Version TLM 20140312-0031 Aux 4 Coins du Globe » novembre 2006
le globe à 4 coins aux 4 coins du globlog !

Une photo au hasard voir une autre photo ?

Où sommes-nous maintenant ?

Pourvu qu'il n'y ait pas de train ! notre petite planète voir l'itinéraire du voyage USA Est & Ouest Boston, USA San Francisco, USA Pérou Bolivie Argentine Chili Île de Pâques Nouvelle-Zélande Australie Australie Sydney Perth & le Western Australia Nouvelle-Calédonie Afrique du Sud Sibérie 2001... un peu de patience Tasmanie 2003... un peu de patience Irlande 2004 Islande 2006 Corse 2007
Pourvu qu'il n'y ait pas de train !
Un de ces fameux "one lane bridges"
- West Coast Road
Nouvelle-Zélande ~ jeudi 16 novembre 2006
mardi 24 juin 2025, 23h35
naviguez sur la carte
et choisissez votre destination

Mercredi 1er novembre 2006

Pâques à la Toussaint

Classé dans: ~ Tom @ 23:59

— Rapa Nui, l’Île de Pâques, Polynésie

(Voilà qui ferait un bon titre pour un San Antonio, ou alors un début de blague à la Pierre Desproges, non ?)

L’air immense du grand Pacifique emplit mes poumons. Le fracas des vagues qui se brisent sur la roche noire de Rapa Nui emplit mes oreilles. Nous avons atterri ce soir sur l’Île de Pâques, et pour poser le décor nous avons d’entrée de jeu assisté à un spectacle de danse pascuane organisé dans l’hôtel où notre tente est plantée ce soir. Ici ce n’est plus l’Amérique du Sud, ce n’est plus vraiment le Chili non plus : nous sommes en Polynésie, nation atlantidéenne dont les trois pointes du triangle sont Rapa Nui, Hawaï et la Nouvelle-Zélande. La proximité géographique de Tahiti explique que beaucoup ici parlent un peu de français - ce qui devrait sensiblement améliorer notre communication. Mais malheureusement les habitants les plus célèbres, les moaïs, restent obstinément muets.

~ la photo du jour ~
Gilles & sa Bicyclette

Jeudi 2 novembre 2006

Rano Kau, Tangata-Manu & Make-Make

Classé dans: ~ Tom @ 23:13

— Hanga Roa, Rapa Nui

Ce fut une longue journée de marche, et nos pieds sont bien fatigués. Bien sûr, nous avons commencé notre découverte de l’île par Hanga Roa, la “capitale” de fait puisque c’est le seul village de l’île. Rapa Nui est un minuscule rocher triangulaire de 23 km de long sur 12 de large, perdu au milieu du Pacifique - c’est l’endroit le plus isolé au monde de toute autre terre habitée. Les Pascuans ne sont plus que 3.000 aujourd’hui ; à l’âge d’or de l’île au XVIème, ils étaient 10.000 et les onze tribus se répartissaient sur toute la surface. Mais l’arrivée de l’homme blanc et de sa civilisation les a décimés (une centaine d’habitants seulement survivait en 1872), et même parqués sur la pointe sud-ouest de l’île, maintenant Hanga Roa. Tragique histoire que celle des Pascuans…

