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Bolivie ~ dimanche 17 septembre 2006
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Mercredi 29 novembre 2006

Au rythme calédonien

Classé dans: ~ Tom @ 21:59

— plage de Foué, Koné, Province Nord

Voilà un billet du soir écrit inhabituellement tôt : nous sommes passés à l’heure calédonienne, l’heure de la brousse. Bien que l’île soit en gros à la même longitude que la Nouvelle-Zélande - qui a 2 heures d’avance sur l’Australie - nous sommes pourtant ici dans le même fuseau que Sydney. Résultat : le jour se lève à 5h du mat’ et il fait nuit noire à 18h30. Ce n’est pas trop gênant quand on est à Nouméa, dormant le matin derrière un volet et marchant le soir sous les réverbères, mais les campeurs quant à eux ne peuvent ignorer cet horaire décalé : à 6h ce matin, le soleil est venu taper de ses ardents rayons sur la tente, et la fournaise nous a vite tiré du lit - mais pour ma part elle ne m’a pas dissuadé d’y retourner ! Et dès le soleil couché, il faut songer à faire de même : les activités noctambules ne sont pas légion en brousse.

Nous avons mis à profit notre longue matinée pour chausser palmes et mordre tuba et aller taquiner les petits poissons bleu électrique qui se cachent entre les branches de corail. La plage de Poé ressemble vraiment à un grand aquarium, voire même un peu trop grand, mais l’eau n’y est pas si chaude que ça ; résultat : nous ne sommes pas allés tout au bout, jusqu’au récif proprement dit, puis au tombant et à la grande bleue. Malgré tout, ayant bien profité du spectacle du lagon, nous avons repris la RT1 (Route Territoriale Number One) vers le Nord, direction Koné. Ayant vécu ici pendant un an et demi, j’ai pu constater que le village s’était embelli en huit ans : nouvelle mairie, nouveaux bâtiments. Par contre, le camping où nous sommes ce soir n’en a pas profité : c’est un peu le niveau zéro du camping. En guise de sanitaires, quatre tôles et un robinet qui coule, avec escargots, grenouilles sauteuses et moustiques pour peupler tout ça. C’est à ce moment-là que Carine a vraiment regretté les campings de Nouvelle-Zélande ! Mais le bon point, c’est qu’il est gratuit - qui paierait pour ça ?!?

~ les photos du jour ~
Coucher de soleil sur la plage de Foué Carine & le Bonhomme de Bourail

Mardi 28 novembre 2006

Poivre mystique & sel amer

Classé dans: ~ Tom @ 23:10

— Plage de Poé, Bourail, Côte Ouest

Ce soir j’ai enfin retrouvé l’une des choses qui m’a le plus manqué de Nouvelle-Calédonie : le kava - piper methysticum - et l’ambiance méditative des nakamals, le lieu où on le boit. Le patron du camping m’a indiqué où trouver le nakamal de Bourail - ils sont seulement signalés par une petite ampoule rouge, pas de gros néons ou de musique tapageuse - et à la nuit tombée, j’ai emmené Carine à la découverte de ce mystérieux rite du Pacifique. Le kava est une décoction de la racine d’une sorte de poivrier qui pousse au Vanuatu. Forcément, le breuvage obtenu n’est pas des meilleurs à boire, mais les effets qu’il engendre sont intéressants : un agréable engourdissement se diffuse dans la bouche, puis les membres, puis tout le corps, sensation accompagnée d’une grande relaxation. L’endroit participe tout autant à cette décontraction : le nakamal est un jardin de palmiers avec des abris aménagés en cas de pluie, on y allume son petit feu et on devise à voix basse dans la danse orange des flammes. Mes retrouvailles avec le kava furent à la hauteur de mes 8 ans d’attente : j’ai réussi à avaler cinq sels de la mixture - du poivre servi dans un sel, amusant non ? Le sel - déformation de “shell”, coquille - est en fait une tasse en noix de coco, l’unité de base de la consommation. Cinq sels, me voilà maintenant un peu grisé de kava. Carine, pour sa découverte, en a honorablement bu trois, mais à mon grand regret il semble qu’elle n’en ressente que les aspects négatifs : le goût et le poids sur l’estomac.

