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Un perroquet parvenu au pinacle
Son copain doit le regarder avec admiration.
- Pinnacles National Park, Cervantes, Western Australia
Australie ~ mardi 19 décembre 2006
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Jeudi 9 novembre 2006

Happy birthday ma voyageuse !!!

Classé dans: ~ Tom @ 22:25 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 09:07

— Cathedral Cove, Hahei, Coromandel Peninsula, North Island

Ce soir marque le début de la 32ème année de ma Carine sur notre globe, et pour célébrer dignement cette date, nous nous sommes offerts un copieux petit dîner dans le restaurant de Hahei, village balnéaire perdu au bout de la Coromandel Peninsula. Il faut dire que le souper d’hier fut plus fruste : de simples pâtes préparées dans la cuisine du camping de Thames. C’est la solution de secours en pays anglo-saxon, où les restos ferment leurs portes à 21h. Fini le rythme sud-américain, où manger passé tard le soir ne pose aucun problème. D’autant plus qu’ici, avant de penser au dîner, il faut trouver notre hôte pour la nuit et y planter la tente. Nos journées sont par conséquent écourtées, et fatalement il faut se lever plus tôt le matin… les joies du camping ! Si au moins il faisait beau, la pilule passerait mieux, mais la météo est digne d’un vrai mois de novembre, et non de mai comme on serait en droit de s’y attendre de ce côté-ci de l’Équateur : gros vent & petite pluie toute la journée, avec quelques timides apparitions du soleil et un mercure bloqué à 15ºC, brrrr !

Ces conditions climatiques capricieuses ne nous ont toutefois pas empêchés d’explorer la péninsule de Coromandel, en commençant par la bien-nommée Coromandel Town, un bourg pionnier où flotte encore le parfum de la ruée vers l’or de 1852. La route fut ensuite jalonnée de bucoliques cascades et de kauris géants (le géant végétal kiwi) jusqu’à arriver au site de Cathedral Cove, après une marche d’une heure dans une étrange forêt de fougères arborescentes. La baie de Cathedral Cove s’ouvre sur une mer turquoise parsemée d’îlots calcaires, et on y accède par une majestueuse arche taillée dans la falaise, résultat du sempiternel labeur des vagues. Quelques degrés de plus et on aurait pu se croire sur une île tropicale ! Mais nous qui étions en quête de chaleur, nous n’avons pas été déçus par la suite : à la plage de Hot Water Beach, la marée basse découvre pendant deux heures une zone de sables d’où suintent des eaux thermales revenues de fissures volcaniques. Trois coups de pelle suffisent alors pour se créer son propre spa avec vue imprenable sur l’océan. Le seul problème est que quand on s’enfonce un peu trop dans le sable ça devient brûlant, et quand la vague parvient jusqu’au bassin ça devient glacé ! Aoteraoa, terre de contrastes !

~ les photos du jour ~
Arc-en-ciel kiwi Notre propre spa à Hot Water Beach Écume dans le vent Fougères arborescentes Cathedral Cove

Mercredi 8 novembre 2006

À la recherche de la Terre du Milieu

Classé dans: ~ Tom @ 22:38 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 08:36

— Thames, Coromandel Peninsula, North Island

Nous avons fait nos adieux à Auckland ce matin : le temps d’empaqueter nos affaires, d’avaler un de ces forts - mais bons - cafés néo-zélandais, de quitter notre hôtel-usine pour backpackers nippons, de passer chez Qantas pour essayer de reculer un peu le vol de retour de Nouvelle-Calédonie (quinze jours sur le Caillou, ça va être vite passé), d’acheter un nouveau carnet pour moi et un nouveau pantalon pour Carine, bref, toutes ces petites choses qui font la routine quotidienne, nous sommes partis quérir le véhicule qui nous permettra de sillonner les deux îles de haut en bas. À l’agence de location, nous avons fait la connaissance de Julien, un Ch’timi québécois d’adoption, arrivé en NZ par ce qui pourrait ressembler à un très long tour du monde. Solidarité francophone, il nous a fait profiter à l’œil de quelques avantages à la location, assortis de judicieux conseils de visites de l’île. :-)

