Comme un parfum de Provence
— Franschhoek, Cape Wineyards (les Vignobles du Cap)
“Franschhoek", c’est le “coin des Français” dans la si délicate langue afrikaans. Des huguenots vignerons, persécutés en France après la révocation de l’Édit de Nantes, sont venus s’installer ici en 1688 pour répondre aux besoins en vin de la jeune colonie hollandaise. Et trois siècles plus tard, on peut dire que la vigne a eu de beaux fruits : les vins d’Afrique du Sud (tout comme ceux de Californie, d’Argentine, du Chili, de Nouvelle-Zélande et d’Australie… tiens tiens, coïncidence ?) font de l’ombre à ceux du vénérable ancêtre. Force est de constater que les crus du Cap ne sont pas mauvais, mieux, qu’ils accompagnent admirablement la viande d’autruche que j’ai dégusté ce soir !
La conséquence surprenante de cette lointaine implantation huguenote en terre d’Afrique, c’est l’omniprésence de noms français : personne ne le parle plus depuis longtemps, mais des patronymes comme Du Toit, Du Plessis ou De Villiers (les ancêtres du Fou du Puy ?) ont perduré par-delà les générations. Et les caves s’appellent ici La Motte, Dieu Donné, Mont Rochelle, Chamonix (?) ou La Provence, sans même parler des restaurants pour qui cette french touch est une manne inespérée quand, tous les week-ends, les Capiens débarquent ici en quête d’exotisme culinaire.
Nous avons quitté ce matin Simon’s Town, base de la South African Navy et siège d’une colonie de manchots africains (mais j’ignore s’il y a un lien de cause à effet). On nous avait décrit ces pingouins comme braillards, mais nous les avons trouvé d’un calme olympien : aucun son, presque aucun mouvement (ce qui est pratique pour les photos), juste une tenace odeur de poisson faisandé. Ils étaient juste là à se réchauffer sur les boules de granite, probablement exténués par leur nuit de pêche. Au terme de ce voyage aux 4 coins du globe, nous aurons croisé pas mal d’espèces de manchots différentes.
Après avoir ouvert nos shakras en buvant un thé dans une galerie bouddhiste (si, si), nous sommes repartis vers le Nord jusqu’à la ville universitaire de Stellenbosch, une cité qui a gardé bon nombre de bâtiments coloniaux aux pignons hollandais et aux toits de chaume africains, ce qui lui confère un cachet indéniable. Mademoiselle n’a pas osé s’attaquer à un marchandage avec un artisan local (je l’ai fait pour elle), néanmoins elle a maintenant un mignon sac à main parfaitement accordé avec sa jolie robe sud-africaine… Plus la fin du voyage approche, et plus ma baroudeuse a des envies de shopping !
Nous voilà maintenant installés dans un camping trouvé à grand’peine, notre première nuit sous tente depuis l’arrivée au Cap… ça nous change des auberges de backpackers. Les campings ne promettent pas d’être faciles à trouver dans la région, mais la bonne nouvelle c’est que les vacances scolaires semblent terminées : nous sommes les seuls campeurs à la ronde, et ne disposons de pas moins de trois piscines pour nous deux !
~ les photos du jour ~ | ||||
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