Version TLM 20140312-0031 Aux 4 Coins du Globe » bienvenue
le globe à 4 coins aux 4 coins du globlog !

Une photo au hasard voir une autre photo ?

Où sommes-nous maintenant ?

Jeune femme accorte à Corte notre petite planète voir l'itinéraire du voyage USA Est & Ouest Boston, USA San Francisco, USA Pérou Bolivie Argentine Chili Île de Pâques Nouvelle-Zélande Australie Australie Sydney Perth & le Western Australia Nouvelle-Calédonie Afrique du Sud Sibérie 2001... un peu de patience Tasmanie 2003... un peu de patience Irlande 2004 Islande 2006 Corse 2007
Jeune femme accorte à Corte
- Corte
Corse ~ samedi 8 septembre 2007
dimanche 5 mai 2024, 22h40
naviguez sur la carte
et choisissez votre destination
Affichage des billets par date d'édition

Vendredi 28 juillet 2006

A la decouverte de Boston

Classé dans: ~ Tom @ 23:10 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 07:35

— Boston, Massachusetts

Ce soir, en rentrant a l’hotel situe a une frappe de batte du stade ou jouent les Red Sox, j’ai eu le plaisir de retrouver mon sac a dos… qui a ete manifestement fouille. J’espere juste que c’est par les douanes. D’ailleurs, nous n’avons pas encore evoque l’arrivee en territoire etasunien : il semble que le 11 septembre y ait laisse des sequelles, et que les autorites soient toujours en etat post-traumatique. La file d’attente au controle des passeports etait interminable, le sourire du douanier inspirait celui d’une porte de prison (peut-etre celle de Guantanamo ?) et la touche finale a cette presomption generalisee d’apprenti-terroriste etait le releve d’empreintes des index accompagne de la photo. Je ne parle meme pas du questionnaire distribue dans l’avion, avec des questions edifiantes comme “Avez-vous des activites d’espionnage ?” - j’imagine bien l’agent ultra-secret en mission cocher la case “Yes"…

Ceci dit, les Americains - je n’aime pas trop ce terme, car il monopolise un nom qui revient de droit aux peuples des 2 continents americains, pour le seul benefice des citoyens des Etats-Unis - les Americains, disais-je, sont plutot accueillants. A plusieurs reprises, nous voyant le guide ouvert en pleine rue (mais pas perdus pour autant), ils se proposent spontanement de nous indiquer le chemin. J’ai neanmoins cru remarquer que quand nous evoquions nos pays d’origine, la France et la Suisse, seule cette derniere eveillait l’interet de notre interlocuteur… Mais signalons tout de meme que je n’ai pas encore vu de resto proposer des Freedom fries ! (pas plus que des French fries d’ailleurs…)
Il y a un monument tres discret accole a la King’s Chapel dans Tremont Street : c’est la tombe d’un chevalier francais mort pour l’independance de l’Amerique. Dessus est ecrit en francais : “Puissent les liens eternels d’amitie et de fraternite entre la France et l’Amerique ne jamais se desserrer.” George W. et ses sbires devraient aller lire cette plaque.

Un autre endroit ou nous avons pu lire en francais dans le texte, c’est a la Public Library, magnifique temple de la connaissance. “Les Muses inspiratrices / Acclament le Genie / Messager de Lumiere", tel etait le texte qui ornait la grande fresque de l’escalier monumental. Une “Carte tres curieuse de la Mer du Sud” exhibait ses tresors dans une superbe exposition de cartes anciennes. Et enfin, une collection de babioles estampillees Joan of Arc etait presentee, mais franchement cette expo avait un cote vide-grenier poussiereux.

L’exploration de la ville a ete plus poussee qu’hier : nous avons decouvert le centre avec ses tours vertigineuses, mais egalement les quartiers plus authentiques de North End, Waterfront et Beacon Hill. Boston est une tres belle ville, a l’immense richesse architecturale, historique et culturelle (ce qui ne doit pas etre le cas de toutes les grandes villes americaines), et je regrette presque de ne pouvoir passer plus de temps a la parcourir. Mais que diable ! les autres beautes de la Nouvelle-Angleterre nous appellent !!!

