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Dimanche 1er octobre 2006

Les Chutes d’Iguazú vues d’Argentine

Classé dans: ~ Tom @ 23:12 ~ édité le mardi 26 août 2008 @ 14:53

— Puerto Iguazú, temp. 19ºC, humidité 99%

Ce soir, l’impossible s’est produit pour la deuxième fois : de retour à Puerto Iguazú, nous rentrons dans le premier café internet sur notre chemin et hop, qui voilà ? Nicole & Damien, nos deux compagnons zürichois du Cañon del Colca, en train de regarder leurs photos ! Décidément, nos routes se seront croisées bien souvent dans la vaste Amérique du Sud ! Pour célébrer dignement nos ultimes retrouvailles (ils vont ensuite à Rio, peu de chance que nos chemins se téléscopent à nouveau), nous sommes allés dans une pizzeria tenue par un jovial Italien francophone & francophile, visiblement ravi de nous accueillir à sa table. Il a été aux petits soins pour nous, avec le petit verre de grappa de la Botte en pousse-café pour conclure en beauté un excellent repas. À noter que cet Italien vivant en Argentine est un hérétique : il n’aime pas le foot !

La journée avait pourtant commencé sous de bien plus sombres auspices : un orage déversait ses trombes d’eau sur la ville. Nous avons finalement pris notre courage à deux mains et bravé la pluie pour nous rendre au Parque Nacional Iguazú, l’argentin cette fois-ci. Bien nous en a pris, car le déluge du ciel a finalement cessé, nous laissant contempler le déluge de la terre. La Garganta del Diablo — la Gorge du Diable — est sans doute l’une des plus extraordinaires visions que l’on puisse imaginer : une plateforme permet d’accéder juste au-dessus de l’œil du cyclone, où l’on peut admirer avec fascination ces monumentales masses d’eau qui sombrent, dans un fracas de fin du monde, au cœur d’un maelström aveuglant. L’un des aspects les plus impressionnants est que l’on peut — pour citer les mots de Vincent, un voyageur de Paris qui trace sa route au Brésil — apprécier “la lenteur de la catastrophe” : la rivière est si calme quelques mètres en amont, avant de se précipiter comme au ralenti vers l’abîme. Grandiose spectacle.


Les très impressionantes chutes
de la Garganta del Diablo

Le ciel a fini par prendre une belle teinte azur taché de rose par le soleil couchant, mais le mal était fait : à cause des pluies de la matinée, nous n’avons pas eu le temps de parcourir le vaste parc et ses nombreux sentiers en tous sens, et notamment de voir les cataractes depuis le bas. Ma foi, ce n’était pas si grave car après avoir regardé dans la Gorge du Diable, tout le reste n’est — pour reprendre les paroles de quelqu’un de ma connaissance — “que de l’eau qui tombe” !

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Le calme avant la tempête Un coati au restaurant La Gorge du Diable & son éternel crachin Est-ce la fin de la terre ? La Garganta del Diablo, la chute

Samedi 30 septembre 2006

Escapade brésilienne

Classé dans: ~ Tom @ 23:05 ~ édité le mercredi 28 novembre 2007 @ 13:51

— Puerto Iguazú, Province de Misiones, temp. 26ºC

Puerto Iguazú est une jolie petite ville animée, située à la confluence du Rio Iguazú et du Rio Paraná. Ce point marque une triple frontière : le Paraguay sur la rive occidentale du Paraná, le Brésil à l’Est du Paraná et au Nord de l’Iguazú, et l’Argentine au Sud-Est. La frontière est même matérialisée par trois hauts monolithes sur chaque rive, chacun peint aux couleurs de son pays. Au cœur du Bassin du Rio de la Plata, Puerto Iguazú est donc un lieu éminemment international.

