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Dimanche 27 août 2006

¡ À nous l’Isla Taquile !

Classé dans: ~ Tom @ 7:41

— bateau Kaliman, Port de Puno, Lac Titicaca, alt. 3.810 m

Assis sur le pont supérieur du Kaliman, je contemple le lac Titicaca qui étincelle dans le soleil matinal. Après la nuit glaciale, ses chauds rayons sont plus qu’appréciés. Le capitaine du navire - qui est en fait une grosse barque améliorée - est un Îlien : il porte un bonnet coloré rouge et blanc (ce qui indique qu’il est marié, mais les subtilités m’échappent) et une large ceinture bariolée sur chemise blanche, gilet noir & blanc et pantalon noir : on dirait un pirate ! Heureusement, il n’est pas borgne et sourit amicalement.

Le chemin de l’hostal au puerto s’est effectué avec un moyen de transport original : le tricycle-taxi. Ça va aussi vite qu’une voiture (vu que ça se faufile partout) et c’est silencieux, ce qui change radicalement le visage de la ville. À Arequipa, la circulation n’était qu’une mêlée confuse de klaxons, de carosseries et de piétons. Puno à côté est un havre de sérénité : avec des vélos plus nombreux que les voitures, la circulation est plus fluide, la ville plus paisible, les piétons respirent. Bref, tout le monde y gagne. Vive le vélo !

PS. Vous l’avez certainement remarqué, les billets arrivent parfois en ordre dispersé : un billet du jour même apparaît, puis après un ou deux billets de la veille… Ceci s’explique par le fait que quand nous allons dans un cybercafé, Carine écrit le billet du jour pendant que je retape les lignes de ce présent carnet.
[Et hop, retour aux îles flottantes des Uros pour une seconde visite. C’est joli, mais la vie sur ces îles ne semble pas trépidante…]
Donc parfois, il arrive que des billets soient ajoutés mais apparaissent après les tout derniers (ce qui peut être aussi le cas pour les commentaires). Il faut par conséquent soit scruter le site à la loupe à chaque fois, ou recourir aux flux RSS (n’y voyez pas d’hommage au défunt empire soviétique). Les flux RSS - un pour les billets, un pour les commentaires - scrutent le site pour vous et affichent toutes les nouveautés. Pour les utiliser, il suffit de copier les liens présents à droite (dans la rubrique Meta, sur “rss 2.0″ et “rss 2.0 pour les commentaires” : faire un clic droit puis “copier l’adresse du lien” - un simple clic ouvre une page de code parfaitement inutile pour nous pôôôvres humains) et les coller dans la case idoine de votre logiciel de messagerie préféré. Je ne suis pas un spécialiste de cette manip’, mais à mon avis l’aide dudit logiciel expliquera tout comme il faut. Walàwalà ! ;-)

~ les photos du jour ~
Crépuscule sur le Titicaca Isla Taquile El Señor Capitan de Taquile Le totora, miam ! Le martin-pêcheur local

La légende de TiTiQaQa

Classé dans: ~ Tom @ 9:59

— bateau Kaliman, Lago TiTiQaQa

“TiTiQaQa n’était pas un lac. C’était sec, c’était une jungle. Au milieu de cette jungle était une grande montagne. Au sommet de cette montagne il était interdit d’aller. Au pied de cette montagne vivait les Runakuna [humains en quechua]. Ils croyaient en leur dieu, ils avaient des pouvoirs surnaturels. Ils pouvaient déplacer ou détruire une colline d’une simple pierre de fronde. Mais un jour apparut l’esprit malin ; il dit : «Montez ! Si vous montez vous aussi deviendrez des dieux.»”
“Et les Runakuna commencèrent à monter, désobéissant au dieu, et le dieu le vit. Il était furieux, et il envoya des titis [pumas en quechua] pour manger les Runakuna désobéissants qui grimpaient la montagne. Mais les Runakuna montaient et montaient encore et le dieu envoya et envoya encore des titis. Alors il y eut une guerre entre les Runakuna et les titis. Quand le dieu vit ça, il fut si triste qu’il commença à pleurer et ses larmes noyèrent la jungle.”
“Ainsi est le commencement du lac. Des Runakuna seul un couple survécut, et ce couple vit des titis flotter sur l’eau, montrant leur fourrure. Elle était qaqa, de couleur grise, alors le couple appela ce lac titiqaqa.”