~ quelques photos du jour (parmi les 13) ~
Chercher sa route dans Boston Boston Common Mélange des genres Un coupe-gorge made in USA Remember...

Mardi 15 août 2006

Premier contact avec les Incas

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 19:48 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 07:31

— Cusco, Pérou

Cusco est une très belle ville coloniale, où les rues pavées à l’ancienne et les vieilles demeures espagnoles côtoient les titanesques murs incas. Après une bonne nuit de repos, nous sommes partis à la découverte des multiples charmes de l’ancienne capitale de l’Empire Inca : la Plaza de Armas avec ses églises et ses arcades, les petites rues en pente où on a vite le souffle court, les quartiers populaires à l’agitation effrénée. Les Cusqueños semblent adorer tout à la fois Dieu, les fanfares et les feux d’artifices. C’est tout juste s’ils ne mettent pas des pétards pendant les messes!

Petit résumé du lundi: nous sommes allés visiter Pisac, un joli petit village niché dans la Vallée Sacrée des Incas, le long du fleuve Urubamba. Sur la place du village se tient un marché haut en couleurs, dominé par une ancienne cité inca remarquable pour ses cultures en terrasses. Ces Incas, quel talent de tailleur de pierres! Les blocs polygonaux sont parfaitement ajustés entre eux, et les murs monumentaux résistent au temps et aux tremblements de terre. Sur le chemin du retour, nous avons encore pu admirer 2 autres sites incas, Tambo Machay et Puca Pucara, puis nous avons terminé la journée en beauté par un petit resto sur la Plaza de Armas, sans oublier l’apéro traditionnel du pays: le Pisco Sour. :-d

Quant à aujourd’hui, nous avons passé la matinée à organiser le voyage vers Machu Picchu. Le problème est: comment le visiter sans passer par les onéreuses agences de voyage qui pullulent ici? Et ce n’est pas simple, il nous a bien fallu quelques heures pour dégoter nos billets de bus et de train. L’après-midi fut consacré à la visite de 2 musées et de 2 autres sites incas proches de la ville: Qenko et ses canaux sacrificiels en zig-zag, et Sacsayhuamán (que les Américains ont vite rebaptisé “Sexy Woman"), la forteresse inca représentant la tête du puma, le corps étant la ville de Cusco. C’est là que en 1536 le conquistador Pizarro a définitivement anéanti les vélléités du dernier empereur Manco Inca.

Pour la petite anecdote, il faut savoir que les hôtels péruviens ne sont pas chauffés, et la température dans les Andes descend vite la nuit tombée. Il faisait donc 13,9°C dans notre chambre! Les Damarts et les sacs de couchage n’étaient pas de trop!

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Pachacútec veille sur son Empire Momies incas Trou de mémoire Thomas glorieux La Porta del Sol

Mardi 24 octobre 2006

Comme des gauchos dans la pampatagonia

Classé dans: ~ Tom @ 23:59 ~ édité le mardi 2 janvier 2007 @ 07:28

— Ushuaia, Finisterre Argentino

Des gauchos un peu gauches certes, mais avouons que nous ne nous en sommes pas trop mal sortis de notre cabalgatas de ce matin. Arrivés au Centro Hípico Fin del Mundo (Ushuaia a un petit air d’apocalypse avec cette “fin du monde” partout annoncée) en compagnie de Simon, un Anglais de Manchester, et Adolfo notre guide, nous avons enfourché nos montures pour une petite promenade à quatre pattes dans les collines boisées qui bordent le Canal de Beagle. Les conditions étaient idéales : les chevaux étaient très doux, la nature superbe, la plage déserte et la météo - comme toujours par ici imprévisible - plutôt clémente. Et même avec les branches basses des arbres, les sentiers boueux et défoncés, les rivières à traverser, les galops plus ou moins contrôlés et les molosses qui rôdent et en veulent aux jarrets de nos bêtes, aucune chute ne fut à déplorer. C’est maintenant que nous en payons le prix : Carine est toute courbaturée de partout, et quant à moi je m’assois désormais avec moult précautions - je déconseille d’ailleurs vivement à tout cavalier les caleçons 92% polyamide 8% élasthanne : quand ça frotte, ça brûle !

