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Mercredi 11 août 2004

I’m sinking in the rain

Classé dans: ~ Tom @ 23:35 ~ édité le jeudi 27 novembre 2008 @ 02:17

Irlande ~ Kilkenny— Kilkenny

MAUDIT TEMPS ! on ne peut vraiment pas dire que la météo soit à la hauteur de nos (modestes) espérances, ni même à celle d’un mois d’août raisonnablement correct. La pluie nous accompagne pas à pas ces derniers jours : on s’en accommodait au début en faisant des kilomètres, mais voir des paysages noyés de gris est à la longue lassant. Et cette pluie finit par écourter nos promenades, dans Kilkenny ce soir par exemple. La ville a l’air joli avec ses petites rues médiévales, et l’animation est assurée par le Festival of Art : chaque pub a sa troupe de musiciens. Mais comme le ciel menace sans cesse, nous avons préféré rentrer au camping.

Ce camping est assez différent des précédents : il ne fait pas du tout familial. Ce sont essentiellement des djeunz, français, italiens, espagnols, ce qui donne à l’ensemble un air d’auberge de jeunesse. L’accueil du patron fut des plus chaleureux, mais on s’est aperçu que le prix était supérieur (de 2 €, c’est pas la mort) à celui annoncé par le guide 2004 ; le touriste, quel bon pigeon… Bien que le tarif soit des plus raisonnables (13,50 €), le principe ne me plaît pas du tout.

Ce matin, départ de Skibbereen pour un ptidèj à Clonakilty, la capitale du black pudding : je ne pouvais pas passer à côté ! Et pourtant, j’ai pris le breakfast végétarien – avec bien sûr du black pudding en extra.
Nous sommes rapidement passés à Cork, pour voir la ville du haut du chemin de ronde de l’Elizabeth Fort – fermé pour rénovation, et en plus c’est un poste de la Garde – et voir la cathédrale St Fin Barre – dont l’accès est payant ! pardon, soumis à contribution… Bref, la visite fut rapide.
Pique-nique à Fermoy, sur les bords de la Blackwater. J’y ai trouvé un, voire même deux exemplaires d’un atlas irlando-britannique qui fera certainement très plaisir à des profs d’histoire-géo chers à mon cœur. Vers la fin d’après-midi nous sommes arrivés à Cashel, pour visiter son fameux Rock, une cathédrale-forteresse du Moyen Âge. Ces vieilles pierres étaient intéressantes à voir, mais j’ai quand même trouvé l’ensemble un peu maigre pour le prix d’entrée (5 €) : on en avait vite fait le tour en une grosse heure…

Si j’étais sérieux, je me mettrais maintenant à écrire des cartes postales, mais j’avoue que j’ai la flemme. On verra ça demain.

~ les photos du jour ~
Un ciel menaçant Rock of Cashel Michael Collins

Mardi 10 août 2004

Dans le coin en bas à gauche

Classé dans: ~ Tom @ 23:00 ~ édité le jeudi 27 novembre 2008 @ 01:57

Irlande ~ Skibbereen— Skibbereen

Le camping où nous sommes ce soir est – bien que très familial, avec une aire de jeux McDo dès l’entrée, vous voyez le genre – plutôt pas mal : toilettes correctes, douches payantes mais plutôt agréables (car des fois elles sont payantes et pas agréables), calme relatif. Dans l’ensemble, bien au-dessus de la moyenne donc, mais la palme reste au camping de Beaufort.

Camping où nous avons passé une deuxième nuit plutôt éprouvante, ma foi. Un orage s’est décidé à éclater au milieu de la nuit, nous déversant des trombes d’eau sur notre mince abri de toile. Les éclairs et le tonnerre ont contraint Carine à se réfugier dans la voiture, tandis que je restais vaillamment sur le pont ! ;-) Bon, en fait je me suis rendormi, pour découvrir au petit matin un navire qui n’avait pas fait eau de toute part, mais qui avait quand même pris quelques baquets dans la carlingue. Rien de grave, de toute manière cette tente ne sèchera jamais : à peine plantée tout à l’heure, une de ces averses irlandaises lui est à nouveau tombée dessus.

