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Premiers pas en sac à dos
L'expérience fut concluante !
- lac de Tseuzier, Ayent
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Jeudi 25 janvier 2007

Les dieux sont tombés sur la tête

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 22:22 ~ édité le samedi 3 février 2007 @ 12:44

— Groblershoop, Northern Cape

Exceptionnel : petit déjeuner ce matin au camping de Kimberley, car il y avait une bouilloire et une table à disposition… mais aussi plein de fourmis ! Nous avons ensuite effectué une rapide visite (en voiture !) de la ville, cherchant désespérément une vraie machine à café, refusant obstinément café filtre et autres instantanés généralement proposés… espoir vain, nous ne bûmes pas de vrai café ce matin-là.

L’étape suivante fut le Wildebeest Kuil Rock Art Center, un centre culturel géré par des Bushmen San exilés d’Angola et de Namibie. Nous avons pu y admirer d’étonnants pétroglyphes rupestres, ainsi que de l’artisanat !Xû et Khwe. Le ! n’est pas une faute de frappe, mais une particularité de la langue san : il indique qu’il faut claquer la langue tout en prononçant la lettre… plus facile à écrire qu’à dire ! Le reste de la journée fut essentiellement consacré à la route, entrecoupé par une pause-déjeuner fort sympathique : nous nous sommes arrêtés près d’un enclos où gambadaient cinq lapins, que nous avons pu nourrir d’un peu de bonne herbe bien verte !

En fin d’après-midi, après un bon bout de piste poussiéreuse, nous avons atteint les dunes de Witsand, qui élèvent leurs sables rouges au milieu de la savane. Elles sont censées faire du bruit lorsque les conditions de chaleur et d’humidité s’y prêtent (on les surnomme les “Roaring sands”, les “sables hurlants") mais elles sont restées bien muettes en notre présence ! Un peu plus loin, sur la piste Witsand-Volop, un drôle de panneau écrit (peut-être) en afrikaans avait, malgré son langage incompréhensible, un ton bien menaçant : il se terminait par les images d’un pistolet, d’une tête de mort et d’un autre dessin non identifié mais tout aussi peu amène… (damned, voilà une splendide occasion ratée de photo !)

Ce soir, nous avons dû planter notre tente dans le jardin d’un bed & breakfast, entre les vignes des berges du fleuve Orange. Il faudra qu’on nous explique pourquoi tous les hôtels de la modeste bourgade de Groblershoop affichent complets un jeudi soir hors vacances scolaires ?!?

~ la photo du jour ~
Pétroglyphes rupestres Bushmen San

Mardi 23 janvier 2007

Sur la terre natale de Tolkien

Classé dans: ~ Tom @ 22:56 ~ édité le samedi 3 février 2007 @ 12:51

— Bloemfontein, Free State

Le réveil s’est fait inhabituellement tôt ce matin, quand le gardien du camping est venu prélever sa dîme au salut de “Good morning master !”. Dîme fort modeste d’ailleurs (environ 2 €), mais cela compense bien le mal de chien que nous avons eu pour planter les piquets dans un sol dur comme du béton. Je comprends maintenant pourquoi il y avait l’icône “caravane", mais pas celui “tente” !

L’essentiel de la journée s’est passé sur la route nationale 1, direction le Nord-Est, longeant la voie ferrée et ses interminables convois de trains de marchandises colorés comme des jouets. Le franchissement du fleuve Orange a marqué notre entrée dans l’État Libre que nous avons atteint au cœur, puisque nous dormons ce soir en sa capitale, Bloemfontein. Cette “fontaine aux fleurs” de 500.000 habitants est aussi la troisième capitale officielle d’Afrique du Sud : Pretoria est la capitale administrative, Le Cap la capitale parlementaire et Bloemfontein la capitale judiciaire. On pourra dire que nous aurons fait la tournée des capitales !

