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Dimanche 1er octobre 2006

Un long voyage nous attend…

Classé dans: ~ Carine @ 19:58

— Puerto Iguazú, Argentine

Aujourd’hui, nous avons bien profité des chutes d’Iguazú, même si le temps n’était guère de la partie et que nous avons oublié tout-de-suite l’arc en ciel qui se forme au-dessus des chutes par grand soleil (il a plu toute la matinée) ! Tant pis pour les photos…
Et nous nous sommes aussi préparés psychologiquement (enfin, moi surtout) au loooooonnnnng voyage en bus qui nous attend demain. Nous partons pour Rosario. Sur la carte, la distance entre Puerto Iguazú et Rosario n’a l’air de rien, mais en fait, nous partirons demain matin à 10h pour arriver à Rosario….. le lendemain matin à 7h30. Ouf! Un voyage de 21h30 de bus, on va le sentir passer je pense… Mais pour compenser la durée du voyage, on s’est payé des sièges “cama” (couchette) qui devraient être confortables.

Bon, on va encore profiter de cette soirée à Puerto Iguazú, avec la perspective d’un vrai lit ce soir!

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
La Garganta del Diablo, la vidéo La Gorge du Diable & son éternel crachin Le calme avant la tempête Est-ce la fin de la terre ? Puerto Iguazù

Les Chutes d’Iguazú vues d’Argentine

Classé dans: ~ Tom @ 23:12

— Puerto Iguazú, temp. 19ºC, humidité 99%

Ce soir, l’impossible s’est produit pour la deuxième fois : de retour à Puerto Iguazú, nous rentrons dans le premier café internet sur notre chemin et hop, qui voilà ? Nicole & Damien, nos deux compagnons zürichois du Cañon del Colca, en train de regarder leurs photos ! Décidément, nos routes se seront croisées bien souvent dans la vaste Amérique du Sud ! Pour célébrer dignement nos ultimes retrouvailles (ils vont ensuite à Rio, peu de chance que nos chemins se téléscopent à nouveau), nous sommes allés dans une pizzeria tenue par un jovial Italien francophone & francophile, visiblement ravi de nous accueillir à sa table. Il a été aux petits soins pour nous, avec le petit verre de grappa de la Botte en pousse-café pour conclure en beauté un excellent repas. À noter que cet Italien vivant en Argentine est un hérétique : il n’aime pas le foot !

La journée avait pourtant commencé sous de bien plus sombres auspices : un orage déversait ses trombes d’eau sur la ville. Nous avons finalement pris notre courage à deux mains et bravé la pluie pour nous rendre au Parque Nacional Iguazú, l’argentin cette fois-ci. Bien nous en a pris, car le déluge du ciel a finalement cessé, nous laissant contempler le déluge de la terre. La Garganta del Diablo — la Gorge du Diable — est sans doute l’une des plus extraordinaires visions que l’on puisse imaginer : une plateforme permet d’accéder juste au-dessus de l’œil du cyclone, où l’on peut admirer avec fascination ces monumentales masses d’eau qui sombrent, dans un fracas de fin du monde, au cœur d’un maelström aveuglant. L’un des aspects les plus impressionnants est que l’on peut — pour citer les mots de Vincent, un voyageur de Paris qui trace sa route au Brésil — apprécier “la lenteur de la catastrophe” : la rivière est si calme quelques mètres en amont, avant de se précipiter comme au ralenti vers l’abîme. Grandiose spectacle.


Les très impressionantes chutes
de la Garganta del Diablo

Le ciel a fini par prendre une belle teinte azur taché de rose par le soleil couchant, mais le mal était fait : à cause des pluies de la matinée, nous n’avons pas eu le temps de parcourir le vaste parc et ses nombreux sentiers en tous sens, et notamment de voir les cataractes depuis le bas. Ma foi, ce n’était pas si grave car après avoir regardé dans la Gorge du Diable, tout le reste n’est — pour reprendre les paroles de quelqu’un de ma connaissance — “que de l’eau qui tombe” !

