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Se tord mais ne se rompt pas
Du moins, les habitants d'en dessous l'espèrent !
- lac de Tseuzier, Ayent
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Mardi 9 janvier 2007

Big 5 !

Classé dans: ~ Tom @ 22:20

— Pretoriuskop, Kruger National Park

Ce titre pourrait être l’interjection que l’on lance au bingo local. L’idée est là : en fait, les Big Five désignent les animaux qui étaient les plus traqués au temps des safaris-chasse, à savoir le buffle, le rhinocéros, l’éléphant, le léopard et le lion. Pour les trois premiers, pas de problème : nous les avions déjà aperçus hier ou avant-hier, notamment des éléphants. Leur population se porte d’ailleurs très bien : on en dénombre maintenant plus de 11.000 dans le parc, alors qu’au début du siècle ils étaient quasiment en voie d’extinction. Seul un petit groupe avait survécu, caché dans une inaccessible gorge de l’Olifants River : c’est la lignée ancestrale de tous les éléphants du Kruger.

Par contre, il nous manquait encore les gros chats. Faisant preuve d’une certaine opiniâtreté, et ne lésinant pas sur les moyens, nous nous sommes levés (dans la douleur) ce matin à 3h30, pour embarquer avec un ranger dans un gros tout-terrain et faire un safari à l’aurore. Le soleil se lève tout juste, la savane se réveille, c’est le moment idéal pour observer l’animation naissante, car pendant les heures chaudes les animaux restent à l’ombre et se font discrets. Steve nous a menés sur la piste de girafes, de babouins, de rhinos, d’hippos et de crocodiles, mais de félins, point. Bredouilles, nous avons repris la route pour notre ultime refuge, en faisant un arrêt au tout premier camp historique du parc, Skukuza. On y trouve un mémorial aux fondateurs, un musée, un clocher, une bibliothèque, un cimetière pour chiens (?) et un impressionnant pont ferroviaire qui enjambe la Sabie : l’ouvrage ne paraît pas vraiment économiquement justifiable, mais que n’aurait-on pas fait il y a un siècle pour emmener les riches Blancs sur leur terrain de chasse ?

Ayant passé tout un après-midi les yeux braqués sur la savane, guettant en vain les signes d’activité félidée, nous sommes arrivés à Pretoriuskop d’où nous sommes aussitôt repartis avec un ranger, pour un safari au crépuscule cette fois, l’autre moment éminemment propice de la journée. L’exploration a commencé par le menu fretin désormais habituel : antilopes, rhino, éléphant… (mais non, je ne suis pas blasé !) Puis à un moment, la radio a crépité et tout s’est emballé : nous nous sommes immédiatement rendus sur les berges d’un lac, pour voir disparaître au loin une silhouette jaune tachetée de noir : un léopard ! C’eût pu être trop tard sans la connaissance experte d’Eliott : il nous mena devant une piste d’où ressurgit quelques minutes plus tard le félin, complètement indifférent à notre présence. Admirer la souple, puissante et redoutable démarche d’un léopard est un spectacle d’une rare beauté. Hélas, pas le temps d’en abuser : il a continué son chemin dans la brousse. Mais aussitôt, une autre nouvelle a fait vibrer les ondes : des lions commencent leur chasse vespérale, à quelques centaines de mètres de là ! Plus exactement, trois lions attendent que le travail soit fait par les trois lionnes qui les précèdent. Voir marcher de front ces trois chasseresses d’une même foulée lente, lourde de menace, a de quoi remplir d’effroi la proie la mieux trempée. Les impalas n’ont pas demandé leur reste, et même moi, qui ne figurait pas sur leur menu du soir, je n’étais pas rassuré. Les lions, quant à eux, même s’ils n’ont pas l’air en peluche, sont moins sérieux à la tâche, et vont même à l’occasion s’allonger tranquillement - une pose pour les photographes ?