Malgré ce statut, Bloemfontein n’offre au visiteur que quelques beaux bâtiments, la plupart datant de l’époque héroïque des Boers et de la proclamation de l’État Libre d’Orange en 1854. Même selon l’office de tourisme, les lieux à visiter ab-so-lu-ment sont les malls, ces galeries marchandes qui regroupent des dizaines d’enseignes parfaitement mondialisées. Néanmoins, l’endroit où nous passons la nuit sort de l’ordinaire : c’est une ancienne station de pompage perchée sur la colline au-dessus de la ville, à côté d’un réservoir que je présume toujours en service. Les “chambres” ne sont que des murs en tôle ondulée, et le toit s’élève dix mètres au-dessus de nous. Ajoutez à cela une déco qui mêle allègrement vieux souvenirs de voyage et poutrelles métalliques, et vous obtiendrez un hôtel peu commun.

Un autre hôtel peu commun, c’est le Hobbit House : la ville natale de J.R.R. Tolkien a inspiré à son propriétaire une ambiance évoquant elfes, lutins et fées, bref, un peu de la Comté du Seigneur des Anneaux… mais les chambres ne sont quand même pas des trous creusés dans la colline ! L’établissement étant bien hors de portée de notre bourse, nous nous y sommes juste attardés en curieux, faute de lieu plus pertinent pour honorer la mémoire de l’écrivain. On sait que John Ronald Reuer Tolkien est né à Bloemfontein en 1892, mais on ne sait pas exactement où. La maison natale a certainement été ensevelie sous un immeuble hideux - voire peut-être même un mall !?! Néanmoins, le guide Michelin m’apprend qu’en 1892, Bloemfontein était menacée par les lions en maraude, que le nourrisson a été enlevé par un serviteur soucieux de montrer aux siens un spécimen d’enfant blanc, et que plus tard le petit J.R.R. a, en apprenant à marcher, posé le pied sur une énorme tarentule… l’ancêtre de Shelob? Et je hasarde ici une supposition : Tolkien a-t-il pensé à sa terre natale, l’État Libre d’Orange, enclavée de toute part au milieu du Sud de l’Afrique, quand il a nommé son monde “Terre du Milieu” ?

~ les photos du jour ~
La maison natale de JRR Tolkien Train de marchandises Allô ? ne coupez pas !

Mardi 7 novembre 2006

Bienvenue chez les Kiwis

Classé dans: ~ Tom @ 23:50 ~ édité le lundi 5 février 2007 @ 09:41

— Auckland, the city of sails, non-capitale de la Nouvelle-Zélande

La plus grande ville de Nouvelle-Zélande compte en effet un nombre impressionnant de voiles. Il faut dire que son extraordinaire position géographique y est pour beaucoup : installée sur un isthme étroit, elle est à cheval sur deux océans. Côté nord, le Pacifique, et côté sud la Mer de Tasman, et par extension l’Océan Indien. Il y a donc un nombre conséquent de ports, dont plusieurs marinas dispersées un peu partout. Et précisons qu’il n’y a pas ici que des marins d’eau douce, comme dirait le capitaine Haddock : Auckland a longtemps été l’hôte de la si convoitée America’s Cup. Le voilier qui l’a ramenée est même maintenant exposé sur le port - et non dans le port : il est hors d’eau et l’on peut admirer depuis en-dessous les courbes de sa coque et la hauteur démesurée de son mât.

Le noyau urbain d’Auckland - ils appellent ça le CBD, le Central Business District - s’est développé autour du port de marchandises : il se compose d’élégants gratte-ciels modernes avec de-ci de-là quelques bâtiments plus historiques. J’imagine que la politique ici est si un bâtiment est ancien mais non historique, pas de remords : on le rase et on en reconstruit un nouveau. Résultat : on a la curieuse impression que la ville est constituée soit de monuments historiques (en nombre assez limité il est vrai), soit de tours flambant neuves ! Tout ça est donc bien propret, ce qui n’est pas dérangeant en soi, mais ça me laisse le sentiment d’évoluer dans un impeccable décor de cinéma… qui a dit que la Nouvelle-Zélande était la Suisse du Pacifique ? (En fait, géographiquement parlant, ce serait plutôt l’Italie : les deux îles ressemblent à s’y méprendre à une botte à l’envers…)

Puisque nous sommes venus dans une ville de gratte-ciels, nous sommes montés au sommet du plus haut : la Sky Tower, une aiguille creuse plantée dans le cœur d’Auckland, le plus haut bâtiment de l’hémisphère Sud. Elle dépasse même la Tour Eiffel de quatre petits mètres : qu’ils sont mesquins ces ingénieurs kiwis ! La vue depuis la terrasse panoramique est forcément éloquente : on y découvre toute l’étendue de la ville, ses multiples baies, ses deux océans et sa ponctuation de petits cratères volcaniques. Le même endroit il y a 50.000 ans devait ressembler à Jurassic Park : 48 volcans s’épandaient joyeusement dans un champ de lave. Espérons pour les Aucklanders que tout ce magma dormant ne se réveillera pas tout à coup.

