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Graaf-Reinet depuis la Valley of Desolation
La ville est lovée dans un admirable méandre de la Sundays.
(Les townships sont quand à eux installés à respectable distance...)
- Valley of Desolation, Karoo Natural Reserve
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Mardi 19 décembre 2006

Un petit mot de l’Outback

Classé dans: ~ Aux 4 Coins du Globe @ 23:00 ~ édité le vendredi 22 décembre 2006 @ 04:43

— Geraldton, 450 km au Nord de Perth

Juste pour te signaler, chère lectrice, cher lecteur, que de nombreux billets ont été ajoutés ces derniers temps, le plus ancien remontant à un mois de ça, au 17 novembre. Comme ils sont classés dans l’ordre anti-chronologique, ce n’est pas forcément simple de renouer le fil de la lecture. La solution que je suggère est de retourner au mois de novembre en cliquant ici, de faire défiler la page jusqu’au billet du 17 (ou d’utiliser le calendrier à droite), puis de remonter tranquillement le mois de novembre, puis enfin celui de décembre jusqu’à aujourd’hui.

Bonne lecture ! :-)

PS. Toutes les photos du Chili - et donc parmi elles le Cap Horn et l’ÃŽle de Pâques - sont maintenant exposées dans la galerie. Celles de Nouvelle-Zélande devraient suivre bientôt !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Émeu en émoi Un perroquet parvenu au pinacle Les étranges Pinnacles The Lord of the Things Un autre visiteur à deux pattes

Jeudi 21 décembre 2006

Cuisson à four chaud pendant 3 heures

Classé dans: ~ Tom @ 22:10 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 08:03

— Kalbarri, MidWest, 600 km au Nord de Perth

Recette.
Prendre deux voyageurs bien mûrs, mais pas trop (si possible, choisir 2 francophones : ils ont bon goût). Les éplucher en robe des champs : enlever écorce & pépins pour ne laisser que le strict nécessaire : chaussures, short, t-shirt, sac à dos. Découper un chapeau et le laisser dessus. Les graisser abondamment d’une généreuse couche de crème solaire. Poivrer d’une bonne pincée de ces petites mouches australiennes particulièrement agaçantes. Pas la peine de saler, ça se fera tout seul. Dresser dans un plat en grès, sur lit de sable et de rocaille. Creuser au milieu une grande gorge, et verser un bouillon dedans. Agrémenter d’un peu de verdure, mais modérément. Glisser dans le four préalablement préchauffé au rouge. Cuisson à four très chaud pendant 3 heures. Pas de chaleur ventilée si possible. À mi-cuisson, ne pas hésiter à tremper avec un peu de bouillon de la rivière Murchison, pour éviter que la préparation ne s’assèche trop. Puis laisser mariner dans le jus jusqu’à ce qu’elle soit un peu rougie et surtout bien suintante. Sortir du four. Arroser de bière et de cidre. Servir avec du vin australien, accompagné d’une omelette préparée avec les restes. Délicieux !

Voilà, c’est un peu à cette sauce que nous avons consommé notre énergie aujourd’hui : une belle balade le long de la Loop, un méandre taillé en gorge par la rivière Murchison, dans le Kalbarri National Park. Le soleil fut de plomb et les mouches vraiment pénibles, mais les splendides paysages arides enveloppant notre solitude valaient bien cet effort. L’Australie Occidentale plaira à quiconque aime les étendues semi-désertiques : mardi matin, nous avons découvert les Pinnacles, des monolithes calcaires qui surgissent du sable de quartz, dessinant dans le désert jaune une très étrange forêt minérale hantée par les émeus. L’autre caractéristique du Western Australia, c’est son immensité (oui je sais, Australie + immense = pléonasme). Pour l’instant nous avons réussi à faire de courtes étapes, séparées de seulement une ou deux centaines de kilomètres, mais demain il faudra franchir une zone quasiment non peuplée de 400 km, pour arriver à ce qui sera notre ultime escapade septentrionale sur la côte ouest : Monkey Mia & ses dauphins joueurs. Singulière baignade en perspective !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
Oh les jolis ripple-marks ! Vraiment, quelles belles gorges ! God's Window Vous êtes prévenus ! Marcheuse en cours de cuisson