Pour ma part, je ne sais pas si c’est parce que j’ai vu le roi des animaux, mais ce soir en mangeant j’ai perdu ma couronne !

Sons & lumières de la savane vespérale
Les lionnes & le léopard ne font, eux,
aucun bruit.

~ quelques photos du jour (parmi les 26) ~
Licorne d'Afrique Lézard piéton Kudu Le pont ferroviaire de Skukuza Léopard

Lundi 8 janvier 2007

Notre petit safari à nous

Classé dans: ~ Tom @ 21:02

— Lower Sabie, Kruger National Park

Nous voilà retranchés à Lowe Sabie, notre camp de ce soir, dont nous avons passé les portes de justesse à 18h29. Comme le disait Carine dans son billet d’hier, il faut arriver avant 18h30 tapantes, sous peine de payer une amende ou pire, d’être coincés dehors. Et dans ce cas-là, il ne reste plus qu’à passer une misérable nuit dans sa voiture toutes vitres fermées, en attendant le matin et la réouverture des portes, et en espérant ne pas trop exciter l’appétit des bêtes de la nuit. Car le Parc National Kruger est un peu comme un gigantesque zoo, sauf que l’animal que tout le monde regarde ici, c’est l’humain. Interdit de sortir de sa voiture (sauf en quelques endroits bien spécifiés), interdit même de laisser dépasser une main par la portière : tout ce qui sort de l’abri automobile devient une cible potentielle. Les seuls endroits garantis sans fauves sont les campements comme celui de ce soir, petites enclaves d’humanité au milieu du bushveld sauvage, ceinturées de clôtures électrifiées pour tenir à l’écart les visiteurs indésirables. A priori donc, pas de risque en sortant de sa tente de se retrouver nez à nez trompe avec un éléphant ou de taquiner les moustaches d’un gros chat rugissant, mais nous avons quand même vu ce matin deux babouins mettre à sac les affaires que nos voisins avaient négligé de ranger à l’abri !

Nous avons donc quitté ce matin le camp de Satara avec un objectif simple : atteindre celui de Lower Sabie, à 93 km de là. Et il nous a fallu pas moins de 8 heures pour accomplir cette modeste distance. Certes, les routes sont limitées à 50 km/h dans le parc, mais ça n’explique pas tout : nous avons fait le chemin (et quelques détours) le nez collé à la vitre, à observer scrupuleusement la savane. Et ce fut un véritable festival animalier : outres les bestioles que nous avions déjà aperçues hier (zèbres, girafes, éléphants, antilopes & impalas en veux-tu en voilà), nous avons croisé la route de steenboks et de kudus (deux autres espèces d’antilopes), de bousiers roulant leur boule de bouse fraîche, de tortues-panthères, de phacochères, d’autruches, de hyènes tachetées, de chacals à chabraque, de buffles, d’hippopotames et finalement d’un rhinocéros ! Et ne parlons même pas des oiseaux, innombrables !

Je ne vais pas prolonger ce billet, car demain le lever se fera avant l’aube, à 3h30. Nous partons avec un ranger faire un safari dans la savane qui se réveille : là aussi, les rencontres promettent d’être hautes en couleur. Pfou, avec une aussi courte nuit, j’aurai certainement envie de faire comme le lion : dormir toute la journée !

~ quelques photos du jour (parmi les 39) ~
Si je ne me trompe... Piscine à crocodiles Hyène Hippopotames Dressée de toute sa hauteur

Dimanche 7 janvier 2007

Au pays des grands fauves

Classé dans: ~ Carine @ 21:41

— camp de Satara, Kruger National Park

Ce matin, j’ai été réveillé à 5h30 par des bruits bizarres : des grognements, puis un long soupir… serait-ce Thomas dans son sommeil ?? Mais quand la toile de la tente se met à bouger, le doute n’est plus permis : ce n’est pas Thomas et il y a une bête à l’extérieur. Pas très rassurée (finalement, il y a des lions en Afrique du Sud), je réveille mon compagnon, qui ose lui passer la tête au-dehors. “C’est un chien !” Ouf, me voila rassurée ! C’est même une chienne, qui avait trouvé que se coucher juste à côté de notre tente était une bonne idée ! Enfin, elle nous a réveillés tôt, certes, mais elle était quand même fort sympathique, et elle a eu malgré tout droit à son quota de caresses.