Pour compenser notre peu d’efforts dans le sens vertical - effort seulement financier, car l’ascenseur monte trés bien - nous en avons fait un dans le sens horizontal : le sentier coast-to-coast qui en 16 km relie le port du Pacifique à celui de la mer de Tasman. Un joli chemin qui traverse toute la ville en passant par les cratères sus-cités, des quartiers résidentiels huppés et d’interminables parcs. Une fois sortis du CBD la ville devient très verte et très aérée ; c’est agréable mais il y a un bémol : le piéton n’y a plus vraiment sa place, et traverser en sécurité une rue devient un casse-tête. Pour cette raison donc, dès demain nous louons une voiture et devenons nous aussi des homo automobilis !

~ les photos du jour ~
Le cratère dans la ville La Sky Tower & les parcs Carine au sommet du volcan

Dimanche 4 février 2007

Retour à la vie réelle

Classé dans: ~ Tom @ 22:44 ~ édité le lundi 5 février 2007 @ 17:37

— Delémont, Canton du Jura, Suisse

Le mercredi 31 janvier, en début d’après-midi, nous tournions la clef dans la serrure de notre appartement, marquant ainsi la fin de notre tour du monde en (cent) quatre-vingts jours. Voilà, c’était fini la belle aventure, retour à la vie réelle. L’avion Londres-Bâle a d’ailleurs progressivement préparé nos retrouvailles avec l’hiver, survolant sous un soleil resplendissant une Europe toute noyée de nuages. Mais soyons francs : j’avoue avoir, en prenant une première bouffée d’air gris et froid, esquissé un sourire : revoilà l’hiver ! Dans le train nous ramenant à Delémont, la vue des arbres dénudés sur les roches blanchies de neige me rappelait le souvenir de fumantes tasses de chocolat (suisse, bien sûr) dégustées après avoir affronté la bise glaciale. Et la promenade que nous avons fait cet après-midi dans les superbes montagnes du Jura, sous un ciel d’un bleu limpide, a exaucé mon vœu : au sommet de la montagne, notre marche fut récompensée par la vallée paisiblement étendue sous nos pieds et une auberge chaude & accueillante !

Si notre retour à la vie réelle n’a pas été trop difficile, c’est en partie grâce à Madeleine, notre charmante propriétaire, et Manuel, mon patron. Contrairement à bon nombre de voyageurs au long cours, qui doivent tout larguer pour pouvoir partir plusieurs mois, nous avons eu la chance de pouvoir garder appartement & travail, ce qui facilite considérablement la réadaptation au monde moderne. Madeleine a bien voulu garder un appartement vide pendant une demi-année, tandis que Manuel m’a à nouveau accueilli chez SiTaDeL après ces six mois sabbatiques. Ainsi, nous n’avons pas eu à squatter chez les uns ou les autres en attendant de retrouver un boulot - ce qui pour Carine ne pose a priori pas de problème, mais cela s’avère plus délicat en ce qui me concerne : les pharmaciens restent inexpliquablement plus demandés que les cartographes ! ;-) En tout cas, je leur adresse un grand merci à tous deux !

