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Lundi 4 décembre 2006

En attendant la route à horaire

Classé dans: ~ Tom @ 13:31

— “Horaire de Petchécara” entre Canala & Thio

Nous voici à attendre la prochaine heure ronde paire pour passer la fameuse route à horaire calédonienne, un sens unique alterné toutes les heures de 24 km de long. C’est le Camino de la Muerte calédonien, mais avec beaucoup moins de trafic : seules deux voitures sont passées pendant notre attente. Attente d’ailleurs mise à profit pour manger notre ultime pique-nique : trouver un magasin ou une station-service ouverte un dimanche sur la côte Est tient de la gageure. Conséquence : nous vivons sur nos réserves, et la voiture roule sur la sienne. Ce ne serait pas l’idéal de tomber en panne d’essence sur une route aussi peu fréquentée ! Mais je suis sûr qu’à Thio nous parviendrons à refaire nos stocks, et même avec un peu de chance à trouver un café, un restaurant et un camping digne de ce nom.

Quatorze heures approchent : l’unique feu rouge de la brousse va passer au vert. Direction Thio, dernière étape de la côte Est.

~ les photos du jour ~
En attendant la route à horaire Sortie du sens unique La Baie de Canala Baignade aux Cascades de Ciu

La boucle est bouclée

Classé dans: ~ Tom @ 21:20

— plage d’Ouroué, Thio, Côte Est

On peut considérer que l’objectif de la journée est atteint : le réservoir de la Twingo est plein, et le nôtre aussi. Nous avons réussi à trouver in extremis le seul restaurant ouvert de Thio. Même dans ce petit village, ce n’est pas si facile que ça : le bâtiment ne se signale d’aucune manière, et il faut demander deux ou trois fois aux gens avant de le localiser avec certitude. Bref, rien que de très normal selon la mode calédonienne : il n’y a jamais d’indication, par contre les gens sur le bord de la route vous renseigneront volontiers - et parfois de manière contradictoire. C’est le charme si particulier de la côte Est : les tribus se succèdent aux villages, et il y a sans cesse des gens le long de la route. La côte Ouest paraît déserte en comparaison : un village de temps en temps, perdu dans une végétation sèche et monotone.

Petit résumé de notre périple sur la côte Est : nous avons quitté Koumac et la Mer de Corail samedi matin pour passer le Col d’Amos et arriver de l’autre côté, face à l’Océan Pacifique. Petite déception vers Pouébo : je n’ai pas réussi à retrouver la piste menant au tombeau du chevalier Huon de Kermadec, compagnon de La Pérouse, ainsi qu’au monument (à l’abandon) commémorant la prise de possession par la France de la Nouvelle-Calédonie. En huit ans on a tout le loisir d’oublier ces pistes en friche. Le chemin fut ponctué d’arrêts aux petits étals le long de la route, où sont exposés coquillages, fruits et artisanat local : des statuettes en pierre à savon, de son vrai nom stéatite, du talc aggloméré, une roche très douce que l’on raye avec l’ongle. Ayant enfin trouvé mon bonheur (et, j’espère, celui de Guillaume et de ses doigts miraculés), nous avons pris une rafraîchissante baignade dans la cascade We Ina, puis passé le bac de la Ouaïème, une authentique plateforme tractée par un câble, où l’on gare sa voiture pour franchir la rivière, étonnamment trop profonde pour envisager la construction d’un pont. Enfin s’est découvert Hienghène et son fabuleux panorama de calcaires noirs ruiniformes qui surgissent de la baie : le Sphinx, la Poule, les murs verticaux de Lindéralique se dressant face à l’océan tels les ultimes remparts d’une citadelle conquise.

Le lendemain dimanche, nous poursuivîmes notre route vers le Sud, sur une côte jalonnée de tribus - les villages kanak, les villages proprement dit étant les centres administratifs où se regroupent poste, gendarmerie, dispensaire, école et quelques rares magasins. Nous goûtâmes pour la première fois à la chaleur des eaux du Pacifique Sud à Houaïlou, avant d’attaquer la traversée des mines écarlates de Poro. Le rouge de la roche nickelifère, le vert de la brousse et le bleu de l’océan forment un tableau aux couleurs primaires éclatantes. Enfin, avant d’arriver à Canala, nous fîmes un petit détour par feu l’établissement thermal de La Crouen. Dans les bassins où s’écoule une onde claire mais aux relents d’œuf pourri, nous bravâmes quelques instants l’insupportable chaleur des eaux thermales (environ 45°C). Pas étonnant que les bains aient fait faillite : par une température pareille, qui a en plus envie de s’ébouillanter vivant ?

C’est non sans une certaine angoisse que nous avons lu sur les trois pompes de la station de Canala les mots “vide", “hors service” et “en panne". Gloups. Avec un réservoir presque vide, tomber en panne sèche au fin fond de la brousse allait nous laisser un impérissable souvenir de vacances. Nous avons quand même réussi à atteindre le camping de la tribu du Haut Gélima, un endroit toujours aussi dépourvu d’installations luxueuses (douches, toilettes, lavabo) mais situé dans un paradisiaque vallon sur la rive d’un cours d’eau bondissant de cascade en cascade. Après installation de la tente et recherche - infructueuse - d’un nakamal, voire d’un restaurant, nous sommes retournés à nos sempiternels sandwichs au pâté. Un brin lassant, ce menu…

Ce matin, point de voiture : nous avons mis les chaussures pour monter jusqu’aux cascades de Ciu, où nous avons piqué quelques rafraîchissantes têtes dans les piscines naturelles au pied des chutes : exotisme & solitude garantis (heureusement, car je n’avais pas de maillot). Puis, l’œil rivé sur la jauge d’essence, nous avons patienté devant la route à horaire, avant de nous y engager prudemment. Et nous voici maintenant à Thio, où il y a huit ans de ça mes parents & moi assistions à une messe de Noël kanak (ma dernière messe depuis, il me semble, païen que je suis). Ce soir-là, c’était exotisme & multitude garantis !

~ les photos du jour ~
Sortie du sens unique En attendant la route à horaire Baignade aux Cascades de Ciu La Baie de Canala
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