C’est donc de bon matin que nous avons pris la route pour le Blyde River Canyon, un des canyons les plus profonds du monde (encore ?). Après un début de visite mitigé à cause de la brume (zéro visibilité, pas top pour les points de vue…) nous avons pu profiter des paysages époustouflants du plateau du Drakensberg se terminant par un gigantesque escarpement, avec la savane se profilant au loin.

Mais il a fallu bientôt se remettre en route : le parc Kruger n’attend pas ! (À 18h30 précises, fermeture des portes du camp où nous avons réservé la nuit, il ne s’agit pas d’arriver en retard…) Et notre premier contact avec le Parc n’aura pas été décevant : nous avons d’abord pu voir des gnous, puis des zèbres avec des élands du Cap et des impalas (une sorte de gazelle), un babouin assis tranquillement au bord de la route, trois éléphants, une girafe et finalement des hippopotames et des crocodiles ! Pas mal pour une première fin d’après-midi ! Espérons que demain sera du même acabit !

Post-scripTom
Je m’empresse d’ajouter que nous avons vu ce matin les vertigineuses Lisbon Falls (des chutes de 92 m de haut, quand même), voisines des Berlin Falls… Pour continuer avec les excentricités toponymiques des explorateurs, les Bourke’s Lucky Potholes dans le canyon sont quant à eux des chaudrons de géants creusés à la confluence de la Treur River (rivière de la Tristesse en afrikaans) et de la Blyde River (rivière de la Joie) : curieux mélange que l’on trouve dans ces marmites ! Et pour finir, nous avons pris un pantagruélique buffet pour Carine (et gargantuesque pour moi !) au lodge de Satara, non loin d’une rivière nommée Rabelais !

~ quelques photos du jour (parmi les 14) ~
Notre chien-réveil-matin Pléthore d'objets "artisanaux" Zèbres & antilopes Quelle belle gorge ! (bis) Three Rondavels

Samedi 6 janvier 2007

Dans les forêts du Drakensberg

Classé dans: ~ Tom @ 23:00

— Graskop, Province de Mpumalanga, massif du Drakensberg, alt. 1.850 m

Les journées sont chaudes, mais à cette altitude les nuits sont fraîches, ce qui est bien agréable. Le camping de Graskop correspond quasiment à mon camping idéal : il est joliment aménagé, à deux pas du village… et surtout nous y sommes les seuls campeurs ! Notre voyage aujourd’hui nous a emmenés à travers le Mpumalanga et le massif du Drakensberg, dans des paysages évoquant plus le verdoyant Jura que la vibrante Afrique : de douces montagnes couvertes de forêts de pins, parfois profondément incisées par la gorge d’une rivière. Après le passage du col de Long Tom Pass, où veillent encore les canons des Boers - fondus au Creusot, et surnommés Long Tom par les Anglais - nous avons traversé Sabie et avons pique-niqué aux Mac Mac Pools, des chutes et des bassins très appréciés de la jeunesse locale, blanche ou noire. Enfin, nous sommes passés à Pilgrim’s Rest, un village né d’une pépite d’or découverte en 1873. Il a gardé toutes ses petites baraques en tôle, qui s’autoproclament de style victorien… western victorien, alors !

~ la photo du jour ~
Les canons de Long Tom Pass

Sur la route des fauves

Classé dans: ~ Carine @ 9:59

— Dullstroom, province du Mpumalanga

Et voici quelques nouvelles toujours d’Afrique! (ah ah!) (je n’ai pas tellement d’imagination pour commencer mes billets!)