Un autre grand merci que je veux formuler, c’est à vous, chères lectrices & chers lecteurs de ces lignes. Connus ou inconnus, prompts à laisser quelques commentaires ou au contraire d’une discrétion absolue, nous avons toujours été ravis à la pensée de savoir que vous suiviez notre périple et partagiez nos découvertes… et peut-être un peu de notre émerveillement ? Mais sachez que la fin du voyage ne signifie pas la fin de ce blog. Il faut avant tout - surfant sur les ondes positives émises par nos voisins Christelle & Fabio - que je mette en ligne les derniers billets d’Afrique du Sud… eh oui, vous aurez remarqué que vers la fin les cybercafés se sont faits plus rares qu’un léopard ! Puis dans la galerie viendra une avalanche de photos : non seulement j’accuse un retard qui date de la Nouvelle-Zélande, rien que ça, mais en plus le fait d’être confortablement installé à la maison nous permettra de revoir et de sélectionner les meilleurs clichés. N’oublions pas les billets d’après-voyage, qui feront le point sur notre petit tour autour de la planète - et entre autres son aspect financier : combien ça coûte ? Certains (et certaines) pourront peut-être y trouver des informations intéressantes pour préparer leur propre odyssée… Finalement, pour les acharnés que la lecture d’autres carnets de voyage ne rebutent pas, je mettrai en ligne les journaux tenus lors de nos pérégrinations en Sibérie, en Tasmanie et en Irlande, projet que je caresse depuis longtemps.

Voyageuse, voyageur, sache enfin que ta patience va être honorée : ici, tu pourras découvrir le quatrième, dernier et petit coin du globe !

Mardi 16 janvier 2007

La culture en protestant

Classé dans: ~ Tom @ 22:50 ~ édité le lundi 5 février 2007 @ 19:14

— Greyton, dans l’Overberg, le Pays Au-Delà des Monts

Encore un saut de puce réalisé aujourd’hui sur la grande carte d’Afrique du Sud : de Franschhoek à Greyton, il ne doit pas y avoir 80 km à vol d’oiseau. À ce rythme-là, dans deux semaines, quand nous devrons prendre notre dernier avion, nous serons encore dans la banlieue du Cap ! D’un autre côté, cela correspond parfaitement à notre manière de voyager : nous allons au gré de nos envies, à la vitesse qu’il nous plaît, sans autre impératif que de trouver un lieu hospitalier pour le soir. Conséquence toutefois : notre projet d’aller voir la Côte des Squelettes et le désert de Namibie est mis entre parenthèses… l’Afrique du Sud en elle-même vaut largement une visite !

Si nous n’avons pas accompli de grandes distances aujourd’hui, la faute en est largement imputable au Huguenot Museum de Franschhoek. Nous pensions visiter ce musée au pas de charge, croyant qu’il serait plein de poussiéreux objets relatifs aux colons huguenots : photos de famille en daguerréotype, notices illisibles tapées sur machine à écrire, ustensiles vieillots et rouillés, vêtements d’époque à la limite de la putréfaction… Ce fut en partie le cas, mais la surprise résidait dans la fort intéressante rétrospective sur l’histoire du protestantisme en France : les 95 thèses de Luther, le massacre de Wassy, la Saint-Barthélemy, l’Édit de Nantes et sa révocation… le tout présenté sur de très attrayants panneaux en français (probablement transfuges d’une exposition dans l’Hexagone). Une vraie révision de l’Histoire de France, qui n’a d’ailleurs pas captivé que moi : Carine a fait preuve d’une grande assiduité, certainement grâce à la lecture du “Maître de Garamond”. Ce roman historique d’Anne Cunéo (une Suissesse) se replace dans ce contexte : les débuts de la Réforme, qui coïncident avec ceux de l’imprimerie moderne (la police Garamond, vous connaissez forcément si vous lisez ces lignes). Un excellent livre que nous conseillons à tous !

Étant enfin sortis de cet inattendu musée francophone, nous sommes allés voir l’imposant monument dédié à l’héritage huguenot dans le Sud de l’Afrique, et après un petit tour par de très intéressantes toilettes, alors que l’après-midi était déjà bien entamé, nous avons enfin repris la route. Le passage des montagnes Hottentots-Holland se révéla spectaculaire, et la redescente par la vallée de la Riviersonderend (la “Rivière Sans Fin") le fut tout autant. La mission de Genadendal se blottit dans ses contreforts ; étant arrivés trop tard pour visiter les bâtiments, nous avons longuement discuté avec l’ancien directeur du lieu, le Dr Balie. Son sang mêle ceux de l’Europe, de l’Asie (de l’île de Bali) et de l’Afrique : il parle la langue khoikhoi, émaillée de nombreux clicks de la langue (souvenez-vous “Les Dieux Sont Tombés sur la Tête”), son cœur déborde de foi chrétienne et ses souvenirs sont encore émus de sa rencontre avec Nelson Mandela en 1995, qui a débaptisé sa maison officielle du Cap pour la renommer Genadendal, “la Vallée de la Grâce". Un homme remarquable que ce docteur.

