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Dimanche 12 novembre 2006

Le grand plongeon vers le fleuve Anduin

Classé dans: ~ Tom @ 23:02

— Harcourt Park, Upper Hutt, près de Wellington

Si la Nouvelle-Zélande est toute verte, ce n’est pas sans raison : il y pleut beaucoup, et les vêtements imperméables sont de rigueur. Ce matin, après une nuit encore très humide, nous avons dû remballer nos affaires sous la pluie - ce qui n’est jamais très agréable : tout est trempé, et pire, tout reste trempé dans cette atmosphère saturée d’humidité. Pour continuer dans l’élément liquide, nous sommes allés voir ce qui fait la réputation internationale de Turangi : la truite arc-en-ciel, que des pêcheurs du monder entier viennent taquiner dans la rivière Tongariro. Effectivement c’est une belle bête qui doit faire la fierté de celui qui l’attrape… et nous deux en avons attrapé plein ce matin avec nos petits bouts de pain ! Très amusant de voir le pugilat natatoire que ça entraîne dans les bancs !

Toujours sous un ciel ruisselant, nous sommes retournés à Whakapapa sur les pentes du volcan Ruapehu, pour tenter d’apercevoir l’impressionnant mur de lave nommé Meads Wall, que les amateurs reconnaîtront comme Emyn Muil en la Terre du Milieu. Ce fut en vain, et la seule chose que nous pûmes bien distinguer après notre mini-expédition dans la neige et la tourmente, ce fut une bonne tasse de café fumant. À vrai dire, nous ne serions pas revenus ici sans les indications et les commentaires enthousiastes d’Alfy, un vieil Anglais exilé aux antipodes, guide de montagne en semi-retraite. Nous l’avons rencontré en prenant notre ptidéj dans la cuisine du camping, et sa conversation - agrémentée de bon nombres d’anecdotes sur ses aventures avec une hôtesse de l’air de Swissair - nous a convaincus de retenter notre chance. Mais justement, la météo d’aujourd’hui était encore pire que celle d’hier, déjà pas fameuse : le sentier que nous avons arpenté la veillle avait même été fermé. Sale temps sur Mordor…

La route s’est poursuivie vers le Sud, avec un passage par Ohakune, capitale kiwi de la carotte. La vue de la racine orange géante qui trône au milieu de la ville a réjoui le petit lapin qui m’accompagne ! Le pique-nique fut rapidement avalé (sous la pluie) près de Ohotu, le heartland de NZ, une superbe région avec un relief fascinant : les collines sont autant de petits pains de sucre, élancés et pointus, sur lesquels paissent d’innombrables moutons. Un vrai décor de montagnes russes, entaillées par la scenic road et la fantastique gorge de la rivière Rangitikei. Cette gorge, deux falaises parfaitement verticales qui plongent de 80 m, est aussi le lieu où la Communauté de l’Anneau navigue dans les barques elfiques sur les flots tranquilles du fleuve Anduin. Là, à la vue de cette splendide gorge et du pont qui l’enjambe, l’attraction du vide a été la plus forte : je suis allé m’équiper pour un bungy jump, un saut à l’élastique ! Carine bien sûr est sagement restée sur la plateforme d’observation, me regardant être harnaché comme un destrier par les (jeunes) professionnels. Une fois les poches vidées, le harnais serré, la chevillère solidement attachée et l’élastique fixé à celle-ci, je me suis avancé à petits pas sur la planche. Sous moi, 80 m de vide, 2 m d’eau glacée et un plancher de galets bien durs. Et le poids de l’élastique qui me tire vers l’abîme. Gloups. Qu’ai-je fait ? Je mets les bras en croix, j’entends “three-two-one-bungy !” et sans plus y réfléchir, je saute.

WAAAAAAAAAOOOOOOUUUUUUUUUHHHHHHHHH !!!

Quelle sensation ! quelles sensations !!! Voir ce mur d’eau approcher à une vitesse folle, puis ralentir, puis reculer, pour revenir juste après à la charge, ça vous retourne l’estomac - ou les Thomas si on veut. Après un certain nombre de rebonds au-dessus de l’onde, j’ai terminé comme un saucisson pendu à mon fil, de l’adrénaline et du sang plein la tête. On m’a descendu jusqu’au bateau de réception, puis un treuil m’a ramené au niveau du pont. Voilà, c’était fini, j’étais encore vivant, au grand soulagement de ma compagne. Ce n’était qu’une poignée de secondes sans rien sous mes pieds, mais quand j’écris ces lignes, j’en frissonne encore !