Après avoir fait nos préparatifs et arpenté les larges rues verdoyantes de la bourgade, nous avons tourné nos pas vers le volcan qui couronne la pointe sud, le Rano Kau. Quelques champs de grelots (nom que je donne à une herbe sèche dont la cosse contient plein de petits grains sonores : passer au milieu n’est pas très discret, mais très amusant) et quelques forêts d’eucalyptus plus loin, nous avons atteint le sommet du cratère, un cercle parfait seulement altéré par la chute d’un pan ouvrant une majestueuse fenêtre sur l’azur infini du Pacifique. Le fond du cratère est constellé d’étangs, les “yeux qui regardent le ciel", avant seule source d’eau douce pour l’île. Se tenir au sommet de cette vision donne une sensation grisante d’élévation vers le sacré. Les Anciens l’avaient bien compris, puisqu’ils ont fondé ici le principal site rituel, le sanctuaire d’Orongo, coincé entre mer et cratère. C’est là qu’avaient lieu les cérémonies qui désignaient le Tangata-Manu - l’Homme-Oiseau - servant l’esprit Make-Make. L’épreuve était une sorte de triathlon polynésien : il fallait guetter l’arrivée des frégates (des oiseaux marins) venus nidifier sur l’îlot de Motu Nui, escalader la falaise, s’emparer du premier œuf pondu puis rejoindre l’île à la nage, tout ça à la course avec les autres prétendants au titre qui tentent de casser l’œuf. Voilà un bon vieux rite initiatique qui faisait passer de l’âge de garçon à l’âge d’homme… et même parfois de vie à trépas.

La conclusion de cette journée se déroula devant une bonne assiette de poisson local, avec une sympathique serveuse qui parlait peut-être douze langues mais ne savait pas faire une addition correcte. Les Pascuans vivent bien du tourisme, et certainement encore mieux de la crédulité du touriste.

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Nouveau Moai! Danse de bienvenue à Rapa Nui Moaï au crépuscule Les pétroglyphes du Make-Make Bisou à Orongo 1

Vendredi 3 novembre 2006

Dernières nouvelles des moaïs

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 11:18

— Rapa Nui, l’Île de Pâques

Nous nous apprêtons ce matin à aller explorer l’Île de Pâques sauvage, loin de Hanga Roa la “capitale". Juste le temps entre deux averses de laisser ce petit message pour dire que nous donnerons très bientôt de plus amples nouvelles : nous avons tout un tas de billets de retard, c’est vrai, et ne parlons même pas des photos !… :-( Mais un peu de patience : une fois en Nouvelle-Zélande (dans trois jours donc), nous pourrons travailler à rattraper tout ça ! :-)

~ quelques photos du jour (parmi les 19) ~
Ahu à terre La carrière de moaïs 1 La carrière de moaïs 5 Notre balade a moto Heaven's angel

Vieux motard que j’aimais (disait Carine)

Classé dans: ~ Tom @ 23:16

— Île de Pâques, “le nombril du monde”

Grande première pour ma Suissesse : aujourd’hui c’était la première fois de sa vie qu’elle montait sur une moto, et comme en plus c’est à l’Île de Pâques que ça s’est passé, c’est le genre d’expérience qui ne s’oublie pas. Pour ma part ce n’est pas la première fois que je conduis une moto, mais même dans ce cas le lieu fait là aussi son petit effet, qui tient en un mot : “waouh". Nous avons pourtant longuement hésité hier entre le vélo - plus écologique certes, mais aussi plus cher : il faut en louer deux - et la moto, qui avait l’avantage de régler la question de la distance à parcourir : 80 km à pédaler vent debout sur les pentes des volcans, nous laissons ça aux spécialistes. Il existait bien une tierce option : le cheval. Nombreux sont les Pascuans qui l’utilisent comme moyen de transport quotidien, ce qui donne un charmant goût anachronique aux rues de Hanga Roa. Mais là encore, le trajet à effectuer s’avérait trop long et me faisait craindre le pire pour la santé de mon fessier, déjà échaudé par la cabalgatas d’Ushuaia.

Donc après les incontournables préparatifs du matin (petit dèj’ au marché local, courses pour le pique-nique, quart d’heure internet pour dire qu’on est toujours vivants), nous avons enfourché la vrombissante machine - une Honda XR250 Tornado pour ceux qui s’y intéressent - et avons entamé le tour de l’île. Après plusieurs années d’abstinence motocycliste, il a fallu que je dépoussière un peu mes souvenirs de deux-roues, mais à ma grande surprise c’est revenu très vite : après quelques kilomètres sont réapparues les sensations qui font de la conduite d’une moto un moment intense, loin, très loin de celles de la voiture… Quant à ma passagère, il semble qu’elle ait apprécié elle aussi cette nouvelle expérience.

