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Vendredi 17 novembre 2006

Au cœur des Monts Brumeux

Classé dans: ~ Tom @ 22:49 ~ édité le jeudi 8 mars 2007 @ 15:08

— Wanaka, Central Otago, Mainland

Les habitants de l’Île du Sud la baptisent Mainland : en effet, elle est plus massive que celle du Nord, et selon la tradition maori, c’est le canoë qui a permis à Maui, le héros mythique (et d’une laideur légendaire) de pêcher la raie géante qui allait devenir l’Île du Nord. Non contents d’être des navigateurs hors pair, les Maoris étaient donc aussi de remarquables cartographes pour connaître ainsi la géographie de leur territoire. Pour ma part, je nommerais ce pays non Mainland, mais Rainland : la pluie ne nous laisse aucun répit depuis deux jours. C’est déjà un problème quand on est voyageur, ça l’est encore plus quand on est campeur. Du coup, ne pouvant planter notre tente dans le sol détrempé, nous passons nos nuits bien au sec dans des bungalows chauffés - et c’est à peine plus cher. Je comprend maintenant pourquoi il y a si peu de campeurs et autant de camping-cars en NZ : avec cette météo, disposer en permanence d’un toit bien étanche au-dessus de soi est un luxe non superflu.

Revenons à la journée d’hier, bien brièvement (d)écrite : quittant Westport sous un ciel relativement clément, nous avons tracé vers le Sud sur la West Coast Road, la seule et unique route de la région. Elle se fraye un chemin à travers la végétation luxuriante et serpente entre la Mer de Tasman et les contreforts des Southern Alps, les Alpes Australes. Les vents dominants viennent de l’Ouest, poussant les nuages chargés d’humidité qui, en franchissant les montagnes, déchargent leurs pluies et font souffler un föhn sec et chaud sur le côté est. Le contraste entre les deux moitiés de l’île est donc important, et la partie orientale est censée être moins froide et humide - en tout cas, c’est ce que nous espérons !

Notre premier arrêt fut pour observer les Pancake Rocks & Blowholes de Punakaiki, d’étranges formations calcaires qui ressemblent à des galettes empilées les unes sur les autres, d’où leur nom. Les vagues ont sans répit miné les falaises de grottes et de galeries, et quand la mer s’engouffre dans les cavernes, l’air qui s’y retrouve piégé sort dans un grondement de tonnerre et une explosion d’écume. Pas de chance, le phénomène est plus impressionnant à marée haute, et elle était déjà passée depuis plusieurs heures. Le pique-nique fut avalé sous la pluie à Hokitika, bourg réputé pour l’artisanat du jade. La Wild West Coast devenait de plus en plus la Wild Wet Coast, et après un long bout de route et un nombre incalculable de “one lane bridges” (des ponts à une seule voie, prudence avant de s’engager !) dans ce désert humain, nous avons atteint le Franz Josef Glacier. Bon, je ne veux pas jouer les blasés, mais des glaciers on en a vu quelques uns ces derniers temps, et ce n’était pas les derniers de la glace classe. Celui-ci est néanmoins l’un des plus actifs de la planète : il avance de 1,5 m par jour, on a pu le déterminer précisément grâce à l’épave d’un avion crashé en haut en 1943 et ressorti en bas en 1950. Morbide mais scientifique. Ses avancées et reculées, observées depuis 1750, laissent également songeur. On peut seulement regretter que les Européens l’aient baptisé d’après l’empereur d’Autriche-Hongrie : le nom maori est Ka Roimata o Hine Hukatere, “les larmes de la Fille Avalanche". Elle emmena son amant en haut des pics, mais lui, nettement moins agile qu’elle, chuta et disparut. Alors les dieux, entendant son chagrin, figèrent en glace ses larmes intarissables.

La pluie a aujourd’hui encore quelque peu contrecarré nos plans : nous n’avons deviné les Alps que derrière les nuages. Dans un sens ça tombe bien, puisqu’elles incarnent les Monts Brumeux dans Le Seigneur des Anneaux. Notre unique tentative de marche s’est faite autour du Diamond Lake, un des décors naturels utilisés dans le premier film, mais le sentier bourbeux a eu vite raison de notre folle audace. Nous nous sommes contentés des cafés de Wanaka, et pour faire honneur à la météo, d’un dîner irlandais - notre séjour en Irlande en août 2004 ne fut pas lui non plus des plus secs. Le “kiwirish stew”, le ragoût irlandais de mouton néo-zélandais, n’est pas mauvais du tout !

