Version TLM 20140312-0031 Aux 4 Coins du Globe » septembre 2007
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SCORPION !!!
Qu'est-ce qu'on a au petit déjeuner ? Cette gentille petite bête planquée sous la tente !
(lire le récit de la découverte)
- Calitzdorp
Afrique du Sud ~ vendredi 19 janvier 2007
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Mardi 4 septembre 2007

Ça se corse

Classé dans: ~ Tom @ 23:27 ~ édité le mardi 16 octobre 2007 @ 23:42

— Plage d’Arone, Piana, les Calanche

Résumé rapide de la situation : nous sommes partis des Deux-Torrents ce matin pour une petite incursion dans la vallée du Fango (célèbre pour sa danse, hahaha). La rivière y a creusé de superbes gorges, dans lesquelles nous nous sommes évidemment baignés, sous le regard attentif de quelques légionnaires en faction dans le coin — pas des légionnaires romains, non, des bidasses de la Légion Étrangère, dont le régiment est installé à Calvi. Puis nous sommes revenus à Galéria pour pique-niquer sur le port, avant de se lancer dans l’aventure téméraire de prendre un café. Car ici le café allongé (donc un café normal avec un peu d’eau en plus) a le prix du double café ; quant au verre d’eau tout bête, il vous en coûtera près d’un euro, 0,90 € pour être exact ! La caissière du supermarché n’a plus de centimes : elle arrondit donc la facture à votre désavantage. Sans même parler de ces trois malheureuses boissons achetées à la station-service pour la modique somme de 8 €… C’est un peu agaçant de se sentir dans la peau (et les plumes) d’un pigeon à chaque fois, et je me demande s’ils ne font pas tout pour vous couper l’envie de revenir.

La suite du voyage suivit une route hypra-sinueuse jusqu’à Porto, sur une corniche coincée entre ciel & mer avec beaucoup de monde dessus — et pas que des Smart, il y a des cars aussi. Les paysages sont superbes, certes, mais l’attention de tous les instants que requiert la route ne laisse guère le loisir de contempler le panorama, y compris pour la copilote qui ne supporte ces interminables lacets que si elle fixe sans faillir la ligne axiale de la chaussée. À Porto, dilemme : tentons-nous de rallier l’intérieur, certainement moins encombré ? restons-nous à Porto pour visiter son golfe en bateau, avec la fameuse réserve naturelle de Scandola au Nord et les Calanche au Sud ? ou allons-nous pour le soir au camping de la Plage d’Arone, conseillé par un ami ? Nous avons choisi cette dernière solution : la route qui traverse les Calanche réserve des points de vue admirables sur ce massif de granite rose aux formes fantastiques, mais là aussi c’est la foule des grands jours. Enfin, le camping est loin d’être un petit paradis perdu et oublié de tous : c’est un gros village peuplé à 90% d’Allemands (on pourrait le renommer Neu Tübingen, à en juger par les plaques minéralogiques de nos teutons voisins), où l’on n’hésite pas à s’installer sans vergogne à côté de votre tente, alors même que vous venez de choisir un emplacement tranquille et à peu près dégagé de ses voisins. Gonflé ! :-x

Mais cela ne nous a malgré tout pas empêché de s’asseoir dans nos chaises, de sortir bière et cidre frais de notre glacière, de les poser sur notre table, et de les verser dans notre gorge. Tout en contemplant les jeux endiablés de trois chatons tout maigres, des petits matous du maquis.

~ les photos du jour ~
Avertissement amical Fontaine de galets Baignade dans le Fango

Dimanche 2 septembre 2007

De l’art délicat de prendre une douche

Classé dans: ~ Tom @ 22:50 ~ édité le dimanche 14 octobre 2007 @ 22:54

— Patrimonio, Marine de Farinole, Cap Corse

Tout d’abord, renseignez-vous sur les blocs sanitaires existants dans le camping, et si vous avez la chance d’en avoir plusieurs à disposition, repérez celui où la densité de campeurs avoisinants est la moindre. Celui-là aura toutes les chances d’être le moins fréquenté, donc le plus propre. Mais avoir fait cela ne vous dispense en rien d’un examen minutieux de chaque cabine (non encore occupée bien sûr), afin de choisir celle qui réunit le plus de qualités, comme par exemple un raisonnable filet d’eau coulant de la pomme, quelques clous rouillés pour pendre ses affaires, ou une remarquable absence de traces de passage du précédent occupant. Ensuite, il convient de préparer toutes les affaires dont vous avez besoin pour la douche : serviette, savon & shampooing bien sûr, mais aussi vêtements de rechange et surtout, surtout, sandales faciles à enfiler dès la sortie. Car, sachez-le, on ne prévoit jamais d’endroit pour se rechausser convenablement, et l’hygiène élémentaire conseille de ne pas mettre le pied dans cette flaque nauséabonde où croupissent les miasmes putrides de millions d’autres campeurs. Étape suivante : analyser l’espace de la cabine pour y déceler des coins où mettre ses affaires à l’abri de la pluie qui s’annonce : un crochet ici, un haut de porte là, ou encore le mur de séparation des voisins, trop souvent négligé. Car, sachez-le, on ne prévoit jamais d’endroit où poser ses affaires. Enfin, après avoir pris une bonne douche chaude (si vous êtes chanceux), il reste néanmoins à passer une ultime phase critique : enfiler le pantalon jambe par jambe sans qu’il touche le sol détrempé et grouillant de staphylocoques de toutes nationalités, tout ceci bien entendu sans perdre l’équilibre, basculer en arrière, appuyer sur le bouton et reprendre une douche, mais tout habillé cette fois.