Nous avons donc mis les voiles d’Auckland en début d’après-midi, direction le Sud avec en ce qui me concerne un objectif en tête, rêve que je caresse depuis longtemps : marcher dans les traces du Seigneur des Anneaux. Nous longeâmes la rivière Waikato (le plus long cours d’eau de NZ, qui s’étend sur 350 km) pour arriver par une piste au milieu d’un âpre paysage de collines ponctuées de gigantesques roches calcaires. Nous n’y avons aperçu que quelques vaches et moutons, mais pour ma part j’imaginais aisément les quatre Hobbits menés par Aragorn se réfugier ici, poursuivis par les Nazgûls. Car c’est là qu’a été tournée la scène d’Amon Sûl, in La Communauté de l’Anneau. Bien sûr, je n’aurais pu retrouver ce lieu tout seul : c’est grâce à un livre, The Lord of the Rings : Location Guidebook de Ian Brodie, que je possède toutes les informations utiles pour me diriger vers les principaux lieux de tournage. Et ce livre, Carine me l’a offert en cadeau d’anniversaire dès nos premières heures à Auckland ! :-) J’espère qu’elle ne regrettera pas son adorable geste quand je l’entraînerai - de gré ou de force - des Champs de Pelennor aux pentes désolées de l’Orodruin ! ;-)

~ les photos du jour ~
“Amon Sûl” “Amon Sûl”

Lundi 30 octobre 2006

Première nuit sous tente en Amérique du Sud

Classé dans: ~ Tom @ 23:24 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 07:43

— Valparaiso, Vème Région, 300.000 habitants

Il était temps de la planter cette tente, dans la terre sud-américaine : encore deux jours et c’était trop tard. Nous ne sommes pourtant pas dans un camping ce soir à Valparaiso, mais dans un hospedaje tenu par Gilles le Toulousain, La Bicyclette. Il y a un petit bout de terrain on l’on peut enfoncer nos sardines, et comme mous portaons une tente inutile depuis deux mois, c’était l’occasion ou jamais. Et puis, nous avions furieusement envie d’essayer nos matelas tout neufs achetés à Buenos Aires !

Question hôtel, il faut dire que le dernier à Santiago était gratiné : petit dèj digne des prisons chiliennes, pas d’eau chaude le soir, si peu le matin, quant à internet et le lecteur de carte bancaire c’était pareil : on nous disait le matin que ça fonctionnerait le soir, et le soir c’était l’inverse… Alors quand l’empotée de service ce matin nous a déclaré qu’il fallait attendre une demi-heure pour nous rendre la monnaie, nous lui avons clairement fait comprendre le fond de notre pensée, pensée plus exacerbée encore à chacun de ses irritants “This is not my responsability"… L’hôtel Angamos : n’y allez pas de notre part !

Valparaiso, bien que deuxième ville du pays, est nettement plus petite que Santiago. Nous y avons flâné cet après-midi, près du port où se pressent d’immenses porte-containers, ou sur les collines qui disposent chacune de leur ascenseur : un antique funiculaire évitant la montée à pied. Du haut du Cerro Artílleria la vue est imprenable sur la zone portuaire, où des camions-grues pas plus hauts que des jouets déplacent les containers multicolores empilés comme des Lego. Et quand on se retourne vers la ville, toutes ces petites maisons bigarrées accrochées au flanc des collines donnent elles aussi l’impression d’être des Lego empilés - mais cette fois par un enfant beaucoup moins ordonné.

~ la photo du jour ~
La baie de Valparaiso

Jeudi 5 octobre 2006

Un très bon air de bienvenue

Classé dans: ~ Tom @ 0:22 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 07:42

— El Puerto de Nuestra Señora Santa Maria del Buen Aire, dit Buenos Aires, chez Anna & Jaume

Nous voici enfin dans la capitale fédéral de l’Argentine : 3 millions d’habitants, 13 millions avec la banlieue, ça donne une idée de l’ampleur de la mégalopole. Le premier contact avec sa faune ne fut d’ailleurs pas le meilleur : à la descente du bus de Rosario nous achetons quelques chipas (des chaussons à la pâte de maïs fourrés au fromage) pour caler un petit creux, et quelques minutes après, dans la station de Subte (le métro porteño), un gosse me pique celui que j’étais en train de manger ! pire que les coatis d’Iguazú ! Ce sauvageon-là je ne l’ai pas poursuivi, chargé comme j’étais de tout mon barda. Mais j’espère que ça aura calé son petit creux à lui.