~ la photo du jour ~
Brumes matinales

Lundi 13 novembre 2006

Le fossé entre Nord & Sud

Classé dans: ~ Tom @ 9:45 ~ édité le jeudi 8 mars 2007 @ 15:07

— Challenger “Kaitiki", au beau milieu du Detroit de Cook

“Le plus beau parking du monde” dit la brochure de InterIslander Ferries. En effet, c’est un parking assez inhabituel que ce Kaitiki (ex-"Pride of Cherbourg", toujours lisible sur la coque) : nous franchissons en ce moment le Detroit de Cook, le fosse liquide entre Ile du Nord et Ile du Sud. D’ailleurs, le logo de la compagnie indique “between NZ”, between North and Zouth I presume ?…

Finalement, nous n’aurons vu Wellington que depuis le port. Dommage que nos jours soient autant comptes, car la capitale kiwi semblait prometteuse : un emplacement ideal dans une large baie parsemee d’iles, un musee national repute, une vie nocturne animee… sans meme parler de Wellywood, le Hollywood local, quartier general de Peter Jackson et de l’equipe du Seigneur des Anneaux. Les sites de tournage sont tres nombreux dans la region, mais je n’ai pas eu le temps d’en infliger une visite a ma tres rationnelle compagne !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
M. & Mme Canard Vestige de l'arbre abattu par les Uruk-hai Notre ferry néo-zélandais Le Queen Charlotte Sound Euh... enfin, presque !

Jeudi 16 novembre 2006

Une nuit à l’abri

Classé dans: ~ Tom @ 22:56 ~ édité le jeudi 8 mars 2007 @ 15:02

— Haast, Wild West Coast

Petite entorse a nos principes : ce n’est pas sous la tente mais dans une cabine que nous dormons ce soir. Une cabine qui fait un peu penser a un champignon, a une “maison de Schtroumpf” comme dirait Carine, mais l’essentiel est qu’elle nous protege bien de la pluie qui ne cesse de tomber depuis sept heures.

[Et la, confortablement allonge sur un (trop) moelleux matelas, baigne dans la douce chaleur du champignon, mes paupieres se sont irresistiblement fermees…]

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Le Franz Josef Glacier Pancake Rocks & Blowholes Traversée de manchots Pancake Rocks & Blowholes Tigrou

Dimanche 19 novembre 2006

Coucher de soleil sur le Fiordland

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 20:34 ~ édité le jeudi 8 mars 2007 @ 15:01

— Te Anau, Fiordland

C’est devant deux verres de vin néo-zélandais que nous contemplons le soleil disparaître derrière la montagne. Le lac s’étale majestueusement devant nous, alors qu’une fraîche petite bise se lève. Heureusement que nous dormons [encore] ce soir dans une cabine chauffée [car je voyage avec Tigrou et une grande frileuse]. Tout le monde sait bien que les tigres vivent dans des milieux chauds et supportent très mal le froid [entendez : les températures inférieures à 18°C] et cette nuit il va bien faire -5 [meuuuh non, un rafraîchissant petit 9°C tout au plus].

Tous les prétextes sont bons pour dormir en cabine, car après les pluies torrentielles de ces derniers jours, le soleil enfin revenu a illuminé cette journée, mais le ciel bien dégagé promet une nuit glaciale. C’est donc sous des rayons bienvenus que nous avons tenté une balade, hélas vite raccourcie à cause des sols détrempés. [Nous nous sommes donc contentés du grandiose spectacle de la Dent River, alias la Vallée du Magicien, où se dresse la noire Tour d'Orthanc, repaire de Saroumane.] Nous avons ensuite savouré notre pique-nique en plein air, ce qui nous change agréablement de ceux avalés dans la voiture. Après une petite marche au bord du lac Wakatipu [dans la Forêt d'Ithilien, marche du Gondor], nous avons fait d’une traite les 180 km qui nous séparaient du village de Te Anau. Pour ce soir, c’est le grand luxe : nous dormirons au chaud, mais pour compenser nos goûts dispendieux, nous nous contenterons d’une soupe chinoise dans son gobelet en sagex [polystyrène en bon français] préparée dans la cuisine du camping, avec un verre d’eau du robinet et le reste d’un paquet de biscuits en dessert… [miam ! mon menu préféré !]