Petit dèj’ à Kenmare : dans le café notre voisin de table est un stoppeur, venu en Irlande en voilier. Edouard – c’est son nom – va récupérer le navire après cinq jours à naviguer dans l’Ouest de l’Irlande. Nous le déposons à Glengarriff avant de continuer sur la péninsule la plus au Sud-Ouest d’Éire : Mizen Head. Pique-nique au bout de la pointe, dans le Visitor Centre du phare, avec une bande-son italienne. Le musée du phare ressemble surtout à un vide-grenier où l’on entasse toutes les vieilleries du “bon vieux temps où il y avait des gardiens dans les phares". Par contre le site est superbe : un pont spectaculaire, une côte déchiquetée, des couches calcaires plissées dans un étau infernal…

Ayant dans nos mains une carte au 1/50.000 du coin, nous décidons de gravir le sommet le plus occidental de la pointe : Knocknamaddree, à la vertigineuse altitude de 313 m. Une petite marche bien tranquille d’une heure et demie (pour nous reposer de nos 45 kils d’hier) nous dévoile de là-haut – bien que nous soyons dans le chemin des nuages – une fort jolie vue sur les deux côtés de la péninsule, ainsi que le phare du Fastnet, célèbre avant-poste de l’Irlande dans l’Atlantique. (Avec un nom comme ça, je me demande si ce rocher perdu dispose de l’ADSL…)

Un peu de route pour avancer dans notre circumnavigation, et nous voilà arrivés à Skibbereen. Le repas au pub fut particulièrement copieux (je n’ai pas réussi à finir mon plat, c’est tout dire) mais à défaut de la quantité, il n’a pas eu la qualité que nous souhaitions : Carine a eu une baked potato avec… des frites ! si ça ne nourrit pas, ça… Pour compenser, admettons que ce ne fut pas très cher : 16 € à deux, voilà un plat roborato-économique !

~ les photos du jour ~
Le célèbre rocher du Fastnet Lanternes celto-japonaises Vous êtes perdus ? Les roches tourmentées de Mizen Head À la pointe sud-ouest de l'Irlande

Lundi 9 août 2004

À vélo dans le Gap of Dunloe

Classé dans: ~ Tom @ 22:00 ~ édité le mercredi 26 novembre 2008 @ 09:31

Irlande ~ Beaufort— Beaufort, once aguène

MOULUS, nous sommes moulus. Ce fut – et de loin – la journée la plus sportive de notre séjour : une boucle de 45 km en vélo, rien de moins ! (eh oui, 45, comme je le disais : encore un pari de gagné ! ;-) )
Nous avons plié les gaules ce matin de ce chouette petit camping de Riverside pour gagner Killarney, au cœur du premier National Park d’Irlande. Ville très touristique, elle est truffée de magasins et de badauds : nous avons donc décidé de ne pas y rester plus longtemps que nécessaire, le nécessaire étant le petit dèj et la location de vélos. À partir de là nous nous sommes lancés sur les sentiers (et parfois les routes) du Parc, direction : le Gap of Dunloe, une spectaculaire trouée entre deux montagnes, un paysage idéal de lacs, torrents, rochers, cottages et moutons bêlant.

Le chemin ne fut pas de tout repos : il fallut d’abord affronter la route et ses grondantes occupantes, puis les sentiers empierrés & impraticables, puis le Gap lui-même (242 m d’altitude, et nous partions de zéro) et pour finir, à nouveau la route. Mais nos sacrifices n’ont pas été vains : nous avons pu pique-niquer dans un cottage au cadre idyllique, et surtout voir la Brèche de Dunloe presque vierge de visiteurs : en effet, peu de gens l’abordent par le Sud, le versant le plus abrupt. Et c’est avec un grand plaisir que nous pûmes dévaler toute la longueur du Gap du haut de nos 242 m d’élan.

Retour just in time pour rendre ces éprouvées bicyclettes, puis pot réparateur dans le premier pub à nous offrir sa terrasse. Du coup, il était un peu tard pour reprendre la route : nous retournâmes donc à Beaufort pour y dîner & y dormir… Ma foi, puisque l’on a trouvé un bon camping, il s’agit d’en profiter !