Vendredi 22 décembre 2006

Une journée australienne en deux chiffres : 400 km, 40°C

Classé dans: ~ Tom @ 22:26 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 08:05

— Monkey Mia, Shark Bay World Heritage Area, 850 km au Nord de Perth

Ambiance très Village Vacances Familles ce soir au resort de Monkey Mia : les adultes discutent devant une bière et un verre de vin tandis que les enfants ne sont pas encore au lit (et pertinemment, certains le devraient). Nous aurions pu nous douter que l’endroit n’allait pas être aussi calme que notre camping des deux précédentes nuits à Kalbarri, où nous étions quasiment les seuls campeurs ; ici, notre espace d’intimité se limite à environ un mètre autour de la tente. Les dauphins qui viennent visiter la plage tous les matins sont la seule attraction de ce point reculé de la côte ouest, situé à 27 km de Denham, le village le plus occidental d’Australie, lui-même situé à 350 km du premier bourg un tant soit peu important. J’appréhende déjà le show delphinien de demain matin : ce que je croyais être une authentique rencontre avec ces sympathiques cétacés s’annonce bardé de règles, de procédures et d’interdits, et surtout bondé de monde. Malgré tout, l’opportunité de voir un dauphin de très près est quand même à saisir, et j’espère que nous n’aurons pas fait toute cette route pour rien.

Car la route a en effet constitué le gros morceau de la journée : 400 km à faire sous 40°C à l’ombre, ça en donne une bonne idée. J’aime bien conduire, mais j’avoue qu’ici l’expérience tourne vite à la monotonie. Là où en France on changera plusieurs fois de région et de paysages, ici l’impression qui domine est que la route et le décor n’est qu’un tapis roulant qui se répète sans fin : un ruban d’asphalte avec de chaque côté de maigres arbustes se débattant dans un sol sèchement rouge. L’océan d’un bleu pur apporte néanmoins sa touche de fantaisie de temps à autre dans ces mornes platitudes. Il y a quand même des sites intéressants qui s’égrènent le long du chemin : les roadhouses de Billabong et d’Overlander, véritables oasis perdues au milieu de nulle part, et aussi Hamelin Pool, l’un des rares sites au monde abritant des stromatolites, des “pierres vivantes". Ce sont des colonies de cyanobactéries qui se nourrissent de l’hyper-salinité de l’eau de Shark Bay pour créer des formations rocheuses. Ces créatures unicellulaires, âgées de 3,5 milliards d’années, sont parmi les plus vieilles de notre planète, et c’est grâce à elles que nous respirons un air plein d’oxygène aujourd’hui. Un grand merci à ces petites bêtes !

Le problème est que pour visiter cet endroit, il faut sortir hors du véhicule, et donc hors de l’air conditionné. Eh oui, comme toute le monde ici, nous avons l’air con dans la voiture ! Nous avons beau ne pas être des fanas de la clim’, mais quand l’air dehors est brûlant comme un sèche-cheveux emballé, on se résigne à l’utiliser - avec parcimonie toutefois : c’est dingue ce que ça augmente la consommation. L’autre point qui aide pour ces longs trajets, c’est l’autoradio : celui-là lit - luxe suprême - les disques mp3, et ça tombe bien : nous en avons tout un stock ! Alors le motto du matin c’est : “En route mauvaise troupe, et en avant la musique !”

~ les photos du jour ~
Des coquilles agglomérées, apparemment Mais quelle est cette pierre ? Et revoilà les stromatolites Traversée de lapins mutants Pelican sur la plage de Monkey Mia

Samedi 23 décembre 2006

Rencontre (lointaine) avec les dauphins

Classé dans: ~ Tom @ 22:45 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 08:07