~ les photos du jour ~
La Vallée du Magicien Le lac Wakatipu Les Oliphants de l'Ithilien La Dent River

Lundi 20 novembre 2006

Des Alpes au Pacifique

Classé dans: ~ Tom @ 23:58 ~ édité le jeudi 8 mars 2007 @ 15:00

— Invercargill, Southland, côte Pacifique

Les Alpes australes sont maintenant derrière nous : nous avons quitté ce matin le Fiordland, l’endroit où elles s’ornent de profondes échancrures, les sounds, avant de plonger dans les eaux glacées des mers du grand Sud. Dans les environs de Te Anau, nous avons vainement recherché les séculaires ombrages de la méditerrienne Forêt de Fangorn et de ses habitants, les arbres-qui-marchent - les Ents - mais il faut croire qu’ils sont partis, jugeant même cette terrestre Terre du Milieu top moderne à leur goût. Par contre, nous avons retrouvé un peu plus loin - et pour la troisième fois - le majestueux fleuve Anduin (la rivière Waiau), taillant son élégante courbe dans le calcaire jaune de la falaise.

Les vagues ondoyantes du lac Manapouri ont accueilli notre déjeuner, puis la Southern Scenic Route nous a ouvert ses paysages de redoutables montagnes couronnées de neige, dominant les lacs cristallins, les immensités sauvages et les pâturages saupoudrés de moutons. On se rend compte, en traversant ces vastes et désertes étendues, que la Nouvelle-Zélande, grande comme la moitié de la France, ne compte que 4 millions d’habitants (dont un quart vit à Auckland) : la nature est quasiment vierge d’empreinte humaine, et c’est certainement la raison pour laquelle beaucoup de films - et pas seulement Le Seigneur des Anneaux, mais aussi Le Dernier Samouraï ou Les Chroniques de Narnia - viennent chercher leur souffle épique et leurs mondes disparus ici.

Le puissant vent du Pacifique impose ici sa loi éolienne aux arbres bizarrement contournés : ils semblent avoir poussé dans un perpétuel et gigantesque courant d’air. Il l’impose également à nous, pauvres créatures ne disposant d’aucune racine ni d’aucune écorce : voilà encore un excellent prétexte pour dormir au chaud dans une cabine ce soir.

~ les photos du jour ~
Paysages du Southland Carine en suspension Et revoilà le fleuve Anduin Une église-café Arbres torturés

Samedi 11 novembre 2006

De la bucolique Hobbiton au ténébreux Mordor

Classé dans: ~ Tom @ 22:43 ~ édité le lundi 5 mars 2007 @ 15:06

— Turangi, Tongariro National Park, North Island

Quand nous avons quitté hier la Coromandel Peninsula, nous avons mis cap au Sud direction Matamata, une bourgade tranquille de la Zélande profonde, noyée dans d’émeraudes pâturages où broutent des centaines de chevaux de race ; les haras de Matamata sont très réputés. Mais la ville est aussi célèbre - aux yeux des amateurs d’une certaine trilogie sortie il y a quelques années sur tous les grands écrans du monde - pour abriter Hobbiton, le village des Petites-Gens et de Bilbon Sacquet dans la paisible Comté. En fait, Hobbiton n’est pas à Matamata même, mais caché à quelques lieues de là, au œur d’une bucolique campagne de douces collines vertes tachetées de milliers de moutons. On croirait un authentique morceau de cette Angleterre si chère à J.R.R. Tolkien déplacée aux antipodes. Trouver le lieu exact fut digne d’une vraie quête au trésor, et pour cause : il n’y a absolument aucune indication. Le fermier propriétaire du terrain et les agences de tourisme ont bien compris l’usage qu’il fallait faire de cette inespérée manne tombée du ciel : la monnayer contre écus sonnants et trébuchants. Les tours organisés depuis la ville ont déjà emmené 65.000 hobbitophiles visiter le site, pour un prix qui atteint parfois les 200 NZ$ (100 €) ! Somme prohibitive à mes yeux pour ne voir que les restes de Hobbiton : le décor a été démonté après le tournage, et ne subsistent que quelques trous dans la colline avec le montant dénudé de la porte circulaire caractéristique des foyers hobbits. Pour habiller un peu ce palimpseste de décor, les guides fournissent certainement une foule de détails et d’anecdotes sur les circonstances du tournage, mais comme ma compagne de voyage n’est pas vraiment une mordue de ces hauts faits, j’ai tempéré mon enthousiasme et mis de l’eau dans ma cervoise (la Harrington’s Stout, brassée à Nelson sur l’Île du Sud et servie au Poney Fringant à Bree, Terre du Milieu) : nous nous sommes contentés d’admirer le splendide paysage ondoyant, d’y casser la croûte, puis ensuite les dents sur la menaçante pancarte qui promet le pire à celui qui ose rentrer sans payer sa dîme, et enfin de discuter avec le sympathique autochtone travaillant dans la ferme en face de la route d’accès. Ce bâtiment s’est d’ailleurs fort opportunément reconverti en café… nommé The Shire’s Rest, “Au Repos de la Comté” ! Mais il n’y a pas que le Seigneur des Anneaux dans la vie des Néo-Zélandais : notre conversation a vite dérivé sur la prochaine Coupe du Monde de rugby, qui se tiendra en France l’année prochaine !