Hier fut en partie consacré à des activités nettement moins récréatives : la recherche du bus nous ramenant à Punta Arenas. Ayant finalement renoncé à notre idée de croisière sur le Détroit de Magellan, nous faisons le tour des compagnies de bus afin d’en trouver un pour mercredi, notre avion décollant jeudi. Mais là, aaargh ! tout est pris d’assaut, plus aucune place disponible ! Diable ! nous sommes faits comme des rats en Terre de Feu ! Nous retournons dans notre tête les différentes options qui nous restent, et choisissons celle en apparence compliquée : reculer la date de notre avion. En fait, une fois le bon numéro de téléphone en main, les choses se sont déroulées avec une étonnante simplicité : en un coup de fil nous avions un vol 48 heures plus tard, ceci sans frais supplémentaire. À partir de là, plus de problème pour trouver un bus quittant Ushuaia - mais il faut vraiment s’y prendre à l’avance ici, les bus sont petits, peu nombreux et donc pleins plusieurs jours avant le départ. Et peut-être ce chamboulement de date aura une conséquence imprévue : l’opportunité finalement de le prendre, ce damné bateau. Réponse demain matin, suspense…

~ les photos du jour ~
Carine la gaucho La cabalgatas d'Ushuaia Cavalier et son cheval

Mardi 19 décembre 2006

Un petit mot de l’Outback

Classé dans: ~ Aux 4 Coins du Globe @ 23:00 ~ édité le vendredi 22 décembre 2006 @ 04:43

— Geraldton, 450 km au Nord de Perth

Juste pour te signaler, chère lectrice, cher lecteur, que de nombreux billets ont été ajoutés ces derniers temps, le plus ancien remontant à un mois de ça, au 17 novembre. Comme ils sont classés dans l’ordre anti-chronologique, ce n’est pas forcément simple de renouer le fil de la lecture. La solution que je suggère est de retourner au mois de novembre en cliquant ici, de faire défiler la page jusqu’au billet du 17 (ou d’utiliser le calendrier à droite), puis de remonter tranquillement le mois de novembre, puis enfin celui de décembre jusqu’à aujourd’hui.

Bonne lecture ! :-)

PS. Toutes les photos du Chili - et donc parmi elles le Cap Horn et l’ÃŽle de Pâques - sont maintenant exposées dans la galerie. Celles de Nouvelle-Zélande devraient suivre bientôt !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Émeu en émoi Les stromatolites, des pierres vivantes The Lord of the Things Les étranges Pinnacles Le Jardin des Phallus

Samedi 9 décembre 2006

Des baies en pirogue & des pics à pied

Classé dans: ~ Tom @ 17:06 ~ édité le vendredi 22 décembre 2006 @ 04:29

— Betico, wharf de la Baie de Kuto, Kunié, 22°39,63′ S / 167°26,25′ E

À ce moment précis le Betico largue les amarres, fait vrombir ses turbines et quitte le petit paradis de l’ÃŽle des Pins. Un paradis où tout n’est pas rose toutefois, à en croire Jacky, le cow-boy nostalgique de la Commune, Yannick, le sympathique capitaine de notre pirogue, ou les deux artisans suisses (un de Lausanne, un de Lucerne) installés ici depuis trente ans. La vie d’une communauté sur un si petit territoire ne va pas sans friction ou jalousie, et derrière le décor idyllique se cachent parfois quelques squelettes dans les placards et sous les cocotiers. Mais ne dramatisons pas : la vie y reste bien douce, et quand un ami vous propose une partie de pêche, on laisse tomber ce qu’on fait pour y aller séance tenante.