Nous avons donc emprunté la route qui longe la côte sud de l’île, nous arrêtant régulièrement pour contempler les moaïs qui la jalonnent. Les moaïs, ce sont les célèbres statues pascuanes, ces êtres étranges de plusieurs mètres de haut qui jettent un œil sévère et vigilant sur l’horizon. Car les moaïs sont toujours tournés dos à la mer - ou plus fréquemment aujourd’hui, face contre terre : les guerres tribales et les raz-de-marée les ont souvent jetés à bas. On suppose qu’ils représentent les ancêtres de la tribu, c’est pourquoi ils sont rarement solitaires : ils se dressent alignés sur les ahus, des autels de pierre et de terre parallèles à la mer, qui faisaient également office de chambres funéraires. Nous avons visité bon nombre de ahus présentant des moaïs parfois érigés, souvent tombés, mais à chaque fois dégageant comme une onde mystique provenant du fin fond des âges. J’ai éprouvé une sensation voisine en contemplant Stonehenge, et la vue des Pyramides doit probablement provoquer le même frisson.

Parmi tous ces lieux fascinants, il en est un qui captive encore plus : la carrière des moaïs, là où sont nés ces géants taillés dans la roche noire des pentes du volcan Rano Raraku. Certains dressent entièrement leur haute stature, d’autres émergent à peine de l’herbe, mais tous fixent un point de l’horizon de leur regard minéral, tels d’éternelles sentinelles. On dirait une armée de golems prêts à surgir de la lave refroidie du cratère - la porte d’une autre dimension ? - pour envahir notre monde. Vision énigmatique - et un brin inquiétante - que de contempler ces légions pétrifiées. Plus haut sur la montagne, d’autres moaïs reposent inachevés, dont un gigantesque qui dort sur sa rampe de lancement, en attendant de glisser vers la mer ou - qui sait ? - de s’envoler vers les étoiles. Nous avons contourné le flanc du volcan pour découvrir un magnifique lac niché au cœur du cratère. La différence avec le Rano Kau, c’est qu’ici le spectacle a d’immuables spectateurs : des moaïs parsèment la pente intérieure, comme installés dans un amphithéâtre voulu par les dieux et conçu par les titans.

Notre longue promenade s’est achevée à l’ahu Akivi, où les sept moaïs font exception à tous les autres : ils regardent l’océan. Ces sept-là sont les sept frères envoyés par le roi en exil Hotu Matua pour trouver une nouvelle terre. Eux contemplent encore les îles lointaines d’où ils venaient. Enfin, pour nous remettre de nos émotions, nous sommes retournés dîner chez Tahi Tiaré, la dame aux douze langues. C’était encore une fois fort bon et fort sympathique (et l’addition fut même exacte !), mais le repas dura trop longtemps pour qu’on puisse aller voir Rapa Nui, le film de Kevin Costner. Malheureux Pascuans ! ils ont bien un cinéma sur leur île perdue, mais il diffuse toujours le même film !

~ quelques photos du jour (parmi les 19) ~
Un ahu avec un signe étrange... Beautés sculpturales Heaven's angel La carrière de moaïs 3 Ahu à terre

Dimanche 5 novembre 2006

Le jour qui n’a jamais existé

Classé dans: ~ Tom @ 3:33

— quelque part sur l’orthodromie entre Santiago et Auckland, au-dessus de l’Antarctique

Si un jour la police me demande ce que je faisais le dimanche 5 novembre 2006, je pourrai lui repondre en toute bonne foi que pour moi, ce jour n’a jamais existe. Nous avons quitte Santiago et le sol americain le samedi 4 novembre a 23h05, et quand les roues de l’appareil toucheront la terre de Nouvelle-Zelande nous serons le lundi 6 novembre a 4h du matin. Voir quelques heures s’envoler plus rapidement que prevu, telle est la consequence pour ceux qui osent franchir la ligne de changement de date. Le plus troublant est que, comme evidemment mon age biologique n’a pas lui fait un saut temporel, faudrait-il maintenant feter mon anniversaire un jour plus tard ?