Nous sommes sur la route du parc Krugger, nous nous sommes arretes cette nuit dans une petite ville nommee Dullstroom ou nous avons passe une bonne nuit dans un bon camping. On se remet petit a petit du jet lag, je pense qu’aujourd’hui, ca devrait etre normal.

Tout se passe bien pour nous, il fait beau et chaud, et les paysages sont beaux, meme si on n’est pas encore dans la savane proprement dite, c’est encore bien vert par ici.

Il n’y a pas beaucoup de cafe internet, on devait en trouver absolument un ce matin pour confirmer notre hotel au Cap, mais sinon, ils ne courrent pas trop les rues, donc si nous ne pouvons pas ecrire souvent, c’est normal (surtout qu’a partir de demain, on rentre dans le parc Krugger pour 3 nuits, et je ne pense pas que l’on pourra se connecter par la-bas…)

~ la photo du jour ~
Les canons de Long Tom Pass

Vendredi 5 janvier 2007

En traversant le Mpumalanga

Classé dans: ~ Tom @ 21:21

— Dullstroom, Province du Mpumalanga, alt. 1.900 m

Le décalage horaire se fait toujours sentir ce soir : il est pour nous 2h21 du matin (heure de Perth), alors que nous venons à peine de terminer notre dîner dans le Dullstroom Inn, un chaleureux pub de la capitale sud-africaine de la pêche à la mouche. Et au milieu coule une rivière, la Crocodile River, mais l’histoire ne dit pas si elle porte toujours bien son nom. J’espère que ce n’est plus le cas d’ailleurs, car nous campons ce soir sur ses rives, et l’idée de devoir me relever en pleine nuit pour affronter à mains nues un crocodile du Nil de 7 m de long ne m’enchante guère.

C’est à Pretoria (ou Tshwane, son nouveau nom, moins maculé de souvenirs de l’apartheid) que nous nous sommes réveillés ce matin. Hier, dès notre arrivée à l’aéroport de Johannesburg, nous avons directement sauté en voiture et filé droit sur Pretoria, évitant ainsi Joburg dont le seul titre de réputation - outre d’être sise sur un immense tas d’or - est d’avoir l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde. Pretoria, la capitale du pays, est en comparaison un gentil bourg campagnard, et en effet les avenues bordées d’arbres et les innombrables parcs & jardins lui ont valu le surnom de Garden City. Mais la sécurité n’y est pas ici non plus une mince affaire, à en juger par les rouleaux de barbelés déployés sur les murs du simple citoyen, ou l’omniprésence de vigiles montant la garde (la garde prétorienne, je suppose ?).

Notre matinée nous permit de goûter à la saveur de Pretoria, une capitale pas vraiment jolie, mais agréable avec sa verdure et son paradoxal côté provincial. Un petit déjeuner au Café Riche sur la Church Square, centre névralgique de la cité, une visite à la maison de Paul Kruger, président de la République du Transvaal en 1900 et promoteur du parc national qui porte aujourd’hui son nom, puis un arrêt à l’Union Buildings, le palais du gouvernement, offrant un vaste panorama sur la métropole, mais comme nous ne sommes pas venus en Afrique du Sud pour observer la jungle urbaine mais plutôt la faune sauvage, nous nous sommes rapidement orientés (à l’Est, donc) vers la savane du Kruger National Park, à quelques 500 km de là.

Sur la route, nous avons fait un détour par la mission de Botshabelo, un village perdu dans un bucolique vallon où broutent des chevaux et des antilopes. Les bâtiments restaurés sont charmants, notamment l’église et le fort, et tout serait très calme si l’air ne vibrait pas des cris enthousiastes des enfants jouant au cricket. Non loin de là a été construit un vrai faux village traditionnel Ndebele, de savantes huttes au toit de chaume qui descend presque jusqu’au sol : il faut se mettre à quatre pattes pour rentrer, mais l’intérieur est étonnament frais. Ces huttes sont ceinturées par des murs ornés de splendides motifs géométriques colorés, qui donnent envie d’en voir plus de l’artisanat ndebele. Mais là, petite déception : les femmes fermaient boutique (un peu tôt selon nos montres) et nous n’avons pu admirer les colliers & les anneaux qu’elles accumulent autour de leur cou et leurs chevilles.

