Le jour qui n’a jamais existé
— quelque part sur l’orthodromie entre Santiago et Auckland, au-dessus de l’Antarctique
Si un jour la police me demande ce que je faisais le dimanche 5 novembre 2006, je pourrai lui repondre en toute bonne foi que pour moi, ce jour n’a jamais existe. Nous avons quitte Santiago et le sol americain le samedi 4 novembre a 23h05, et quand les roues de l’appareil toucheront la terre de Nouvelle-Zelande nous serons le lundi 6 novembre a 4h du matin. Voir quelques heures s’envoler plus rapidement que prevu, telle est la consequence pour ceux qui osent franchir la ligne de changement de date. Le plus troublant est que, comme evidemment mon age biologique n’a pas lui fait un saut temporel, faudrait-il maintenant feter mon anniversaire un jour plus tard ?
Carine semble dormir tranquillement a cote de moi. C’est une bonne chose car elle est plutot stressee en avion, a interpreter chaque petit bruit inhabituel, chaque changement de regime des moteurs, chaque modeste zone de turbulences comme l’indubitable signe avant-coureur de la catastrophe. Preuve absolue qu’elle n’est pas rassuree : elle a pris a la fin du repas un verre de whisky avec moi ! Depuis que je la connais - cinq ans donc - c’est la premiere fois que je la vois boire quelque chose de plus fort que du vin !
~ les photos du jour ~ | |
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