Du côté visiteur, le principal point noir est que tout est horriblement cher, même par rapport aux standards déjà élevés de Nouvelle-Calédonie (4 yaourts : 4 € !). Et parfois, le service n’est pas à la hauteur des ambitions touristiques de l’île : les horaires en peau de chagrin des rares magasins ou la réservation obligatoire plusieurs heures à l’avance pour pouvoir manger dans n’importe quel restaurant. Ceci dit, les gens sont accueillants et gentils, et les paysages éblouissants : hier nous avons embarqué sur une pirogue traditionnelle de Kunié, avec une voile triangulaire et un flotteur latéral. Yannick, le capitaine, nous a fait la faveur de n’utiliser que le vent, nous épargnant le bruit du moteur, pour la traversée de la fabuleuse Baie d’Upi, un éclatant lagon turquoise parsemé de rochers de corail. Le clou du spectacle fut pour la fin : une raie manta un brin curieuse est venue jouer sous l’étrave de notre pirogue, par chance première de la flottille qui arrivait à destination. Fascinante apparition que ce grand losange noir planant entre deux eaux, laissant parfois apercevoir hors de l’onde un coin de son aile. Le chemin traversa ensuite la forêt primaire tropicale de Kunié, pour nous amener à nouveau à la piscine naturelle découverte la veille en vélo. Le temps d’une petite baignade parmi la faune aquatique, et nous sommes repartis déguster un bougna, le plat traditionnel kanak. Il s’agit de poulet, taro, igname, patate douce, citrouille et lait de coco, le tout enveloppé dans une feuille de bananier et cuit dans un four kanak, un trou en terre recouvert de pierres chauffées au feu. C’est très bon et très copieux.

Pour éliminer toutes ces calories, ce matin les chaussures de marche étaient de rigueur : nous avons gravi les 262 m du Pic N’ga, point culminant de l’île. Le dénivelé paraît bien modeste, mais sous le soleil ardent du Pacifique Sud la roche rouge devient vite une poêle surchauffée. De là-haut se dévoile un spectacle panoramique à 360° sur Kunié & ses lagons tout en nuances de bleu. La redescente se fit par la crête jusqu’aux vestiges du bagne, avant un rafraîchissant bain dans la Baie des Rouleaux. Le temps était ensuite venu de retourner au camping, ranger nos affaires et faire notre dernière marche sur l’ÃŽle des Pins en direction du wharf. Et maintenant, sur le pont du navire, les pieds peuvent enfin se reposer, ouf !

~ les photos du jour ~
Le bagne Contemplation La Baie de Kanuméra

Dimanche 17 décembre 2006

6 jours & 7 nuits à Perth

Classé dans: ~ Tom @ 21:53 ~ édité le mercredi 20 décembre 2006 @ 04:34

— chez Eric & Cress, Subiaco, Perth, Western Australia

Houlà, voilà une semaine que je n’ai pas écrit de billet ! En fait si, j’en ai écrit beaucoup ; plus précisément : j’en ai dactylographié beaucoup, tous ceux qui étaient en retard depuis la Nouvelle-Zélande (depuis le 17 novembre, soit exactement un mois). Ceci grâce à l’ordinateur qu’Eric a mis à ma disposition, et que j’ai mis à contribution tous ces soirs pour pouvoir enfin combler la lacune accumulée. Il reste encore les photos à ajouter, mais pour ça il me faut encore un peu de temps et un accès internet : les cybercafés existent à Perth, mais ne sont pas spécialement nombreux. Aucun doute : c’est dans les pays “développés” qu’il est le plus difficile de se connecter à la volée.