Le dîner de ce soir était bien copieux, il ne nous reste plus qu’à retourner à notre campement près de la rivière aux crocodiles… en espérant que eux aussi aient fait un copieux dîner !

~ quelques photos du jour (parmi les 6) ~
La bucolique capitale d'Afrique du Sud Le notable Président Kruger Ma petite Ndebele sort de sa case Les séquelles de la Grande Guerre... jusqu'ici Les fascinantes peintures ndebele

Jeudi 4 janvier 2007

On est en Afrique!

Classé dans: ~ Carine @ 19:54

Nous voici bien arrives a Pretoria, apres un vol long mais sans histoire, tres calme meme! C’est bien agreable de ne pas avoir de turbulences… :)

Nous avons ensuite pris possession de notre voiture, une VW Chicco, avec 4 portes, mais pas de vitres automatiques, et nous avons pris la direction de Pretoria, ou nous avions reserve une nuit dans une auberge. Nous avons trouve sans probleme, et nous y sommes bien installes (je vous ecris d’ailleurs de notre auberge).

On est bien creves, evidemment, on se trouve dans le fuseau horaire de Londres, mais nos corps sont toujours a l’heure australienne, dur dur, on va tres bien dormir ce soir, je pense!

Mercredi 3 janvier 2007

Voyagez sans bagages !

Classé dans: ~ Tom @ 23:00

— à bord du Pantomime IV, Rushcutters Bay, Sydney

Aujourd’hui était une journée maudite pour mes bagages. Ça a commencé dès ce matin quand, en ouvrant ma trousse de toilette, je découvre la catastrophe : ce stupide bouchon de gel douche s’est brisé, répandant tout le visqueux contenu sur brosse à dents, peigne, rasoir, dentifrice… Bref, tout le nécessaire s’est retrouvé noyé sous une épaisse couche de gel parfumé lavande. Évidemment, la Loi de Murphy veut que dans ces cas-là on ait un avion à prendre, et donc absolument pas le temps de réparer les dégâts dans les règles de l’art. J’ai donc dû me dépêcher de purger la trousse et de rincer vite fait le tout, avant de le remettre bien dégoulinant dans un sac plastique que j’espère le plus étanche possible. Je ne me moquerai plus jamais de Carine et de sa manie d’envelopper dans des sacs tous les flacons suspects de s’épancher un peu trop !

La deuxième mauvaise surprise a été, après un très turbulent voyage Perth-Sydney, de ne PAS retrouver mon sac sur le tapis roulant de l’aéroport… ENCORE ?!? Pourquoi ça tombe toujours sur moi ce genre de boulette ? Renseignement pris, mon sac a je ne sais pour quelle obscure raison raté l’avion, et il a pris le suivant. Bon, 1h½ d’attente ça passe encore, mais cette fois-ci ils ne s’en sont pas tirés comme ça et, contraints et forcés, nous ont généreusement offert un café et un muffin au bar. Et quand l’employé a enfin rapporté mon sac, c’est pour découvrir - troisième mauvaise surprise - qu’une lanière a été arrachée par les tendres mains des manutentionnaires, laissant la tente pendre lamentablement sur le sol. Je rafistole l’ensemble comme je peux avec une épingle à nourrice, et toc ! la cordelette de ma housse à lunettes de soleil péruvienne se rompt à ce moment-là. La loi des séries de Murphy, je suppose…