D’ailleurs, nous n’avons pas tardé nous aussi à franchir les frontières. Nous avons pris le bus (1) ce matin pour Foz do Iguaçu, du côté brésilien. Là, un autre bus (2) nous a emmené jusqu’à l’entrée du Parque Nacional do Iguaçu, puis un dernier (3) jusqu’aux fabuleuses chutes elles-mêmes. Et là, il faut avouer que le spectacle que l’on découvre au fur et à mesure du sentier est impressionnant : des trombes d’eau se précipitent dans un bruit de tonnerre du haut de deux immenses étages de basalte. Ce n’est pas une, mais une dizaine de chutes titanesques qui se succèdent sur un kilomètre de falaises. La plus modeste, toute seule, retiendrait déjà l’attention ailleurs, mais ici l’œil ne sait trop où se poser au beau milieu de ces fascinantes cataractes (et pourtant, un œil et une cataracte ne font pas souvent bon ménage) : sur les centaines de mètres-cubes qui basculent dans le vide à chaque seconde, sur les énormes nuages d’écume qui jaillissent de la base, sur l’arc-en-ciel qui y apparaît, sur les nuées d’oiseaux jouant entre ces colonnes liquides… Même Carine, voyageuse blasée des cascades ("Ce n’est que de l’eau qui tombe"), a contemplé ce chef-d’œuvre de la Nature avec un unique commentaire, lapidaire : “Le Niagara, c’était nul !” :-D

Le parc grouille de vie (autre que celle des touristes, s’entend) : outre les invisibles jaguars, il y a des petits lézards, des gros lézards, des énormes lézards, des papillons bariolés, des oiseaux encore plus bariolés, mais la mascotte locale est sans conteste le coati, un mammifère gros comme un chien, au long museau pointu avec lequel il fouille la terre à la recherche de nourriture. Mais cette nourriture est bien plus facile à trouver près des humains, alors il s’est “civilisé". Alors qu’on mangeait notre pique-nique, l’un d’eux s’est approché par derrière et gniap ! il a embarqué notre sac de bananes !!! J’ai poursuivi ce sauvageon sur quelques mètres avant de pouvoir récupérer notre dessert, scène qui devait être assez cocasse à voir, je l’avoue. Pour finir avec ce pique-nique de tous les dangers, un oiseau punk, euh, à houppe, très intéressé par nos miettes, nous a fait caca dessus, mais ce sont les fourmis les plus malignes : elles avaient découvert et investi en douce le trésor du sac de provisions !

Après ces démêlés avec Mère Nature, nous avons repris le bus pour sortir du parc (4), puis celui pour retourner à Foz do Iguaçu (5), puis enfin un dernier (6) qui nous a déposé au barrage d’Itaipu, le barrage le plus puissant du monde (14.000 MW, mieux que celui des Trois Gorges en Chine). Là encore, on est dans la démesure : il s’étire sur 8 km, de la rive brésilienne à la rive paraguayenne du Paraná - l’ouvrage appartient conjointement aux deux pays - et on aurait pu construire 320 Tours Eiffel avec l’acier qui le constitue (il y avait d’autres comparaisons dans ce style, mais c’est la seule que j’ai retenue). Nous avons pu grimper dans un bus (7) et admirer “cette 7ème Merveille du Monde Moderne” sous tous les angles, avec même un passage express côté Paraguay. J’aurais bien aimé faire un tour dans la salle des machines, mais ce n’était pas prévu au programme. Après une brève visite au pimpant Ecomuseu voisin (les compagnies d’électricité se rachètent souvent de cette manière une respectabilité environnementale), nous avons repris le bus (8) vers Foz do Iguaçu et de là, un dernier (9) nous a fait franchir le pont international : retour en Argentine. Après ces 9 trajets durant 6 heures au total, aurons-nous le courage de reprendre le bus demain ? Réponse : oui, au moins pour aller découvrir le côté argentin des Cataratas.

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Photo-souvenir... Carine dans le brumisateur géant Défense de servir des hamburgers aux coatis La Garganta del Diablo Le barrage d'Itaipu

Dimanche 24 septembre 2006

Orientons-nous !

Classé dans: ~ Tom @ 21:17 ~ édité le vendredi 21 septembre 2007 @ 18:55

— sur la route Tucumán-Corrientes, direction l’Orient

Pour l’instant depuis notre arrivée en Amérique du Sud, nous n’avions fait que nous diriger vers le Midi. Ce soir nous changeons de cap : vers l’Est, le Rio Paraná, la forêt tropicale, les missions jésuites, les Chutes d’Iguazú, et après Buenos Aires et l’Océan. Forcément, passer des contreforts des Andes à l’Atlantique prend un peu de temps, alors nous nous sommes résignés à un voyage en bus de nuit : demain quand nous ouvrirons les yeux, nous serons à Corrientes, à deux pas du Paraguay, et on pourra toucher du doigt la moiteur de la forêt tropicale.

