¡ En route pour Machu Picchu !
— dans le train Ollantaytambo-Aguias Calientes, Vallée Sacrée
Le train qui nous emmène vers Aguas Calientes - plus connu sous le nom de Machu Picchu Pueblo - fraye son chemin dans la nuit andine à grands coups de sifflet. Le wagon entier est rempli de backpackers (backpack = sac à dos) comme nous : pas de mélange Péruviens/touristes ici. Peut-être que PeruRail ne veut pas qu’on apprenne la vertigineuse différence de tarifs entre les étrangers (44 $, et c’est le train le plus économique) et les locaux (4 soles, soit 1,3 $) ! Machu Picchu, première source de devises du pays…
Cusco est une ville à deux visages : au centre le Cusco historique, où les maisons coloniales des conquistadors espagnols s’appuient sur les formidables moëllons incas. Les trottoirs y sont pavés et bondés de touristes, et de tentantes cours intérieures ombragées se cachent derrière d’anodines portes cochères. Tout autour, c’est la ville péruvienne, qui grandit plus vite qu’elle ne croît. Maisons en briques de glaise, circulation ahurissante, échoppes innombrables, vendeurs ambulants partout, à proposer mille et une marchandises… et guère plus de touristes ici que d’or après le passage des Espagnols !
Notre hôtel - enfin, nos 2 hôtels - se trouvaient à l’interface entre ces deux Cusco. Le premier ressemblait à un tableau de M.C. Escher, tellement les étages et les escaliers s’imbriquaient bizarrement. Et ses douches électriques (pas d’eau chaude sinon) feraient pâlir d’horreur n’importe quel apprenti électricien ! qui a pensé au mot “électrocution” ?
Nous avons quitté Cusco ce matin pour rejoindre Ollantaytambo, le village d’où nous prenions le train. Le voyage s’effectua avec les moyens de transport du cru : bus et mini-bus où je n’aurai jamais imaginé un tel entassement de gens possible !
Le village inca d’Ollantaytambo, dominant le Rio Urubamba, a conservé de superbes terrasses étagées, des temples en ruine et un système d’irrigation encore opérationnel. Nous avons marché tout l’après-midi dans le site et sur la montagne, et je me demande encore comment les Incas faisaient pour tailler et déplacer ces blocs, constitués d’andésite (logique dans les Andes), de diorite ou de basalte, roches qui ne sont pourtant ni tendres ni légères. Ces murs polygonaux sont de véritables puzzles en 3 dimensions, impressionants de précision et de maîtrise.
~ les photos du jour ~ | ||
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