légende contée par Pedro Marca Mamani,
traduite du quechua en anglais par son petit-fils Eliseo Marca Huatta

~ les photos du jour ~
Crépuscule sur le Titicaca El Señor Capitan de Taquile Le martin-pêcheur local Le totora, miam ! Isla Taquile

La Isla Taquile

Classé dans: ~ Tom @ 20:31

— Isla Taquile, Lago Titicaca, alt. 3.974 m

Je viens de partager un repas du cru avec nos hôtes îliens de cette nuit sur Taquile. Soupe de maïs (local, donc), omelette avec riz & frites (ça, ça fait moins typique) et pour finir un maté de coca (à nouveau du local). Les gens d’ici parlent le quechua : je pensais donc ne pas avoir à éprouver mes misérables connaissances en espagnol, mais j’ai quand même pu discuter un peu avec David, frère d’Eliseo, le guide qui nous accompagna pendant la traversée, et fils du capitaine du Kaliman. Cette île est une petite communauté à part (et j’en connais déjà une famille !) : les gens ici se serrent les coudes, tous les revenus du tourisme vont à la communauté et sont équitablement partagés. Voilà pourquoi nous n’avons pas voulu nous adresser à une agence, mais voyager directement avec les Taquileños.

L’hébergement est pour le mois rustique : électricité par panneau solaire, pas d’eau courante (il y a un puits pour toute l’île), mais curieusement il ne fait pas trop froid et les chaudes couvertures en alpaga ne manquent pas. D’ailleurs, ma demoiselle est déjà emmitouflée dessous : l’altitude ne lui réussit guère, et elle était un peu patraque ce soir… À moins que ce soit le totora que nous avons goûté ce matin aux Îles Flottantes : épluché, c’est la “banane du Titicaca"… mais le goût est loin de l’exquise douceur du fruit jaune.

[Ça y est, l’électricité n’est plus, la batterie vient de rendre son dernier soupir. Je continue donc à la frontale. Taquile c’est roots.]

L’île Taquile est un petit morceau de terre hors du temps, perdu au milieu d’un lac perché en haut des montagnes. Peu d’électricité donc, pas de voitures, peut-être un téléphone, et même pas de chiens : que des moutons, qui portent comme leurs maîtres des petits ponpons multicolores ! Résultat : la nuit est d’un calme rare, et les étoiles scintillent par milliers dans un ciel vierge de toute pollution lumineuse - exceptée la lune, dont le croissant dessine une banane (encore ?!?) blanche. Premier ou dernier quartier ? je reste perplexe…

Au crépuscule, je suis allé au sommet de l’île pour admirer le coucher du soleil sur l’Altiplano. Là-haut se dressent les ruines d’un ancien temple inca dédié à la Terre-Mère - Pachamama - évidemment reconverti en chapelle bien chrétienne. La vue était grandiose : le bleu sombre du lac tranchait sur l’azur orangé, et les montagnes se découpaient en noir sur ce tableau, tandis qu’au loin se mettaient à clignoter les lumières de Puno au Pérou et de Copacabana en Bolivie.

Bon, il est encore tôt (21h25) mais je crois qu’il n’y a pas de film à la télé ce soir. ;-) Je vais donc aller tenir chaud à ma petite Suissesse.

~ les photos du jour ~
Crépuscule sur le Titicaca Le martin-pêcheur local Le totora, miam ! Isla Taquile El Señor Capitan de Taquile
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