La nuit était depuis longtemps tombée quand nous sommes arrivés chez Anna & Jaume, les amis espagnols - catalans pour être exact - qui nous accueillent à Buenos Aires. Ils vivent dans un superbe appartement au dernier étage d’une tour grand standing, avec l’ascenseur qui s’ouvre directement dans le vestibule, j’adôôôôre. Je n’avais pas revu Anna & Jaume depuis 5 ans, à la fin de ma dernière année d’études à Paris, et je les ai retrouvés comme si on s’était quitté hier, plus jovials que jamais ; seule la crinière de Jaume avait été un peu raccourcie par le temps… ;-) Nous avons également eu le plaisir de faire la connaissance de Sonia & Joffre, le frère de Jaume, venus passer un mois en Argentine. La soirée s’est bien entendu prolongée tard - Espagnols en Argentine obligent - autour d’une bouteille de vin et de succulentes préparations du chef cuisinier : Jaume se forme en gastronomie, et pour cela il est nécessaire, m’a-t-il confié, d’apprendre le français. C’est donc dans un joyeux mélange approximatif d’espagnol et de français que nous avons devisé de la vie en Argentine, des endroits à ne pas manquer, et bien sûr de voyages, passés, présents et à venir…

~ la photo du jour ~
Dîner berbère à Buenos Aires

Vendredi 10 novembre 2006

Au pays du Long Nuage Blanc, Aoteraoa en maori

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 21:21 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 07:17

— Turangi, Ile du Nord

Et voici le premier billet que vous lirez de Nouvelle Zelande ! Nous sommes arrives il y a deja 4 jours a Auckland, mais malgre ca, nous n’avons pas donne beaucoup de nouvelles. En effet, notre rythme a bien change depuis l’Amerique du Sud : nous avons 20 jours (c’est peu) pour visiter la Nouvelle Zelande (c’est grand), et nous passons beaucoup de temps sur les routes et les chemins. Il faut de plus ajouter que le rythme de vie neo-zelandaise est bien decale par rapport a celui des Argentins, ce qui ne nous arrange guere : a 20 heures (heure a peu pres a laquelle nous commencons a planter notre tente), tout se ferme, surtout les cafes-internet ! Impossible donc de passer nos soirees a taper des billets et a mettre des photos sur le site. Nous rattraperons ce retard des que possible… D’ailleurs, n’hesitez pas a remonter la chronologie des billets, toute notre epopee americaine jusqu’a l’Ile de Paques y figure ! Et quand nous en aurons pris le temps, plusieurs billets apparaitront sous celui que vous lisez en ce moment - et meme plein de nouvelles photos dans la galerie… Donc, soyez vigilants ! ;-)

~ les photos du jour ~
Devinez la vocation de la région ? Les environs de Hobbiton ... une entrée gardée par un dragon ! L'entrée de Hobbiton “Au Repos de la Comté”

Dimanche 5 novembre 2006

Le jour qui n’a jamais existé

Classé dans: ~ Tom @ 3:33 ~ édité le lundi 13 novembre 2006 @ 07:10

— quelque part sur l’orthodromie entre Santiago et Auckland, au-dessus de l’Antarctique

Si un jour la police me demande ce que je faisais le dimanche 5 novembre 2006, je pourrai lui repondre en toute bonne foi que pour moi, ce jour n’a jamais existe. Nous avons quitte Santiago et le sol americain le samedi 4 novembre a 23h05, et quand les roues de l’appareil toucheront la terre de Nouvelle-Zelande nous serons le lundi 6 novembre a 4h du matin. Voir quelques heures s’envoler plus rapidement que prevu, telle est la consequence pour ceux qui osent franchir la ligne de changement de date. Le plus troublant est que, comme evidemment mon age biologique n’a pas lui fait un saut temporel, faudrait-il maintenant feter mon anniversaire un jour plus tard ?