Quant à nous, après un bon dîner passé à évoquer l’après-voyage (y-a-t-il une vie après le voyage ?), nous revoilà dans un camping parfaitement désert, au pied des majestueuses montagnes du Riviersonderendberge. Mais dernier obstacle avant le lit : prendre sa douche dans le noir le plus total !

~ les photos du jour ~
Sous les ors de la République Le monument aux protestants

Mercredi 12 juillet 2006

Remerciements

Classé dans: ~ Aux 4 Coins du Globe @ 7:43 ~ édité le mercredi 7 février 2007 @ 09:17

Bon, nous ne sommes pas à la cérémonie des Oscars, je n’ai pas l’intention de faire un long discours, mais je tiens à remercier ici plusieurs personnes sans qui les 4 Coins du Globe n’auraient jamais pu s’arrondir sur vos écrans :

  • Fabio, notre voisin, qui nous a très généreusement ouvert les ondes de son réseau haut débit sans fil. Il faut dire que nous ne disposons en propre que d’un moyenâgeux modem 56K - vous savez, ce truc qui fait des tas de bruits bizarres quand on se connecte - et reconnaissons que monter un site web avec ce débit d’escargot (payant à la seconde, qui plus est !) se serait révélé être une tâche plus que laborieuse. Fabio, un grand MERCI ! et vive le Brésil !!!
  • Sylvain, mon petit frère, qui connaît sa bible PHP sur le bout des digits, et qui héberge gracieusement le Côté Obscur du site. :-) Je n’entrerai pas dans les détails, mais il faut savoir que Free n’est pas un hébergeur très docile quand on est hors de France : la gestion du site web par FTP est tout simplement impossible… ou presque. Il a donc fallu ruser, trouver des astuces, contourner les obstacles… et écrire des centaines de lignes de code pour parvenir enfin à accéder au site en FTP… au nez & à la barbe de notre contrariant hôte !
  • Mathieu & Denis, grands bloggeurs devant l’Éternel, dont les nombreux conseils se sont avérés plus que précieux, indispensables même. C’est grâce à eux que j’ai découvert et mis en application WordPress, le moteur central de ce blog. Sans eux, je crois que j’en serais encore à la page HTML basique avec trois liens qui se battent en duel ! ;-)

Mes plus profonds remerciements vont à eux et à toutes les personnes qui, par leurs idées, leurs remarques et leurs suggestions, m’ont aidé à développer ce site et rendre sa lecture agréable - et là, en bon fils je pense à ma môman, et en bon copain je pense à ma copine ! :-)

Et bien entendu, tout ça ne servirait pas à grand’chose sans TOI, chère lectrice, cher lecteur ! Merci donc à toi de parcourir ces lignes !

Mercredi 23 août 2006

Cañon del Colca, petit déjeuner

Classé dans: ~ Tom @ 8:03 ~ édité le mercredi 7 février 2007 @ 23:22

— Cabana Conde, Cañon del Colca, alt. 3.290 m

Ça y est, nous y sommes enfin, après une très courte nuit, un lever à 1h du mat’ et une fin de nuit précaire dans un bus plein comme un œuf briquebalant sur des pistes défoncées… il faut vraiment le vouloir ! Bien entendu, l’agence nous a fait miroiter les conditions idéales : un petit groupe de 4 ou 5 maximum - nous sommes 9 - avec un guide anglophone - Miguel ne se donne pas la peine d’user de la langue de Shakespeare. Ces agences, pires que des arracheurs de dents !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Thomas et son equipement au Canon Del Colca La piscine naturelle de l'Oasis Le Cañon del Colca et son Oasis Le Cañon del Colca Les falaises du Cañon