Toutes ces audaces avec la gravité ne nous avaient pas mis en avance, surtout que nous avions appris le matin même que notre ferry à Wellington partait demain très tôt. Nous nous sommes donc dépêchés de rejoindre la région de la capitale néo-zélandaise, en passant d’ailleurs par un raccourci trompeur, une petite route étroite zigzagant au bord du précipice, une Camino de la Muerte kiwi. Et nous avons planté notre tente au crépuscule dans le Harcourt Park, alias les Jardins d’Isengard, domaine de Saroumane le magicien corrompu. C’est là que les Orcs ont abattu leurs arbres, d’ailleurs un morceau de tronc du film trône fièrement à l’entrée du camping. C’est également non loin de là que se cache la secrète Rivendell, dernier havre d’Elrond et des Elfes Sindarin. Mais une autre raison m’attirait aussi en ce lieu : nous dormons ce soir sur la faille géologique de Wellington. Elle passe à travers le parc, et au XIXème siècle un séisme l’a brutalement réhaussée de cinq mètres, créant ainsi un barrage qui a détourné le cours de la Hutt River. Expédition en haut des volcans tempétueux, saut dans des gorges, route sur le fil du gouffre, sommeil sur des failles… il faut croire qu’on aime vivre dangereusement !

~ quelques photos du jour (parmi les 15) ~
Échafaud pour l'ascenseur Curieux reliefs du heartland Retour par l'ascenseur à eau Three, two, one... Sourire béat & coiffure de soufflerie

Samedi 11 novembre 2006

De la bucolique Hobbiton au ténébreux Mordor

Classé dans: ~ Tom @ 22:43

— Turangi, Tongariro National Park, North Island

Quand nous avons quitté hier la Coromandel Peninsula, nous avons mis cap au Sud direction Matamata, une bourgade tranquille de la Zélande profonde, noyée dans d’émeraudes pâturages où broutent des centaines de chevaux de race ; les haras de Matamata sont très réputés. Mais la ville est aussi célèbre - aux yeux des amateurs d’une certaine trilogie sortie il y a quelques années sur tous les grands écrans du monde - pour abriter Hobbiton, le village des Petites-Gens et de Bilbon Sacquet dans la paisible Comté. En fait, Hobbiton n’est pas à Matamata même, mais caché à quelques lieues de là, au œur d’une bucolique campagne de douces collines vertes tachetées de milliers de moutons. On croirait un authentique morceau de cette Angleterre si chère à J.R.R. Tolkien déplacée aux antipodes. Trouver le lieu exact fut digne d’une vraie quête au trésor, et pour cause : il n’y a absolument aucune indication. Le fermier propriétaire du terrain et les agences de tourisme ont bien compris l’usage qu’il fallait faire de cette inespérée manne tombée du ciel : la monnayer contre écus sonnants et trébuchants. Les tours organisés depuis la ville ont déjà emmené 65.000 hobbitophiles visiter le site, pour un prix qui atteint parfois les 200 NZ$ (100 €) ! Somme prohibitive à mes yeux pour ne voir que les restes de Hobbiton : le décor a été démonté après le tournage, et ne subsistent que quelques trous dans la colline avec le montant dénudé de la porte circulaire caractéristique des foyers hobbits. Pour habiller un peu ce palimpseste de décor, les guides fournissent certainement une foule de détails et d’anecdotes sur les circonstances du tournage, mais comme ma compagne de voyage n’est pas vraiment une mordue de ces hauts faits, j’ai tempéré mon enthousiasme et mis de l’eau dans ma cervoise (la Harrington’s Stout, brassée à Nelson sur l’Île du Sud et servie au Poney Fringant à Bree, Terre du Milieu) : nous nous sommes contentés d’admirer le splendide paysage ondoyant, d’y casser la croûte, puis ensuite les dents sur la menaçante pancarte qui promet le pire à celui qui ose rentrer sans payer sa dîme, et enfin de discuter avec le sympathique autochtone travaillant dans la ferme en face de la route d’accès. Ce bâtiment s’est d’ailleurs fort opportunément reconverti en café… nommé The Shire’s Rest, “Au Repos de la Comté” ! Mais il n’y a pas que le Seigneur des Anneaux dans la vie des Néo-Zélandais : notre conversation a vite dérivé sur la prochaine Coupe du Monde de rugby, qui se tiendra en France l’année prochaine !

