Let me give you a clue
— La Croix-Valmer, Var, Côte d’Azur
Le billet sera court ce soir, car :
1. il est tard, et il serait bon que de temps en temps je me lève un peu plus tôt que 9h30 ;
2. la journée a été pour l’essentiel une journée de route… mais quelle route ! Enfin, à part dire que nous n’avons pas raté un seul virage, il n’y a pas grand’chose à rajouter ;
3. je n’ai pas vraiment l’intention de tenir un journal de voyage, car mis à part les premiers jours, le reste va vraisemblablement être assez plan-plan, entre la plage et… la plage.
Enfin, puisque j’écris ces lignes (et que je me suis au préalable dédouané de toute paresse intellectuelle), autant y coucher des choses intéressantes. Nous avons quitté Aoste et notre douce caravane rétro hier matin, pour reprendre la direction de la France par la voie du Petit Saint-Bernard cette fois-ci. À 13h nous atteignions le col à 2.188 m, et nous y aurions bien dégusté notre pique-nique si un nuage de moustiques au moins aussi affamés que nous ne nous en avait pas dissuadés.
La redescente dans la vallée de la Tarentaise me permit de ressusciter une lointaine enfance : Le Rocher de Villaroger, où mes parents, mes frères & moi avons passé quelques villégiatures au pied du Mont Pourri — inutile de préciser que ce nom me fascinait quand j’étais gosse : un mont tout pourri, beurk !?! Aujourd’hui, plusieurs des petites maisons de vacances ont disparues, tandis que les autres semblent parfaitement abandonnées. Bref, plus trace ici du hameau de mes étés, seuls les souvenirs restent.
Nous avons ensuite remonté la vallée de la Tarentaise jusqu’à Val d’Isère et le Col de l’Iseran, 2.762 m. Derrière, c’est le sauvage Parc Naturel de la Vanoise et la splendide vallée de la Maurienne qui s’ouvre. Bonneval-sur-Arc, le bourg perdu en haut de cette vallée, est un magnifique petit village savoyard admirablement préservé, contrairement aux villages en aval. Nous avons donc redescendu la Maurienne — non infestée de hordes de motos comme l’était le Petit Saint-Bernard — jusqu’à Saint-Michel de Maurienne. Là, un café, une pâtisserie, et c’est reparti pour nos deux derniers cols : le Télégraphe (1.570 m) et l’époustouflant Galibier (2.642 m). Les cyclistes — qu’ils soient du Tour de France ou non — qui gravissent ce col ont d’ores et déjà gagné toute mon estime.
Du haut du Galibier, c’est une longue descente vers Briançon, où nous avons trouvé un charmant camping au calme de la campagne, mais pas trop loin de la ville. Le dîner fut au cœur de la Vieille Ville, récemment rentrée au Patrimoine Mondial de l’Humanité avec ses fortifications Vauban. Au menu : on est dans les Alpes, tartiflette de rigueur !
Venons-en maintenant au titre de ce billet. Oui, je n’ai pour l’instant pas donné beaucoup d’indices, mais les voilà : nous sommes aujourd’hui passé par celles de Verdaches, de Barles et du Péouré — en en profitant au passage pour faire l’ascension d’Esclangon et y contempler l’étrange spectacle géologique du Vélodrome. Sur la Route Napoléon de Digne à Castellane, nous avons emprunté celle de Taulanne puis celle de la Roche Percée. Aux portes des gorges du Verdon et sa concentration inégalée de campings, la dernière fut celle de Chasteuil — et encore, je vous épargne les innombrables gorges, défilés, ravins, précipices & autres cañons franchis ce jour.
Vous avez trouvé ? Il s’agit des clues, bien sûr.
(Facile, c’était marqué dans le titre.)
~ les photos du jour ~ | ||