— Northampton, 475 km au Nord de Perth, 32,1°C

Finalement, mes craintes d’hier soir n’étaient pas fondées : sur la plage de Monkey Mia ce matin, il n’y avait pas tant de monde que ça, et les rangers ne passaient pas leur temps à aboyer des ordres. Finalement, les plus décevants ont été les dauphins eux-mêmes : nous les avons bel et bien vus, suivant attentivement la trajectoire de leurs dorsales, observant leurs petits bonds hors de l’eau. Mais ces cinq-là n’avaient visiblement pas assez faim pour venir jusqu’à nous et quémander un poisson. Il semble qu’en été, la pêche dans Shark Bay est plutôt fructueuse, et donc leurs visites moins “intéressées” qu’en hiver. En conséquence, nous avons dû nous contenter de regarder leurs lentes évolutions qui les amenaient parfois à 4 ou 5 m de nous, certes proches pour des animaux sauvages, mais pas assez pour bien les distinguer sous toutes les coutures. En fin de compte, le spectacle a plus été assuré par le couple de pélicans qui s’est posé sur la plage et, en bons vacanciers, s’est dirigé d’un pas dandinant mais décidé vers un abri ombragé, quitte à en déloger les précédents locataires humains ! J’ai pu les apercevoir par la suite en train de nager tranquillement au beau milieu des plongeurs en palmes, masque et tuba… je me demande bien dans quel bungalow logeaient ces deux oiseaux-là ?!?

Le reste de la journée s’est essentiellement passé sur le bitume surchauffé, direction le Sud pour le retour à Perth. Et ce soir, ayant échoué dans un camping tranquille mais non équipé d’une cuisine, nous avons dérogé à la règle de la popote du soir pour nous régaler d’une pizza au pub. Notre première pizza depuis Ushuaia… il était temps, ma Carine commençait à présenter des signes de manque !

~ les photos du jour ~
Deux pélicans curieux Les dauphins approchent Plus d'humains que de dauphins Rencontre en eaux troubles Portrait de M. Pélican

Mercredi 27 décembre 2006

On the road again

Classé dans: ~ Tom @ 23:08 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 08:08

— Dryandra Woodlands, 150 km au Sud-Est de Perth

Nous voilà repartis sur les routes du Western Australia, mais cette fois avec Eric & Cress. Après le Christmas Day et le Boxing Day (le lendemain de Noël, férié ici) passés dans le confort de Subiaco, le changement est rude : nous campons ce soir dans un camping qui n’a (à mon sens) aucun des éléments basiques du terrain de camping : pas d’eau, pas d’électricité, juste une table en bois et un trou noir de mouches en guise de toilettes. C’est comme du camping sauvage, sauf que c’est payant. Le pire, c’est que ce lieu perdu loin de tout dans les bois de Dryandra ne nous garantit même pas la plus parfaite tranquillité : il y a non installés loin de nous une bande de types pas vraiment dans le trip écolo de l’endroit. Ils s’amusent sur des motos et des quads pétaradants, font du feu au beau milieu de ce tas de brindilles sèches chauffé par le soleil estival, et maintenant ils écoutent AC/DC à fond les ballons… j’arrive même à distinguer les titres malgré la distance.

Notre emplacement reculé nous a néanmoins permis de nous rendre à la nuit tombée au Barna Mia Sanctuary pour aller observer les petits marsupiaux qui s’éveillent le soir : bettongs (une sorte de rat-kangourou) et bilbies (une sorte de lapin-kangourou) s’approchent doucement dans la lumière rouge de la torche quand nous déposons quelque nourriture à leur intention. Très intéressant de voir ces discrets animaux nocturnes qui ont été sérieusement menacés d’extinction : chats et renards introduits en Australie ont failli sonner leur glas. Maintenant, de retour à notre campement, ce sont d’autres marsupiaux noctambules, les opossums, que nous observons… et de très près : l’un d’eux a profité tout à l’heure d’un moment d’inattention pour nous chaparder un peu de chocolat !