Aujourd’hui c’est une autre facette de la Terre du Milieu que nous avons découverte : les désolations tourmentées du sinistre Mordor, le royaume du maléfique Sauron. Pour arpenter ces sombres contrées nous avons pris le sentier qui traverse le Tongariro National Park et passe sur le flanc du volcan Ngauruhoe (2.287 m), un cône parfait que les adeptes identifieront comme Orodruin, Mount Doom, la Montagne du Destin, là où fut forgé l’Anneau Unique. Et de fait, les étendues herbeuses sillonnées de ruisseaux cèdent vite la place à de plus âpres paysages : des coulées de lave pétrifiée lancent leurs noires langues râpeuses au travers d’une désolation de tranchant basalte et de traîtres éboulis. Ce n’est pas sans mal que nous sommes parvenus au sommet du Red Crater : nous avons dû s’enfoncer dans un nuage, traverser un cratère enneigé, lutter contre un vent glacial et vindicatif propre à décorner tous les casques des guerriers Orcs des environs. Mais la récompenses était au bout : du haut de ce cratère s’offraient à nos yeux trois petits lacs aux couleurs surnaturelles, et nos pauvres doigts gelés ont trouvé de la chaleur sur les pierres tièdes et dans les fumerollesqui s’échappent de ce volcan actif. Dans ces bourrasques à vous glacer les os, à 1.900 m d’altitude, s’assoir sur un sol chaud constitue une agréable surprise !

Pour nous remettre de nos six heures de marche, nous nous sommes enfin offerts un bon petit dîner au Grand Château (en français dans le texte) de Whakapapa, l’un des hôtels les plus emblématiques de NZ. C’est d’ailleurs ici que résidait l’équipe du film quand elle tournait dans la région. Peut-être Carine s’est-elle alors assise à la même place que Viggo Mortensen, le valeureux Aragorn, son héros secret (elle me l’a avoué) ? :-D

~ quelques photos du jour (parmi les 10) ~
Les Emerald Lakes Ultime rescapé de l'hiver Les âpres paysages du Tongariro Perdue dans les fumerolles Sur la crête du dragon

Mardi 7 novembre 2006

Bienvenue chez les Kiwis

Classé dans: ~ Tom @ 23:50 ~ édité le lundi 5 février 2007 @ 09:41

— Auckland, the city of sails, non-capitale de la Nouvelle-Zélande

La plus grande ville de Nouvelle-Zélande compte en effet un nombre impressionnant de voiles. Il faut dire que son extraordinaire position géographique y est pour beaucoup : installée sur un isthme étroit, elle est à cheval sur deux océans. Côté nord, le Pacifique, et côté sud la Mer de Tasman, et par extension l’Océan Indien. Il y a donc un nombre conséquent de ports, dont plusieurs marinas dispersées un peu partout. Et précisons qu’il n’y a pas ici que des marins d’eau douce, comme dirait le capitaine Haddock : Auckland a longtemps été l’hôte de la si convoitée America’s Cup. Le voilier qui l’a ramenée est même maintenant exposé sur le port - et non dans le port : il est hors d’eau et l’on peut admirer depuis en-dessous les courbes de sa coque et la hauteur démesurée de son mât.