Avant d’en arriver à cette vespérale & mystique expérience, la journée a commencé par une activité plus concrète, la prise de possession de notre voiture pour les huit jours à venir : une petite Twingo. “Petite” : le mot est soupesé, car après notre Toyota Echo de NZ, celle-ci nous paraît bien étriquée pour y caser toutes nos affaires. Ces Japonais, ils s’y entendent pour fabriquer des voitures pratiques et bien conçues - à commencer par les nombreux & spacieux vide-poches. Après un petit tour sur les plages et dans les rues de Nouméa à la recherche des nakamals de mon passé, nous avons fait un petit détour par le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, puis ensuite par le centre culturel commercial Carrefour, afin d’y constituer nos menus de midi et - surtout - de se procurer palmes (made in France !), masques & tubas (made in China, je suppose…). Le pique-nique fut englouti sur une plage déserte et sous un vent de soufflerie ; quant au café, il fut avalé au bord de la piscine de La Foa, dans les gais piaillements de fillettes à la peau balayant toute la gamme du blanc au noir, aux traits allant des cheveux blonds aux yeux bridés. Une belle image de la Calédonie, que j’espère prémonitoire.

Quant à nous, c’est demain que nous ferons joujou dans l’eau : la plage est à 50 m de notre tente, et dès après le ptidèj nous irons étrenner nos jouets tout neufs parmi les patates de corail et les poissons multicolores.

~ la photo du jour ~
La Baie des Amoureux

Lundi 27 novembre 2006

Vive les voyages organisés !

Classé dans: ~ Tom @ 23:10

— Auberge de Jeunesse de Nouméa

Le nôtre l’est un peu moins, forcément, que ceux qu’on trouve dans les agences spécialisées, alors il faut tout faire soi-même une fois sur place. C’est ce à quoi nous nous sommes employés aujourd’hui : location d’une voiture, réservation des billets pour le bateau, informations sur le bus de retour à l’aéroport, bref, élaboration d’un agenda de ministre pour les quinze jours à venir. Toutes ces petites choses mises bout à bout, mine de rien, vous consomment la journée. Il a fallu également répondre à l’épineuse question : achetons-nous ou non des palmes, masque & tuba ? Entourés du superbe lagon calédonien, la réponse est évidemment oui, mais le souci est pour après : il faudra les trimballer pour les mois à venir ou s’en séparer à vil prix (et pourtant, comme tout en NC, c’est très cher !). Privilégiant la première option, nous avons libéré un peu d’espace dans nos sacs en renvoyant un colis de vêtements chauds - désormais obsolètes - à la maison.

Enfin, au coucher du soleil, nous avons quand même réussi à aller jusqu’aux plages de Nouméa, la Baie des Citrons et l’Anse Vata. J’espérais y retrouver un nakamal, mais là encore, cruelle déception : tous les petits jardins où on pouvait boire du kava devant la danse d’un feu ont disparu, écrasés par les bulldozers des promoteurs immobiliers. Ma géographie du kava à Nouméa s’en retrouve bouleversée. Ainsi, n’ayant pu initier Carine aux anesthésiants plaisirs du douteux breuvage, nous sommes retournés à ceux, plus accessibles, du cinéma : ce fut La Science des Rêves pour elle et Indigènes pour moi. Profitons des lumières de la ville avant de plonger dans la brousse !

