Première nuit sous tente en Amérique du Sud
— Valparaiso, Vème Région, 300.000 habitants
Il était temps de la planter cette tente, dans la terre sud-américaine : encore deux jours et c’était trop tard. Nous ne sommes pourtant pas dans un camping ce soir à Valparaiso, mais dans un hospedaje tenu par Gilles le Toulousain, La Bicyclette. Il y a un petit bout de terrain on l’on peut enfoncer nos sardines, et comme mous portaons une tente inutile depuis deux mois, c’était l’occasion ou jamais. Et puis, nous avions furieusement envie d’essayer nos matelas tout neufs achetés à Buenos Aires !
Question hôtel, il faut dire que le dernier à Santiago était gratiné : petit dèj digne des prisons chiliennes, pas d’eau chaude le soir, si peu le matin, quant à internet et le lecteur de carte bancaire c’était pareil : on nous disait le matin que ça fonctionnerait le soir, et le soir c’était l’inverse… Alors quand l’empotée de service ce matin nous a déclaré qu’il fallait attendre une demi-heure pour nous rendre la monnaie, nous lui avons clairement fait comprendre le fond de notre pensée, pensée plus exacerbée encore à chacun de ses irritants “This is not my responsability"… L’hôtel Angamos : n’y allez pas de notre part !
Valparaiso, bien que deuxième ville du pays, est nettement plus petite que Santiago. Nous y avons flâné cet après-midi, près du port où se pressent d’immenses porte-containers, ou sur les collines qui disposent chacune de leur ascenseur : un antique funiculaire évitant la montée à pied. Du haut du Cerro Artílleria la vue est imprenable sur la zone portuaire, où des camions-grues pas plus hauts que des jouets déplacent les containers multicolores empilés comme des Lego. Et quand on se retourne vers la ville, toutes ces petites maisons bigarrées accrochées au flanc des collines donnent elles aussi l’impression d’être des Lego empilés - mais cette fois par un enfant beaucoup moins ordonné.
~ la photo du jour ~ |
![]() |