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Mardi 5 septembre 2006

La route la plus périlleuse du monde, suite & fin

Classé dans: ~ Tom @ 23:05

— La Paz, Bolivie

[Je reprends donc mon récit écourté de la veille. Je n’entrerai pas dans les détails, mais sachez que ce fut également la nuit la plus périlleuse du monde ! Et tout ça à cause, apparemment, d’un de ces desserts andins en gelée vaguement parfumée…]

Nous étions donc trois, nous deux et Giovanni, un Helvéto-Romain ;-) plus notre guide Angel et notre chauffeur Manuel. Rien à voir avec les autres groupes que nous avons croisés, qui devaient compter au moins une dizaine de VTTistes chacun.
Quittant La Paz en minibus avec les vélos sur le toit, nous avons grimpé jusqu’au col de La Cumbre, à 4.650 m d’altitude. C’est là que nous nous sommes mis en selle. La première partie de la route est large et asphaltée : elle dévale le flanc de hautes et majestueuses montagnes, offrant des vues spectaculaires sur la vallée loin en bas et les pics déchiquetés. Puis le bitume se termine et la piste se rétrécit à la largeur d’un camion : c’est là que les choses sérieuses commencent, le début de “la route la plus dangereuse du monde".

Le péril vient de l’étroitesse de la route, qui oblige lors d’un croisement au véhicule descendant de reculer vers un refuge, et l’abîme n’est jamais loin. Il y a trois semaines, un bus a ainsi basculé dans le vide avec 50 passagers à son bord. Une nouvelle route plus sûre est en construction sur l’autre flanc de la vallée, mais les travaux s’éternisent et donc tout le trafic continue à passer coûte que coûte sur la “Death Road", unique liaison avec la partie tropicale au Nord-Est du pays.

Nous avons donc plongés dans l’épais nuage venu du bassin amazonien pour s’écraser contre les Andes. Suivant les tours, détours et contours du précipice toujours masqué par la brume, nous avons vu la végétation changer au fur et à mesure de notre descente : des herbes rases des hautes montagnes aux fougères arborescentes, bananiers et autres arbres croulant de fruits exotiques, exubérantes fleurs d’hibiscus, champs de coca ancestraux. Et après 4 heures de folle descente à tutoyer le gouffre sous nos pieds, après 3.400 m de dénivelé et 45 km parcourus, les paumes douloureuses des vibrations et des chocs de la mauvaise piste, le corps intégralement recouvert de poussière, nous sommes arrivés au fond de la vallée à Yolosa, 1.200 m d’altitude. Cette longue et excitante glissade sur le fil de l’abîme n’aurait pas déplu, j’en suis sûr, à certains Escapadeurs d’Écouves ! 8-) Là une cerveza bienvenue nous permit de se rincer le gosier, puis nous sommes remontés dans le minibus pour atteindre notre destination finale : Coroico, accrochée 500 m plus haut sur le flanc de l’Uchumachi.

Le reste de la journée fut occupé par un déjeuner au buffet de l’hôtel (aux funestes conséquences pour moi, donc), une promenade au-dessus du village et une longue & intéressante conversation avec Giovanni, personnage fort remarquable qui, l’air de rien, a un nombre impressionnant de voyages derrière lui. Cette discussion autour de quelques cafés, matés & bières se prolongea bien après que le crépuscule ait assombri la Plaza 27 de Mayo.

Contrairement à nos espérances, et malgré la relativement basse altitude de Coroico et son environnement tropical, il ne faisait guère chaud dans les Yungas, et l’impénétrable plafond nuageux faisait comme une chappe de plomb. Pas les bonnes conditions pour découvrir le pays plus avant (surtout après ma nuit agitée). Nous sommes donc repartis dans l’après-midi pour La Paz, mais avec un bus local cette fois-ci, et surtout du bon côté de la route : côté paroi, et non falaise. La circulation se fait exceptionnellement à gauche sur cette route : c’est le véhicule qui descend, avec le gouffre à main gauche, qui voit le mieux ses roues extérieures et donc prend le plus de risques. Une chose me navre : il suffirait d’installer des glissières de sécurité pour éviter tous ces drames répétitifs…

Curieux Paceños : il est bientôt 1h du mat’ et j’entends dans la rue une fanfare qui s’en donne à cœur-joie avec sifflets, cuivres, grosses caisses et même feux d’artifice ! Heureusement notre hôtel est assez calme, et la nuit promet d’être réparatrice.

~ les photos du jour ~
Mer de nuages La vallée d'el Camino de la Muerte

Un carnet de 4 commentaires »

  1. Chambellan — Lundi 11 septembre 2006 @ 10:33

    Tu l’as échappé belle Thomas, car si ta “gastra enterita” s’était déclaré avant la descente en VTT, je ne sais pas comment tu t’en serais sorti ! Ouf !

  2. clig70 — Lundi 11 septembre 2006 @ 20:12

    Un Escapadeur d’Ecouves REVE d’une aussi longue descente mais si la descente est de rêve, la montée est de panache ! Au pays de la coca, la montée pourrait être de rêve aussi ; pourquoi ne pas alors voir les choses à l’envers : le rêve de la montée et le panache de la descente !! Bravo pour vos découvertes et vos talents de narrateurs et de conteurs qui nous font découvrir espaces et cultures exotiques.

  3. Tom — Mardi 12 septembre 2006 @ 3:28

    Merci Clig70 pour ces pensées montantes & descendantes ! (et aussi pour les compliments, j’en rougis)

    Chambellan, dans le cas que tu évoques, imagine donc ce dialogue :
    - Mais où est donc Thomas ???
    - Suivez la ligne jaune !!!
    (Merci Coluche ;-) )

  4. Giovanni — Mardi 12 septembre 2006 @ 10:52

    Heureux d’apprendre que la suite du périple semble très bien se dérouler!!! Attention aux desserts gélatineux sous les tropiques, Thomas… (qui, honteux et confus, jura mais un peu tard, que l’on ne l’y prendrait plus ;-)
    Bonne chance pour la suite!!! Giovanni (l’Helvéto-Romain, morne et replet dans son petit bureau, qui rêve envieux de prochains voyages…)

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