Heureusement, ça ne pouvait plus être pire, et la suite s’est bien mieux passée. Nous avons sauté dans un taxi pour nous rendre à notre gîte de ce soir, le plus inattendu qui soit : un voilier de 12 m amarré au cœur de Sydney dans la Rushcutters Bay, la marina du Cruising Yacht Club of Australia, havre de la légendaire course Sydney-Hobart. Le Pantomime IV est le bateau de Michael, un globe-trotter australien avec qui nous nous sommes évadés de Copacabana en Bolivie. On se rencontre sur un bateau au petit matin sur le lac Titicaca, on se retrouve sur un bateau le soir tombant dans le Sydney Harbour… Le courant était bien passé entre nous alors, et c’est avec un vif plaisir que nous sommes montés à bord du Pantomime pour partager nos récits de voyage. Michael est un voyageur impénitent : depuis qu’il a quitté son boulot il y a huit ans, il ne cesse de parcourir le globe en tout sens, avec Sydney et Melbourne en ports d’attache… la belle vie, quoi ! Et il en faudrait bien des billets pour faire un bref résumé de ses périples. Nous avons évoqué ses dernières pérégrinations dans un restaurant thaï de Kings Cross, autour d’une bouteille ramenée spécialement pour l’occasion des caves de Margaret River, et nous voilà maintenant Carine & moi confortablement installés pour la nuit sur les moëlleuses banquettes de la cabine toute en boiseries. Profitons-en, car demain nous disons “So long !” à Michael, à Sydney et à l’Australie pour affronter notre plus long voyage en avion (14 heures) et découvrir… l’Afrique !

~ les photos du jour ~
Michael & Carine devant le Pantomime IV Adieu à Perth & sa Rivière aux Cygnes À bord du bateau de Michael le globe-trotter Troupeaux de moutons éthérés

Merry Christmas, Happy New Year, and surtout the santé !

Classé dans: ~ Tom @ 10:10

— entre Perth & Sydney, 15.000 pieds au-dessus de “Down Under”

“Down Under” ("en dessous"), c’est le petit nom de l’Australie pour ses habitants. Et nous survolons actuellement ce dessous, sans pouvoir toutefois distinguer autre chose qu’une nébulosité cotonneuse. Contrairement à ce que je croyais, il ne fait pas toujours beau à Perth, et depuis le début de l’année on a même droit à de la pluie et des températures de 15°C… brrr, un vrai temps de janvier !

Heureusement pour nous, nos derniers jours de camping ont été placés sous un grand ciel bleu. Le dimanche matin, après une rafraîchissante baignade dans la rivière longeant le campsite, nous nous sommes dirigés vers Augusta et le point le plus occidental du continent : le cap Leeuwin, nommé d’après le premier bateau européen qui l’a doublé, un navire hollandais en 1622. La pointe, surmontée d’une jolie lighthouse blanche, est une belle avancée de gneiss rubannés qui s’enfonce dans la mer entre l’Océan Indien, à droite, et l’Océan Austral, à gauche. Bon, il faut avouer que cette division reste très virtuelle : j’ai cherché en vain un changement de couleur de l’eau, ou même une ligne en pointillés tracée dans le paysage…

Nous avons ensuite rejoint Margaret River, bourg réputé pour ses vignobles, dont d’ailleurs nous n’avons pas manqué de déguster les crus à la Redgate Winery. Trouver une table dans un restaurant de cette station animée le soir du réveillon tenait de la gageüre ; nous avons préféré l’option cuisine dans le bush : Carine & moi avons préparé pour nos hôtes australiens un émincé de poulet à la normande avec des röstis suisses. Pas facile de mitonner ça quand la cuisine se limite à une table en bois, un réchaud et une vaisselle rudimentaire, mais je crois que nous nous en sommes pas trop mal sortis : l’ensemble s’avéra comestible !

[Beaucoup de turbulences sur ce vol : Carine est toute stressée, et mon écriture toute cabossée !]