Dimanche 26 novembre 2006

À l’ombre des flamboyants en fleur

Classé dans: ~ Tom @ 23:27

— Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit le proverbe. Ce n’est pas souvent notre cas, mais nous avons fait une exception (5h15, argh) en cette aube dominicale : le monde bleu turquoise du lagon calédonien n’attendait que nous. L’avion nous posa donc tôt ce matin sur le Caillou ; ce fut une découverte pour Carine, et une redécouverte pour moi. Le seul problème de Nouméa le dimanche, c’est qu’elle a toutes les apparences d’une ville morte. Estimons-nous déjà heureux de ne pas avoir raté le dernier bus de la journée pour nous rendre de l’aéroport à la ville. Et une fois arrivés au beau milieu de la Place des Cocotiers, cruel constat : tous les bars & restaurants des alentours sont fermés. Définitivement, semble-t-il, depuis 3 ans : trop de tapage le soir venu. Même le St-Hubert, café emblématique de la place où j’ai bu mon quota de bières quand j’étais VAT, a baissé son rideau de fer. Pas une seule boutique ouverte : nous marchions dans une ville fantôme. Nous avons dû nous résigner à aller manger dans le seul endroit ouvert de la ville : le McDo, honte à moi. Mais nous avons pu repérer l’autre foyer d’animation du centre : un tout nouveau complexe cinéma comptant pas moins de 12 salles, alors qu’avant deux poussiéreux écrans étaient le seul choix possible. Nouméa a bien changé en huit ans. Après un régime sans film de 4 mois, tout ou presque nous paraît intéressant, et notre première pellicule fut World Trade Center d’Oliver Stone. Peut-être pas la meilleure et certainement pas la plus gaie, mais la fraîcheur de la salle obscure était la bienvenue, et nous pouvons enfin reposer nos méninges linguistiques, la langue maternelle coulant comme du miel dans nos oreilles.

Petit (et rapide) coucou de l’aeroport de Sydney!

Classé dans: ~ Carine @ 8:42

C’est fou ce que le temps passe vite en voyage! Apres la visite express de Sydney (1 jour sur les chapeaux de roue), nous revoici a l’aeroport, prets pour le depart vers Noumea et plein d’autres decouvertes…
Tout va tres bien pour nous, il fait tres beau et chaud ici (desolee pour tous ceux qui sont restes dans le froid et la grisaille en Europe)!

Voila, il est deja temps d’aller a la porte d’embarquement… a bientot pour d’autres nouvelles!

Samedi 25 novembre 2006

Escale à Sydney

Classé dans: ~ Tom @ 23:48

— Kings Cross, Sydney, New South Wales

Avant de repartir demain pour la Nouvelle-Calédonie, nous voilà pour un bref arrêt dans la plus grande ville d’Australie, qui sera notre plaque tournante pour nos prochains voyages : nous y reviendrons encore deux fois. Ce fut une découverte pour moi, et une redécouverte pour Carine. Sans contestation possible, le site de la ville est extraordinaire : l’embouchure de la rivière Panamatta se découpe en d’innombrables pointes & baies, et déjà en 1770 le capitaine Cook la qualifiait de propice au mouillage, abritant les vaisseaux des colères de l’océan (pas toujours) Pacifique. Mais notre premier souci a été, avant de visiter la ville, de changer d’hôtel : celui que nous avions réservé par internet s’avérait vraiment trop moche et trop bruyant. Non seulement notre fenêtre donnait en contrebas sur un bar ouvert 24h/24 dans une rue trop animée pour le sommeil du juste, mais en plus notre pétasse de voisine ne trouve rien de mieux à faire, en rentrant à 4h du mat’, que de mettre la musique à fond. Heureusement que la chambre ne correspondait pas à notre réservation : nous avons pu être remboursés, prendre nos cliques et nos claques et s’installer chez un concurrent voisin, tout aussi plein comme un œuf mais nettement plus calme.