En prévision de cette nuit au confort sommaire, nous avons dormi la nuit dernière dans - une fois n’est pas coutume - un hôtel ***trois étoiles*** ! 8-) Trois étoiles selon les standards argentins certes (heureusement pour notre bourse), mais c’était quand même on ne peut plus correct : nous avions même une petite cuisine où préparer le fameux maté argentin. L’infusion de yerba maté n’étant pas proposée dans les bars - et pourtant 92% des Argentins en consomment - nous n’y avons pas encore goûté pour l’instant, mais j’espère bien qu’Anna & Jaume pourront combler cette lacune ! ;-)

Tucumán est une grande ville très animée, surtout en ce moment : les célébrations en l’honneur de la Virgen de la Merced battent leur plein, et ce n’est que messes solenelles, processions et spectacles folkloriques sur la Plaza Independencia. Un cortège de gauchos en poncho à chevos Euuuh, je reprends. Un cortège de gauchos dans leurs beaux ponchos d’apparat a même défilé à cheval dans les rues sous les détonations d’un feu d’artifice. D’autre part, Tucumán est le berceau de l’indépendance argentine : elle abrite la demeure coloniale où fut prêté le Serment de l’Indépendance en 1816. Nous sommes allés y faire une petite visite : le musée fait un peu bric-à-brac, mais le bâtiment & ses jardins sont agréables et le parfum d’Histoire qui se dégage de ce lieu me séduit. Outre cette Casa et une poignée d’autres édifices, il faut avouer que Tucumán a beaucoup moins de beautés à proposer que Salta et malgré son animation, n’a pas son atmosphère et son charme.

~ les photos du jour ~
Devant un bon locro, miam ! Le cassoulet local

Mardi 24 octobre 2006

Comme des gauchos dans la pampatagonia

Classé dans: ~ Tom @ 23:59 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 07:28

— Ushuaia, Finisterre Argentino

Des gauchos un peu gauches certes, mais avouons que nous ne nous en sommes pas trop mal sortis de notre cabalgatas de ce matin. Arrivés au Centro Hípico Fin del Mundo (Ushuaia a un petit air d’apocalypse avec cette “fin du monde” partout annoncée) en compagnie de Simon, un Anglais de Manchester, et Adolfo notre guide, nous avons enfourché nos montures pour une petite promenade à quatre pattes dans les collines boisées qui bordent le Canal de Beagle. Les conditions étaient idéales : les chevaux étaient très doux, la nature superbe, la plage déserte et la météo - comme toujours par ici imprévisible - plutôt clémente. Et même avec les branches basses des arbres, les sentiers boueux et défoncés, les rivières à traverser, les galops plus ou moins contrôlés et les molosses qui rôdent et en veulent aux jarrets de nos bêtes, aucune chute ne fut à déplorer. C’est maintenant que nous en payons le prix : Carine est toute courbaturée de partout, et quant à moi je m’assois désormais avec moult précautions - je déconseille d’ailleurs vivement à tout cavalier les caleçons 92% polyamide 8% élasthanne : quand ça frotte, ça brûle !

Hier fut en partie consacré à des activités nettement moins récréatives : la recherche du bus nous ramenant à Punta Arenas. Ayant finalement renoncé à notre idée de croisière sur le Détroit de Magellan, nous faisons le tour des compagnies de bus afin d’en trouver un pour mercredi, notre avion décollant jeudi. Mais là, aaargh ! tout est pris d’assaut, plus aucune place disponible ! Diable ! nous sommes faits comme des rats en Terre de Feu ! Nous retournons dans notre tête les différentes options qui nous restent, et choisissons celle en apparence compliquée : reculer la date de notre avion. En fait, une fois le bon numéro de téléphone en main, les choses se sont déroulées avec une étonnante simplicité : en un coup de fil nous avions un vol 48 heures plus tard, ceci sans frais supplémentaire. À partir de là, plus de problème pour trouver un bus quittant Ushuaia - mais il faut vraiment s’y prendre à l’avance ici, les bus sont petits, peu nombreux et donc pleins plusieurs jours avant le départ. Et peut-être ce chamboulement de date aura une conséquence imprévue : l’opportunité finalement de le prendre, ce damné bateau. Réponse demain matin, suspense…

~ les photos du jour ~
Carine la gaucho La cabalgatas d'Ushuaia Cavalier et son cheval

Jeudi 5 octobre 2006

Un très bon air de bienvenue

Classé dans: ~ Tom @ 0:22 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 07:42

— El Puerto de Nuestra Señora Santa Maria del Buen Aire, dit Buenos Aires, chez Anna & Jaume