Toutes ces aventures ablutionnaires ne me laissent guère le temps de vous conter les mille et une beautés du Cap Corse : ses fières tours génoises guettant depuis cinq siècles quelque invasion barbaresque, ses montagnes s’abîmant dans les flots liguriens, ses couvents en ruine surplombés de sveltes éoliennes, ses lacets diaboliques virevoltant entre maquis écarlate et mer azur, ses petits ports de Barcaggio et Centuri perdus au bout du bout de l’île, et enfin ses pizzas arrosées d’un bon petit vin du cru, Patrimonio local de l’humanité !

~ les photos du jour ~
Les beautés du littoral du Cap Corse Sea, sec & sun Vieilles pierres & éoliennes La beauté du littoral du Cap Corse Le petit port de Centuri

Samedi 1er septembre 2007

Avanti !

Classé dans: ~ Tom @ 9:15 ~ édité le mardi 9 octobre 2007 @ 23:32

— à bord du M/N Corsica Victoria, entre Savona & Bastia, Mer Ligure

Installés à la proue du navire, je guette sur l’horizon encore lointain l’apparition de l’Île de Beauté. En partant en septembre, nous pensions être un peu hors saison, néanmoins le navire est plein comme un œuf : difficile de trouver une place confortable pour tenter de finir notre nuit. (D’ailleurs, nous voilà chassés de notre banquette temporaire, située il est vrai derrière une pancarte “Accès réservé à l’équipage". Remettons-nous en quête d’un lieu de repos.)

Car qu’on se le dise, en vacances il faut se lever tôt : 6h pour ce matin, le temps de ranger la tente et se présenter à l’embarquement du ferry. Hier aussi, nous étions censés être debout aux aurores, histoire d’attaquer sereinement la route avec la journée devant nous. Bon, finalement, nous n’avons quitté le Jura que sur les coups de midi… La nuit n’a pas été trop longue pour autant, car la veille nous sommes allés à la dernière séance du cinéma en plein air de Delémont, voir un film suisse-allemand nommé Les Mamies Font Pas Dans La Dentelle (Die Herbstzeitlosen). Ce petit film bien sympathique remporte un grand succès – mérité – outre-Léman : c’est l’histoire d’une mamie fraîchement veuve et de ses copines qui décident d’ouvrir une boutique de lingerie fine dans leur petit village du fin fond de l’Emmental. Ce qui ne va pas sans provoquer quelques remous dans la paisible et très traditionnelle bourgade. On ne peut s’empêcher d’éprouver de l’affection pour ces dames qui doivent lutter – du fond de leur statut de femmes, de mères, d’épouses, de vieilles – contre tous les préjugés bien ancrés dans l’esprit helvète. Et il est plaisant de constater que le méchant de l’histoire est un petit politicard, chef de section d’un parti copie conforme de l’UDC, la trompeusement nommée Union Démocratique du Centre, mais en fait bien à la droite de la droite. Ce parti d’inspiration poujuliste (c’est-à-dire poujadiste + populiste) prône ouvertement une Suisse sans immigrés (car, c’est bien connu, ils sont la cause de tous nos maux) et sans Europe (car, c’est bien connu, elle est la cause de tous leurs maux) . Le malheur, c’est que ce parti est le premier de Suisse… du moins, nous verrons aux élections, pardon, votations fédérales du 21 octobre.

Je digresse, je digresse. Après une soirée au ciné et une nuit de lutte contre un graveur récalcitrant (il a gagné), nous avons traversé la Suisse du Nord au Sud, franchi les Alpes par en-dessous, pénétré en Italie, contourné Milan, sinué dans les gorges de Ligurie, frôlé Gênes, son porto et ses bouchons, et enfin descendu la côte méditerranéenne jusqu’à Savona, où fort opportunément je me suis souvenu avoir oublié à la maison savon & boîte à savon. L’objectif suivant était un carré de pelouse pour planter la tente : nous avons cherché un camping à l’aveuglette, et nous en avons trouvé un, à l’aveuglette aussi. Des bungalows et des caravanes serrés les uns contre les autres, coincés entre le chemin de fer et la quatre-voies, qu’il suffit de traverser à ses risques et périls pour atteindre une plage encombrée de parasols léchés par d’indolentes vagues. Le fait que des gens choisissent de passer leurs vacances ici demeure à mes yeux un insondable mystère.

Pas démotivés par l’Italie pour autant, nous sommes allés manger - évidemment - une pizza sur la plage, au bord d’une mer scintillante de fragments de lune rousse. Un cadre bien romantique pour notre première soirée de vacances, dans les volutes mélodieuses de la langue transalpine… je me suis justement fait la réflexion que j’aurai dû accorder plus d’importance aux sous-titres en italien du film de la veille : ne pas connaître un traître mot de la langue du pays, c’est rudement gênant, ne serait-ce que pour comprendre d’où viennent ces 4 € en plus sur l’addition.

Alors que j’écris ces lignes, une ombre bleutée émerge de l’horizon. La Corse surgit des flots.

~ les photos du jour ~
Napoléon en empereur romain La ligne bleutée des Vosges...
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