Ayant enfin réglé ces basses questions domestiques, nous sommes allés arpenter la cité et ses chics quartiers victoriens aux élégants immeubles, ses wharfs (quais) aménagés en boutiques, ses Royal Botanic Gardens garnis d’oiseaux et de végétaux exotiques ainsi que de DJ aux platines, préparant le festival techno (les plantes aiment la musique paraît-il, mais tous ces beats vont plutôt les stresser un bon coup !), ses gratte-ciels élancés, sans oublier bien sûr le célèbre Opéra et le non moins fameux Harbour Bridge. La visite n’aurait pas été complète sans une promenade en ferry dans la baie saturée de voiliers, navires & hors-bords en tout genre. Nous avons débarqué à Malny Beach, l’une des plus belles plages de surf d’Australie. Malheureusement, pas de maillot donc pas de baignade (la plage naturiste est discrètement installée plus loin) : nous nous sommes contentés de tremper les pieds. Dans un environnement aussi exceptionnel, la vie à Sydney doit être bien agréable, et la ville est d’autant plus charmante que ces jours - beau temps, chaleur et week-end aidant - jupes légères & robes de soirée fleurissent dans les rues.

~ quelques photos du jour (parmi les 7) ~
Dentelle métallique Une piscine dans le port Les célèbres Opera & Harbour Bridge La Baie de Sydney La grande roue de la fête foraine ?

Vendredi 24 novembre 2006

Le vol du kiwi avant le saut du kangourou

Classé dans: ~ Tom @ 18:00

— au-dessus de la Mer de Tasman, orthodromie Christchurch-Sydney

Voilà, la Nouvelle-Zélande est derrière nous. Et malgré les 4.404 km que nous y avons parcourus, nous sommes loin d’avoir tout vu de l’archipel. Le temps nous a manqué ; deux semaines et demi pour une telle richesse, c’est très peu. Et souvent, c’est le sale temps qui ne nous a pas manqué : de quoi gâcher quelques superbes paysages et donner envie de revenir pour s’en remettre plein les mirettes. Ironie : c’est sous un éclatant soleil que nous avons quitté Christchurch… Mais ce que je retiens surtout du pays, ce sont ses habitants : les Kiwis sont des gens accueillants et chaleureux, et la première question qu’ils vous posent est invariablement : “What d’you think ’bout New Zealand ?” Attention à la réponse, car ils sont très fiers de leur pays, et ils le peuvent : cette petite nation de 4 millions d’habitants fait régulièrement parler d’elle, et toujours en bien : protection de l’environnement, politique progressiste - les femmes ont voté ici dès 1893 (et les Françaises 52 ans plus tard), souci de l’équité historique envers les Maoris… sans parler du cinéma bien sûr ! Et comment se fait-il que cette poignée d’hommes perdue aux antipodes réussisse à avoir la meilleure équipe de rugby du monde ?!?

    Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
    L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
    Enchantait leur sommeil d’un mirage doré;

    Où, penchés à l’avant de blanches caravelles,
    Ils regardaient monter en un ciel ignoré
    Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.

      Jose Maria de HEREDIA
~ la photo du jour ~
Le sympathique monstre de Cookie Time

Jeudi 23 novembre 2006

Et de deux coins du globe !

Classé dans: ~ Tom @ 23:59

— Methven, près de Christchurch

Après le Cap Horn, le deuxième coin du globe est nettement moins célèbre : son nom est Slope Point. Ce bout de lande perché sur une falaise battue par le Pacifique et balayée par un vent à défriser les moutons est le point le plus austral de l’Île du Sud de la Nouvelle-Zélande, ce “bottom of the world”, le derrière du monde comme disent les Kiwis eux-mêmes. L’expression semble peu flatteuse, mais ils ont néanmoins l’air d’en tirer une certaine fierté (car en effet c’est un joli derrière).

Mardi matin nous avons quitté Invercargill par la route côtière qui traverse les Catlins, la région littorale du Sud du Mainland. La légende maori veut que ces verts pâturages soient hantés par le maeroero, le yéti local. Pour notre part, nous n’y avons vu que de rares arbres qui doivent lutter sans répit contre le souffle de l’océan, des milliers de moutons, Slope Point, une forêt pétrifiée et un gouffre, le Jack’s Blowhole, où la mer - pourtant distante de 200 m - résonne avec fracas. Notre route s’est terminée à Dunedin, la grande ville du Sud. Elle doit son nom, non aux Dunedain de Tolkien, mais aux immigrants écossais qui se sont installés en masse dans la région : Dunedin est le nom celtique d’Edimbourg. La ville est animée et riche en bâtiments historiques de style édouardien (notamment la surprenante Railway Station), mais n’ayant pu trouver de pub proposant le célèbre haggis écossais, nous avons honoré la cuisine cambodgienne.