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Le calme avant la tempête Puerto Iguazù La Gorge du Diable & son éternel crachin Est-ce la fin de la terre ? Un coati au restaurant

Mardi 3 octobre 2006

Le Paraná du début à la fin

Classé dans: ~ Tom @ 23:48

— Rosario, ville natale d’Ernesto “Che” Guevara

Pour ceux qui en doutaient encore, l’Argentine est un très grand pays, le huitième le plus vaste au monde, cinq fois la superficie de la France. Alors forcément, les distances à franchir sont en fonction : nous avons passé pas loin de 24 heures d’affilée dans un bus pour accomplir 1.500 km, de Puerto Iguazú - là où le Paraná entre en Argentine - à Rosario - là où le Paraná se fond en delta marécageux, juste avant sa confluence avec le Río Uruguay et l’immense estuaire du Río de la Plata. Et des trajets comme celui-ci, il en faudra quelques autres pour arriver jusqu’en Terre de Feu… Mais ne nous plaignons pas : les routes argentines ne sont pas les pistes défoncées de Bolivie, et les bus sont nettement plus confortables (et surtout moins bondés) que leurs homologues péruviens.

Rosario, que notre guide décrit comme “magnifique", me fait à moi l’impression d’une jolie ville qui a attrapé une mycose : de très laids immeubles ont poussé comme des champignons, défigurant le jadis bel aspect colonial de la cité. Il reste bien sûr quelques beaux édifices, mais ils sont comme noyés dans la masse de béton gris. Parmi eux, la maison natale du “Che", élégant hôtel au cœur de la ville. À en juger par la demeure, la famille Guevara n’appartenait pas vraiment au prolétariat ! Nous sommes ensuite aller rôder vers le bord du fleuve, tout aménagé en parc, où se dresse l’imposant monument au Général Belgrano, héros de l’indépendance et artisan du drapeau argentin (mais je suis persuadé que les mains qui ont brodé le premier drapeau étaient celles d’une femme, dont l’Histoire n’a évidemment pas retenu le nom). Le fait que le drapeau ait été créé ici fait d’ailleurs la fierté de la ville, et l’on peut visiter la Galerie d’Honneur des Drapeaux Américains, avec représentées toutes les nations des Amériques, et assez curieusement l’Espagne et l’Italie y figurent aussi ! Ma galerie d’honneur à moi est plus modeste : il s’agit du balcon de notre hôtel, depuis lequel je peux contempler la Place Sarmiento et la ville qui s’endort.

~ la photo du jour ~
La maison natale du "Che"

Jeudi 5 octobre 2006

Un très bon air de bienvenue

Classé dans: ~ Tom @ 0:22

— El Puerto de Nuestra Señora Santa Maria del Buen Aire, dit Buenos Aires, chez Anna & Jaume

Nous voici enfin dans la capitale fédéral de l’Argentine : 3 millions d’habitants, 13 millions avec la banlieue, ça donne une idée de l’ampleur de la mégalopole. Le premier contact avec sa faune ne fut d’ailleurs pas le meilleur : à la descente du bus de Rosario nous achetons quelques chipas (des chaussons à la pâte de maïs fourrés au fromage) pour caler un petit creux, et quelques minutes après, dans la station de Subte (le métro porteño), un gosse me pique celui que j’étais en train de manger ! pire que les coatis d’Iguazú ! Ce sauvageon-là je ne l’ai pas poursuivi, chargé comme j’étais de tout mon barda. Mais j’espère que ça aura calé son petit creux à lui.