Le noyau urbain d’Auckland - ils appellent ça le CBD, le Central Business District - s’est développé autour du port de marchandises : il se compose d’élégants gratte-ciels modernes avec de-ci de-là quelques bâtiments plus historiques. J’imagine que la politique ici est si un bâtiment est ancien mais non historique, pas de remords : on le rase et on en reconstruit un nouveau. Résultat : on a la curieuse impression que la ville est constituée soit de monuments historiques (en nombre assez limité il est vrai), soit de tours flambant neuves ! Tout ça est donc bien propret, ce qui n’est pas dérangeant en soi, mais ça me laisse le sentiment d’évoluer dans un impeccable décor de cinéma… qui a dit que la Nouvelle-Zélande était la Suisse du Pacifique ? (En fait, géographiquement parlant, ce serait plutôt l’Italie : les deux îles ressemblent à s’y méprendre à une botte à l’envers…)

Puisque nous sommes venus dans une ville de gratte-ciels, nous sommes montés au sommet du plus haut : la Sky Tower, une aiguille creuse plantée dans le cœur d’Auckland, le plus haut bâtiment de l’hémisphère Sud. Elle dépasse même la Tour Eiffel de quatre petits mètres : qu’ils sont mesquins ces ingénieurs kiwis ! La vue depuis la terrasse panoramique est forcément éloquente : on y découvre toute l’étendue de la ville, ses multiples baies, ses deux océans et sa ponctuation de petits cratères volcaniques. Le même endroit il y a 50.000 ans devait ressembler à Jurassic Park : 48 volcans s’épandaient joyeusement dans un champ de lave. Espérons pour les Aucklanders que tout ce magma dormant ne se réveillera pas tout à coup.

Pour compenser notre peu d’efforts dans le sens vertical - effort seulement financier, car l’ascenseur monte trés bien - nous en avons fait un dans le sens horizontal : le sentier coast-to-coast qui en 16 km relie le port du Pacifique à celui de la mer de Tasman. Un joli chemin qui traverse toute la ville en passant par les cratères sus-cités, des quartiers résidentiels huppés et d’interminables parcs. Une fois sortis du CBD la ville devient très verte et très aérée ; c’est agréable mais il y a un bémol : le piéton n’y a plus vraiment sa place, et traverser en sécurité une rue devient un casse-tête. Pour cette raison donc, dès demain nous louons une voiture et devenons nous aussi des homo automobilis !

~ les photos du jour ~
Carine au sommet du volcan Le cratère dans la ville La Sky Tower & les parcs

Dimanche 26 novembre 2006

Petit (et rapide) coucou de l’aeroport de Sydney!

Classé dans: ~ Carine @ 8:42 ~ édité le jeudi 14 décembre 2006 @ 10:07

C’est fou ce que le temps passe vite en voyage! Apres la visite express de Sydney (1 jour sur les chapeaux de roue), nous revoici a l’aeroport, prets pour le depart vers Noumea et plein d’autres decouvertes…
Tout va tres bien pour nous, il fait tres beau et chaud ici (desolee pour tous ceux qui sont restes dans le froid et la grisaille en Europe)!

Voila, il est deja temps d’aller a la porte d’embarquement… a bientot pour d’autres nouvelles!

Mercredi 29 novembre 2006

Au rythme calédonien

Classé dans: ~ Tom @ 21:59 ~ édité le jeudi 14 décembre 2006 @ 09:51

— plage de Foué, Koné, Province Nord

Voilà un billet du soir écrit inhabituellement tôt : nous sommes passés à l’heure calédonienne, l’heure de la brousse. Bien que l’île soit en gros à la même longitude que la Nouvelle-Zélande - qui a 2 heures d’avance sur l’Australie - nous sommes pourtant ici dans le même fuseau que Sydney. Résultat : le jour se lève à 5h du mat’ et il fait nuit noire à 18h30. Ce n’est pas trop gênant quand on est à Nouméa, dormant le matin derrière un volet et marchant le soir sous les réverbères, mais les campeurs quant à eux ne peuvent ignorer cet horaire décalé : à 6h ce matin, le soleil est venu taper de ses ardents rayons sur la tente, et la fournaise nous a vite tiré du lit - mais pour ma part elle ne m’a pas dissuadé d’y retourner ! Et dès le soleil couché, il faut songer à faire de même : les activités noctambules ne sont pas légion en brousse.