Le lendemain mercredi fut consacré à l’exploration de l’Otago Peninsula, toute proche de Dunedin. Elle fourmille de vie sauvage : albatros royaux, pingouins à tête jaune, phoques à fourrure. Mais ceux que nous avons pu approchés de près sont les lions de mer. De près, mais pas trop près : ces bestiaux ne craignent pas l’homme, et le font vite savoir. Après une bonne observation de leur impressionnante masse de graisse - et après une bonne dégustation de leur fauve puanteur - nous sommes retournés au parfum plus suave des dunes en fleur. Nous avons repris la route jusqu’à Twizel, aux portes du Mont Cook, où nous avons passé la nuit (sous tente, la température étant remontée et l’air raisonnablement sec).

Ce matin, notre chemin a longé le bleu irréel du lac Pukaki, un turquoise intense à faire pâlir le ciel. Cette couleur est due à la “farine de roche” grattée par les glaciers et apportée par l’eau de fonte. La conséquence majeure est que le lac est merveilleusement photogénique. Plus nous avancions dans la vallée du Mont Cook (3.754 m, le plus haut sommet de l’Australasie), plus le ciel s’assombrissait, et c’est sous un véritable déluge que nous avons atteint l’Hermitage, le célèbre hôtel au pied d’Aoraki, le Perceur de Nuages en maori. Une fois au sec dans le salon de l’hôtel — où trône une rutilante De Dion-Bouton, la première voiture à atteindre l’hôtel le 6 février 1906 — nous nous sommes installés devant les grandes fenêtres en sirotant un drôle de café au goût de cacahouète (certainement un truc pour plaire à la clientèle japonaise), mais malheureusement le Mont Cook est resté invisible, nimbé dans les nuées, tout comme la fabuleuse cité de Minas Tirith, qui se dressait autrefois non loin de là.

Le déjeuner fut savouré sur la berge du lac Tekapo, tout aussi bleu que son voisin, sous un ciel radieux et dans le souffle chaud du föhn - pas de doute, les Southern Alps font une barrière climatique très efficace. Nous sommes ensuite allés nous promener autour du Big Tree de la Peel Forest, un totara géant âgé de 1.000 ans. Enfin, notre voyage en Terre du Milieu kiwi n’aurait pas été complet sans un aperçu du Mont Sunday, alias Edoras, la capitale des fiers Rohirrim et du Roi Théoden. Ceux qui ont lu Samuel Butler reconnaîtront en la vallée de la Rangitata River Erewhon (l’anagramme anglais de “nulle part") et en effet, la piste poussiéreuse qui y mène serpente un long moment loin de tout avant d’arriver dans cette large vallée encadrée de grondantes montagnes, où la rivière s’étale en multiples rubans d’argent. Et si les nuages n’avaient pas joué les trouble-fêtes, j’aurai peut-être pu entrevoir le Gouffre de Helm, lieu de l’épique bataille entre les Hommes de Rohan et les Orcs de Saroumane.

Notre dernière nuit en NZ sera sous les étoiles de Methven, une tranquille bourgade qui s’anime l’hiver venu. Et j’ai profité de notre dernier dîner dans un pub kiwi pour enfin goûter la star du pays : l’agneau. Il était temps !