Nous sommes donc arrivés à Perth lundi dernier après une looongue journée d’avion : le matin à Nouméa, l’après-midi à Sydney - pas de chance, c’est pile à ce moment-là qu’un gros orage se décide à éclater, bloquant l’aéroport entier pendant 2 heures - et le soir à Perth, de l’autre côté de l’île-continent. Mauvaise surprise à l’arrivée : mon sac gît ouvert sur le tapis roulant, et il y manque le petit paquet mis en catastrophe tout au-dessus, à cause de la nouvelle interdiction des liquides dans les avions : un pack de Number One, la bière de Nouvelle-Calédonie, en hommage de bienvenue à nos hôtes. Bien entendu, je suis allé demander pourquoi au responsable des alentours, qui m’a bien évasivement répondu que pour d’obscures raisons de sécurité, les bières ne peuvent même plus voyager en soute (!), et qu’il n’y avait rien à faire sauf à en appeler à mon assurance. Pour des bières, mais oui, bien sûr monsieur. Je reste persuadé pour ma part que ces mousses ont terminé dans le gosier des bagagistes… Je trouve que Qantas et British Airways (qui m’avait égaré mon sac à Boston) se permettent tout et n’importe quoi avec les bagages, sans en assumer les conséquences : pas de réparation, pas de remboursement, pas même un mot d’excuse, rien. Ces compagnies aériennes, quelle bande d’emplumés !!!

Fort heureusement, Eric, le frère de Carine, nous a accueilli à notre arrivée, et depuis lors nous vivons notre troisième escale à domicile chez lui & Cress, son amie australienne. Difficile d’être mieux installé : ils habitent une jolie petite maison à Subiaco, un faubourg branché de la cité, à quelques stations de train du CBD (Central Business District, le centre & ses gratte-ciels) d’un côté, et de l’autre, au bout de la ligne, Fremantle, le grand port de Perth, sous les feux de la rampe en 1987 quand s’y déroula la bataille acharnée pour l’America’s Cup. Un emplacement stratégique donc, dans le calme des banlieues résidentielles, mais avec les lumières de la ville à deux pas (sauf, hélas ! celles d’un café internet).

Cette semaine fut mise à profit pour faire - outre l’incontournable lessive générale - quelques petites balades dans le CBD, une grande, belle & dynamique (la plus dynamique de toutes, en fait) métropole australienne, avec ses tours miroitantes, ses malls et ses boutiques toutes pavoisées de Merry Christmas - où d’ailleurs l’excès de climatisation rappellerait presque notre frisquet Noël européen - ses rues impeccablement propres, ses (rares) bâtiments historiques, et même son quartier pseudo-médiéval, London Court, la reconstitution kitsch d’un passage de l’ancien Londres. Notre chemin nous a également menés à Fremantle, le port, qui a su conserver un cachet indéniable avec ses markets, ses maisons coloniales et ses terrasses. Nous y sommes d’ailleurs repassés tôt ce matin pour nous rendre sur Rottnest Island, à 20 km au large. C’est une insulaire station balnéaire très prisée des citadins, car la mer y est limpide, les plages de sable fin, les fonds garnis de coraux, et l’automobile bannie. Carine & moi en avons profité pour découvrir un nouveau moyen de locomotion : le tandem ! Pas si facile que ça de manÅ“uvrer ce vélo poids-lourd, et les deux ont intérêt à pédaler dur, mais l’expérience est vraiment amusante. D’autant plus que nous nous arrêtions fréquemment pour observer les quokkas, de très mignons marsupiaux nains qui peuplent l’île et dont les allures de gros rat indolent lui ont valu son nom (Rats’ Nest).