La nuit était depuis longtemps tombée quand nous sommes arrivés chez Anna & Jaume, les amis espagnols - catalans pour être exact - qui nous accueillent à Buenos Aires. Ils vivent dans un superbe appartement au dernier étage d’une tour grand standing, avec l’ascenseur qui s’ouvre directement dans le vestibule, j’adôôôôre. Je n’avais pas revu Anna & Jaume depuis 5 ans, à la fin de ma dernière année d’études à Paris, et je les ai retrouvés comme si on s’était quitté hier, plus jovials que jamais ; seule la crinière de Jaume avait été un peu raccourcie par le temps… ;-) Nous avons également eu le plaisir de faire la connaissance de Sonia & Joffre, le frère de Jaume, venus passer un mois en Argentine. La soirée s’est bien entendu prolongée tard - Espagnols en Argentine obligent - autour d’une bouteille de vin et de succulentes préparations du chef cuisinier : Jaume se forme en gastronomie, et pour cela il est nécessaire, m’a-t-il confié, d’apprendre le français. C’est donc dans un joyeux mélange approximatif d’espagnol et de français que nous avons devisé de la vie en Argentine, des endroits à ne pas manquer, et bien sûr de voyages, passés, présents et à venir…

~ la photo du jour ~
Dîner berbère à Buenos Aires

Vendredi 6 octobre 2006

Ça a du bon les grandes villes

Classé dans: ~ Tom @ 1:22

— Buenos Aires, chez Anna & Jaume

Notre première journée dans la Capitale Fédérale fut consacrée, non pas à une classique visite touristique, mais à la résolution de questions matérielles qui se posaient - ou allaient se poser. Tout d’abord nous sommes partis en quête d’un matelas gonflable, élément indispensable au bon sommeil de ma Princesse au Petit Pois sous une tente. Et ô miracle ! nous qui avions écumé en vain tous les magasins de camping du Nord de l’Argentine, nous avons enfin trouvé ici notre bonheur. Je dis “notre” car si Carine avait perdu son matelas et cherchait bien naturellement à le remplacer, le mien était quant à lui devenu complètement poreux avec l’âge : je m’endormais sur un doux tapis d’air et me réveillait immanquablement sur un sol bien dur - avec en prime le dos en compote.

Le second point était de se procurer un guide sur le Chili. Je ne sais plus pourquoi nous n’avons pas jugé utile d’en acheter un en Suisse, mais au fur et à mesure que nous approchions de cette partie (néanmoins courte) du voyage ce besoin allait en grandissant. Heureusement, Buenos Aires dispose de - au moins - deux librairies françaises, et nous avons pu y dégotter un vieux Routard de 2002 à seulement 11 € - l’édition 2007 en vaut passés 30 ! 8-O C’est pas donné, surtout pour un guide qui traîne derrière lui une exécrable réputation, mais il nous sera néanmoins certainement utile en Terre de Feu, à Santiago et à l’Île de Pâques. Quant à Valparaiso, nous comptons sur Fabio pour nous faire découvrir la ville sous toutes ses coutures !

Ceci fait, nous avons enfin pu arpenter sereinement les parcs & les rues animées de BsAs, en levant sans cesse les yeux pour admirer les beaux bâtiments de style Haussmann qui parsèment les avenues. Mais le soir était déjà là : nous sommes revenus rue Aráoz retrouver Anna, Sonia, Jaume & Joffre pour savourer un repas pas du tout typiquement argentin dans un restaurant berbère. L’anniversaire de Joffre fut un excellent prétexte pour goûter quelques saveurs orientales et quelques vins du cru ! ¡ Feliz cumpleaños Joffre !

~ les photos du jour ~
Buenos Aires, ses parcs & ses tours Anna & Jaume nous laissent les clefs !