Réveillon oblige, le repas fut accompagné de quelques bouteilles de vin, et aux douze coups de minuit, de quelques bulles de champagne local. Je crois bien que c’est le premier Nouvel An que je célèbre dans un camping ! En Europe c’est compréhensible (qui irait camper en hiver ?) mais en Australie c’est chose naturellement très commune : les campings que nous avons fréquenté ces derniers jours sont quasiment pleins, y compris ceux qui ne disposent que du strict minimum. Et nul n’a pu ignorer, même au fin fond du bush australien, que 2007 venait de commencer, à en juger par les comptes à rebours égrenés près des barbecues.

Le lendemain matin, après pour ma part un réveil étrangement matinal, nous sommes repartis du Cape Naturaliste et de la Geographe Bay, les noms des deux navires de l’expédition Baudin & Hamelin de 1801, les premiers Européens à cartographier la côte occidentale de l’Australie ; ils avaient même baptisé des îles “Archipel Bonaparte", mais cette toponymie, les Anglo-Saxons ne l’ont pas gardée !

Avant de rentrer sur Perth, nous avons fait une pause-café à Busselton et sa jetée en bois, la plus longue de l’hémisphère sud. Le soir venu, pour nous remettre de nos cinq nuits à la dure, nous sommes allés tous les quatre manger au Subiaco Hotel, qui comme son nom l’indique n’est pas un hôtel mais un pub-restaurant, le restaurant chic (et le seul ouvert, d’ailleurs) de Subiaco le quartier chic. Nous faisions certes un peu déplacés parmi la clientèle en tenue de soirée, revenue tout droit de l’hippodrome où se tenait la so british course du Nouvel An, mais le repas fut néanmoins excellent. A la santé de Christiane & Hubert !

Hier nous nous sommes préoccupés de mettre en ordre et ranger nos affaires, ainsi que de régler quelques dernières formalités sud-africaines sur internet. Le soir venu était la dernière occasion possible de se rendre à Palmyra pour dîner chez Zoe, Luca & Nico, bombardé chef-cuisinier pour la soirée. Et les plats australiens qu’il nous a mitonné étaient délicieux : pour goûter une dernière saveur de l’Australie, nous avons dégusté de la viande de kangourou !

~ les photos du jour ~
À bord du bateau de Michael le globe-trotter Adieu à Perth & sa Rivière aux Cygnes Troupeaux de moutons éthérés Michael & Carine devant le Pantomime IV

Lundi 1er janvier 2007

Good morning 2007 !

Classé dans: ~ Tom @ 6:45

— Leeuwin Naturaliste National Park, Margaret River

“Good morning two thousand and seven !” C’est ce qu’a hurlé un fêtard attardé qui n’a certainement pas encore fini de décuver. À vrai dire, il n’y a pour l’instant que lui et moi dans le camping à savourer le petit matin de la nouvelle année. C’est d’une manière toute aussi étrange qu’exceptionnelle que je me suis levé aux aurores, conséquence peut-être du tapageur ricanement simiesque des kookaburras juste au-dessus de notre tente : une horde de chimpanzés extatiques ne ferait pas plus de bruit que ces oiseaux autrement indécelables dans le feuillage. J’attends maintenant que mes compagnons émergent du sommeil pour attaquer la vaisselle d’hier soir, étape incontournable avant de pouvoir savourer le premier café de l’année. Et comme minuit approche en Europe, il n’est donc pas trop tard pour adresser mes plus immenses meilleurs vœux à toutes les lectrices & tous les lecteurs en France et en Suisse. La Nouvelle-Calédonie est déjà en 2007 depuis un bon tiers de journée, et j’ai une pensée toute particulière pour San Francisco et Buenos Aires : ils sont probablement encore là-bas en train de préparer le réveillon…

BONNE ANNÉE À VOUS TOUS !!!

~ la photo du jour ~
La plus longue jetée en bois de l'hémisphère sud
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