~ quelques photos du jour (parmi les 9) ~
Ruisseaux sur Erewhon Le bucolique lac Tekapo Azur sur la terre comme au ciel Explosion de couleurs Camaïeu de turquoises

Lundi 20 novembre 2006

Des Alpes au Pacifique

Classé dans: ~ Tom @ 23:58

— Invercargill, Southland, côte Pacifique

Les Alpes australes sont maintenant derrière nous : nous avons quitté ce matin le Fiordland, l’endroit où elles s’ornent de profondes échancrures, les sounds, avant de plonger dans les eaux glacées des mers du grand Sud. Dans les environs de Te Anau, nous avons vainement recherché les séculaires ombrages de la méditerrienne Forêt de Fangorn et de ses habitants, les arbres-qui-marchent - les Ents - mais il faut croire qu’ils sont partis, jugeant même cette terrestre Terre du Milieu top moderne à leur goût. Par contre, nous avons retrouvé un peu plus loin - et pour la troisième fois - le majestueux fleuve Anduin (la rivière Waiau), taillant son élégante courbe dans le calcaire jaune de la falaise.

Les vagues ondoyantes du lac Manapouri ont accueilli notre déjeuner, puis la Southern Scenic Route nous a ouvert ses paysages de redoutables montagnes couronnées de neige, dominant les lacs cristallins, les immensités sauvages et les pâturages saupoudrés de moutons. On se rend compte, en traversant ces vastes et désertes étendues, que la Nouvelle-Zélande, grande comme la moitié de la France, ne compte que 4 millions d’habitants (dont un quart vit à Auckland) : la nature est quasiment vierge d’empreinte humaine, et c’est certainement la raison pour laquelle beaucoup de films - et pas seulement Le Seigneur des Anneaux, mais aussi Le Dernier Samouraï ou Les Chroniques de Narnia - viennent chercher leur souffle épique et leurs mondes disparus ici.

Le puissant vent du Pacifique impose ici sa loi éolienne aux arbres bizarrement contournés : ils semblent avoir poussé dans un perpétuel et gigantesque courant d’air. Il l’impose également à nous, pauvres créatures ne disposant d’aucune racine ni d’aucune écorce : voilà encore un excellent prétexte pour dormir au chaud dans une cabine ce soir.

~ les photos du jour ~
Carine en suspension Une église-café Et revoilà le fleuve Anduin Paysages du Southland Arbres torturés

Dimanche 19 novembre 2006

Coucher de soleil sur le Fiordland

Classé dans: ~ Carine & Tom @ 20:34

— Te Anau, Fiordland

C’est devant deux verres de vin néo-zélandais que nous contemplons le soleil disparaître derrière la montagne. Le lac s’étale majestueusement devant nous, alors qu’une fraîche petite bise se lève. Heureusement que nous dormons [encore] ce soir dans une cabine chauffée [car je voyage avec Tigrou et une grande frileuse]. Tout le monde sait bien que les tigres vivent dans des milieux chauds et supportent très mal le froid [entendez : les températures inférieures à 18°C] et cette nuit il va bien faire -5 [meuuuh non, un rafraîchissant petit 9°C tout au plus].

Tous les prétextes sont bons pour dormir en cabine, car après les pluies torrentielles de ces derniers jours, le soleil enfin revenu a illuminé cette journée, mais le ciel bien dégagé promet une nuit glaciale. C’est donc sous des rayons bienvenus que nous avons tenté une balade, hélas vite raccourcie à cause des sols détrempés. [Nous nous sommes donc contentés du grandiose spectacle de la Dent River, alias la Vallée du Magicien, où se dresse la noire Tour d'Orthanc, repaire de Saroumane.] Nous avons ensuite savouré notre pique-nique en plein air, ce qui nous change agréablement de ceux avalés dans la voiture. Après une petite marche au bord du lac Wakatipu [dans la Forêt d'Ithilien, marche du Gondor], nous avons fait d’une traite les 180 km qui nous séparaient du village de Te Anau. Pour ce soir, c’est le grand luxe : nous dormirons au chaud, mais pour compenser nos goûts dispendieux, nous nous contenterons d’une soupe chinoise dans son gobelet en sagex [polystyrène en bon français] préparée dans la cuisine du camping, avec un verre d’eau du robinet et le reste d’un paquet de biscuits en dessert… [miam ! mon menu préféré !]

~ les photos du jour ~
La Dent River Le lac Wakatipu La Vallée du Magicien Les Oliphants de l'Ithilien
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