Jeudi 24 août 2006

Cañon del Colca, acte final

Classé dans: ~ Tom @ 21:40 ~ édité le mercredi 7 février 2007 @ 23:25

— Arequipa, Pérou

Encore une journée où l’on est content de retrouver son lit le soir. La nuit fut donc très courte, puisque c’est à 2h30 du mat’ que nous sommes partis á l’assaut du Cañon del Colca, dans le sens de la remontée cette fois-ci. Et attaquer un denivellé de 1.200 m sur un sentier d’âne, à la lueur de la frontale, avec un bon gros sac à dos bien lourd et 7 heures de sommeil cumulées en 2 nuits, ce n’est pas chose facile. C’est même très très très pénible. Il nous a fallu 3 heures pour en venir à bout, et à la fin chaque pas devenait un supplice. Et quelle idée de faire cette marche au milieu de la nuit ! nous n’avons même pas pu profiter du spectaculaire paysage du cañon…
Quant à nos compagnons de cordée, ils ne se sont réveillés qu’à 3h du mat’, au lieu des 2h30 prévues - et pourtant, nous n’étions pas les seuls Suisses ! ;-) Mais de notre côté, nous avons cru qu’ils étaient partis en avance, vu qu’il n’y avait personne en bas et plein de petites lueurs déjà sur le chemin. Nous avons donc marché tout le chemin seuls, les croyant devant nous, pour enfin atteindre le sommet, se reposer un peu… et finalement les voir arriver !

Après un rapide petit déjeuner à Cabana Conde, nous nous sommes entassés dans un bus fait pour transporter 50 passagers, mais qui devait bien en compter le double, serrés comme des sardines dans le couloir. Quand on voit comment les compagnies - privées - de bus privilégient leurs intérêts avant ceux de leurs passagers, on se dit : “Vive le service public !". (La remarque vaut aussi pour la poste, récemment privatisée : un simple timbre coûte 2 $ ! désolé, il n’y aura pas beaucoup de cartes postales du Pérou…)

Tout ce petit monde (dont une bonne partie de mamas péruviennes en habit folklorique, venues vendre leurs souvenirs) est descendu à Cruz del Condor, un promontoire dominant le cañon où les condors, de sacrés zozios avec leurs trois mètres d’envergure, profitent des courants ascendants du matin pour planer gracieusement au-dessus d’une horde de photographes surexcités.

Après avoir contemplé nous aussi le vol majestueux de l’oiseau emblématique des Andes (enfants de RécréA2, souvenez-vous des “Cités d’Or” !), nous avons repris la route pour Chivay, capitale animée de la Valle del Colca. nous n’y sommes restés que le temps de goûter à la chaleur de ses sources thermales, puis retour au bus, direction Arequipa. La route franchit un col à 4.815 m d’altitude - soit plus haut que le sommet du Mont Blanc ! - avant d’avoir un avant-goût de l’Altiplano, la traversée d’un immense plateau désolé perché à 4.000 m au-dessus de la mer : fascinant paysage !

Ce soir, nous avons retrouvé autour d’un apéro deux de nos compagnons de marche, Nicole & Damien, un couple de Suisses allemands qui baroude dans toute l’Amérique du Sud pendant plusieurs mois. J’espère bien qu’on pourra se revoir à Zürich pour échanger nos expériences.

Dernière nuit à Arequipa : demain matin (à une heure néanmoins raisonnable : 8h30), nous prenons le bus pour Puno, autrement dit : le Lac Titicaca !

~ les photos du jour ~
Le vol majestueux du condor Nicole & Damien

Lundi 22 janvier 2007

À pas de loup dans le Karoo

Classé dans: ~ Tom @ 22:15 ~ édité le jeudi 8 février 2007 @ 10:15

— Middleburg, Karoo, Eastern Cape

La Vallée de la Désolation est un nom certes un peu théâtral - car ce n’est pas vraiment une vallée, et ce n’est pas vraiment désolé - mais l’endroit est néanmoins spectaculaire. Perchés au-dessus de Graaf-Reinet et sa boucle de rivière, nous avons contemplé ce matin la plaine immense du Karoo, ponctuée de plateaux de grès surélevés comme des forteresses. Sous nos pieds, des colonnes et des crêtes de dolérite (des sills et des dykes, bien connus des géologues) se dressaient vers le ciel, donnant au paysage une touche extraterrestre. Redescendant dans la plaine, nous sommes retournés à des lieux moins inhabituels : les rives d’un lac, refuges de nombreuses antilopes, et également de quelques suricates. Ces mangoustes se dressent comme un i pour surveiller la savane au-dessus des herbes : c’était curieux de voir leurs têtes monter et descendre comme des pistons alors que nous passions à côté.