Nous avons mis à profit notre longue matinée pour chausser palmes et mordre tuba et aller taquiner les petits poissons bleu électrique qui se cachent entre les branches de corail. La plage de Poé ressemble vraiment à un grand aquarium, voire même un peu trop grand, mais l’eau n’y est pas si chaude que ça ; résultat : nous ne sommes pas allés tout au bout, jusqu’au récif proprement dit, puis au tombant et à la grande bleue. Malgré tout, ayant bien profité du spectacle du lagon, nous avons repris la RT1 (Route Territoriale Number One) vers le Nord, direction Koné. Ayant vécu ici pendant un an et demi, j’ai pu constater que le village s’était embelli en huit ans : nouvelle mairie, nouveaux bâtiments. Par contre, le camping où nous sommes ce soir n’en a pas profité : c’est un peu le niveau zéro du camping. En guise de sanitaires, quatre tôles et un robinet qui coule, avec escargots, grenouilles sauteuses et moustiques pour peupler tout ça. C’est à ce moment-là que Carine a vraiment regretté les campings de Nouvelle-Zélande ! Mais le bon point, c’est qu’il est gratuit - qui paierait pour ça ?!?

~ les photos du jour ~
Carine & le Bonhomme de Bourail Coucher de soleil sur la plage de Foué

Mardi 28 novembre 2006

Poivre mystique & sel amer

Classé dans: ~ Tom @ 23:10 ~ édité le jeudi 14 décembre 2006 @ 09:50

— Plage de Poé, Bourail, Côte Ouest

Ce soir j’ai enfin retrouvé l’une des choses qui m’a le plus manqué de Nouvelle-Calédonie : le kava - piper methysticum - et l’ambiance méditative des nakamals, le lieu où on le boit. Le patron du camping m’a indiqué où trouver le nakamal de Bourail - ils sont seulement signalés par une petite ampoule rouge, pas de gros néons ou de musique tapageuse - et à la nuit tombée, j’ai emmené Carine à la découverte de ce mystérieux rite du Pacifique. Le kava est une décoction de la racine d’une sorte de poivrier qui pousse au Vanuatu. Forcément, le breuvage obtenu n’est pas des meilleurs à boire, mais les effets qu’il engendre sont intéressants : un agréable engourdissement se diffuse dans la bouche, puis les membres, puis tout le corps, sensation accompagnée d’une grande relaxation. L’endroit participe tout autant à cette décontraction : le nakamal est un jardin de palmiers avec des abris aménagés en cas de pluie, on y allume son petit feu et on devise à voix basse dans la danse orange des flammes. Mes retrouvailles avec le kava furent à la hauteur de mes 8 ans d’attente : j’ai réussi à avaler cinq sels de la mixture - du poivre servi dans un sel, amusant non ? Le sel - déformation de “shell”, coquille - est en fait une tasse en noix de coco, l’unité de base de la consommation. Cinq sels, me voilà maintenant un peu grisé de kava. Carine, pour sa découverte, en a honorablement bu trois, mais à mon grand regret il semble qu’elle n’en ressente que les aspects négatifs : le goût et le poids sur l’estomac.

Avant d’en arriver à cette vespérale & mystique expérience, la journée a commencé par une activité plus concrète, la prise de possession de notre voiture pour les huit jours à venir : une petite Twingo. “Petite” : le mot est soupesé, car après notre Toyota Echo de NZ, celle-ci nous paraît bien étriquée pour y caser toutes nos affaires. Ces Japonais, ils s’y entendent pour fabriquer des voitures pratiques et bien conçues - à commencer par les nombreux & spacieux vide-poches. Après un petit tour sur les plages et dans les rues de Nouméa à la recherche des nakamals de mon passé, nous avons fait un petit détour par le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, puis ensuite par le centre culturel commercial Carrefour, afin d’y constituer nos menus de midi et - surtout - de se procurer palmes (made in France !), masques & tubas (made in China, je suppose…). Le pique-nique fut englouti sur une plage déserte et sous un vent de soufflerie ; quant au café, il fut avalé au bord de la piscine de La Foa, dans les gais piaillements de fillettes à la peau balayant toute la gamme du blanc au noir, aux traits allant des cheveux blonds aux yeux bridés. Une belle image de la Calédonie, que j’espère prémonitoire.

Quant à nous, c’est demain que nous ferons joujou dans l’eau : la plage est à 50 m de notre tente, et dès après le ptidèj nous irons étrenner nos jouets tout neufs parmi les patates de corail et les poissons multicolores.

~ la photo du jour ~
La Baie des Amoureux
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