inattention pour nous chaparder un peu de chocolat !

Samedi 23 décembre 2006

Rencontre (lointaine) avec les dauphins

Classé dans: ~ Tom @ 22:45

— Northampton, 475 km au Nord de Perth, 32,1°C

Finalement, mes craintes d’hier soir n’étaient pas fondées : sur la plage de Monkey Mia ce matin, il n’y avait pas tant de monde que ça, et les rangers ne passaient pas leur temps à aboyer des ordres. Finalement, les plus décevants ont été les dauphins eux-mêmes : nous les avons bel et bien vus, suivant attentivement la trajectoire de leurs dorsales, observant leurs petits bonds hors de l’eau. Mais ces cinq-là n’avaient visiblement pas assez faim pour venir jusqu’à nous et quémander un poisson. Il semble qu’en été, la pêche dans Shark Bay est plutôt fructueuse, et donc leurs visites moins “intéressées” qu’en hiver. En conséquence, nous avons dû nous contenter de regarder leurs lentes évolutions qui les amenaient parfois à 4 ou 5 m de nous, certes proches pour des animaux sauvages, mais pas assez pour bien les distinguer sous toutes les coutures. En fin de compte, le spectacle a plus été assuré par le couple de pélicans qui s’est posé sur la plage et, en bons vacanciers, s’est dirigé d’un pas dandinant mais décidé vers un abri ombragé, quitte à en déloger les précédents locataires humains ! J’ai pu les apercevoir par la suite en train de nager tranquillement au beau milieu des plongeurs en palmes, masque et tuba… je me demande bien dans quel bungalow logeaient ces deux oiseaux-là ?!?

Le reste de la journée s’est essentiellement passé sur le bitume surchauffé, direction le Sud pour le retour à Perth. Et ce soir, ayant échoué dans un camping tranquille mais non équipé d’une cuisine, nous avons dérogé à la règle de la popote du soir pour nous régaler d’une pizza au pub. Notre première pizza depuis Ushuaia… il était temps, ma Carine commençait à présenter des signes de manque !

~ les photos du jour ~
Portrait de M. Pélican Plus d'humains que de dauphins Rencontre en eaux troubles Deux pélicans curieux Les dauphins approchent

Vendredi 22 décembre 2006

Une journée australienne en deux chiffres : 400 km, 40°C

Classé dans: ~ Tom @ 22:26

— Monkey Mia, Shark Bay World Heritage Area, 850 km au Nord de Perth

Ambiance très Village Vacances Familles ce soir au resort de Monkey Mia : les adultes discutent devant une bière et un verre de vin tandis que les enfants ne sont pas encore au lit (et pertinemment, certains le devraient). Nous aurions pu nous douter que l’endroit n’allait pas être aussi calme que notre camping des deux précédentes nuits à Kalbarri, où nous étions quasiment les seuls campeurs ; ici, notre espace d’intimité se limite à environ un mètre autour de la tente. Les dauphins qui viennent visiter la plage tous les matins sont la seule attraction de ce point reculé de la côte ouest, situé à 27 km de Denham, le village le plus occidental d’Australie, lui-même situé à 350 km du premier bourg un tant soit peu important. J’appréhende déjà le show delphinien de demain matin : ce que je croyais être une authentique rencontre avec ces sympathiques cétacés s’annonce bardé de règles, de procédures et d’interdits, et surtout bondé de monde. Malgré tout, l’opportunité de voir un dauphin de très près est quand même à saisir, et j’espère que nous n’aurons pas fait toute cette route pour rien.

Car la route a en effet constitué le gros morceau de la journée : 400 km à faire sous 40°C à l’ombre, ça en donne une bonne idée. J’aime bien conduire, mais j’avoue qu’ici l’expérience tourne vite à la monotonie. Là où en France on changera plusieurs fois de région et de paysages, ici l’impression qui domine est que la route et le décor n’est qu’un tapis roulant qui se répète sans fin : un ruban d’asphalte avec de chaque côté de maigres arbustes se débattant dans un sol sèchement rouge. L’océan d’un bleu pur apporte néanmoins sa touche de fantaisie de temps à autre dans ces mornes platitudes. Il y a quand même des sites intéressants qui s’égrènent le long du chemin : les roadhouses de Billabong et d’Overlander, véritables oasis perdues au milieu de nulle part, et aussi Hamelin Pool, l’un des rares sites au monde abritant des stromatolites, des “pierres vivantes". Ce sont des colonies de cyanobactéries qui se nourrissent de l’hyper-salinité de l’eau de Shark Bay pour créer des formations rocheuses. Ces créatures unicellulaires, âgées de 3,5 milliards d’années, sont parmi les plus vieilles de notre planète, et c’est grâce à elles que nous respirons un air plein d’oxygène aujourd’hui. Un grand merci à ces petites bêtes !