Samedi 7 octobre 2006

Notre pied-à-terre à Buenos Aires

Classé dans: ~ Tom @ 2:39

— Buenos Aires, Calle Aráoz

J’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir des amis - Karine & Denis, Anna & Jaume - qui vivent dans de magnifiques appartements au cœur de villes dont le nom fait rêver - San Francisco, Buenos Aires. Mais là où j’ai une chance extraordinaire, c’est qu’en plus ces amis nous laissent leur appartement ! Karine & Denis déménagaient de l’autre côté du Bay Bridge, tandis qu’Anna & Jaume nous ont laissé les clefs en partant en week-end à Ushuaïa. (Pour briller en société, dites sur un ton badin que vous allez en wek-end à Ushuaïa. Effet garanti.) Nous avons donc pu profiter de la spacieuse cuisine pour nous faire - grande première depuis 2 mois de voyage - notre propre petite popotte. Le bœuf argentin mérite sa renommée mondiale : il est succulent, en plus de ne pas être cher du tout : deux belles pièces fondantes pour 1,50 € ! Quant aux vins de Mendoza, ils n’ont rien à envier à ceux du Vieux Continent, avec en prime la découverte de cépages exotiques comme le Malbec ou le Torrontès. Je n’évoque même pas le café, dont le goût est enfin celui du vrai café, ou la dulce de leche, de la confiture de lait vendue en pot de 1 kg, qui vous fera jeter de dégoût vos boîtes de Quality Street ! Bref, ce pays est un régal !

Jaume a completé ce matin notre exploration des saveurs argentines par une dégustation de yerba maté, une infusion dont les Argentins sont fous. Il s’agit d’une décoction de feuilles d’un arbuste qui pousse dans la Province de Misiones, et effectivement nous avons pu voir lors de notre aller et retour là-bas que la route était tout du long bordée de plantations. Après un processus assez compliqué de séchage, les feuilles sont broyées pour la consommation. Celle-ci est un vrai rituel suivi à la lettre par les matéïnomanes : on remplit de maté un pot dédié à cet usage, en prenant soin d’y enfouir la bombilla, une sorte de paille métallique dotée d’un filtre pour arrêter les fines particules. Pots & bombillas se déclinent en d’innombrables variétés, et certainement rien n’est plus commun en Argentine qu’un collectionneur de services à maté. Ensuite on verse un peu d’eau très chaude (mais pas bouillante) dans le pot, et on aspire par la paille. Les premières gorgées sont un peu amères, mais le pot peut durer toute la journée en rajoutant de l’eau. C’est la raison pour laquelle les Argentins se promènent en permanence avec leur pot et leur bombilla dans une main, et leur thermos d’eau chaude dans l’autre… curieuses coutumes !

Le reste de la journée a été consacrée à une longue balade dans le Barrio Palermo, un quartier où les immeubles reviennent à des hauteurs raisonnables d’un étage ou deux, où les rues sont jalonnées d’arbres en fleur nettement moins encombrées de voitures, et où les boutiques branchées le disputent aux restos chics. Ses grands parcs avec des promeneurs de chiens professionnels (les promeneurs, pas les chiens) qui tiennent en laisse une dizaine de toutous achèvent de classer Palermo dans la catégorie huppée, mais il n’en reste pas moins qu’on se sent très agréablement marcher dans un village oublié au cœur de la mégapole.

Dimanche 8 octobre 2006

¡ Hasta luego Buenos Aires !

Classé dans: ~ Tom @ 16:25

— sur l’autopista des Andes, au bord du Rio de la Plata

C’est avec un petit pincement au cœur que nous quittons la Capitale Fédérale, d’abord parce que nous y laissons des amis (j’espère bien qu’après Ushuaïa, ils iront vers une destination encore plus exotique : Delémont, Jura, Suisse !), ensuite parce qu’on y serait bien resté une semaine de plus : comme pour Paris par exemple, il est inconcevable de vouloir tout découvrir de BsAs en trois jours. Et la ville ne manque pas de musées à voir ou de bâtiments à visiter, dont le célèbre Teatro Colón, celui qui fut le plus grand opéra de l’Hémisphère Sud de 1908 à 1973, date de la construction de celui de Sydney. Nous avons réussi à nous faufiler dans l’ultime visite guidée de la semaine et ainsi pu arpenter l’imposant édifice de fond en comble. Pas de chance, la guide parlait espagnol, et tout ce que j’ai compris est que les architectes français ont bâti selon les canons de Paris, et les architectes italiens selon les canons de Rivoli - ou d’ailleurs, je sais plus… ;-) Il n’en reste pas moins que la visite était très intéressante, passant des halls tout en marbre blanc & velours grenat aux sous-sols grouillant d’activités : répétition de chanteurs, de danseuses, de musiciens, confection de costumes, chaussures, perruques, bijoux, décors… Un opéra est très semblable à un iceberg : la partie visible est bien petite comparée à la face cachée.