Carine semble dormir tranquillement a cote de moi. C’est une bonne chose car elle est plutot stressee en avion, a interpreter chaque petit bruit inhabituel, chaque changement de regime des moteurs, chaque modeste zone de turbulences comme l’indubitable signe avant-coureur de la catastrophe. Preuve absolue qu’elle n’est pas rassuree : elle a pris a la fin du repas un verre de whisky avec moi ! Depuis que je la connais - cinq ans donc - c’est la premiere fois que je la vois boire quelque chose de plus fort que du vin !

~ les photos du jour ~
Auckland vue de la Sky Tower La cité sous mes pieds

Mardi 31 octobre 2006

Survivants d’un séisme et d’un tsunami

Classé dans: ~ Tom @ 23:59 ~ édité le lundi 6 novembre 2006 @ 14:39

— Valparaiso, patio de La Bicyclette

À 16h00 aujourd’hui, un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter a fait trembler Valparaiso. Exactement 7 minutes plus tard, un tsunami venu des tréfonds du Pacifique a submergé la ville. Quant à nous, au signal d’alarme, nous avons été évacués sans encombre d’un immeuble de 21 étages, dans les rires et la bonne humeur. Car il s’agissait d’un exercice. Nous nous sommes retrouvés aux premières loges de cette simulation grâce au papa de Denise, administrateur de l’immeuble sus-cité. Denise est l’amie de Fabio, un vieux copain de Nouvelle-Calédonie installé à Valparaiso depuis quelques années. Nos retrouvailles ont eu lieu ce matin à La Bicyclette, et après un petit dèj au soleil, Fabio & Denise nous ont emmenés dans une visite guidée de la ville. Elle a commencé par une ascension du Cerro Alegre, l’une des quarante collines qui font de Valparaiso un immense amphithéâtre sur la mer. Le Cerro Alegre, avec ses maisons colorées qui s’enchevêtrent dans une plaisante anarchie, ses étroits escaliers serpentant au cœur d’une luxuriante végétation, ses miradors d’où se découvrent les vues sur le port, la vaste baie et au loin Viña del Mar, est un quartier bohême regroupant anciennes maisons de maîtres, ateliers d’artistes et d’artisans, petits cafés typés. La colline a donc un caractère très particulier, avec un léger parfum de grandeur et décadence passée qui se sent sur les murs aux peintures fanées - pas étonnant que Valparaiso ait été inscrite au patrimoine de l’humanité.

La promenade s’est poursuivie au marché, où nous avons pris un déjeuner local fruits de mer & poisson, puis nous sommes allés participer à l’exercice de terremoto y maremoto. C’était la foule des grands jours sur la place, de faux blessés étaient en train de se faire maquillerpour les besoins de la simulation - et certains débordaient d’hémoglobine : idéal pour faire la quête en ce jour d’Halloween ! Des hauts-parleurs ont diffusé un grondement sourd, l’alarme a retenti, l’électricité s’est coupée, le feu s’est déclaré dans l’immeuble (un fumigène à une fenêtre, en fait), alors nous avons descendu nonchalamment 16 étages avec les employés de bureau. Dehors les secours s’activaient déjà et les pompiers arrivaient de leurs pays variés : à Valparaiso, chaque caserne a sa nationalité propre - souvenir des immigrants - et donc l’équipement, le casque, les véhicules, tout dans le moindre détail est semblable aux marins-pompiers de Marseille, aux Feuerwehr allemands ou aux Fire Departments londoniens. L’ensemble est donc très hétéroclite, on se croirait au festival Pompiers du Monde !

Le soir venu, nous avons préparé un asado (le barbecue sud-américain) dans le patio de La Bicyclette. Gilles et sa gouaille toulousaine se sont joints à nous autour du feu, des viandes grillées et de quelques bouteilles de vin chilien. La soirée fut riche en anecdotes & éclats de rire, et d’autres suivront car Fabio retourne à Nouméa le 3 décembre… quand nous y serons !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
On ne sait jamais... Halloween ? Fabio à la parilla Les rues bigarrées de Valparaiso Les sapeurs-pompiers de Paris