~ quelques photos du jour (parmi les 8) ~
Cycliste toujours motivée Ce n'est pas de la Guinness ! Le Gap of Dunloe Cycliste motivé Cascade féerique

Dimanche 8 août 2004

Sous les trombes d’Hurricane Alex

Classé dans: ~ Tom @ 23:30 ~ édité le mercredi 26 novembre 2008 @ 01:54

Irlande ~ Beaufort— Beaufort, près de Killarney

Aaaaah, que ça fait plaisir de se retrouver dans un camping à taille humaine, et pas une industrie à touristes ! Nous avons planté la tente ce soir sur une jolie pelouse de Beaufort : accueil chaleureux, site joli, toilettes impeccables. Je ne sais si c’est parce que les gens se sentent un peu comme chez eux qu’ils font preuve de respect pour le suivant. (Par contre, les papillons de nuit sont légions par ici, et c’est particulièrement agaçant quand trois vous tournent quand vous tentez d’écrire quelques lignes !) Non content d’avoir un chouette camping, le patron nous a donné une bonne adresse pour manger à Beaufort : un pub où nous avons pu nous rassasier après cette éprouvante journée…

Éprouvante ? oui, car Hurricane Alex rôde dans l’Atlantique. C’est à lui que l’on doit le vent d’hier et d’aujourd’hui – vent souvent accompagné de pluie. La nuit dernière dans la forêt fut bien bruyante, et un poil crispante aussi, à se demander si notre mince abri de toile allait tenir le coup. Ce soir, Alex semble être fatigué : ni pluie ni vent. Si seulement il était parti !

Le mauvais temps nous a donc tenu compagnie toute la journée, sauf peut-être le matin. Petit dèj à Foynes, au bord de la Shannon, puis visite du port. L’estuaire de la Shannon ne compte pas de grande ville (mise à part Limerick bien sûr), mais semble regorger d’industries lourdes et de centrales électriques. Nous avons ensuite pris le chemin de la Dingle Peninsula : pique-nique bucolique – mais humide et venteux – sur le lac du Beenoskee, puis passage du Connor Pass, col à 456 m d’altitude. L’horizon était bouché de nuages, mais le vent qui soufflait là-haut était d’une force phénoménale ! Ce fut le seul moment où nous appréciâmes le tempétueux Alex ! La suite fut un grand classique du tourisme en Irlande : visite de Dingle — sans son dauphin Fungi… encore un coup de pub du syndicat d’initiative ! comme les ornithorynques/platypus en Australie et Nessie le Monstre du Loch en Écosse ! — tour de la péninsule (derrière un car espagnol), non-visite des Beehive Huts (2 €, ils se moquent du monde !), visite du Gallarus Oratory (gratuit), contemplation des spectaculaires paysages de montagnes plongeant dans la mer, mais malheureusement aussi plongées dans les nuages.

Nous allons finalement adopter la stratégie écossaise : on évite les grandes villes, en l’occurrence Dublin. Trop compliqué avec une voiture, et surtout pas assez de temps pour une visite digne de ce nom. Ça nous permet de nous concentrer sur l’Irlande profonde, celle qu’on est venu voir. Après tout, Dublin n’est – comme Edinbourg ou Glasgow – qu’à un saut d’avion, et un gros ouikène peut être mis à contribution pour ça.

Bon, ne changeons pas de main, mais seulement de support : corvée de cartes postales !

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Le port de Dingle L'Oratoire de Gallarus Peut-être pas mon plus beau sourire... L'océan démonté Dans la soufflerie de la Connor Pass

Vendredi 6 août 2004

Burinés par la brume des Burren

Classé dans: ~ Tom @ 23:00 ~ édité le mercredi 26 novembre 2008 @ 01:14

Irlande ~ Doolin— Doolin

L’Irlande est certainement un beau pays en été, mais il doit vraiment être magnifique hors saison. Nous sommes ce soir dans le village de Doolin, proches des célèbres Cliffs of Moher, et l’agitation touristique est à son comble. Pour preuve : nous n’avons pas pu trouver de place assise dans un pub, donc nous nous sommes tournés vers un restaurant – beaucoup plus cher – qui était masqué sous le nom de café. C’était bien bon, nous avons dû manger au moins 10 kg de bonne viande, mais là encore le syndrome “touriste” a frappé : l’addition avait enflé de 2,50 €. Erreur ou tentative de plumage ? seule la jolie serveuse le sait, mais nous ne sommes pas rats : elle a eu un pourboire de 2,50 €.