Nous voici enfin dans la capitale fédéral de l’Argentine : 3 millions d’habitants, 13 millions avec la banlieue, ça donne une idée de l’ampleur de la mégalopole. Le premier contact avec sa faune ne fut d’ailleurs pas le meilleur : à la descente du bus de Rosario nous achetons quelques chipas (des chaussons à la pâte de maïs fourrés au fromage) pour caler un petit creux, et quelques minutes après, dans la station de Subte (le métro porteño), un gosse me pique celui que j’étais en train de manger ! pire que les coatis d’Iguazú ! Ce sauvageon-là je ne l’ai pas poursuivi, chargé comme j’étais de tout mon barda. Mais j’espère que ça aura calé son petit creux à lui.

La nuit était depuis longtemps tombée quand nous sommes arrivés chez Anna & Jaume, les amis espagnols - catalans pour être exact - qui nous accueillent à Buenos Aires. Ils vivent dans un superbe appartement au dernier étage d’une tour grand standing, avec l’ascenseur qui s’ouvre directement dans le vestibule, j’adôôôôre. Je n’avais pas revu Anna & Jaume depuis 5 ans, à la fin de ma dernière année d’études à Paris, et je les ai retrouvés comme si on s’était quitté hier, plus jovials que jamais ; seule la crinière de Jaume avait été un peu raccourcie par le temps… ;-) Nous avons également eu le plaisir de faire la connaissance de Sonia & Joffre, le frère de Jaume, venus passer un mois en Argentine. La soirée s’est bien entendu prolongée tard - Espagnols en Argentine obligent - autour d’une bouteille de vin et de succulentes préparations du chef cuisinier : Jaume se forme en gastronomie, et pour cela il est nécessaire, m’a-t-il confié, d’apprendre le français. C’est donc dans un joyeux mélange approximatif d’espagnol et de français que nous avons devisé de la vie en Argentine, des endroits à ne pas manquer, et bien sûr de voyages, passés, présents et à venir…

~ la photo du jour ~
Dîner berbère à Buenos Aires

Dimanche 22 octobre 2006

Il pleut à Ushuaia…

Classé dans: ~ Carine @ 20:20 ~ édité le mardi 24 octobre 2006 @ 01:20

— Ushuaia, Terre de Feu argentine

… ah non, maintenant, il fait du soleil….heu non, en fait il neige….ahh, il re-fait du soleil…

Hé oui, comme nous l’avions lu dans le guide, le temps change vite dans ces contrées. Pour commencer la journée, il faisait un magnifique soleil dans un superbe ciel bleu. C’est donc très contents que nous sommes partis, pique-nique dans le sac, pour une balade de 6 heures sur les hauteurs d’Ushuaia, avec la découverte du glacier Martial comme but de notre balade.

Nous avons traversé de superbes forêts, sur un petit sentier bien pittoresque, le long d’un petit ruisseau, avec de jolies vues sur la baie d’Ushuaia. Malheureusement, au fur et à mesure de notre avancée, le chemin devenait de plus en plus boueux, et nous avons fini par arriver à la limite de la neige. Nous avons donc rebroussé chemin, car en plus, les nuages avaient commencé par assombrir le ciel et cacher les montagnes. Et la neige n’a pas tardé à tomber, comme la température d’ailleurs! Heureusement que je transporte toujours dans mon sac bonnet en laine et écharpe!

Nous nous sommes arrêtés malgré le temps peu clément pour manger notre pique-nique, au froid et sous la neige. Et après, bien frigorifiés (les sandwichs, ça réchauffe pas des masses), nous avions très envie d’un bon café bien chaud. Nous avons donc été au seul endroit possible à ce moment (nous étions encore assez loin de la ville): un hôtel 5 étoiles, situé sur les hauteurs de la ville, avec une vue magnifique sur la mer. Bien évidemment, l’endroit était nickel, tout comme le service: très bons café et capuccino accompagnés d’eau gazeuse et de petits gâteaux secs.

On se disait que l’on allait payer cela fort cher (on avait même fait les paris!). Hé bien, même pas! Pour tout ça, on a payé …. zéro pesos!! Et non, on n’a pas fuit l’hôtel en courant après avoir terminé nos consommations!
En fait, le garçon nous a expliqué que c’était la politique de la maison d’offrir les consommations aux personnes qui venaient découvrir l’hôtel (le pauvre a dû d’ailleurs s’y reprendre à plusieurs fois, entre espagnol et anglais, car on pensait tout d’abord avoir mal compris…).
On est donc ressortis tout contents de cet hôtel, même si on ne savait plus du coup s’il fallait laisser un pourboire! C’est un geste fort commercial, surtout que l’on ne faisait pas trop “clients potentiels de l’établissement": on est arrivés avec nos chaussures toutes crottées, nos pantalons tout usés, et nos sacs au dos…et il faut savoir que les prix des chambres sont compris entre 250 et 390 US$ !!