Dimanche 29 octobre 2006

Promenade dominicale

Classé dans: ~ Tom @ 23:15 ~ édité le lundi 6 novembre 2006 @ 13:55

— Santiago du Chili, altitude 543 m

La cité de Santiago del Nueva Extremadura, fondée en 1541 par Pedro de Valdivia, n’est pas aussi vilaine qu’on nous l’avait dépeinte… Certes, les bâtiments sont hauts et pas tous élégants, les rues étroites et donc la lumière ténue, mais elle est agrémentée de jolies places et de superbes parcs. En quête d’un office du tourisme ouvert le dimanche (et pas grand’chose n’est ouvert le dimanche), nous sommes arrivés devant la Casa Colorada, le petit musée dédié à l’histoire de la ville et installé dans sa plus vieille demeure coloniale, une des rares rescapées du perpétuel lifting urbain. Le gardien nous ayant fermement mais courtoisement invités à le découvrir (c’était gratuit aujourd’hui), nous nous sommes résignés à aller y jeter un rapide coup d’œil… pour finalement contempler avec minutie les superbes dioramas qui y sont exposés. Ces petites scènes illustrent en trois dimensions des instants de la vie de Santiago : les décors et les maquettes de bâtiments sont magnifiques, mais ce qui frappe surtout, c’est le talent du sculpteur pour donner une expression propre à chacune des figurines en bois de 6 cm de haut - et elles sont nombreuses ! Les poses sont variées et les minuscules visages fourmillent d’expressions variées et souvent cocasses : la duègne tançant sévèrement sa señorita pâmée devant le fringant conquistador, la jeune fille rougissant timidement aux avances de son soupirant, ou le fier guerrier mapuche se tenant le pied de douleur suite à un mauvais coup de crosse d’une partie de hockey précolombien. Tous ces détails font de la visite un régal.

Nous nous sommes ensuite rendus au Palais de la Moneda (qui fourmille, lui, de policiers : un tous les 10 m…), là où Salvador Allende a courageusement mis fin à ses jours le 11 septembre 1973, après le putsch de Pinochet, inaugurant ainsi dans le sang le début de la dictature militaire. Mais Salvador a maintenant sa statue sur la place, et pas le sinistre général. Et j’espère que l’actuelle Présidente Michelle Bachelet sera elle aussi immortalisée dans le bronze - mais alors, dans bien des années ! Après un sandwich sur la Plaza de Armas encombrée de familles et de prédicateurs, nous avons continué la promenade dans le barrio Bellavista, le quartier bohême de Santiago, où les rues bordées d’arbres et de maisons basses sont constellées de terrasses et de vendeurs d’artisanat. Le funiculaire nous a emmenés au sommet du Cerro San Cristobal, une éminence au milieu de la ville qui offre un splendide panorama sur les Andes enneigées, la vallée urbanisée et la cordillère côtière, le tout dans la lumière dorée du soleil couchant - nous avons échappé aujourd’hui au sempiternel brouillard qui noie habituellement les six millions d’âmes rassemblées ici, miracle peut-être dû à l’immense Vierge de 14 m de haut qui couronne la montagne, statue d’une blancheur immaculée, conception de l’atelier Val d’Osne à Paris !

~ les photos du jour ~
Détail d'un truculent diorama Santiago & les Andes Salvador Allende immortalisé La cicatrice d'un autre 11 septembre ?

Jeudi 7 septembre 2006

L’El Dorado pour Sucre

Classé dans: ~ Tom @ 19:31 ~ édité le lundi 6 novembre 2006 @ 13:18

— sur la route La Paz - Sucre, dans le bus de la compagnie El Dorado

Nous quittons La Paz & son si particulier cañon. Ce matin, notre première priorité fut de changer notre billet pour Sucre. Il m’est apparu hier soir qu’il fallait mieux faire le trajet Sucre / Potosi / Uyuni et entrer en Argentine par la Cordillera de Los Andes et ses sublimes paysages, plutôt que de suivre le sens inverse et s’embourber dans l’impénétrable brousse du Chaco. Changer de billet ne fut pas simple encore une fois, et au début la caissière ne voulait nous rembourser que la moitié de sa valeur. Mais la chance était avec nous : un couple de Belges est arrivé à ce moment-là, et notre billet leur convenait parfaitement… donc échange de bons procédés entre francophones. :-)

[Et pouf, la lumière s’éteint…]