J’ai également pu revoir, ici à Perth, une vieille connaissance de Paris : Nicolas vit maintenant ici avec Zoe, sa compagne australienne - décidément, ces Australiennes ! - et leur bébé de 7 mois, Lucas. Nico est un des piliers du boom économique actuel du Western Australia : il recherche de l’or dans le désert (deuxième source de devises à l’exportation après le fer). Il faut dire qu’avec son expérience de thésard largué au fin fond du bush pendant plusieurs mois, c’était l’homme de la situation ! Quand nous nous sommes revus, ils étaient en plein déménagement, au beau milieu des cartons, mais sans nul doute nous nous retrouverons l’année prochaine - c’est-à-dire dans quinze jours - quand Carine & moi serons revenus de notre petit périple dans l’Outback… départ prévu demain !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Un trois-mâts devant le Maritime Museum Le phare de Rottnest Island Ile de Rotnest Kokka sur l'Ile de Rotnest Frère & sœur en tandem

Lundi 18 décembre 2006

Sur la langue (de sable) de Cervantes

Classé dans: ~ Tom @ 23:01 ~ édité le mercredi 20 décembre 2006 @ 04:31

— Cervantes, WA, 250 km au Nord de Perth

Notre hôte de ce soir est le camping de Cervantes, un petit port égaré sur l’infini littoral australien de l’Océan Indien. Ici les rues portent les noms d’Aragon ou de Séville, et les pubs arborent une enseigne aux armes de Don Quichotte. Je ne sais pas (encore) pourquoi ce village voue un tel culte à l’illustre écrivain, mais ce qui nous intéresse surtout ici, c’est la proximité des Pinnacles, d’étranges formations rocheuses - perdues dans La Mancha ? - que nous irons découvrir demain.

Il faut avouer que notre premier campement aussie se déroule sous les meilleures auspices : les aménagements sont nettement moins roots que dans les campings calédoniens (de vraies toilettes, des douches chaudes… et même une cuisine !) et surtout Eric & Cress nous ont prêté leur matériel de bivouac. Nous goûtons un luxe qui jusque là nous était inconnu : vaisselle, casseroles & réchaud pour nous préparer une bonne petite plâtrée de spaghetti, glacière pour conserver au frais notre apéro… que nous dégustons confortablement installés dans des chaises ! Il a fallu pousser les murs pour faire rentrer tout ça dans notre petite Hyundai Getz, mais ça tient. Elle ne fut pas facile à dégoter, cette voiture : grandes vacances plus Noël et Nouvel An font que les loueurs sont pris d’assaut. Nous croyions avoir une réservation vendredi dernier, mais il a fallu ce matin passer une batterie de coups de fil pour en trouver une autre. Nicolas nous proposait bien son antique Mitsubishi, mais avec un carburateur qui menace de rendre l’âme au milieu de nulle part - nulle part étant l’immense désert australien, ça fait réfléchir - c’était une sérieuse option aventure ! En tout cas, merci à toi Nico, et merci à toi Eric, grâce à qui nous avons maintenant une voiture Europcar (un loueur en général très cher) pour un prix raisonnable. Nous pouvons maintenant quitter l’îlot de civilisation et écumer les grands espaces de l’Australie Occidentale !

~ les photos du jour ~
Pinnacles National Parc Mais pourquoi cette hilarité ? Notre premier apéro dans l'Outback