Mais comme dit Thomas, on gardera un très bon souvenir de cet établissement, et si on revient à l’âge de la retraite, plus vieux mais aussi plus riches, on descendra dans cet hôtel!

Samedi 21 octobre 2006

Nous voici à la fin du monde

Classé dans: ~ Tom @ 23:59 ~ édité le mardi 24 octobre 2006 @ 01:12

— Ushuaia, 58.000 habitants, Tierra del Fuego

À Ushuaia, les trois mots qui apparaissent le plus souvent sont certainement “Fin del Mundo”, un leitmotiv touristique dont en effet bien peu de villes peuvent se targuer. Mais l’expression mise à toutes les sauces est un peu galvaudée, ainsi que l’appellation de “cité la plus australe du monde” : il y a sur la chilienne Isla Navarino en face, de l’autre côté du Canal de Beagle, un village de 2.250 âmes, Puerto Williams, qui pourrait revendiquer ce titre : voilà réellement la ville la plus au sud du monde. Mais il faut croire qu’Ushuaia a mieux réussi son opération marketing que sa malheureuse rivale. Elle dispose d’ailleurs de nombreux atouts : une ceinture de majestueuses montagnes avec même une station de ski, un joli port en eaux profondes accueillant yachts, bateaux de croisière et portes-containers, un centre-ville commerçant bien animé, un office du tourisme incroyablement compétent et serviable (ce n’est pas si courant), et une population qu’on pourrait croire briefée par le maire pour être gentille et accueillante envers les visiteurs (sous peine d’exil en Antarctique ?). Si on y ajoute que la température y reste très douce - l’influence océanique fait qu’il n’y a pas de grandes chaleurs pendant la journée, mais la nuit n’est pas glaciale non plus - et que le vent des 55èmes Rugissants s’arrête parfois de rugir, cela nous donne bien envie de rester ici quelques jours.

Ça tombe bien, il y a une foultitude de sentiers fuéguiens à explorer aux alentours, dans les forêts de lenga et les montagnes jusqu’au pied des glaciers. Et comme en plus nous aurons vraisemblablement beaucoup de mal à trouver un bateau pour retourner à Punta Arenas (il nous faudrait pour cela soit des moyens financiers illimités, soit du temps, soit une maîtrise parfaite de l’espagnol, mais hélas nous ne disposons d’aucun des trois), plutôt que d’embarquer nous resterons sur la côte et allumerons des feux pour les marins, comme l’ont fait les Yamaná et les Selk’nam lors du passage de Magellan en 1520, donnant ainsi son nom à la Terre de Feu.

~ les photos du jour ~
Ushuaia, la ville de la fin du monde 5.171 km, sans compter les détours

Mardi 17 octobre 2006

Chili con car (le Chili avec un car)

Classé dans: ~ Tom @ 10:35 ~ édité le jeudi 19 octobre 2006 @ 17:16

— au milieu de nulle part entre El Calafate, Argentine, et Puerto Natales, Chili

Nous traversons la steppe sans fin de Patagonie sous un ciel d’où le vent a chassé tous les nuages. Des troupeaux de moutons sont disséminés ça et là, côtoyés par des nandus, des sortes d’autruches locales qui évoquent les danseuses du Moulin Rouge lorsqu’à notre approche elles courrent pour s’éloigner de la piste : une débauche de plumes ondoyantes sur deux jambes maigrelettes. Et quand on croise un point d’eau, il n’est pas rare qu’il soit occupé par des flamants roses, surprenantes taches de couleur sur fond jaune passé. En arrière-plan à l’Ouest se dresse un rempart de montagnes balnchies de neige. Derrière : le Chili, le Parc Torres del Paine et Puerto Natales, notre destination.