Question kilomètres, la journée a été assez calme : partis de Galway ce matin, nous avons pris le ptidèj et fait les courses à Oranmore — et acheté de l’Elastoplast contre les ampoules : pour aider les pieds à marcher, ça a l’air de marcher ! Courte visite d’une abbaye en ruine, Corcomroe Abbey, puis arrêt à Ballyvaughan pour prendre un café à l’eXposure. Pour échapper au paysage “cul de car de touristes sur la route", nous avons pique-niqué au bord de la mer, sur les fameux lapiez des Burren.

Passé Black Head, nous avions bien envie de nous dégourdir les gambettes, ce qui fut fait en gravissant la montagne de calcaire. Les paysages somptueux se sont révélés peu à peu au long de la green road, avec l’océan battant un étrange plateau carrelé de marbre, strié de murets de pierres, et couronné à sa pointe d’un fort circulaire datant de l’âge de fer. Et pour une fois, pas un touriste, rien que nous deux pour profiter de ce spectacle. C’est comme ça que j’apprécie la visite d’un pays.

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
Petit âne timide des Burren Le carrelage est d'origine Ma bouteille d'eau & moi Une conversion livre sterling/euro précise Étranges gradins calcaires des Burren

Mercredi 4 août 2004

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?

Classé dans: ~ Tom @ 23:23 ~ édité le mercredi 26 novembre 2008 @ 00:49

Irlande ~ Old Head, Westport— Old Head, près de Westport

Comme je le disais tout à l’heure, nous avons fait l’ascension du Croagh Patrick, la montagne sacrée d’Irlande. En l’an 441, Saint Patrick jeûna 40 jours et 40 nuits en haut de la montagne, puis — certainement ulcéré par ses sifflants voisins — chassa tous les serpents d’Irlande. Depuis, ce sommet est un lieu de pèlerinage, et le dernier dimanche de juillet il grouille littéralement, non pas de reptiles, mais de repentants pécheurs. (Fort heureusement, nous arrivons trois jours trop tard.)
La montée assez raide se fait sur des cailloutis instables et coupants, et la descente est encore plus périlleuse, à lutter sans cesse pour un équilibre précaire sur ce fil de rasoir. Mais il faut croire que ces conditions délicates n’impressionnent guère les pénitents qui se pressent sur le chemin sacré : nous avons vu des très jeunes, des plutôt vieux, des infirmes, et même des gars qui, par acte de piété un peu naïf, le faisait pieds nus. La foi déplace-t-elle les montagnes ? en tout cas, elle les gravit.

Cette longue marche a bien occupé tout l’après-midi ; quant au matin, en partant de Ballyvary nous avons fait un crochet par Pontoon, le pont qui passe entre les Loughs Conn & Cullin. Un petit tour par Castlebar nous dévoila le mémorial dressé en l’honneur de ces révolutionnaires français qui, en 1798, débarquèrent dans le Connaught et infligèrent avec leurs alliés irlandais quelques raclées retentissantes à l’occupant briton. Bon, ça a quand même mal fini pour eux, devenus hôtes des geôles anglaises, et surtout pour les Irlandais, pendus en place publique pour sédition.

Ce soir, après un bon irish stew (ragoût de mouton et patates, miam :P) à Wesport Harbor, nous avons fait un petit tour dans Westport elle-même, une coquette petite ville bien animée le soir. Nous avons même pénétré dans le Matt Moloy’s, pub du groupe des Chieftains, où se produisait ce soir Lukas Bloom, que Carine a vu en concert à Delémont. Mais la salle était pleine, l’entrée un peu chère et le show commencé depuis 1h30…

Deux trucs à propos de l’Irlande (il faudra que j’illustre ça par quelques photos) :
1. les murets en pierre sont une véritable institution – et ce n’est pas la matière première qui manque. Les parcelles sont toutes séparées par ces murets, qui ont exigé des tonnes de cailloux et certainement des seaux de sueur. Les nouvelles maisons arborent quant à elles des murets crénelés, avec de petites tours de garde à chaque angle : une touche très médiévale !
2. les drapeaux. Ils sont partout : sur les maisons, dans les jardins, et même sur les voitures, fixés tout spécialement par de petits mâts coincés dans les vitres. En général, c’est le drapeau du comté qui flotte (et pas celui d’Irlande), ou ses variantes bicolores et à damier. En Ulster c’est encore plus sensible : chaque lampadaire de village porte le sien, unioniste ou républicain, et chaque quartier annonce ainsi sa couleur politico-religieuse. Même les bordures de trottoir sont peintes aux couleurs de la nation d’allégeance : bleu-blanc-rouge pour la Reine, vert-blanc-orange pour la République. (Mais ça, je l’ai déjà dit hier.)

