Comme des gauchos dans la pampatagonia
— Ushuaia, Finisterre Argentino
Des gauchos un peu gauches certes, mais avouons que nous ne nous en sommes pas trop mal sortis de notre cabalgatas de ce matin. Arrivés au Centro Hípico Fin del Mundo (Ushuaia a un petit air d’apocalypse avec cette “fin du monde” partout annoncée) en compagnie de Simon, un Anglais de Manchester, et Adolfo notre guide, nous avons enfourché nos montures pour une petite promenade à quatre pattes dans les collines boisées qui bordent le Canal de Beagle. Les conditions étaient idéales : les chevaux étaient très doux, la nature superbe, la plage déserte et la météo - comme toujours par ici imprévisible - plutôt clémente. Et même avec les branches basses des arbres, les sentiers boueux et défoncés, les rivières à traverser, les galops plus ou moins contrôlés et les molosses qui rôdent et en veulent aux jarrets de nos bêtes, aucune chute ne fut à déplorer. C’est maintenant que nous en payons le prix : Carine est toute courbaturée de partout, et quant à moi je m’assois désormais avec moult précautions - je déconseille d’ailleurs vivement à tout cavalier les caleçons 92% polyamide 8% élasthanne : quand ça frotte, ça brûle !
Hier fut en partie consacré à des activités nettement moins récréatives : la recherche du bus nous ramenant à Punta Arenas. Ayant finalement renoncé à notre idée de croisière sur le Détroit de Magellan, nous faisons le tour des compagnies de bus afin d’en trouver un pour mercredi, notre avion décollant jeudi. Mais là, aaargh ! tout est pris d’assaut, plus aucune place disponible ! Diable ! nous sommes faits comme des rats en Terre de Feu ! Nous retournons dans notre tête les différentes options qui nous restent, et choisissons celle en apparence compliquée : reculer la date de notre avion. En fait, une fois le bon numéro de téléphone en main, les choses se sont déroulées avec une étonnante simplicité : en un coup de fil nous avions un vol 48 heures plus tard, ceci sans frais supplémentaire. À partir de là, plus de problème pour trouver un bus quittant Ushuaia - mais il faut vraiment s’y prendre à l’avance ici, les bus sont petits, peu nombreux et donc pleins plusieurs jours avant le départ. Et peut-être ce chamboulement de date aura une conséquence imprévue : l’opportunité finalement de le prendre, ce damné bateau. Réponse demain matin, suspense…
~ les photos du jour ~ | ||
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