Nous ne serons pas restés très longtemps au Parque Nacional Los Glaciares, juste le temps de rester bouche bée devant la fabuleuse puissance du glacier Perito Moreno : 5 km de large, 50 m de haut, cette colossale masse de neige compactée avance de 1,5 m par jour dans un lac, et parfois parvient même à le couper en deux, devenant ainsi barrage naturel. L’eau s’accumule en amont, s’infiltre dans les interstices, met la glace sous pression et finit par faire exploser l’obstacle dans unce cataclysmique ruptura. Ce phénomène reste assez rare ; quand il se produit, on en parle jusqu’en Europe, et certainement plus loin encore. Par contre tous les jours le glacier se désagrège lentement dans le lac : des blocs se détachent et tombent de la falaise dans un bruit à vous figer le sang dans les veines, sang déjà bien cristallisé par le vent polaire que le glacier semble exhaler. Ce “tonnerre", selon le fort juste mot de Carine, arrive avec un peu de retard sur l’image, mais est bien plus impressionnant : un grondement sourd fait trembler l’air alors qu’on ne voit qu’un “petit” glaçon tomber dans le lac et rejoindre les autres icebergs.

[À ce moment-là de la narration nous franchissons la frontière Argentine-Chili : que de temps perdu en paperasseries douanières…]

Pour tenter de sentir au plus près la puissance de la rivière de glace, nous nous sommes embarqués sur un navire qui longe le flanc nord du Perito Moreno. Il le longe, certes, mais de très loin, à une distance plus que raisonnable - aucun risque de se prendre un pan sur la tête - et la promenade sur le lac est plutôt décevante (et bien sûr, comme tout attrape-touriste, excessivement chère). Le panorama depuis les balcons est tout autant satisfaisant : le glacier apparaît sur deux de ses trois côtés, et nous avons pu assister à quelques chutes spectaculaires. Ma compagne, grande amatrice de glaces et de fondues - et donc de glace fondue - a dû beaucoup apprécier !

Dimanche 15 octobre 2006

La fin du monde est proche

Classé dans: ~ Tom @ 23:59 ~ édité le mercredi 18 octobre 2006 @ 03:39

— El Calafate, Province de Santa Cruz

Longue journée de bus : partis hier de Puerto Madryn avec 2h½ de retard, nous sommes arrivés à 10h ce matin à Rio Gallegos, trop tard pour attraper le premier bus pour El Calafate. Il a donc fallu patienter à Rio Gallegos jusqu’à 13h30 : la ville n’offre guère de charmes, et elle est battue par le vent patagon, de bonnes vieilles bourrasques venues du Pacifique, propres à décorner les bœufs argentins. D’ailleurs il n’y a pas de bœufs ici, juste des moutons sachant se contenter de l’âpre végétation de la steppe patagonne. Et ce soir à El Calafate, sympathique petite ville de fin du monde, nous échafaudons nos plans pour nos derniers jours argentins à venir : voiture ou bus ? parc Los Glaciares ? parc Torres del Paine ? Puerto Natales ? Ushuaia ? bateau pour nous emmener de l’un à l’autre ? que de questions à résoudre… pas toujours simple de voyager !

Lundi 16 octobre 2006

Le glacier Perito Moreno

Classé dans: ~ Carine @ 21:06 ~ édité le mardi 17 octobre 2006 @ 02:07

— El Calafate

Nous voici arrives a El Calafate, du cote des parcs nationaux Los Glaciares et Torres del Paine, ce dernier se trouvant de l’autre cote de la frontiere, au Chili.

Nous avons fait un bon voyage pour arriver ici, meme si c’est toujours bien long et peu confortable. En plus, comme nous n’avons plus tant de temps avant le depart de notre avion, on se depeche un peu et donc on voyage beaucoup.

Aujourd’hui, nous avons donc repris un bus pour 1h30, afin d’aller voir le glacier Perito Moreno, qui arrive dans un lac glaciaire et qui se casse par moment dans le lac, avec des bruits genre “tonnerre” très impressionnants. Il fait beau, le vent souffle fort et est froid, mais ce n’est pas grave, pourvu qu’il ne pleuve pas!!

Cette nuit, nous la passons encore a El Calafate, et demain, nous reprennons le bus pour 5h de route, direction Puerto Natales, au Chili, pour aller visiter mercredi le parc Torres del Paine. Voila pour le programme de ces prochains jours. Nous aimerions bien prendre ensuite un bateau pour naviguer sur les fjords et aller vers Ushuaia, en Terre de Feu argentine, mais il n’est pas sur qu’il y ait une liaison et donc, si ce n’est pas le cas, on reprendra le bus !!

~ les photos du jour ~
L'impressionnante masse du glacier Perito Moreno Une beauté glaciale
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