Samedi 30 décembre 2006

Comme un parfum d’eucalyptus

Classé dans: ~ Tom @ 23:32 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 08:15

— Warren National Park, Pemberton, 335 km au Sud de Perth

Les paysages de la pointe sud-ouest du Western Australia n’ont pas grand’chose à voir avec ceux que l’on rencontre au nord de Perth. Alors que là-haut la plaine rouge s’allonge sans fin sous un soleil impitoyable, parsemée d’une végétation âpre taillée pour survivre dans ces contrées arides, ici les vallons arrosés par un climat beaucoup plus océanique abritent des bois peuplés de géants : les karris. Ces Eucalyptus diversicolor lancent vers le ciel leur tronc parfaitement fuselé jusqu’à 60 m de haut. La forêt s’étire et devient verticale ; les frondaisons que l’on aperçoit loin là-haut dessinent la voûte d’une immense cathédrale végétale.

Notre journée s’est placée entièrement sous le signe du karri et l’ombrage velouté de son lointain feuillage. Ce matin, la Tree Top Walk nous a emmenés à 40 m au-dessus du sol, sur des passerelles métalliques qui se frayent un chemin aérien dans la canopée, à hauteur des plus hautes feuilles captant la lumière du soleil. La promenade est agréable, mais également très familiale : les cris que l’on y entendra ne seront pas ceux des oiseaux surpris au nid, mais ceux des enfants débordant d’enthousiasme ou d’inquiétude.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le Giant Red Tingle Tree, un imposant représentant de la famille des Eucalyptus jacksonii, dont le tronc s’évase à la base pour lui conférer une meilleure assise au sol. Suite aux feux de forêt, il est d’ailleurs souvent creux, et l’intérieur noirci de charbon évoque une gigantesque cheminée. Jusque dans les années 70, les Australiens prenaient pour la photo la pose avec la voiture garée à l’intérieur du tronc !

Notre dernier hommage aux géants de la forêt eut lieu à Pemberton, sur le Gloucester Tree. Ce karri de 60 m de haut était utilisé comme firetower : il fut équipé au début du XXème siècle d’une échelle rudimentaire et d’une plateforme à son sommet, un observatoire pour guetter les wildfires, les feux de forêt. Aujourd’hui c’est par avion et satellite qu’est effectuée la surveillance, mais on peut toujours monter au sommet de l’arbre, à condition d’avoir un peu de souffle et surtout de ne pas craindre le vertige : les barreaux de l’échelle ne sont que de simples fers à béton, et il n’y a rien d’autre sous les pieds pendant l’ascension. Mais une fois dans la cage en haut, on découvre une vue splendide sur le toit des arbres et la forêt à perte de vue. D’ailleurs, par un renversement assez ironique, la situation est plutôt cocasse : c’est l’humain qui est derrière le grillage, et c’est l’oiseau qui le regarde avec curiosité.

Pour conclure ce jour dans la Vallée des Géants, nous avons posé le campement ce soir dans le Warren National Park, sous la haute cime des seigneurs de la forêt. Les bois ont résonné des bruits de dés du Maïa (un jeu dont les Géos de Besançon se souviennent sans doute encore), et maintenant que Cress a gagné à trois reprises, il est temps de laisser les grands vénérables veiller sur notre sommeil.

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Un campervan de bon goût, l'envers Vue depuis le sommet de la firetower du Gloucester Tree Un vaillant firewatchman ... perchés à 40 m parmi le feuillage Le Giant Red Tingle Tree

Dimanche 10 décembre 2006

Nouméa, morne plage

Classé dans: ~ Tom @ 23:21 ~ édité le dimanche 25 mars 2007 @ 02:46

— Auberge de Jeunesse, Nouméa

Décidément, un dimanche à Nouméa n’est pas une mince affaire. Le matin - c’est-à-dire jusqu’à 11h - ça va encore : le marché est très animé, et il y a même des cybercafés ouverts. Par contre, après ça se gâte : la Place des Cocotiers toujours sous son grand rideau de fer, notre seul point de chute pour meubler l’après-midi est le cinéma. Mais voilà, ce complexe ultramoderne n’accepte pas les cartes de crédit ! Nous avions bien encore un peu de liquide, mais juste assez pour quelques sels de kava, le repas du soir et le bus pour l’aéroport. Pas question de griller nos dernières cartouches, et tant pis pour Clint Eastwood & Ken Loach. Encore un exemple qui permet de supposer que la Calédonie met tout en Å“uvre pour faire fuir ses visiteurs…

