Cañon del Colca, dîner
— Sangalle, Cañon del Colca, alt. 2.260 m
C’est à la lueur de la bougie que j’écris ce billet. Nous dormons ce soir à l’Oasis, une petite enclave verdoyante au fond de l’aride Cañon del Colca. L’hébergement est pour le moins rustique : des paillottes aux fenêtres et au lit en roseaux, pas d’électricité, mais il y a l’eau courante ! L’eau coule ici à flots, non seulement en bas dans le rio, mais aussi sur les pentes. Une piscine naturelle nous a permis de dépoussiérier nos corps fatigués, et le murmure d’un ruisseau va bercer notre court sommeil. Car demain, ou plutôt tout à l’heure, départ à 2h30 ! Décidément, ils ont des horaires bizarres pour faire des balades par ici…
La journée, commencée très tôt (1h45) par un éprouvant voyage en bus, s’est donc continuée par une superbe marche en haut, sur les pentes et en bas du cañon réputé le plus profond au monde. En fait, ce titre est usurpé : il n’est que le deuxième, le premier étant son voisin le Cañon del Cotahuasi. Les paysages superbes de pentes abruptes où ne poussent que les cactus, ponctués de villages isolés où subsistent encore une poignée de descendants d’Incas (il n’y a aucun accès par la route, le seul moyen d’y parvenir est le sentier escarpé), hameaux entourés d’un précaire îlot de verdure, et avec toujours le scintillement du Rio Colca tout au fond. Le sentier suivait parfois des canaux creusés par les Incas, parfois même taillés en tunnel dans les falaises. Mais le plus fascinant restait ces immenses orgues volcaniques qui tapissaient les parois de la montagne.
La journée s’est achevée par un dîner très polyglotte, où autour de la table on entendait parler anglais, français, espagnol et allemand. Je suppose qu’il en va ainsi dans ces éphémères & improbables groupes : ce n’est pas au petit matin de la première journée que l’on fait connaissance, mais le soir, autour du repas et d’une bière, quand l’effort accompli en commun a déjà tissé quelques trames entre les individus.
Bon c’est pas le tout de descendre le plus profond cañon du monde (ou presque), chargé comme un baudet : il faut aussi le remonter ! Ma nuit ne compte déjà plus que 5 heures…
~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~ | ||||
Un carnet de 5 commentaires »
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Chambellan — Samedi 26 août 2006 @ 9:17
Thomas, est ce qu’il y a des gîtes STANIFERES ? ? ?
Sylv LM — Samedi 26 août 2006 @ 9:20
Moi je me demande comment vous vous debrouillez en espagnol ? ca me ferait bien marrer de vous entendre ! ! ! !
Sylv LM — Samedi 26 août 2006 @ 9:24
? oooola los amigos , como estas ???
( pour rappel Thomas langue vivante 1 Anglais , langue vivante 2 Allemand)
Tom — Dimanche 27 août 2006 @ 1:55
Chambellan, les gîtes ne sont pas stanifères, mais INCAFÈRES !
Ptifrère, tu sais, l’espagnol c’est comme le français, sauf que tu rajoutes “o” ou “a” (selon l’humeur) à la fin de chaque mot, et puis tu mimes avec les mains.
Sinon je connais bien la phrase “una cerveza por favor” !
Chambellan — Vendredi 1er septembre 2006 @ 13:46
una cerveza, una cigaretta, … una pipa ?