Le problème est que pour visiter cet endroit, il faut sortir hors du véhicule, et donc hors de l’air conditionné. Eh oui, comme toute le monde ici, nous avons l’air con dans la voiture ! Nous avons beau ne pas être des fanas de la clim’, mais quand l’air dehors est brûlant comme un sèche-cheveux emballé, on se résigne à l’utiliser - avec parcimonie toutefois : c’est dingue ce que ça augmente la consommation. L’autre point qui aide pour ces longs trajets, c’est l’autoradio : celui-là lit - luxe suprême - les disques mp3, et ça tombe bien : nous en avons tout un stock ! Alors le motto du matin c’est : “En route mauvaise troupe, et en avant la musique !”

~ les photos du jour ~
Et revoilà les stromatolites Des coquilles agglomérées, apparemment Mais quelle est cette pierre ? Traversée de lapins mutants Pelican sur la plage de Monkey Mia

Jeudi 21 décembre 2006

Cuisson à four chaud pendant 3 heures

Classé dans: ~ Tom @ 22:10

— Kalbarri, MidWest, 600 km au Nord de Perth

Recette.
Prendre deux voyageurs bien mûrs, mais pas trop (si possible, choisir 2 francophones : ils ont bon goût). Les éplucher en robe des champs : enlever écorce & pépins pour ne laisser que le strict nécessaire : chaussures, short, t-shirt, sac à dos. Découper un chapeau et le laisser dessus. Les graisser abondamment d’une généreuse couche de crème solaire. Poivrer d’une bonne pincée de ces petites mouches australiennes particulièrement agaçantes. Pas la peine de saler, ça se fera tout seul. Dresser dans un plat en grès, sur lit de sable et de rocaille. Creuser au milieu une grande gorge, et verser un bouillon dedans. Agrémenter d’un peu de verdure, mais modérément. Glisser dans le four préalablement préchauffé au rouge. Cuisson à four très chaud pendant 3 heures. Pas de chaleur ventilée si possible. À mi-cuisson, ne pas hésiter à tremper avec un peu de bouillon de la rivière Murchison, pour éviter que la préparation ne s’assèche trop. Puis laisser mariner dans le jus jusqu’à ce qu’elle soit un peu rougie et surtout bien suintante. Sortir du four. Arroser de bière et de cidre. Servir avec du vin australien, accompagné d’une omelette préparée avec les restes. Délicieux !

Voilà, c’est un peu à cette sauce que nous avons consommé notre énergie aujourd’hui : une belle balade le long de la Loop, un méandre taillé en gorge par la rivière Murchison, dans le Kalbarri National Park. Le soleil fut de plomb et les mouches vraiment pénibles, mais les splendides paysages arides enveloppant notre solitude valaient bien cet effort. L’Australie Occidentale plaira à quiconque aime les étendues semi-désertiques : mardi matin, nous avons découvert les Pinnacles, des monolithes calcaires qui surgissent du sable de quartz, dessinant dans le désert jaune une très étrange forêt minérale hantée par les émeus. L’autre caractéristique du Western Australia, c’est son immensité (oui je sais, Australie + immense = pléonasme). Pour l’instant nous avons réussi à faire de courtes étapes, séparées de seulement une ou deux centaines de kilomètres, mais demain il faudra franchir une zone quasiment non peuplée de 400 km, pour arriver à ce qui sera notre ultime escapade septentrionale sur la côte ouest : Monkey Mia & ses dauphins joueurs. Singulière baignade en perspective !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
God's Window La "rafraîchissante" Murchison River Oh les jolis ripple-marks ! Marcheuse en cours de cuisson Vous êtes prévenus !