Aujourd’hui c’est une autre facette de la Terre du Milieu que nous avons découverte : les désolations tourmentées du sinistre Mordor, le royaume du maléfique Sauron. Pour arpenter ces sombres contrées nous avons pris le sentier qui traverse le Tongariro National Park et passe sur le flanc du volcan Ngauruhoe (2.287 m), un cône parfait que les adeptes identifieront comme Orodruin, Mount Doom, la Montagne du Destin, là où fut forgé l’Anneau Unique. Et de fait, les étendues herbeuses sillonnées de ruisseaux cèdent vite la place à de plus âpres paysages : des coulées de lave pétrifiée lancent leurs noires langues râpeuses au travers d’une désolation de tranchant basalte et de traîtres éboulis. Ce n’est pas sans mal que nous sommes parvenus au sommet du Red Crater : nous avons dû s’enfoncer dans un nuage, traverser un cratère enneigé, lutter contre un vent glacial et vindicatif propre à décorner tous les casques des guerriers Orcs des environs. Mais la récompenses était au bout : du haut de ce cratère s’offraient à nos yeux trois petits lacs aux couleurs surnaturelles, et nos pauvres doigts gelés ont trouvé de la chaleur sur les pierres tièdes et dans les fumerollesqui s’échappent de ce volcan actif. Dans ces bourrasques à vous glacer les os, à 1.900 m d’altitude, s’assoir sur un sol chaud constitue une agréable surprise !

Pour nous remettre de nos six heures de marche, nous nous sommes enfin offerts un bon petit dîner au Grand Château (en français dans le texte) de Whakapapa, l’un des hôtels les plus emblématiques de NZ. C’est d’ailleurs ici que résidait l’équipe du film quand elle tournait dans la région. Peut-être Carine s’est-elle alors assise à la même place que Viggo Mortensen, le valeureux Aragorn, son héros secret (elle me l’a avoué) ? :-D

~ quelques photos du jour (parmi les 10) ~
Les âpres paysages du Tongariro Les Emerald Lakes Un désert de neige et de vent Le volcan Ngauruhoe Perdue dans les fumerolles

Vendredi 10 novembre 2006

Au pays du Long Nuage Blanc, Aoteraoa en maori

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 21:21

— Turangi, Ile du Nord

Et voici le premier billet que vous lirez de Nouvelle Zelande ! Nous sommes arrives il y a deja 4 jours a Auckland, mais malgre ca, nous n’avons pas donne beaucoup de nouvelles. En effet, notre rythme a bien change depuis l’Amerique du Sud : nous avons 20 jours (c’est peu) pour visiter la Nouvelle Zelande (c’est grand), et nous passons beaucoup de temps sur les routes et les chemins. Il faut de plus ajouter que le rythme de vie neo-zelandaise est bien decale par rapport a celui des Argentins, ce qui ne nous arrange guere : a 20 heures (heure a peu pres a laquelle nous commencons a planter notre tente), tout se ferme, surtout les cafes-internet ! Impossible donc de passer nos soirees a taper des billets et a mettre des photos sur le site. Nous rattraperons ce retard des que possible… D’ailleurs, n’hesitez pas a remonter la chronologie des billets, toute notre epopee americaine jusqu’a l’Ile de Paques y figure ! Et quand nous en aurons pris le temps, plusieurs billets apparaitront sous celui que vous lisez en ce moment - et meme plein de nouvelles photos dans la galerie… Donc, soyez vigilants ! ;-)

~ les photos du jour ~
Les environs de Hobbiton Devinez la vocation de la région ? “Au Repos de la Comté” ... une entrée gardée par un dragon ! L'entrée de Hobbiton

Jeudi 9 novembre 2006

Happy birthday ma voyageuse !!!