Mercredi 6 décembre 2006

Dans l’éden du Pacifique Sud

Classé dans: ~ Tom @ 20:59 ~ édité le samedi 16 décembre 2006 @ 06:42

— Baie de Kanuméra, ÃŽle des Pins

À la réflexion, le rythme calédonien n’est pas fait pour moi : pas d’autre alternative que de se lever et se coucher comme les poules. Nous avons traversé Nouméa au petit matin (5h45) pour monter à bord du Betico (prononcez “Bétitcho"), le jet-catamaran qui nous a menés à l’ÃŽle des Pins, au Sud de la Grande Terre. Et ce soir, les neuf heures sont à peine passées qu’il faut sérieusement songer à aller dormir, faute d’autres activités. Bon, ça ne devrait pas poser de gros problème, car la journée a été longue et la dernière nuit courte - Nouméa propose quand même plus d’animation aux noctambules, et j’ai enfin réussi à dénicher un nakamal ! Le kava, voilà qui occupe agréablement une soirée. Marche sacs au dos jusqu’au port, puis du wharf au camping : tous ces efforts furent récompensés par une baignade bienvenue dans la baie de Kanuméra, une plage tout droit sortie d’une carte postale du paradis. Sable d’ivoire, eau turquoise d’une limpidité diamantine, ceinture émeraude de forêt primaire dominée par les silhouettes en brosse des pins colonnaires, et le rocher corallien de Kanuméra posé au beau milieu, tel un joyau dans son écrin. Malheureusement pour nous, un navire de croisière australien venait d’y débarquer sa cargaison de lycéens en goguette, et le paradis a pris une tournure d’enfer surpeuplé. Nous avons fui la cohue des plages pour nous réfugier près des poissons multicolores aux formes saugrenues, eux-mêmes à l’abri du raz-de-marée australien dans leur refuge de corail.

L’après-midi, ce sont les centenaires pierres du bagne de l’île qui nous ont intéressés : la prison, le château d’eau (construit en 1878 et toujours en service), le couvent. Et au coucher du soleil, je me suis recueilli sur les tombes des Communards déportés et morts ici entre 1872 et 1880. Une rose rouge, échappée du Mur des Fédérés du Père-Lachaise, ornait même le mémorial. En sortant du cimetière, nous avons croisé un autre méditatif sur la Commune, Jacky, un métro qui vit ici et organise des randonnées à cheval. Nous avons disserté jusqu’à la brune de Louise Michel, des héros malheureux de 1871 et de la vie quotidienne sur l’île, avant de regagner notre gîte pour y déguster un bon plat local : salade de papaye verte et poisson à la purée de citrouille. Je crois maintenant que je vais faire un dernier petit tour à la baie sous la pleine lune, pour écouter la profonde respiration de l’Océan et savourer la magie du lieu.

~ les photos du jour ~
La rose rouge des Fédérés Le cimetière des Communards Les ruines du couvent du bagne Monument sur ciel rose

Dimanche 26 novembre 2006

Petit (et rapide) coucou de l’aeroport de Sydney!

Classé dans: ~ Carine @ 8:42 ~ édité le jeudi 14 décembre 2006 @ 10:07

C’est fou ce que le temps passe vite en voyage! Apres la visite express de Sydney (1 jour sur les chapeaux de roue), nous revoici a l’aeroport, prets pour le depart vers Noumea et plein d’autres decouvertes…
Tout va tres bien pour nous, il fait tres beau et chaud ici (desolee pour tous ceux qui sont restes dans le froid et la grisaille en Europe)!

Voila, il est deja temps d’aller a la porte d’embarquement… a bientot pour d’autres nouvelles!

Lundi 4 décembre 2006

La boucle est bouclée

Classé dans: ~ Tom @ 21:20 ~ édité le jeudi 14 décembre 2006 @ 10:00

— plage d’Ouroué, Thio, Côte Est

On peut considérer que l’objectif de la journée est atteint : le réservoir de la Twingo est plein, et le nôtre aussi. Nous avons réussi à trouver in extremis le seul restaurant ouvert de Thio. Même dans ce petit village, ce n’est pas si facile que ça : le bâtiment ne se signale d’aucune manière, et il faut demander deux ou trois fois aux gens avant de le localiser avec certitude. Bref, rien que de très normal selon la mode calédonienne : il n’y a jamais d’indication, par contre les gens sur le bord de la route vous renseigneront volontiers - et parfois de manière contradictoire. C’est le charme si particulier de la côte Est : les tribus se succèdent aux villages, et il y a sans cesse des gens le long de la route. La côte Ouest paraît déserte en comparaison : un village de temps en temps, perdu dans une végétation sèche et monotone.