Le cimetière de Recoleta est lui aussi un lieu qui mérite une visite : les caveaux & leurs sculptures sont impressionnants, et les défunts souvent illustres. Parmi eux, Eva Perón, la célèbre Evita, repose avec son dictateur de mari dans une crypte toute simple dans une petite allée où les groupes se succèdent sans interruption - mais pas moyen de déposer des fleurs… D’ailleurs c’est le petit reproche que je pourrais faire à ce cimetière : tout y est minéral, il y a très peu d’arbres et les forêts n’y sont que de statues.

Il reste tellement de quartiers où se promener : La Boca, San Telmo, Puerto Madero, Congreso, Belgrano… sans parler de la myriade de musées à visiter : c’était d’ailleurs hier soir la Noche de los Museos, la nuit des musées, mais avouons qu’après avoir déambulé toute la journée, nous n’avions plus le courage d’enchaîner des expos jusqu’à 2h du mat’ !

~ les photos du jour ~
Le cimetière de la Recoleta Collection de services à maté

Lundi 9 octobre 2006

De retour dans les Andes

Classé dans: ~ Tom @ 23:34

— San Martín de los Andes, province de Neuquén, Patagonie, alt. 625 m

Encore un bon bout de route accompli ces dernières 24 heures : de Buenos Aires, 25ºC à l’ombre, à San Martín de los Andes, 15ºC maximum et encore de la neige sur les montagnes alentour. On se rend très bien compte ici que le mois d’octobre, ce n’est que la fin de l’hiver, et d’ailleurs l’auberge de jeunesse où nous sommes ce soir a un plein ratelier de skis dans l’entrée. San Martín de los Andes est une coquette petite ville de villégiature, au bord du glaciaire Lago Lácar. Les rues sont larges, les trottoirs ombragés, la circulation tranquille, les magasins ressemblent tous à des chalets suisses. Pour parfaire l’illusion d’un retour dans nos chères montagnes helvètes, nous avons même mangé ce soir…une fondue ! Nous sommes entrés ce midi dans un petit salon de thé décoré avec le plus grand soin : cadres aux murs, petits rideaux aux fenêtres, coussins sur les fauteuils, napperon sur la table et chat ronronnant près de la cheminée. S’il n’y avait pas eu le panneau “Abierto” sur la porte, on se serait cru dans le salon de grand-mère. Et en jetant un oeil sur la carte, nous nous sommes dit que la grand-mère qui tient ce restaurant doit être un fin cordon bleu. Résultat : nous revoici le soir pour déguster une pantagruélique fondue, accompagnée de six sortes de pains différents, de crudités, de brochettes de jambon, de petites saucisses et de fruits, le tout présenté de fort jolie manière. Inutile de préciser que nous avons été les seuls clients de toute la soirée dans ce restaurant intime au plus haut point. Et repus que nous sommes, comme toute une bouteille de Chardonnay y est aussi passée, heureusement que celui qui perdait son petit bout de pain ne recevait pas de gage, car là on serait allé directement au fond du lac, même sans les fers aux pieds !

~ la photo du jour ~
Plantureuse fondue argentine

Mardi 10 octobre 2006

Promenade dans les Parcs patagons

Classé dans: ~ Tom @ 23:14

- San Carlos de Bariloche, province de Rio Negro, Patagonie, alt. 770 m

Comme on n’est jamais aussi bien servis que par soi-même, c’est en voiture que nous avons décidé de découvrir les parcs nationaux Lanín et Nahuel Huapi, et plus spécialement la Ruta de los Siete Lagos - la route des Sept Lacs, qui n’est d’ailleurs bien souvent qu’une piste. Un bus la parcourt de San Martín de los Andes à Bariloche, mais le voyage en bus n’apporte évidemment pas la même liberté. La journée fut donc consacrée à rouler en zig-zag entre les nombreux lacs (je ne les ai pas comptés, mais supposons qu’il y en a sept) sertis au beau milieu de sombres forêts d’araucarias, elles-mêmes dominées par des montagnes déchiquetées couronnées de neige : 200 km de superbes paysages.