Carine semble dormir tranquillement a cote de moi. C’est une bonne chose car elle est plutot stressee en avion, a interpreter chaque petit bruit inhabituel, chaque changement de regime des moteurs, chaque modeste zone de turbulences comme l’indubitable signe avant-coureur de la catastrophe. Preuve absolue qu’elle n’est pas rassuree : elle a pris a la fin du repas un verre de whisky avec moi ! Depuis que je la connais - cinq ans donc - c’est la premiere fois que je la vois boire quelque chose de plus fort que du vin !

~ les photos du jour ~
La cité sous mes pieds Auckland vue de la Sky Tower

Mardi 7 novembre 2006

Bienvenue chez les Kiwis

Classé dans: ~ Tom @ 23:50

— Auckland, the city of sails, non-capitale de la Nouvelle-Zélande

La plus grande ville de Nouvelle-Zélande compte en effet un nombre impressionnant de voiles. Il faut dire que son extraordinaire position géographique y est pour beaucoup : installée sur un isthme étroit, elle est à cheval sur deux océans. Côté nord, le Pacifique, et côté sud la Mer de Tasman, et par extension l’Océan Indien. Il y a donc un nombre conséquent de ports, dont plusieurs marinas dispersées un peu partout. Et précisons qu’il n’y a pas ici que des marins d’eau douce, comme dirait le capitaine Haddock : Auckland a longtemps été l’hôte de la si convoitée America’s Cup. Le voilier qui l’a ramenée est même maintenant exposé sur le port - et non dans le port : il est hors d’eau et l’on peut admirer depuis en-dessous les courbes de sa coque et la hauteur démesurée de son mât.

Le noyau urbain d’Auckland - ils appellent ça le CBD, le Central Business District - s’est développé autour du port de marchandises : il se compose d’élégants gratte-ciels modernes avec de-ci de-là quelques bâtiments plus historiques. J’imagine que la politique ici est si un bâtiment est ancien mais non historique, pas de remords : on le rase et on en reconstruit un nouveau. Résultat : on a la curieuse impression que la ville est constituée soit de monuments historiques (en nombre assez limité il est vrai), soit de tours flambant neuves ! Tout ça est donc bien propret, ce qui n’est pas dérangeant en soi, mais ça me laisse le sentiment d’évoluer dans un impeccable décor de cinéma… qui a dit que la Nouvelle-Zélande était la Suisse du Pacifique ? (En fait, géographiquement parlant, ce serait plutôt l’Italie : les deux îles ressemblent à s’y méprendre à une botte à l’envers…)

Puisque nous sommes venus dans une ville de gratte-ciels, nous sommes montés au sommet du plus haut : la Sky Tower, une aiguille creuse plantée dans le cœur d’Auckland, le plus haut bâtiment de l’hémisphère Sud. Elle dépasse même la Tour Eiffel de quatre petits mètres : qu’ils sont mesquins ces ingénieurs kiwis ! La vue depuis la terrasse panoramique est forcément éloquente : on y découvre toute l’étendue de la ville, ses multiples baies, ses deux océans et sa ponctuation de petits cratères volcaniques. Le même endroit il y a 50.000 ans devait ressembler à Jurassic Park : 48 volcans s’épandaient joyeusement dans un champ de lave. Espérons pour les Aucklanders que tout ce magma dormant ne se réveillera pas tout à coup.