Mardi 19 décembre 2006

Un petit mot de l’Outback

Classé dans: ~ Aux 4 Coins du Globe @ 23:00

— Geraldton, 450 km au Nord de Perth

Juste pour te signaler, chère lectrice, cher lecteur, que de nombreux billets ont été ajoutés ces derniers temps, le plus ancien remontant à un mois de ça, au 17 novembre. Comme ils sont classés dans l’ordre anti-chronologique, ce n’est pas forcément simple de renouer le fil de la lecture. La solution que je suggère est de retourner au mois de novembre en cliquant ici, de faire défiler la page jusqu’au billet du 17 (ou d’utiliser le calendrier à droite), puis de remonter tranquillement le mois de novembre, puis enfin celui de décembre jusqu’à aujourd’hui.

Bonne lecture ! :-)

PS. Toutes les photos du Chili - et donc parmi elles le Cap Horn et l’ÃŽle de Pâques - sont maintenant exposées dans la galerie. Celles de Nouvelle-Zélande devraient suivre bientôt !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Émeu en émoi Plage de Geraldton, WA Un autre visiteur à deux pattes Les stromatolites, des pierres vivantes Un perroquet parvenu au pinacle

Lundi 18 décembre 2006

Sur la langue (de sable) de Cervantes

Classé dans: ~ Tom @ 23:01

— Cervantes, WA, 250 km au Nord de Perth

Notre hôte de ce soir est le camping de Cervantes, un petit port égaré sur l’infini littoral australien de l’Océan Indien. Ici les rues portent les noms d’Aragon ou de Séville, et les pubs arborent une enseigne aux armes de Don Quichotte. Je ne sais pas (encore) pourquoi ce village voue un tel culte à l’illustre écrivain, mais ce qui nous intéresse surtout ici, c’est la proximité des Pinnacles, d’étranges formations rocheuses - perdues dans La Mancha ? - que nous irons découvrir demain.

Il faut avouer que notre premier campement aussie se déroule sous les meilleures auspices : les aménagements sont nettement moins roots que dans les campings calédoniens (de vraies toilettes, des douches chaudes… et même une cuisine !) et surtout Eric & Cress nous ont prêté leur matériel de bivouac. Nous goûtons un luxe qui jusque là nous était inconnu : vaisselle, casseroles & réchaud pour nous préparer une bonne petite plâtrée de spaghetti, glacière pour conserver au frais notre apéro… que nous dégustons confortablement installés dans des chaises ! Il a fallu pousser les murs pour faire rentrer tout ça dans notre petite Hyundai Getz, mais ça tient. Elle ne fut pas facile à dégoter, cette voiture : grandes vacances plus Noël et Nouvel An font que les loueurs sont pris d’assaut. Nous croyions avoir une réservation vendredi dernier, mais il a fallu ce matin passer une batterie de coups de fil pour en trouver une autre. Nicolas nous proposait bien son antique Mitsubishi, mais avec un carburateur qui menace de rendre l’âme au milieu de nulle part - nulle part étant l’immense désert australien, ça fait réfléchir - c’était une sérieuse option aventure ! En tout cas, merci à toi Nico, et merci à toi Eric, grâce à qui nous avons maintenant une voiture Europcar (un loueur en général très cher) pour un prix raisonnable. Nous pouvons maintenant quitter l’îlot de civilisation et écumer les grands espaces de l’Australie Occidentale !

~ les photos du jour ~
Notre premier apéro dans l'Outback Mais pourquoi cette hilarité ? Pinnacles National Parc

Dimanche 17 décembre 2006

6 jours & 7 nuits à Perth

Classé dans: ~ Tom @ 21:53

— chez Eric & Cress, Subiaco, Perth, Western Australia

Houlà, voilà une semaine que je n’ai pas écrit de billet ! En fait si, j’en ai écrit beaucoup ; plus précisément : j’en ai dactylographié beaucoup, tous ceux qui étaient en retard depuis la Nouvelle-Zélande (depuis le 17 novembre, soit exactement un mois). Ceci grâce à l’ordinateur qu’Eric a mis à ma disposition, et que j’ai mis à contribution tous ces soirs pour pouvoir enfin combler la lacune accumulée. Il reste encore les photos à ajouter, mais pour ça il me faut encore un peu de temps et un accès internet : les cybercafés existent à Perth, mais ne sont pas spécialement nombreux. Aucun doute : c’est dans les pays “développés” qu’il est le plus difficile de se connecter à la volée.