Heureusement, le crépuscule approchant, nous avons retrouvé Fabio - celui-là même de Valparaiso - et pour fêter nos retrouvailles transpacifiques, nous sommes allés déguster quelques sels au seul nakamal situé à une raisonnable distance de marche (20 minutes). Il nous a transmis son petit secret - un brin trop tard, hélas ! - pour avoir des bières fraîches en sortant du magasin, en ces temps de prohibition où la bière n’est plus vendue dans les frigos comme avant : la première chose est d’aller chercher un pack et de le glisser dans le congélateur des glaces (ou des poissons panés, au choix) puis de faire ses courses normalement, en prenant bien son temps. Enfin, avant de passer à la caisse, ne pas oublier de récupérer les bières bien fraîchies… que ne l’ai-je deviné quinze jours plus tôt !?! Enfin, j’ai pu régler de la meilleure manière mon volumineux problème de palmes, masque & tuba : Fabio en a plus besoin que nous désormais.

La nuit était tombée depuis longtemps quand nous avons fait nos adieux. Nous nous sommes dirigés vers un restaurant chinois (ah, les Chinois ! ils sont les seuls ici à avoir le courage de travailler un dimanche soir) pour un repas léger de soupe et de seiches. Et maintenant, nos sacs sont fin valab’ pour le saut aérien vers Perth, Western Australia. Tata la Calédonie !

Vendredi 29 décembre 2006

Victoire au Bluff

Classé dans: ~ Tom @ 22:35 ~ édité le dimanche 24 juin 2007 @ 23:13

— Peaceful Bay, Walpole, 450 km au Sud de Perth

Nous avons appris maintenant à nous méfier de l’ardeur du soleil australien. C’est pour cette raison que ce matin, le réveil a sonné peu après l’aube. Dans la fraîcheur du jour naissant, Carine & moi nous sommes élancés à l’assaut du Bluff Knoll (1.074 m), le plus haut sommet du Sud-Ouest de l’Australie. Une heure et demi plus tard et 650 m plus haut, après un sentier bien raide mais heureusement encore dans l’ombre de la montagne, une vue à 360° s’est découverte sur la Stirling Range, l’impressionnante relique de ce qui fut jadis une infranchissable barrière rocheuse, et qui à présent élève ses moignons érodés mais encore spectaculaires au milieu de la pénéplaine de la wheatbelt australienne, de jaunes champs de blé à perte d’horizon.

Eric & Cress, qui connaissaient déjà la balade, nous ont retrouvé en bas vers midi, et nous sommes repartis tous ensemble vers Albany, la principale ville sur la côte sud du Western Australia. Après un pique-nique surplombant le King George Sound, sous l’Å“il très intéressé des pies qui attendaient de se régaler autant de nos miettes que de la myriade de sauterelles écrasées sur la calandre, nous avons fait 50 km et sommes passés d’Albany à Denmark : pour une fois, l’Australie réussit l’exploit de raccourcir les distances !

Le camping de ce soir se niche dans la Peaceful Bay, mais n’a à vrai dire rien d’autre de paisible que son nom : les campeurs y sont un peu entassés les uns sur les autres, il faut se battre pour conquérir sa douche ou son évier, et forcément on profite largement de l’allégresse des voisins qui font la fête, ceci bien après l’heure légale du couvre-feu. C’est sûr, les vacances d’été sont là, et les Aussies aussi : tous se sont donnés rendez-vous dans les campings en bord de mer pour pêcher, boire de la bière et manger des barbecues. Demain soir, nous viserons un campement reculé dans les terres, sans eau ni électricité : nous pourrons peut-être y dormir sans gêne dans le vierge silence de l’Outback.