Classé dans: ~ Tom @ 22:25

— Cathedral Cove, Hahei, Coromandel Peninsula, North Island

Ce soir marque le début de la 32ème année de ma Carine sur notre globe, et pour célébrer dignement cette date, nous nous sommes offerts un copieux petit dîner dans le restaurant de Hahei, village balnéaire perdu au bout de la Coromandel Peninsula. Il faut dire que le souper d’hier fut plus fruste : de simples pâtes préparées dans la cuisine du camping de Thames. C’est la solution de secours en pays anglo-saxon, où les restos ferment leurs portes à 21h. Fini le rythme sud-américain, où manger passé tard le soir ne pose aucun problème. D’autant plus qu’ici, avant de penser au dîner, il faut trouver notre hôte pour la nuit et y planter la tente. Nos journées sont par conséquent écourtées, et fatalement il faut se lever plus tôt le matin… les joies du camping ! Si au moins il faisait beau, la pilule passerait mieux, mais la météo est digne d’un vrai mois de novembre, et non de mai comme on serait en droit de s’y attendre de ce côté-ci de l’Équateur : gros vent & petite pluie toute la journée, avec quelques timides apparitions du soleil et un mercure bloqué à 15ºC, brrrr !

Ces conditions climatiques capricieuses ne nous ont toutefois pas empêchés d’explorer la péninsule de Coromandel, en commençant par la bien-nommée Coromandel Town, un bourg pionnier où flotte encore le parfum de la ruée vers l’or de 1852. La route fut ensuite jalonnée de bucoliques cascades et de kauris géants (le géant végétal kiwi) jusqu’à arriver au site de Cathedral Cove, après une marche d’une heure dans une étrange forêt de fougères arborescentes. La baie de Cathedral Cove s’ouvre sur une mer turquoise parsemée d’îlots calcaires, et on y accède par une majestueuse arche taillée dans la falaise, résultat du sempiternel labeur des vagues. Quelques degrés de plus et on aurait pu se croire sur une île tropicale ! Mais nous qui étions en quête de chaleur, nous n’avons pas été déçus par la suite : à la plage de Hot Water Beach, la marée basse découvre pendant deux heures une zone de sables d’où suintent des eaux thermales revenues de fissures volcaniques. Trois coups de pelle suffisent alors pour se créer son propre spa avec vue imprenable sur l’océan. Le seul problème est que quand on s’enfonce un peu trop dans le sable ça devient brûlant, et quand la vague parvient jusqu’au bassin ça devient glacé ! Aoteraoa, terre de contrastes !

~ les photos du jour ~
Cathedral Cove Fougères arborescentes Notre propre spa à Hot Water Beach Arc-en-ciel kiwi Écume dans le vent

Mercredi 8 novembre 2006

À la recherche de la Terre du Milieu

Classé dans: ~ Tom @ 22:38

— Thames, Coromandel Peninsula, North Island

Nous avons fait nos adieux à Auckland ce matin : le temps d’empaqueter nos affaires, d’avaler un de ces forts - mais bons - cafés néo-zélandais, de quitter notre hôtel-usine pour backpackers nippons, de passer chez Qantas pour essayer de reculer un peu le vol de retour de Nouvelle-Calédonie (quinze jours sur le Caillou, ça va être vite passé), d’acheter un nouveau carnet pour moi et un nouveau pantalon pour Carine, bref, toutes ces petites choses qui font la routine quotidienne, nous sommes partis quérir le véhicule qui nous permettra de sillonner les deux îles de haut en bas. À l’agence de location, nous avons fait la connaissance de Julien, un Ch’timi québécois d’adoption, arrivé en NZ par ce qui pourrait ressembler à un très long tour du monde. Solidarité francophone, il nous a fait profiter à l’œil de quelques avantages à la location, assortis de judicieux conseils de visites de l’île. :-)

