Message de circonstance
Voilà, c’est dit.
(Et surtout la santé !)
![]() |
![]() |
Une photo au hasard |
Où sommes-nous maintenant ? |
|
![]() |
Le Paraná & ses pêcheurs - Corrientes Argentine ~ lundi 25 septembre 2006 |
mercredi 25 juin 2025, 19h06 naviguez sur la carte et choisissez votre destination |
Je vous livre ici l’éditorial de la revue suisse des ingénieurs & architectes, Tracés, donc éminaret, pardon, éminemment bien placée pour parler de cet élément architectural hautement polémique en Suisse.
¹ Sans même parler de religion ou d’architecture, victimes en première ligne de ce débat perverti. A propos des influences culturelles réciproques entre Orient et Occident, on pourra lire Titus Burckhardt, « Die maurische Kultur in Spanien », Bâle, 1980, ou « Chartres ou la naissance de la cathédrale », Paris, 1995. L’auteur y montre notamment que la voûte en ogive, structure essentielle de l’architecture gothique – elle-même étendard culturel fréquent du crétinisme identitaire –, est une solution empruntée à l’architecture islamique. Sous l’angle philosophique, voir l’ensemble de l’œuvre d’Abdelwahab Meddeb.
² Grand Robert de la langue française
³ Il est bon de préciser aux béotiens ignorant tout de la brûlante actualité helvète qu’un jeune homme, apparemment dépossédé d’une bonne partie de ses facultés mentales, a cru bon se glisser dans la fosse aux ours de Berne. Après un gros câlin avec le nounours, il a pu être récupéré in extremis. (précision de Thomas)
TRACÉS n°23/24 16 décembre 2009
Je remercie chaleureusement les auteurs pour m’avoir accordé l’autorisation de publier ces lignes.
— Rue des Semailles 8, Delémont
Au risque de paraphraser l’immense Winston Churchill, je dirais que les semaines à venir n’ont à nous promettre que de la sueur, du temps et des lames.
De la sueur pour déplacer ces tonnes de meubles, cartons, bouquins, bébé, lapin. (Je vous concède cependant que les deux derniers ne sont pas les plus pondéreux. Quoique… si on y ajoute tout l’attirail qui les accompagne, la balance s’alourdit vite.)
Du temps car il en faudra avant que la nouvelle maison devienne un vrai petit nid douillet, avec tout ce qu’il faut là où il faut.
Et des lames… euh, pourquoi des lames ? eh bien, pour ouvrir les cartons, quand on a du temps et de la sueur à perdre, pardi !
Permettez-moi en passant de glisser deux–trois mots sur le curieux système de propriété en Suisse. En France, quand on achète une maison, on s’endette pour 20 ans. Soit. Ici, on s’endette à vie. Le fisc helvète, pas plus altruiste que ses voisins, considère qu’un propriétaire, puisqu’il ne paie pas de loyer mensuel, perçoit donc virtuellement plus de revenus. Par conséquent, il doit payer plus d’impôts. D’un autre côté, une hypothèque auprès d’une banque donne droit à un dégrèvement d’impôt. (Je sais, ce sont des gros mots que j’emploie, mais j’essaie néanmoins de rester simple.) Donc l’un dans l’autre, tant qu’on reste endetté auprès de sa banque, ça s’équilibre. Mais si jamais on décide d’acquérir la propriété pleine & entière de sa maison, c’est-à-dire de rembourser intégralement sa dette pour ne plus avoir ce boulet bancaire à traîner, le fisc vous tombe dessus en vous réclamant les taxes calculées sur des revenus artificiellement gonflés. Voilà pourquoi la très grande majorité des Suisses continue de rembourser l’hypothèque de leur maison, même s’ils y vivent depuis 50 ans.
Être le locataire ad vitam æternam de sa banque, voilà un concept qui ne cesse pas de m’étonner.
~ les photos du jour ~ | |
![]() |
![]() |
— entre la rue des Labours et la rue des Moissons (ici)
Aujourd’hui notre intérieur a vécu un véritable bouleversement — intérieur, donc. Il était jusqu’ici un peu frustre, avec quelques meubles jetés ça et là pour combler l’espace, le disputant aux cartons qu’il faut encore vider. C’est fou le temps que peut prendre un emménagement, surtout quand on découvre au fur et à mesure de l’installation les dégâts causés par l’Ennemi aux Longues Oreilles. Canapé grignoté par petits bouts, câbles rongés jusqu’à la moelle, fils dangereusement dénudés — tandis que je branchais une rallonge, une décharge de 220V, en traversant ma main et mon cerveau, m’a révélé que Pinpin avait réinventé la clôture électrique à l’envers, celle des animaux pour les humains.
Bref, cet après-midi, alors qu’une planche sur tréteaux présidait encore en guise de salle à manger, deux déménageurs (et pas des armoires à glace) ont toqué à l’huis et porté avec une aisance déconcertante une belle table ronde — comme il se doit avec un roi Arthur à la maison — en bois lustré, les trônes qui vont avec, un magnifique bureau Art déco — depuis lequel je vous écris en ce moment, confortablement installé devant le spectacle de Delémont by night — et surtout, surtout, un superbe piano primé à Berne en 1914, rien que ça. Tout ça grâce à la générosité de la tante Nénette et de l’oncle Paul, qui ne nous ont même pas laissé le soin de rétribuer les vigoureux bras. Carine va pouvoir taquiner à nouveau les touches : elle a joué jusqu’à 18 ans, ayant l’option “piano” au bac, et elle a de beaux restes. Quant à moi, après une interruption de 25 ans, je vais me remettre à l’ouvrage, dépoussiérer mon solfège et commencer l’application d’un strict programme éducatif de bon père de famille.
~ la photo du jour ~ |
![]() |
42 requêtes, 0.743 secondes.
Aux 4 Coins du Globe est réalisé par Carine & Thomas avec WordPress. Tous droits réservés.