~ les photos du jour ~
Horizons lointains En haut du Bluff Knoll Carine domine la plaine Repos après l'ascension Le repas des pies est servi

Jeudi 7 décembre 2006

Le cycle de l’eau du lagon

Classé dans: ~ Tom @ 21:48 ~ édité le jeudi 13 décembre 2007 @ 17:55

— Baie de Kanuméra, Kunié

Dire que les gens prennent des vacances pour se reposer. Ce n’est pas vraiment notre cas : déjà le mode “voyageur nomade” ne laisse que peu d’occasions pour se la couler douce ; de plus, même les journées que l’on pourrait passer à bronzer sur une plage de rêve, nous préférons enfourcher un vélo et aller cuire sous le soleil en faisant le tour de l’île. Et dans la foulée bien sûr, s’arrêter à toutes les plages de rêve sur notre chemin. La Baie d’Oro est sans nul doute la plus photogénique, avec ses pins colonnaires, son lagon en camaïeu et son récif grondant d’écume — d’ailleurs, l’hôtel Méridien ne s’y est pas trompé : il s’est installé là — mais il y a également la toute proche piscine naturelle, véritable aquarium où nous avons pataugé quelque temps sous les yeux (médusés ?) de ses habitants à nageoires. Nous fîmes également un passage par Vao, le village de Kunié (le nom kanak de l’ÃŽle des Pins) et sa belle église toute simple, et par la Grotte de la Reine Hortense, nichée au cÅ“ur d’une forêt de fougères arborescentes. Enfin, après 40 km sur la selle, nous étions bien contents d’asseoir nos fesses sur le sable fin de la Baie de Kuto pour admirer un bref (comme toujours à ces latitudes) mais romantique (comme toujours à ces latitudes) coucher de soleil.

PS. Ce soir au restaurant, une Allemande cherchait une clef perdue dans le sable. Je lui dégote un râteau, dix secondes plus tard la clef était retrouvée, et quinze secondes plus tard la voilà partie avec son copain. Voilà ce qui s’appelle se prendre un râteau ! ;-)

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Arbre à bouées Plage de reve L'îlot Brosse Flamboyant gothique ? Jolie cycliste

Jeudi 28 décembre 2006

Recherche marsupial désespérément

Classé dans: ~ Tom @ 22:22 ~ édité le mardi 26 août 2008 @ 14:59

— Stirling Range Retreat, 350 km au Sud-Est de Perth

Les animaux sauvages sont certes fascinants à observer, mais encore faut-il avoir la chance de pouvoir les observer. Monkey Mia n’avait pas été très convaincant avec ses dauphins, Barna Mia l’a été un peu plus avec ses marsupiaux, mais par contre nos deux recherches dans la forêt de Dryandra en quête d’un numbat, un joli petit marsupial très élégant dans sa robe rayée, se sont soldées par un échec. {Et là, pouf, la lumière de la cuisine s’éteint.}

En comparaison, les objets géologiques présentent l’avantage de ne pas trop bouger (du moins à notre échelle de temps) et on peut donc être sûr de les trouver sagement à leur place. Ce devait être le cas de Wave Rock, une barre de granite sculptée en forme de vague de 15 m de haut, mais comme toujours en Australie, le détour que ça impliquait rajoutait pas loin d’un millier de kilomètres au compteur. Et dans l’Outback en été, ces longues distances ne s’avèrent pas spécialement rafraîchissantes. Nous avons donc écarté l’option Wave Rock pour mettre le cap au Sud, en direction du littoral, en ponctuant la route d’arrêts dans des bourgs qui ont gardé leur atmosphère de villages pionniers. Ce fut d’abord à Wagin & son le bélier géant de Waginbélier géant de 15 m de haut, une statue un tantinet kitsch mais fierté de la ville hôte du Woolorama, puis à Katanning et son kindergarten, une aire de jeux pas spécialement conçus pour les petits enfants : les toboggans n’y font pas moins de 10 m de haut ! Une alternative plus tranquille (et bien plus économique) au saut à l’élastique !

Ces demoiselles s’amusent… sous le regard narquois de ces messieurs !

Cress en perdrait presque son chapeau !

… et Carine ne franchit pas la ligne d’arrivée !
(mais sans se départir de son sourire)

~ les photos du jour ~
Le bélier géant (et un brin kitsch) du Woolorama Un toboggan pas pour les gamines Lézard qui lézarde ... et Carine ne franchit pas la ligne d'arrivée ! Cress en perdrait presque son chapeau !
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