Nous sommes donc arrivés à Perth lundi dernier après une looongue journée d’avion : le matin à Nouméa, l’après-midi à Sydney - pas de chance, c’est pile à ce moment-là qu’un gros orage se décide à éclater, bloquant l’aéroport entier pendant 2 heures - et le soir à Perth, de l’autre côté de l’île-continent. Mauvaise surprise à l’arrivée : mon sac gît ouvert sur le tapis roulant, et il y manque le petit paquet mis en catastrophe tout au-dessus, à cause de la nouvelle interdiction des liquides dans les avions : un pack de Number One, la bière de Nouvelle-Calédonie, en hommage de bienvenue à nos hôtes. Bien entendu, je suis allé demander pourquoi au responsable des alentours, qui m’a bien évasivement répondu que pour d’obscures raisons de sécurité, les bières ne peuvent même plus voyager en soute (!), et qu’il n’y avait rien à faire sauf à en appeler à mon assurance. Pour des bières, mais oui, bien sûr monsieur. Je reste persuadé pour ma part que ces mousses ont terminé dans le gosier des bagagistes… Je trouve que Qantas et British Airways (qui m’avait égaré mon sac à Boston) se permettent tout et n’importe quoi avec les bagages, sans en assumer les conséquences : pas de réparation, pas de remboursement, pas même un mot d’excuse, rien. Ces compagnies aériennes, quelle bande d’emplumés !!!

Fort heureusement, Eric, le frère de Carine, nous a accueilli à notre arrivée, et depuis lors nous vivons notre troisième escale à domicile chez lui & Cress, son amie australienne. Difficile d’être mieux installé : ils habitent une jolie petite maison à Subiaco, un faubourg branché de la cité, à quelques stations de train du CBD (Central Business District, le centre & ses gratte-ciels) d’un côté, et de l’autre, au bout de la ligne, Fremantle, le grand port de Perth, sous les feux de la rampe en 1987 quand s’y déroula la bataille acharnée pour l’America’s Cup. Un emplacement stratégique donc, dans le calme des banlieues résidentielles, mais avec les lumières de la ville à deux pas (sauf, hélas ! celles d’un café internet).

Cette semaine fut mise à profit pour faire - outre l’incontournable lessive générale - quelques petites balades dans le CBD, une grande, belle & dynamique (la plus dynamique de toutes, en fait) métropole australienne, avec ses tours miroitantes, ses malls et ses boutiques toutes pavoisées de Merry Christmas - où d’ailleurs l’excès de climatisation rappellerait presque notre frisquet Noël européen - ses rues impeccablement propres, ses (rares) bâtiments historiques, et même son quartier pseudo-médiéval, London Court, la reconstitution kitsch d’un passage de l’ancien Londres. Notre chemin nous a également menés à Fremantle, le port, qui a su conserver un cachet indéniable avec ses markets, ses maisons coloniales et ses terrasses. Nous y sommes d’ailleurs repassés tôt ce matin pour nous rendre sur Rottnest Island, à 20 km au large. C’est une insulaire station balnéaire très prisée des citadins, car la mer y est limpide, les plages de sable fin, les fonds garnis de coraux, et l’automobile bannie. Carine & moi en avons profité pour découvrir un nouveau moyen de locomotion : le tandem ! Pas si facile que ça de manÅ“uvrer ce vélo poids-lourd, et les deux ont intérêt à pédaler dur, mais l’expérience est vraiment amusante. D’autant plus que nous nous arrêtions fréquemment pour observer les quokkas, de très mignons marsupiaux nains qui peuplent l’île et dont les allures de gros rat indolent lui ont valu son nom (Rats’ Nest).

J’ai également pu revoir, ici à Perth, une vieille connaissance de Paris : Nicolas vit maintenant ici avec Zoe, sa compagne australienne - décidément, ces Australiennes ! - et leur bébé de 7 mois, Lucas. Nico est un des piliers du boom économique actuel du Western Australia : il recherche de l’or dans le désert (deuxième source de devises à l’exportation après le fer). Il faut dire qu’avec son expérience de thésard largué au fin fond du bush pendant plusieurs mois, c’était l’homme de la situation ! Quand nous nous sommes revus, ils étaient en plein déménagement, au beau milieu des cartons, mais sans nul doute nous nous retrouverons l’année prochaine - c’est-à-dire dans quinze jours - quand Carine & moi serons revenus de notre petit périple dans l’Outback… départ prévu demain !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Un trois-mâts devant le Maritime Museum Le port de Fremantle Frère & sœur en tandem Ile de Rotnest Kokka sur l'Ile de Rotnest
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