Nous avons donc mis les voiles d’Auckland en début d’après-midi, direction le Sud avec en ce qui me concerne un objectif en tête, rêve que je caresse depuis longtemps : marcher dans les traces du Seigneur des Anneaux. Nous longeâmes la rivière Waikato (le plus long cours d’eau de NZ, qui s’étend sur 350 km) pour arriver par une piste au milieu d’un âpre paysage de collines ponctuées de gigantesques roches calcaires. Nous n’y avons aperçu que quelques vaches et moutons, mais pour ma part j’imaginais aisément les quatre Hobbits menés par Aragorn se réfugier ici, poursuivis par les Nazgûls. Car c’est là qu’a été tournée la scène d’Amon Sûl, in La Communauté de l’Anneau. Bien sûr, je n’aurais pu retrouver ce lieu tout seul : c’est grâce à un livre, The Lord of the Rings : Location Guidebook de Ian Brodie, que je possède toutes les informations utiles pour me diriger vers les principaux lieux de tournage. Et ce livre, Carine me l’a offert en cadeau d’anniversaire dès nos premières heures à Auckland ! :-) J’espère qu’elle ne regrettera pas son adorable geste quand je l’entraînerai - de gré ou de force - des Champs de Pelennor aux pentes désolées de l’Orodruin ! ;-)

~ les photos du jour ~
“Amon Sûl” “Amon Sûl”

Mardi 7 novembre 2006

Bienvenue chez les Kiwis

Classé dans: ~ Tom @ 23:50

— Auckland, the city of sails, non-capitale de la Nouvelle-Zélande

La plus grande ville de Nouvelle-Zélande compte en effet un nombre impressionnant de voiles. Il faut dire que son extraordinaire position géographique y est pour beaucoup : installée sur un isthme étroit, elle est à cheval sur deux océans. Côté nord, le Pacifique, et côté sud la Mer de Tasman, et par extension l’Océan Indien. Il y a donc un nombre conséquent de ports, dont plusieurs marinas dispersées un peu partout. Et précisons qu’il n’y a pas ici que des marins d’eau douce, comme dirait le capitaine Haddock : Auckland a longtemps été l’hôte de la si convoitée America’s Cup. Le voilier qui l’a ramenée est même maintenant exposé sur le port - et non dans le port : il est hors d’eau et l’on peut admirer depuis en-dessous les courbes de sa coque et la hauteur démesurée de son mât.

Le noyau urbain d’Auckland - ils appellent ça le CBD, le Central Business District - s’est développé autour du port de marchandises : il se compose d’élégants gratte-ciels modernes avec de-ci de-là quelques bâtiments plus historiques. J’imagine que la politique ici est si un bâtiment est ancien mais non historique, pas de remords : on le rase et on en reconstruit un nouveau. Résultat : on a la curieuse impression que la ville est constituée soit de monuments historiques (en nombre assez limité il est vrai), soit de tours flambant neuves ! Tout ça est donc bien propret, ce qui n’est pas dérangeant en soi, mais ça me laisse le sentiment d’évoluer dans un impeccable décor de cinéma… qui a dit que la Nouvelle-Zélande était la Suisse du Pacifique ? (En fait, géographiquement parlant, ce serait plutôt l’Italie : les deux îles ressemblent à s’y méprendre à une botte à l’envers…)

Puisque nous sommes venus dans une ville de gratte-ciels, nous sommes montés au sommet du plus haut : la Sky Tower, une aiguille creuse plantée dans le cœur d’Auckland, le plus haut bâtiment de l’hémisphère Sud. Elle dépasse même la Tour Eiffel de quatre petits mètres : qu’ils sont mesquins ces ingénieurs kiwis ! La vue depuis la terrasse panoramique est forcément éloquente : on y découvre toute l’étendue de la ville, ses multiples baies, ses deux océans et sa ponctuation de petits cratères volcaniques. Le même endroit il y a 50.000 ans devait ressembler à Jurassic Park : 48 volcans s’épandaient joyeusement dans un champ de lave. Espérons pour les Aucklanders que tout ce magma dormant ne se réveillera pas tout à coup.

Pour compenser notre peu d’efforts dans le sens vertical - effort seulement financier, car l’ascenseur monte trés bien - nous en avons fait un dans le sens horizontal : le sentier coast-to-coast qui en 16 km relie le port du Pacifique à celui de la mer de Tasman. Un joli chemin qui traverse toute la ville en passant par les cratères sus-cités, des quartiers résidentiels huppés et d’interminables parcs. Une fois sortis du CBD la ville devient très verte et très aérée ; c’est agréable mais il y a un bémol : le piéton n’y a plus vraiment sa place, et traverser en sécurité une rue devient un casse-tête. Pour cette raison donc, dès demain nous louons une voiture et devenons nous aussi des homo automobilis !

~ les photos du jour ~
La Sky Tower & les parcs Le cratère dans la ville Carine au sommet du volcan
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