Pour compenser notre peu d’efforts dans le sens vertical - effort seulement financier, car l’ascenseur monte trés bien - nous en avons fait un dans le sens horizontal : le sentier coast-to-coast qui en 16 km relie le port du Pacifique à celui de la mer de Tasman. Un joli chemin qui traverse toute la ville en passant par les cratères sus-cités, des quartiers résidentiels huppés et d’interminables parcs. Une fois sortis du CBD la ville devient très verte et très aérée ; c’est agréable mais il y a un bémol : le piéton n’y a plus vraiment sa place, et traverser en sécurité une rue devient un casse-tête. Pour cette raison donc, dès demain nous louons une voiture et devenons nous aussi des homo automobilis !

~ les photos du jour ~
Carine au sommet du volcan Le cratère dans la ville La Sky Tower & les parcs

Mercredi 8 novembre 2006

À la recherche de la Terre du Milieu

Classé dans: ~ Tom @ 22:38

— Thames, Coromandel Peninsula, North Island

Nous avons fait nos adieux à Auckland ce matin : le temps d’empaqueter nos affaires, d’avaler un de ces forts - mais bons - cafés néo-zélandais, de quitter notre hôtel-usine pour backpackers nippons, de passer chez Qantas pour essayer de reculer un peu le vol de retour de Nouvelle-Calédonie (quinze jours sur le Caillou, ça va être vite passé), d’acheter un nouveau carnet pour moi et un nouveau pantalon pour Carine, bref, toutes ces petites choses qui font la routine quotidienne, nous sommes partis quérir le véhicule qui nous permettra de sillonner les deux îles de haut en bas. À l’agence de location, nous avons fait la connaissance de Julien, un Ch’timi québécois d’adoption, arrivé en NZ par ce qui pourrait ressembler à un très long tour du monde. Solidarité francophone, il nous a fait profiter à l’œil de quelques avantages à la location, assortis de judicieux conseils de visites de l’île. :-)

Nous avons donc mis les voiles d’Auckland en début d’après-midi, direction le Sud avec en ce qui me concerne un objectif en tête, rêve que je caresse depuis longtemps : marcher dans les traces du Seigneur des Anneaux. Nous longeâmes la rivière Waikato (le plus long cours d’eau de NZ, qui s’étend sur 350 km) pour arriver par une piste au milieu d’un âpre paysage de collines ponctuées de gigantesques roches calcaires. Nous n’y avons aperçu que quelques vaches et moutons, mais pour ma part j’imaginais aisément les quatre Hobbits menés par Aragorn se réfugier ici, poursuivis par les Nazgûls. Car c’est là qu’a été tournée la scène d’Amon Sûl, in La Communauté de l’Anneau. Bien sûr, je n’aurais pu retrouver ce lieu tout seul : c’est grâce à un livre, The Lord of the Rings : Location Guidebook de Ian Brodie, que je possède toutes les informations utiles pour me diriger vers les principaux lieux de tournage. Et ce livre, Carine me l’a offert en cadeau d’anniversaire dès nos premières heures à Auckland ! :-) J’espère qu’elle ne regrettera pas son adorable geste quand je l’entraînerai - de gré ou de force - des Champs de Pelennor aux pentes désolées de l’Orodruin ! ;-)

~ les photos du jour ~
“Amon Sûl” “Amon Sûl”

Jeudi 9 novembre 2006

Happy birthday ma voyageuse !!!