0h45 — Cha’llapata, Altiplano, altitude 3.765 m

Je profite de la lumière rallumée à l’occasion de cette pause nocturne pour reprendre le fil de la journée. Après avoir réglé la question du bus, nous avons bondi de combi en combi pour sortir de La Paz et atteindre la Valle de la Luna, témoin le plus spectaculaire de l’érosion du cañon. C’est un ensemble hallucinant de cheminées de fées et de demoiselles coiffées défiant les lois de la pesanteur (enfin, pas la pesanteur lunaire…), et dont certaines portent des noms de circonstance : le Chapeau de la Dame, Madre Luna, le Bon Grand-Père. Le tout dans un environnement austères de cactus et de montagnes aiguisées en pointe par la pluie et le vent. En fait, tout le cañon de La Paz ne semble être constitué que de ces dépôts détritiques, accumulations énormes de moraine lacustre et d’alluvions, qui furent ensuite taillés avec plus ou moins de caprice par le fétide Rio Choqueyapu - qui charrie aujourd’hui non plus de l’or, mais toutes les déjections de la ville…

Après un almuerzo (déjeuner en français, dîner en suisse) copieux au village de Mallasa, nous sommes revenus en ville et avons passé nos dernières heures paceños dans les quatre petits musées de la Caille Jaén, la belle & ultime rue coloniale conservée en l’état. Ces musées ont des thèmes très divers : les bijoux en or & argent des Incas et de leurs prédécesseurs, la céramique raffinée de Tiwanacu, une mainson coloniale reconstituée (celle de Murillo, un “protomartyr” de l’indépendance bolivienne, pendu en place publique) et un nostalgique Museo del Litoral, qui retrace la perte traumatisante de l’accès à la mer face au Chili pendant la Guerre du Pacifique… comme si le Chili n’avait pas déjà assez de côtes !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
La Valle de la Luna 1 La Valle de la Luna 3 La Valle de la Luna 4 La Valle de la Luna 5 La Valle de la Luna 6

Samedi 28 octobre 2006

Sur le chemin de Saint Jacques

Classé dans: ~ Tom @ 19:37 ~ édité le lundi 6 novembre 2006 @ 13:13

— escale à Puerto Montt, dans l’avion qui nous mène à Santiago

Nous nous sommes réveillés ce matin au milieu du Détroit de Magellan, et nous nous endormirons ce soir à Santiago du Chili : un grand bond en avant de 3.000 km, notre dernière étape continentale avant le saut vers l’Île de Pâques et le Pacifique.

Au petit matin, le Mare Australis s’est arrêté à quelques encâblures de l’Isla Magdalena, habitée par un gardien de phare, des goélands et surtout des milliers de manchots de Magellan (le terme “pingouin” convient aussi, ai-je appris). Ils vivent en couple dans des nids-terriers creusés dans le sol. Autant dans l’eau ils sont de vraies torpilles, autant sur terre ils sont patauds : leur démarche dandinante à la Charlot leur confèrent un air cocasse et assez touchant. Comme ils ne sont pas vraiment farouches et tolèrent volontiers qu’on les approche, c’était un jeu d’enfant pour les baleiniers du XIXème d’en faire un véritable massacre. Heureusement aujourd’hui, l’île est devenu leur santuario, et en mars elle se couvre de nouveaux-nés duveteux.

La fin du voyage approchant, vint ensuite le temps des adieux avec nos compagnons de dîner : Maude & Michel, Yvette & Bill. Ce fut aussi l’occasion de mieux faire connaissance avec Caroline & David : nous nous séparâmes non sur le quai, mais dans un petit café patagonien qu’on a pas mal rempli d’éclats de rire.

23h21 — Santiago du Chili

Nous voilà arrivés à Santiago, installés dans un hôtel qui ne fait absolument rien pour se faire connaître : il ressemble à n’importe quelle autre maison, sans enseigne ou publicité d’aucune sorte. Mais la chambre a l’air agréable - ce n’est plus bien sûr le luxe de notre palace flottant - et de toute manière je sens que je vais dormir comme une masse. La nuit dernière n’a pas été de tout repos - comme Bill la veille, j’ai dû manger au dîner quelque chose qui n’est pas passé - et aller voir les pingouins ce matin m’a demandé une bose dose d’abnégation. Mais nul doute qu’une bonne nuit réparatrice remettra tout ça d’aplomb.

~ les photos du jour ~
La table du capitaine Le phare de l'Isla Magdalena & ses habitants Les pingouins de Magellan
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