— Plymouth, Myles Standish Forest State Park, Massachusetts
Bruyant, ca doit etre le maitre-mot de l’Amerique. Ici tout est plus bruyant qu’ailleurs : la rue, les telephones portables, le metro, les autoradios, les voitures (et pas seulement les arrogants 4x4), les motos (et la, les Harley detiennent la palme d’or) et meme - et surtout - les gens. A croire qu’a force de vivre dans un tel vacarme, ils ont fini par ne plus savoir qu’hurler au lieu de parler. Ca caracterise d’ailleurs assez bien nos voisins de ce soir, malgre l’heure tardive et les enfants au lit (ce qui reduit deja de moitie le bruit de fond).
Donc oui, c’est notre premier plante de tente en Amerique, et ce fut une sacree epreuve : il est retire au fin fond de la foret, a 20 minutes (si on ne se perd pas entretemps…) du premier bled, mais on ne doit notre place qu’a un desistement de derniere minute et une hotesse francophile. Coup de bol, car des campings ouverts aux campeurs, il semblerait qu’il n’y en ait pas des masses ! Maintenant vous savez, les campings c’est pour les caravanes, les camping-cars et les (si peu) mobile-homes. Les tentes, les vraies en toile, c’est pour les prolos !
De la, nous sommes alles chercher notre pitance vesperale a Plymouth, cite celebre pour le debarquement en 1620 des “Peres pelerins” a bord du Mayflower. Mais la encore le bruit etait partout, sous la forme d’une procession sans fin de grosses voitures et petaradantes motos le long de la rue principale. Le samedi soir dans le berceau des Etats-Unis est plutot a eviter.
Par contre, c’est la quietude et la serenite de l’etude qui regne sur Harvard, la fameuse universite de Cambridge, pres de Boston. Il fait bon flaner sur ce campus, tout en elegants batiments georgiens en brique rouge. Nous y avons passe la matinee avant d’aller chercher la voiture, charges comme des mules avec nos 2 sacs a dos chacun, enfin, un sac a dos et un sac a ventre. Si apres 6 mois de ce traitement je ne deviens pas comme Schwarzenegger, c’est a n’y rien comprendre !
Une fois la voiture entre nos mains, nous avons mis le cap au Sud, pour chercher la tenebreuse ville de Hope…
Mais en vain : nous ne trouvames que l’insignifiant village de Duxbury a la place. Ou sont donc Melvin, Charles, Emma, Quentin et les Autres de la Nuit ? Dans la nuit sans limite de notre imaginaire, je suppose…