Une piste déserte au travers des décors sauvages & somptueux du Karoo nous a ensuite mené à Nieu Bethesda, une oasis au nom biblique perdue loin de tout. Quand on naît et vit ici, soit on devient éminent paléontologue (les fossiles de la fin du Permien abondent dans les alentours), soit on devient un peu fou. C’est ce qui est arrivé à Helen Martins : elle a décoré sa maison d’une manière tout à fait intrigante. Fenêtres peintes de soleils souriants, murs multicolores crépis de verre pilé, plafonds bariolés de motifs géométriques. Et quand la maison a été finie, elle s’est attaquée au jardin, le peuplant de dizaines de statues : des sirènes, des jeunes femmes, des chameaux, des sphinx, des rois-mages, des pyramides… et surtout des hiboux, ce qui a valu à la maison son nom de “Owl House”. L’ensemble reste bizarre, incompréhensible, mais dégage une puissante aura mystique (Helen était une Malkavian, sans aucun doute) qui trouve parfaitement sa place au cœur des solitudes du Karoo.

~ quelques photos du jour (parmi les 10) ~
Drôle de vache !?! The Owl House Choisissez votre langue ! Procession pétrifiée Paysage de Karoo

Dimanche 21 janvier 2007

Le désert d’oasis en jardin

Classé dans: ~ Tom @ 21:59 ~ édité le jeudi 8 février 2007 @ 10:18

— Le Jardin Backpackin’, Graaf-Reinet, Karoo, Eastern Cape

Après l’Oasis Shanti Backpackers d’Oudtshoorn, nous nous retrouvons ce soir dans un autre backpackers quelques 300 km plus loin, à Graaf-Reinet, la “gemme du Karoo". De quel Karoo s’agit-il maintenant ? du petit ? du grand ? Sans autre précision, considérons que celui au milieu duquel nous dormons ce soir est “moyen".

J’évoquais il y a quelques nuits la taille démesurée des maisons afrikaners. Ce soir, nous pouvons réellement constater qu’elles sont grandes, puisque nous logeons dans l’une d’elles - et encore, ses dimensions semblent bien modestes comparées à ses voisines, de véritables petits châteaux pour certaines. Son nom dans la langue de Molière, Le Jardin, s’explique par le patronyme de notre hôte, Nita Le Roux, et par sa main verte. La demeure fait beaucoup plus penser à une guesthouse (une maison d’hôte) qu’à un backpackers, puisque nous résidons vraiment sous le toit de cette charmante vieille dame, qui semble toutefois de ne pas trop apprécier les derniers changements qu’a connu son pays. Il est clair que pour les Blancs d’un certain âge, la fin de l’apartheid est l’égal d’une révolution, et comme telle mal vécue par une certaine minorité - grossièrement, les Afrikaners aisés et non communistes.

Graaf-Reinet est un gros bourg lové entre ses montagnes, dans un méandre de la Sundays, et qui n’a pas l’air de compter ses 80.000 habitants - et pour cause : les Noirs et les Métis logent dans les townships adjacents. La ville blanche est bardée de superbes demeures bâties par les “princes de la plume et rois de la laine". Car s’il y a aussi des autruches comme à Oudtshoorn, ici c’est le paradis du mouton mérino. La région s’y prête à merveille : les plateaux desséchés par le soleil offrent leurs étendues sans limites, seulement fendues par des paquebots de roc qui se dressent comme sur une mer pétrifiée. Toutefois, si Graaf-Reinet affiche une prospérité certaine, elle n’a pas remporté la palme du plus haut clocher d’église : le sien ne fait que 46 m, cinq mètres de moins que sa voisine immédiate, Aberdeen, à 50 km de là. Ce village un brin fantomatique - surtout un dimanche pendant une tempête de poussière - peut s’enorgueillir de posséder le pus haut clocher d’Afrique du Sud. Comme quoi la laine mérinos peut se tricoter en ardentes manifestations de foi… et surtout en superbes querelles de clocher !

~ la photo du jour ~
Barrage sans eau
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