Petit résumé de notre périple sur la côte Est : nous avons quitté Koumac et la Mer de Corail samedi matin pour passer le Col d’Amos et arriver de l’autre côté, face à l’Océan Pacifique. Petite déception vers Pouébo : je n’ai pas réussi à retrouver la piste menant au tombeau du chevalier Huon de Kermadec, compagnon de La Pérouse, ainsi qu’au monument (à l’abandon) commémorant la prise de possession par la France de la Nouvelle-Calédonie. En huit ans on a tout le loisir d’oublier ces pistes en friche. Le chemin fut ponctué d’arrêts aux petits étals le long de la route, où sont exposés coquillages, fruits et artisanat local : des statuettes en pierre à savon, de son vrai nom stéatite, du talc aggloméré, une roche très douce que l’on raye avec l’ongle. Ayant enfin trouvé mon bonheur (et, j’espère, celui de Guillaume et de ses doigts miraculés), nous avons pris une rafraîchissante baignade dans la cascade We Ina, puis passé le bac de la Ouaïème, une authentique plateforme tractée par un câble, où l’on gare sa voiture pour franchir la rivière, étonnamment trop profonde pour envisager la construction d’un pont. Enfin s’est découvert Hienghène et son fabuleux panorama de calcaires noirs ruiniformes qui surgissent de la baie : le Sphinx, la Poule, les murs verticaux de Lindéralique se dressant face à l’océan tels les ultimes remparts d’une citadelle conquise.

Le lendemain dimanche, nous poursuivîmes notre route vers le Sud, sur une côte jalonnée de tribus - les villages kanak, les villages proprement dit étant les centres administratifs où se regroupent poste, gendarmerie, dispensaire, école et quelques rares magasins. Nous goûtâmes pour la première fois à la chaleur des eaux du Pacifique Sud à Houaïlou, avant d’attaquer la traversée des mines écarlates de Poro. Le rouge de la roche nickelifère, le vert de la brousse et le bleu de l’océan forment un tableau aux couleurs primaires éclatantes. Enfin, avant d’arriver à Canala, nous fîmes un petit détour par feu l’établissement thermal de La Crouen. Dans les bassins où s’écoule une onde claire mais aux relents d’Å“uf pourri, nous bravâmes quelques instants l’insupportable chaleur des eaux thermales (environ 45°C). Pas étonnant que les bains aient fait faillite : par une température pareille, qui a en plus envie de s’ébouillanter vivant ?

C’est non sans une certaine angoisse que nous avons lu sur les trois pompes de la station de Canala les mots “vide", “hors service” et “en panne". Gloups. Avec un réservoir presque vide, tomber en panne sèche au fin fond de la brousse allait nous laisser un impérissable souvenir de vacances. Nous avons quand même réussi à atteindre le camping de la tribu du Haut Gélima, un endroit toujours aussi dépourvu d’installations luxueuses (douches, toilettes, lavabo) mais situé dans un paradisiaque vallon sur la rive d’un cours d’eau bondissant de cascade en cascade. Après installation de la tente et recherche - infructueuse - d’un nakamal, voire d’un restaurant, nous sommes retournés à nos sempiternels sandwichs au pâté. Un brin lassant, ce menu…

Ce matin, point de voiture : nous avons mis les chaussures pour monter jusqu’aux cascades de Ciu, où nous avons piqué quelques rafraîchissantes têtes dans les piscines naturelles au pied des chutes : exotisme & solitude garantis (heureusement, car je n’avais pas de maillot). Puis, l’Å“il rivé sur la jauge d’essence, nous avons patienté devant la route à horaire, avant de nous y engager prudemment. Et nous voici maintenant à Thio, où il y a huit ans de ça mes parents & moi assistions à une messe de Noël kanak (ma dernière messe depuis, il me semble, païen que je suis). Ce soir-là, c’était exotisme & multitude garantis !

~ les photos du jour ~
La Baie de Canala Sortie du sens unique Baignade aux Cascades de Ciu En attendant la route à horaire
retour en haut de page

54 requêtes, 0.343 secondes.
Aux 4 Coins du Globe est réalisé par Carine & Thomas avec WordPress. Tous droits réservés.