Walàwalà, c’est tout pour ce soir. D’ailleurs, plus ça va, et plus les campings deviennent convenables : espérons que ce cercle vertueux continuera ! Je vais maintenant rejoindre notre abri de toile, et poser ma tête au pied de ce qui fut la Montagne aux Serpents.

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Vue imprenable sur la baie de Westport Crépuscule sur la montagne des dieux Navire-cercueil Le Croagh Patrick Hommage aux Français de 1798

Jeudi 5 août 2004

Les routes du Connemara

Classé dans: ~ Tom @ 23:15 ~ édité le mardi 25 novembre 2008 @ 09:22

Irlande ~ Galway— Galway

… ou plutôt Gaillimh, puisque nous sommes au cœur du Gaeltacht, le territoire de langue (encore un peu) celtique. Et c’est vrai : durant notre traversée du Connemara, il est arrivé que les panneaux routiers soient uniquement en gaélique — jusqu’ici ils étaient systématiquement bilingues, sauf en Ulster, où seul l’anglais est de mise — ce qui peut poser quelques petits problèmes de compréhension.

Aujourd’hui fut une journée grise et pluvieuse, au contraire de la précédente… en phase avec la beauté humide du Connemara, peut-être ? Hélas, ça ne nous a pas permis d’apprécier autant que l’on aurait voulu ce mythique coin de terre. Le matin a pourtant bien commencé : le pont de dalles de Bunlahinch, puis la superbe vallée désolée de Doo Lough Pass, à la beauté âpre et sauvage. Sur ces entrefaites, nous sommes parvenus sous une pluie battante au Visitor Centre du Connemara National Park. Pour rester au sec, nous nous sommes contentés de l’exposition et d’un pique-nique à couvert. La pluie ne cessant pas, nos projets de balade dans les Twelve Bens sont — au propre comme au figuré — tombés à l’eau ; direction le Sud. Les paysages sont effectivement une mosaïque de roche, bruyère et eau, mais nous n’avons guère pu en profiter sereinement, car nous étions sur une étroite route où se pressait une noria de cyclistes !

… Ce qui mène naturellement à mon billet d’humeur de ce soir : les routes irlandaises (et leurs utilisateurs). Commençons par ce dont je parlais à l’instant : se retrouver à doubler des familles en vélo sur une petite route en pleine tourbière, c’est un poil crispant, voire dangereux. Et pourtant, personne n’était à l’entrée pour détourner le trafic, ou au moins prévenir les voitures. De plus, nous n’aurions jamais pris cette route si elle avait été mieux indiquée — mais voilà, les panneaux d’indication, que ce soit de villages, de campings ou de monuments, ces panneaux N’EXISTENT PAS. Ou si peu… hors du réseau primaire, point de salut ! plus d’une fois ont s’est paumé dans la campagne (comme par exemple notre retour involontaire à Londonderry), et je ne compte plus les demi-tours suite à une intersection trop vite passée.

Quant aux conducteurs, il semblerait qu’ils n’hésitent pas à interpréter le code de la route comme bon leur semble. Même si nous n’avons pas vu de forcené du champignon, il n’est pas rare qu’on double sur la ligne blanche (en général, un tracteur), et le stationnement peut se faire à peu près n’importe où, parfois même sur la route, même pas un peu sur le côté…

Nous nous sommes arrêtés ce soir à Galway donc, dans un camping où il faut certainement payer encore plus pour tirer un sourire de la taulière. Nous avons agrémenté la visite de la ville par un repas indien, servi par une jolie Mauritienne parlant le français. Galway semble être très musicale : pas mal d’artistes de rue, et certainement autant dans les pubs.
Le Connemara est derrière nous, demain nous attaquons les Burren !

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Tranchée de tourbière To(ur)be or not to(ur)be, that is the question “Bibliothèque municipale” ? Bunlahinch Clapper Bridge Du celtique partout...

