Sous les trombes d’Hurricane Alex
— Beaufort, près de Killarney
Aaaaah, que ça fait plaisir de se retrouver dans un camping à taille humaine, et pas une industrie à touristes ! Nous avons planté la tente ce soir sur une jolie pelouse de Beaufort : accueil chaleureux, site joli, toilettes impeccables. Je ne sais si c’est parce que les gens se sentent un peu comme chez eux qu’ils font preuve de respect pour le suivant. (Par contre, les papillons de nuit sont légions par ici, et c’est particulièrement agaçant quand trois vous tournent quand vous tentez d’écrire quelques lignes !) Non content d’avoir un chouette camping, le patron nous a donné une bonne adresse pour manger à Beaufort : un pub où nous avons pu nous rassasier après cette éprouvante journée…
Éprouvante ? oui, car Hurricane Alex rôde dans l’Atlantique. C’est à lui que l’on doit le vent d’hier et d’aujourd’hui – vent souvent accompagné de pluie. La nuit dernière dans la forêt fut bien bruyante, et un poil crispante aussi, à se demander si notre mince abri de toile allait tenir le coup. Ce soir, Alex semble être fatigué : ni pluie ni vent. Si seulement il était parti !
Le mauvais temps nous a donc tenu compagnie toute la journée, sauf peut-être le matin. Petit dèj à Foynes, au bord de la Shannon, puis visite du port. L’estuaire de la Shannon ne compte pas de grande ville (mise à part Limerick bien sûr), mais semble regorger d’industries lourdes et de centrales électriques. Nous avons ensuite pris le chemin de la Dingle Peninsula : pique-nique bucolique – mais humide et venteux – sur le lac du Beenoskee, puis passage du Connor Pass, col à 456 m d’altitude. L’horizon était bouché de nuages, mais le vent qui soufflait là-haut était d’une force phénoménale ! Ce fut le seul moment où nous appréciâmes le tempétueux Alex ! La suite fut un grand classique du tourisme en Irlande : visite de Dingle — sans son dauphin Fungi… encore un coup de pub du syndicat d’initiative ! comme les ornithorynques/platypus en Australie et Nessie le Monstre du Loch en Écosse ! — tour de la péninsule (derrière un car espagnol), non-visite des Beehive Huts (2 €, ils se moquent du monde !), visite du Gallarus Oratory (gratuit), contemplation des spectaculaires paysages de montagnes plongeant dans la mer, mais malheureusement aussi plongées dans les nuages.
Nous allons finalement adopter la stratégie écossaise : on évite les grandes villes, en l’occurrence Dublin. Trop compliqué avec une voiture, et surtout pas assez de temps pour une visite digne de ce nom. Ça nous permet de nous concentrer sur l’Irlande profonde, celle qu’on est venu voir. Après tout, Dublin n’est – comme Edinbourg ou Glasgow – qu’à un saut d’avion, et un gros ouikène peut être mis à contribution pour ça.
Bon, ne changeons pas de main, mais seulement de support : corvée de cartes postales !
~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~ | ||||
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