Classé dans: ~ Tom @ 22:25

— Cathedral Cove, Hahei, Coromandel Peninsula, North Island

Ce soir marque le début de la 32ème année de ma Carine sur notre globe, et pour célébrer dignement cette date, nous nous sommes offerts un copieux petit dîner dans le restaurant de Hahei, village balnéaire perdu au bout de la Coromandel Peninsula. Il faut dire que le souper d’hier fut plus fruste : de simples pâtes préparées dans la cuisine du camping de Thames. C’est la solution de secours en pays anglo-saxon, où les restos ferment leurs portes à 21h. Fini le rythme sud-américain, où manger passé tard le soir ne pose aucun problème. D’autant plus qu’ici, avant de penser au dîner, il faut trouver notre hôte pour la nuit et y planter la tente. Nos journées sont par conséquent écourtées, et fatalement il faut se lever plus tôt le matin… les joies du camping ! Si au moins il faisait beau, la pilule passerait mieux, mais la météo est digne d’un vrai mois de novembre, et non de mai comme on serait en droit de s’y attendre de ce côté-ci de l’Équateur : gros vent & petite pluie toute la journée, avec quelques timides apparitions du soleil et un mercure bloqué à 15ºC, brrrr !

Ces conditions climatiques capricieuses ne nous ont toutefois pas empêchés d’explorer la péninsule de Coromandel, en commençant par la bien-nommée Coromandel Town, un bourg pionnier où flotte encore le parfum de la ruée vers l’or de 1852. La route fut ensuite jalonnée de bucoliques cascades et de kauris géants (le géant végétal kiwi) jusqu’à arriver au site de Cathedral Cove, après une marche d’une heure dans une étrange forêt de fougères arborescentes. La baie de Cathedral Cove s’ouvre sur une mer turquoise parsemée d’îlots calcaires, et on y accède par une majestueuse arche taillée dans la falaise, résultat du sempiternel labeur des vagues. Quelques degrés de plus et on aurait pu se croire sur une île tropicale ! Mais nous qui étions en quête de chaleur, nous n’avons pas été déçus par la suite : à la plage de Hot Water Beach, la marée basse découvre pendant deux heures une zone de sables d’où suintent des eaux thermales revenues de fissures volcaniques. Trois coups de pelle suffisent alors pour se créer son propre spa avec vue imprenable sur l’océan. Le seul problème est que quand on s’enfonce un peu trop dans le sable ça devient brûlant, et quand la vague parvient jusqu’au bassin ça devient glacé ! Aoteraoa, terre de contrastes !

~ les photos du jour ~
Écume dans le vent Arc-en-ciel kiwi Fougères arborescentes Notre propre spa à Hot Water Beach Cathedral Cove

Vendredi 10 novembre 2006

Au pays du Long Nuage Blanc, Aoteraoa en maori

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 21:21

— Turangi, Ile du Nord

Et voici le premier billet que vous lirez de Nouvelle Zelande ! Nous sommes arrives il y a deja 4 jours a Auckland, mais malgre ca, nous n’avons pas donne beaucoup de nouvelles. En effet, notre rythme a bien change depuis l’Amerique du Sud : nous avons 20 jours (c’est peu) pour visiter la Nouvelle Zelande (c’est grand), et nous passons beaucoup de temps sur les routes et les chemins. Il faut de plus ajouter que le rythme de vie neo-zelandaise est bien decale par rapport a celui des Argentins, ce qui ne nous arrange guere : a 20 heures (heure a peu pres a laquelle nous commencons a planter notre tente), tout se ferme, surtout les cafes-internet ! Impossible donc de passer nos soirees a taper des billets et a mettre des photos sur le site. Nous rattraperons ce retard des que possible… D’ailleurs, n’hesitez pas a remonter la chronologie des billets, toute notre epopee americaine jusqu’a l’Ile de Paques y figure ! Et quand nous en aurons pris le temps, plusieurs billets apparaitront sous celui que vous lisez en ce moment - et meme plein de nouvelles photos dans la galerie… Donc, soyez vigilants ! ;-)

~ les photos du jour ~
“Au Repos de la Comté” Devinez la vocation de la région ? Les environs de Hobbiton L'entrée de Hobbiton ... une entrée gardée par un dragon !
retour en haut de page

52 requêtes, 0.478 secondes.
Aux 4 Coins du Globe est réalisé par Carine & Thomas avec WordPress. Tous droits réservés.