Mardi 3 août 2004

Intermède de, non, au pub

Classé dans: ~ Tom @ 13:40 ~ édité le mardi 25 novembre 2008 @ 08:53

Irlande ~ Derry / Londonderry— Derry / Londonderry

Dans le Anchor’s Inn, écoutant un petit concert traditionnel, cinq jeunes armés de guitares, flûte, accordéon et violon s’évertuent à arracher des applaudissements – pourtant bien mérités – à des clients blasés plus attentifs au niveau de leur verre qu’à la musique. En tout cas, c’est bien entraînant, et ça cadre parfaitement avec la ceinture de murailles médiévales qui entoure la ville.

~ les photos du jour ~
Sur les remparts de Londonderry Le fort circulaire de Griánan of Aileach Trottoirs de (London)Derry Paquebot de roc

Le fossé qui sépare Derry de Londonderry

Classé dans: ~ Tom @ 21:40 ~ édité le mardi 25 novembre 2008 @ 08:51

Irlande ~ Carrowkeel, Ballyvary— Carrowkeel, Ballyvary

Nous revoilà devant un guitariste faisant son petit tour de chant devant le public du camping : ce n’est pas un mythe, les Irlandais aiment la musique – en tout cas la leur ! Rien d’exceptionnel dans ces chansons accompagnées de gratouillis sur quelques cordes – les accords sont bien rodés – mais reconnaissons-le, ce n’est pas le pire moyen de passer sa soirée.

En parlant de soirée, le camping que nous avons trouvé ce soir décroche sans conteste la palme du meilleur que nous ayons eu jusqu’ici : calme, vaste terrain non surpeuplé, accueil courtois, prix très correct… et douches gratuites ! Il est même – luxe suprême – équipé d’un restaurant (disons plutôt un snack, vu le niveau de la cuisine), ce qui est bien appréciable puisque nous n’avons pas à rôder dans les alentours pour trouver notre pitance vespérale. ;-)

Notre journée a commencé sous une bruine tout à fait bretonne, mais c’est sans regret que nous sommes partis du Pire Camping d’Irlande (du moins, espérons-le). Petite ascension motorisée du Grianán of Aileach, où se dresse une vieille fortification prise d’assaut par des cars de petits vieux. Les petites routes nous ont ensuite complètement égarés, et c’est contre notre gré que nous sommes revenus à (London)Derry. Mais la marche sur les remparts fut un vrai plaisir, et de là-haut, hélas, nous avons pu constaté que les cicatrices catholiques / protestants n’ont pas encore complètement disparues. C’est peut-être anecdotique, mais il est à noter que les bordures des trottoirs de Derry - pour les républicains catholiques / Londonderry - pour les loyalistes protestants, ces trottoirs donc reflètent l’allégeance du quartier à l’un ou l’autre camp : couleurs bleu-blanc-rouge de l’Union Jack pour les protestants, couleurs vert-blanc-orange du drapeau de l’Éire pour les catholiques…

Après un déjeuner sur la pelouse moelleuse d’une église de campagne encadrée d’arbres majestueux, nous avons tracé la route loin, loin au Sud, presque jusqu’à Castlebar, pour tenter de continuer notre circumnavigation d’Irlande.

~ les photos du jour ~
Sur les remparts de Londonderry Trottoirs de (London)Derry Le fort circulaire de Griánan of Aileach Paquebot de roc

Mercredi 4 août 2004

Le Croagh Patrick

Classé dans: ~ Tom @ 17:45 ~ édité le mardi 25 novembre 2008 @ 08:50

Irlande ~ Croagh Patrick— au pied du Croagh Patrick

Retour de notre ascension au sommet de la montagne sacrée d’Irlande : 763 m d’altitude, ce n’est pas la plus haute, mais assurément la plus fréquentée, car ici Saint Patrick a chassé tous les serpents de l’île — donc rien à craindre en arpentant ce pierrier, qui ailleurs serait un nid de serpents qui sifflent sous nos orteils. Nous savourons maintenant un café & carrot cake au Visitor Centre. C’est le pied et les nôtres ont bien mérité un peu de repos.

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Crépuscule sur la montagne des dieux Hommage aux Français de 1798 Le Croagh Patrick Navire-cercueil Helvète sous une canadienne en Irlande
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