Arrivés à mi-chemin à Villa La Angostura, nous avons fait une pause dans un café qui servait à ses clients la pire soupe argentine (je parle de la musique, les gaufres & le café étaient par contre très bons) et nous sommes allés nous dégourdir les jambes dans le Parque Nacional Les Arayanes sur un sentier panoramique, surplombant le Lago Nahuel Huapi. Le soir venu, nous sommes arrivés à Bariloche; le contraste avec la tranquille San Martín est saississant. Ici, dans ce temple de la consommation, tout n’est dédié qu’au touriste, argentin et skieur en général, mais des hordes de lycéens déambulent en braillant dans les rues pour fêter je ne sais quelle fin d’examen. Mais la ville est malgré tout assez agréable, peut-être parce qu’on y retrouve beaucoup de Suisse : ici, les hôtels s’appellent Crans-Montana, Interlaken, Gstaad ou Zermatt, les chocolatiers pullulent (il y a un carrefour où trois boutiques se font face), les fondues sont légions, les saint-bernards avec le tonnelet autour du cou font la pose, et même la pension où nous dormons ce soir est tenue par une Helvète !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Sur la route de San Martin à Bariloche Sur la route de San Martin à Bariloche Steak sur pattes Sur la route de Bariloche à San Martin Le vent décoiffe Thomas

Mercredi 11 octobre 2006

Pluie andine & croix suisse

Classé dans: ~ Tom @ 23:59

— San Martín de los Andes, Patagonie

Une chose est sûre, c’est que la Patagonie ne craint pas la sécheresse : entre la neige sur les montagnes, les lacs innombrables, les rivières bondissantes et la pluie qui n’a pas cessé depuis ce matin, le printemps patagon promet d’être vert. Peut-être que cette pluie sus-citée nous a aussi un peu gâché les paysages : quittant Bariloche, nous avons parcouru ce matin le Circuito Chico, une route réputée très jolie le long du du Lago Nahuel Huapi, mais nous n’avons contemplé que grisaille à l’exception des couleurs rouge & blanc de la croix suisse : un village se nomme Colonia Suiza et revendique haut et fort ses racines valaisannes, et plus précisément du Val d’Hérens… y a-t-il ici des combats de reines entre les bœufs ? :lol: En tout cas, ce que nous soupçonnions hier soir se confirme : nous sommes bien ici dans le 24ème canton de la Confédération !

La suite de la route a été tout aussi humide mais spectaculaire en suivant la sauvage et magnifique vallée du Río Limay, et en longeant ensuite le Lago Traful avec un passage dans le fantomatique pueblo de Villa Traful, perdu entre lac & montagne, où à force de persévérance nous avons fini par trouver un endroit au sec pour boire un café.

De retour à San Martín, nous nous sommes livrés à notre sport préféré ces derniers temps : la recherche du bus qui nous mènera à notre prochaine destination. L’avantage du train, c’est qu’il n’est en général pas compliqué de choisir son trajet, puisqu’il n’y a qu’un choix possible. Ici il faut jongler entre une douzaine de compagnies, comparer les horaires, les prix, les temps de transport, et même parfois les itinéraires. Pour preuve, nous allons devoir rebrousser chemin jusqu’à Neuquén pour nous rendre sur la côte atlantique : encore presque une journée entière à passer dans un bus. C’est le prix à payer pour les grands espaces de la Patagonie.

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Un chalet suisse. Autel au Gauchito Gil Les colons venaient du Valais. Sur la route en Patagonie. On n'est pas trop dépaysés!
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